30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
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30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
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Raoul Cédras en train de se confesser...
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
C'était trop beau pour être vrai ce 16 décembre 1990. Le 30 septembre 1991, un coup d'état sanglant a lieu et le président Aristide a été dechouké par les hommes armés du Général Cédras.
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
· Le film des évenements; source Internet
· 23 Septembre 1991: Le Président Jean-Bertand Aristide s'addresse aux Nations Unies. Au Cours de son discours, Aristide souligne que les riches sont responsables de la misegrave;re des pauvres.
· · 27 Septembre 1991: Jean-Bertrand Aristide revient d'un voyage aux Etats-Unis, au cours duquel il s'addressa aux Nations Unies. A son retour, Aristide fait un discours au cours duquel il demande aux riches re reinvestir dans le pays; l'elite éconimique haïtienne se sent menacée..
· · 29 Septembre 1991: Un coup d'état est monté au sein de l'armée, par Raoul Cédras, Roger Biambi, et Michel François. Sylvio Claude est tué aux Cayes ; Roger Lafontant est tué au Pénitencier National. Aristide est exilé à Caracas. Quelques jours plus tard, l'armée installe le juge Joseph Nerette au pouvoir. Celui-ci choisit Jean-Jacques Honorat comme Premier ministre.
· · 7 Octobre 1991: L'armée d'Haïti installe le juge Joseph Nérette comme président provisoire.
· · 11 Octobre 1991: Cent-mille haïtiens participent à une marche à New York en faveur du retour de Jean-Bertrand Aristide au pouvoir.
· · 8 Juin 1993: Marc Bazin, Premier Ministre de la junte militaire, donne sa démission.
· · 23 Juin 1993: Après la production d'un rapport dénonçant les violations des Droits de l'Homme par l'armée d'Haïti, les Nations Unies renforcent l'embargo contre la junte militaire.
· · 27 Juin 1993: Aristide et Cédras se trouvent tous les deux à Governor's Island, dans la baie de New York, mais ne se rencontrent pas. Un médiateur des Nations Unies fait la navette entre les deux camps, et arrive à un accord, fixant la date du retour d'Aristide en Haïti au 30 octobre.
· · 11 Septembre 1993: Au cours d'une messe au Sacré Cœur commémorant le massacre de Saint-Jean Bosco, un groupe de macoutes rentrent à l'église, prennent Antoine Ismery, et l'exécutent dans la rue.
· · 11 Octobre 1993: Le Harlan County, premier navire d'une force de sécurité américaine devançant le retour d'Aristide en Haïti, arrive en face de la rade de Port-au-Prince. Toto Constant, chef du FRAPH (Front pour l'Avancement du Progrès en Haïti) et employé de la CIA, accompagné d'une centaine de membres du FRAPH, manifestent sur la rade, avec armes et pancartes affichant des slogans anti-américains et anti-Aristide. Le Harlan County fait demi-tour et laisse les eaux territoriales haïtiennes.
· · 25 Juin 1994: Suspension du service aérien entre Haïti et l'Amérique du Nord, dans le cadre de l'embargo contre la junte de Cédras et Michel François.
· · 18 Septembre 1994: Jimmy Carter, le sénateur Sam Nunn, et le général Colin Powell arrivent à un accord avec Cédras, fixant le retour d'Aristide au 15 octobre, évitant ainsi un affrontement militaire entre HHeiHles Etats-Unis et Haïti.
· · 19 Septembre 1994: Arrivée d 'une force d'intervention américaine en Haïti, préparant le retour au pouvoir de Jean-Bertrand Aristide.
· · 4 Octobre 1994: Les forces américaines envahissent le quartier général du FRAPH (Front pour l'Avancement du Progrès en Haïti.)
· · 15 Octobre 1994: Jean-Bertrand Aristide retourne en Haïti, après trois ans d'exil.
· 23 Septembre 1991: Le Président Jean-Bertand Aristide s'addresse aux Nations Unies. Au Cours de son discours, Aristide souligne que les riches sont responsables de la misegrave;re des pauvres.
· · 27 Septembre 1991: Jean-Bertrand Aristide revient d'un voyage aux Etats-Unis, au cours duquel il s'addressa aux Nations Unies. A son retour, Aristide fait un discours au cours duquel il demande aux riches re reinvestir dans le pays; l'elite éconimique haïtienne se sent menacée..
· · 29 Septembre 1991: Un coup d'état est monté au sein de l'armée, par Raoul Cédras, Roger Biambi, et Michel François. Sylvio Claude est tué aux Cayes ; Roger Lafontant est tué au Pénitencier National. Aristide est exilé à Caracas. Quelques jours plus tard, l'armée installe le juge Joseph Nerette au pouvoir. Celui-ci choisit Jean-Jacques Honorat comme Premier ministre.
· · 7 Octobre 1991: L'armée d'Haïti installe le juge Joseph Nérette comme président provisoire.
· · 11 Octobre 1991: Cent-mille haïtiens participent à une marche à New York en faveur du retour de Jean-Bertrand Aristide au pouvoir.
· · 8 Juin 1993: Marc Bazin, Premier Ministre de la junte militaire, donne sa démission.
· · 23 Juin 1993: Après la production d'un rapport dénonçant les violations des Droits de l'Homme par l'armée d'Haïti, les Nations Unies renforcent l'embargo contre la junte militaire.
· · 27 Juin 1993: Aristide et Cédras se trouvent tous les deux à Governor's Island, dans la baie de New York, mais ne se rencontrent pas. Un médiateur des Nations Unies fait la navette entre les deux camps, et arrive à un accord, fixant la date du retour d'Aristide en Haïti au 30 octobre.
· · 11 Septembre 1993: Au cours d'une messe au Sacré Cœur commémorant le massacre de Saint-Jean Bosco, un groupe de macoutes rentrent à l'église, prennent Antoine Ismery, et l'exécutent dans la rue.
· · 11 Octobre 1993: Le Harlan County, premier navire d'une force de sécurité américaine devançant le retour d'Aristide en Haïti, arrive en face de la rade de Port-au-Prince. Toto Constant, chef du FRAPH (Front pour l'Avancement du Progrès en Haïti) et employé de la CIA, accompagné d'une centaine de membres du FRAPH, manifestent sur la rade, avec armes et pancartes affichant des slogans anti-américains et anti-Aristide. Le Harlan County fait demi-tour et laisse les eaux territoriales haïtiennes.
· · 25 Juin 1994: Suspension du service aérien entre Haïti et l'Amérique du Nord, dans le cadre de l'embargo contre la junte de Cédras et Michel François.
· · 18 Septembre 1994: Jimmy Carter, le sénateur Sam Nunn, et le général Colin Powell arrivent à un accord avec Cédras, fixant le retour d'Aristide au 15 octobre, évitant ainsi un affrontement militaire entre HHeiHles Etats-Unis et Haïti.
· · 19 Septembre 1994: Arrivée d 'une force d'intervention américaine en Haïti, préparant le retour au pouvoir de Jean-Bertrand Aristide.
· · 4 Octobre 1994: Les forces américaines envahissent le quartier général du FRAPH (Front pour l'Avancement du Progrès en Haïti.)
· · 15 Octobre 1994: Jean-Bertrand Aristide retourne en Haïti, après trois ans d'exil.
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
Vers la capitulation de l'armée d'Haiti
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
Antoine Izmery , mort pour la cause du peuple
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
Eske genyen yon moun ki ka pase yon kod nan kou foto Cedras la?Genyen judas se sel ak yon kod nan kou yo selman ke foto yo te dwe pibliye.Yon moun ki engra nanpren anyen li pap fè
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
APA NOU PASE SOU FOTO MARIO ANDRESOL?POU KI NOU PA DI ANGNEN?LI NA DEZYEM FOTO A .LI KOTE COLLIN GRANDERSON,LI TE KOORDONATE MISYON SIVIL OEA/ONU AN.tAN KOURI VIT WI.GADE TI MARIO ANDRESOL....
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
Il avait joué un rôle de gestionnaire de crise et donc je pense qu'il n'y a rien à lui reprocher. Il est clair qu' il avait joué un rôle de facilitateur pour dénouer la crise, n'est-ce pas , Pipo !
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
ki pouvwa li te gengnen a lepok?
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
li te koumandan ayeropo.....
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
yon soukomysarya.Se colonel valme ki te koumandan airport la.
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
Quelqu'un a-t-il écouté l'entrevue de Titide Docteur Aristide sur ABC hier matin. SVP faites nous un compte rendu.
Joel, Sans malice eske nou tande entrevue sa.
Merci à l'avance pour votre collaboration.
Joel, Sans malice eske nou tande entrevue sa.
Merci à l'avance pour votre collaboration.
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
mwen pansew te blye bel evenman sou ABC a wi Marc.
piporiko- Super Star
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
Pipo,
ki lè entèvyou sa a te fèt,se te sou "Prime Time"?
ki lè entèvyou sa a te fèt,se te sou "Prime Time"?
Joel- Super Star
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
Mwen pat tande ke docteur Arsitide tap bay yon interview sou ABC non.Ke moun ki te tande l la di nou sa li di mwen pral fè yon chek sou ABC.com pou m wè si ma tande li.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
Quand Reynold Georges fait des révélations sur la période du coup d'etat de 1991
A l'émission "Ranmase" samedi dernier sur radio Caraïbes, Me Reynold Georges, dirigeant politique (ALAH) et candidat malheureux à la dernière présidentielle a dit des choses qu'on a sans doute jamais entendues sur la période du coup d'Etat de Septembre 91 qui avait renversé Jean Bertrand Aristide (1ère version) du pouvoir. Le juriste a reconnu d'abord qu'il était un fervent supporteur des putschistes (les militaires) parce qu'il ne supportait pas les dérives démocratiques de l'ancien prêtre président et qu'il était tout naturellement devenu conseiller de premier ordre des nouveaux maîtres de Port-au-Prince (Raoul Cédras et Michel François). "J'ai été par la suite récupéré par Aristide qui m'avait parlé par téléphone depuis sa terre d'exil et je suis allé à Radio Nationale expliquer au pays que je me désolidarisais des militaires et que j'allais désormais travailler pour le retour d'Aristide", a encore révélé l'ancien constituant qui est toutefois resté flou sur le pourquoi de ce revirement tout aussi spectaculaire qu'inattendu.
Reynold George confie qu'il était tellement puissant sous le règne des militaires qu'il avait choisi plusieurs ministres du gouvernement Nerette-Honorat et que c'est pas pure stratégie qu'il avait décidé de ne pas occuper de poste en vue dans ce gouvernement. "Même Himmler Rébu, je l'avais fait ministre de la défense et de l'Intérieur et l'arrêté était en route pour le ministère de l'Information et dans les salles de rédaction des médias de la capitale quand j'ai fait stopper net la nomination parce que l'intéressé m'avait confié qu'il ne voulait plus occuper le poste", a dit Me George en présence de l'ancien officier et dirigeant du GREH qui se trouvait au studio de Caraïbes avec lui pour l'émission. "C'est vrai que Reynold était l'homme « à tout faire », sauf que j'avais refusé le job sans réfléchir", corrige M. Rébu, même quand Me George n'est pas très certain que les choses s'étaient passées comme l'a prétendu son ami. L'ancien sénateur de la République (Centre) a poursuivi en disant qu'il a facilité le retour de Jean Bertrand Aristide au pays et qu'il était allé voir le défunt président dominicain Joaquim Balaguer qui lui a aidé dans cette tâche.
Himmler Rébu qui, apparemment est au courant de certaines vérités concernant cette période mouvementée de l'histoire politique récente haïtienne, a demandé à son ami de se taire un peu, gâchant ainsi la satisfaction de l'auditoire qui était très intéressé à savoir le rôle que le vieux dirigeant dominicain aurait joué dans cette affaire. Raoul Cédras : "Ceux qui prétendent que le général Raoul Cédras avait perpétré le putsch se trompent grandement et ils connaissent très mal l'homme", déclare par ailleurs Me George appuyé par le colonel Rébu. "L'intéressé s'était vu confié la responsabilité de gérer un coup qu'il n'avait ni préparé, ni perpétré et « en intelligent », il a d'abord tenté de remettre J.B Aristide en scelle mais, quand il a constaté que sa propre vie était en danger, il a accepté de faire la volonté des putschistes en "larguant" Aristide.
Marc Louis Bazin : "Voilà l'homme qui est le vrai responsable du retour d'Aristide parce qu'il a essayé de tromper tout le monde", s'est emporté Me Reynold George qui a accusé le dirigeant du MIDH (Mouvement pour l'Instauration de la démocratie en Haïti) de tous les maux. "Rusé, M. Bazin qu'on avait surnommé Mr Clean du temps de son passage au ministère des Finances sous Jean Claude Duvalier s'est présenté aux militaires et au président provisoire de l'époque (Me Joseph Nerette) avec des textes en anglais sous prétexte que c'étaient des fax du département d'Etat (USA) qui lui étaient destinés et qu'il aurait une certaine mission de gérer l'après coup d'Etat en pacifiant le pays et en faisant disparaître le nom d'Aristide progressivement dans l'imagination de ses nombreux fanatiques", confie Reynold George qui indique avoir mis en garde la présidence provisoire et le général Cédras contre les mensonges de M. Bazin et que personne ne l'avait pris au sérieux, pour leur malheur d'ailleurs.
Quand il était question que Marc Bazin remplace le président Joseph Nerette comme premier ministre de consensus, l'ancien juge de la Cour de Cassation était d'abord réticent et avait fait remarquer qu'il n'avait pas de résidence propre et qu'il ne pouvait retourner dans la modeste maison qu'il occupait avant à Delmas 31. Mr Clean avait alors demandé à M. Nerette de faire chercher une maison décente qu'il paierait pour lui. Naïf, le président l'a cru et il est parti avec une première tranche de 60.000 dollars américains sur un montant global de 300.000 dollars qui était le coût approximatif de la maison trouvée. "Quelques mois après, révèle Reynold George, je suis allé voir Me Nerette dans une maison à Canape-Vert ; il m'a dit que Bazin ne lui avait toujours pas donné l'autre tranche du montant. Je lui ai alors fait remarquer qu'il n'aura jamais cette somme car, en tant que président provisoire de l'époque c'est lui qui pouvait acheter une maison à Bazin, pas le contraire".
Le dirigeant du MIDH parlait à Aristide et lui disait qu'il préparait son retour en même temps qu'il continuait à bafouer les militaires en leur faisant croire qu'il travaillait à éliminer toutes les chances d'un retour d'Aristide au pays et au pouvoir. "On connaît la suite. Fatigués des tours de valse de Mr Clean qui se croyait plus intelligent que le monde entier, les soldats du palais national lui avaient finalement interdit l'accès à ses bureaux et c'était la fin de la désastreuse expérience Bazin comme premier ministre de consensus", se souvient-on.
Infohaiti.net espère convaincre Me Reynold George de nous dire davantage sur cette tranche d'histoire dont le récit jusqu'à présent diffère d'une source à une autre. A la prochaine.
Source: InfoHaiti
A l'émission "Ranmase" samedi dernier sur radio Caraïbes, Me Reynold Georges, dirigeant politique (ALAH) et candidat malheureux à la dernière présidentielle a dit des choses qu'on a sans doute jamais entendues sur la période du coup d'Etat de Septembre 91 qui avait renversé Jean Bertrand Aristide (1ère version) du pouvoir. Le juriste a reconnu d'abord qu'il était un fervent supporteur des putschistes (les militaires) parce qu'il ne supportait pas les dérives démocratiques de l'ancien prêtre président et qu'il était tout naturellement devenu conseiller de premier ordre des nouveaux maîtres de Port-au-Prince (Raoul Cédras et Michel François). "J'ai été par la suite récupéré par Aristide qui m'avait parlé par téléphone depuis sa terre d'exil et je suis allé à Radio Nationale expliquer au pays que je me désolidarisais des militaires et que j'allais désormais travailler pour le retour d'Aristide", a encore révélé l'ancien constituant qui est toutefois resté flou sur le pourquoi de ce revirement tout aussi spectaculaire qu'inattendu.
Reynold George confie qu'il était tellement puissant sous le règne des militaires qu'il avait choisi plusieurs ministres du gouvernement Nerette-Honorat et que c'est pas pure stratégie qu'il avait décidé de ne pas occuper de poste en vue dans ce gouvernement. "Même Himmler Rébu, je l'avais fait ministre de la défense et de l'Intérieur et l'arrêté était en route pour le ministère de l'Information et dans les salles de rédaction des médias de la capitale quand j'ai fait stopper net la nomination parce que l'intéressé m'avait confié qu'il ne voulait plus occuper le poste", a dit Me George en présence de l'ancien officier et dirigeant du GREH qui se trouvait au studio de Caraïbes avec lui pour l'émission. "C'est vrai que Reynold était l'homme « à tout faire », sauf que j'avais refusé le job sans réfléchir", corrige M. Rébu, même quand Me George n'est pas très certain que les choses s'étaient passées comme l'a prétendu son ami. L'ancien sénateur de la République (Centre) a poursuivi en disant qu'il a facilité le retour de Jean Bertrand Aristide au pays et qu'il était allé voir le défunt président dominicain Joaquim Balaguer qui lui a aidé dans cette tâche.
Himmler Rébu qui, apparemment est au courant de certaines vérités concernant cette période mouvementée de l'histoire politique récente haïtienne, a demandé à son ami de se taire un peu, gâchant ainsi la satisfaction de l'auditoire qui était très intéressé à savoir le rôle que le vieux dirigeant dominicain aurait joué dans cette affaire. Raoul Cédras : "Ceux qui prétendent que le général Raoul Cédras avait perpétré le putsch se trompent grandement et ils connaissent très mal l'homme", déclare par ailleurs Me George appuyé par le colonel Rébu. "L'intéressé s'était vu confié la responsabilité de gérer un coup qu'il n'avait ni préparé, ni perpétré et « en intelligent », il a d'abord tenté de remettre J.B Aristide en scelle mais, quand il a constaté que sa propre vie était en danger, il a accepté de faire la volonté des putschistes en "larguant" Aristide.
Marc Louis Bazin : "Voilà l'homme qui est le vrai responsable du retour d'Aristide parce qu'il a essayé de tromper tout le monde", s'est emporté Me Reynold George qui a accusé le dirigeant du MIDH (Mouvement pour l'Instauration de la démocratie en Haïti) de tous les maux. "Rusé, M. Bazin qu'on avait surnommé Mr Clean du temps de son passage au ministère des Finances sous Jean Claude Duvalier s'est présenté aux militaires et au président provisoire de l'époque (Me Joseph Nerette) avec des textes en anglais sous prétexte que c'étaient des fax du département d'Etat (USA) qui lui étaient destinés et qu'il aurait une certaine mission de gérer l'après coup d'Etat en pacifiant le pays et en faisant disparaître le nom d'Aristide progressivement dans l'imagination de ses nombreux fanatiques", confie Reynold George qui indique avoir mis en garde la présidence provisoire et le général Cédras contre les mensonges de M. Bazin et que personne ne l'avait pris au sérieux, pour leur malheur d'ailleurs.
Quand il était question que Marc Bazin remplace le président Joseph Nerette comme premier ministre de consensus, l'ancien juge de la Cour de Cassation était d'abord réticent et avait fait remarquer qu'il n'avait pas de résidence propre et qu'il ne pouvait retourner dans la modeste maison qu'il occupait avant à Delmas 31. Mr Clean avait alors demandé à M. Nerette de faire chercher une maison décente qu'il paierait pour lui. Naïf, le président l'a cru et il est parti avec une première tranche de 60.000 dollars américains sur un montant global de 300.000 dollars qui était le coût approximatif de la maison trouvée. "Quelques mois après, révèle Reynold George, je suis allé voir Me Nerette dans une maison à Canape-Vert ; il m'a dit que Bazin ne lui avait toujours pas donné l'autre tranche du montant. Je lui ai alors fait remarquer qu'il n'aura jamais cette somme car, en tant que président provisoire de l'époque c'est lui qui pouvait acheter une maison à Bazin, pas le contraire".
Le dirigeant du MIDH parlait à Aristide et lui disait qu'il préparait son retour en même temps qu'il continuait à bafouer les militaires en leur faisant croire qu'il travaillait à éliminer toutes les chances d'un retour d'Aristide au pays et au pouvoir. "On connaît la suite. Fatigués des tours de valse de Mr Clean qui se croyait plus intelligent que le monde entier, les soldats du palais national lui avaient finalement interdit l'accès à ses bureaux et c'était la fin de la désastreuse expérience Bazin comme premier ministre de consensus", se souvient-on.
Infohaiti.net espère convaincre Me Reynold George de nous dire davantage sur cette tranche d'histoire dont le récit jusqu'à présent diffère d'une source à une autre. A la prochaine.
Source: InfoHaiti
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
Article
30 SEPTEMBRE 1991 – 30 SEPTEMBRE 2007 / Il y a 16 ans, le coup d’État du général Raoul Cédras
Par Jacques Desrosiers
jadesro@lematinhaiti.com
Marie Laurence Jocelyn Lassègue, à l’époque ministre de l’Information et de la Coordination, a encore en mémoire ce groupe de huit jeunes qui exprimaient leurs inquiétudes, sur la cour de l’Hôpital SaintFrançois de Sales, trois semaines avant le coup d’État militaire de 1991. Ces jeunes pressentaient que quelque chose allait se passer, sans pouvoir l’exprimer clairement.
Tandis que le président JeanBertrand Aristide participait à la 46e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (Onu) à New York, des rumeurs circulaient en Haïti sur le projet de l’assassiner. Des rumeurs dont la ministre était informée, mais auxquelles elle ne croyait pas vraiment. Ayant cependant à l’esprit le coup d’État raté, du 6 au 7 janvier 1991, de Roger Lafontant, elle a pris l’initiative, dès le 25 septembre, d’organiser des « veillées patriotiques » qui rassemblaient des partisans d’Aristide devant les principales prisons du pays.
Le jour du retour du président de la République, soit le 27 septembre, un grand spectacle a été organisé et l’itinéraire, de l’Aéroport au Palais national, modifié. Question de déjouer « le projet » dont les rumeurs devenaient de plus en plus persistantes.
Le 29 septembre au soir, Mme Lassègue a indiqué avoir reçu un appel du directeur général d’alors de la Radio nationale d’Haïti, Michel Favard, l’informant qu’un coup d’État se préparait. Cette information a été aussitôt transmise au président Jean Bertrand Aristide.
Peu de temps après, Marie Laurence Jocelyn Lassègue apprit la nouvelle de l’arrestation de Michel Favard. Elle entreprit alors d’informer les médias de cette arrestation et de la situation dans la capitale. Initiative réprimandée par le chef de l’État, Jean-Bertrand Aristide.
La ministre souligne que les nouvelles qui lui parvenaient de la rue, rapportées par des partisans crédibles, étaient inquiétantes. Encore une fois, elle informa le président de la situation. Ne pouvant entrer en contact avec le Premier ministre de l’époque, René Préval, Mme Lassègue décida d’assumer ses responsabilités de ministre de l’Information, en continuant d’alerter les médias.
L’ancienne ministre de l’Information explique avoir multiplié des appels au capitaine Fritz Pierre-Louis membre de la sécurité présidentielle. Elle dit avoir en mémoire sa dernière conversation avec le capitaine Pierre-Louis, au cours de laquelle elle a cru entendre quelqu’un déclarer : « Ou pap tande-l ankò ! » (Vous ne l’entendrez plus !). (Plus tard, elle apprendra la mort de l’officier). Elle continua d’ informer la population par la voie des ondes. Ses nombreux appels incitèrent l’ambassadeur français alors en mission en Haïti, Jean Raphaël Dufour, à voler au secours du président à Tabarre.
Selon Marie-Laurence Jocelyn Lassègue, le gouvernement, à part les rumeurs, ne disposait d’aucune information créditant la thèse d’un quelconque coup d’État. Elle garde encore le souvenir des interrogations que soulevèrent au niveau de l’équipe gouvernementale les tournées du général Raoul Cédras dans les différentes garnisons militaires. « Jusqu’au dernier moment, le président ne croyait pas à un coup d’État. Il était persuadé de la loyauté du général Cédras et du mariage avec l’armée ».
Mme Lassègue s’insurge contre le chiffre avancé sur le nombre des victimes pendant toute la période du coup d’État de 1991. Selon elle et d’après les rapports qu’elle dit avoir reçus, il y a eu environ 3000 victimes durant les tout premiers jours. Ce chiffre, selon elle, a augmenté sensiblement au fil de la répression militaire.
Selon les explications de Marie Laurence Jocelyn Lassègue au micro du journal Le Matin, les motifs du coup d’État se trouveraient dans la politique du pouvoir de l’époque, pareille, a-t-elle dit, à celle appliquée par le pouvoir actuel : lutte contre la contrebande, la corruption et la drogue. Cependant, elle note l’immaturité des secteurs concernés qui avaient soutenu l’armée, sentant leurs intérêts menacés. Aujourd’hui, les mentalités ont changé et le sens de cette lutte est compris par tous, estime-t-elle.
Questionnée sur l’incarcération d’anciens collaborateurs de Jean-Bertrand Aristide dans des prisons aux États-Unis pour implication dans le trafic de la drogue, Marie Laurence Jocelyn Lassègue établit une différence entre l’équipe de 1991 et celle de 2001. « 1991, c’était la rigueur, l’intégrité, l’honnêteté ». Elle a qualifié de regrettable que pendant la période du coup d’État certains proches d’Aristide tant à l’intérieur qu’à l’extérieur aient renoncé à leurs convictions premières.
La 45e législature a fait ce qui était nécessaire
L’ex-sénateur Déjean Bélizaire juge que la « 45e législature a fait ce qui était nécessaire pour empêcher cette tragédie ». Par tragédie, il fait référence au débarquement des troupes étrangères sur le sol national, le 19 septembre 1994. Président de l’Assemblée nationale à l’époque du coup d’État de 1991, Déjean Bélizaire dédouane le Parlement de toute implication dans le coup. Il explique que les accusations de connivence portées contre le Parlement sont dues à la décision d’appliquer l’article 149 de la Constitution.
Déjean Bélizaire estime que le coup d’État de septembre 1991 n’était pas surprenant pour un avisé. Il soutient que le président Jean Bertrand Aristide allait de « violation en violation de la Constitution, piétinait les institutions ».
L’ancien président de l’Assemblée nationale souligne que le Sénat était privé de ses prérogatives constitutionnelles comme participer à la désignation des membres de la Cour de cassation. L’ancien sénateur Déjean Bélizaire rappelle également la séance d’interpellation en date du 13 août 1991 du Premier ministre de l’époque, René Préval, par la Chambre des députés. Menaçants, des partisans de l’Exécutif s’étaient massés devant le Palais législatif et des députés avaient connu un mauvais quart d’heure.
Déjean Bélizaire signale, qu’avant le coup, il y avait beaucoup de remous au niveau de l’institution militaire. « Le président était comme un sapeur-pompier qui allait éteindre des incendies presque un peu partout. Il y avait des débuts de mouvement dans certaines garnisons ».
L’ancien sénateur Déjean Bélizaire souligne comme autre dérive constitutionnelle l’incendie des locaux de certains partis politiques. « Il y avait une situation qui laissait prévoir que quelque chose allait se passer dans le pays ».
« J’ai constaté le coup de force », déclare l’ancien président de l’Assemblée nationale. Déjean Bélizaire précise qu’il n’était pas à Port-au-Prince le jour du coup, il se trouvait à Petite Rivière de l’Artibonite, sa ville natale, pour fêter la Saint-Jérôme. Il explique que c’est seulement dans la nuit du 29 au 30 septembre qu’il en a été informé. Ce n’est que le 1er octobre qu’il est rentré à Port-au-Prince, à bord d’une camionnette en compagnie d’un journaliste de Radio Galaxie, Harry Joseph. Et quand il est arrivé, le président Jean-Bertrand Aristide avait déjà laissé le pays. Il était face à la situation du fait accompli.
Déjean Bélizaire rapporte qu’il a eu sa première rencontre, après le coup d’État, avec le commandant de l’armée, en l’occurrence le général Raoul Cédras, le 1er octobre vers les 10 heures du soir. Le général Cédras lui a alors appris qu’il s’agissait d’un « correctif démocratique » et que la balle était renvoyée au Parlement pour l’application de la Constitution.
Déjean Bélizaire explique son rôle dans les différentes phases de négociations qui s’ensuivirent avec la communauté internationale par le fait qu’il était l’élu au statut le plus élevé présent dans le pays et que cette communauté internationale ne voulait pas traiter avec l’Exécutif mis en place après le coup. Ses actions ont été guidées par cette mise en garde de son père, Garnier Bélizaire, émise le 29 septembre 1991 : « Mesye, atansyon wi pou blan pa pran peyi a nan men nou ».
Ne pouvant pas avancer de chiffre exact sur le nombre de victimes, Déjean Bélizaire croit cependant que le chiffre de 3000 morts avancé est exagéré. « Pour ma part, 3000 morts dans un si court intervalle, c’est pas quelque chose qui peut être géré. Je ne crois pas que l’institution militaire à l’époque avait les moyens de gérer 3000 morts ».
mardi 2 octobre 2007
30 SEPTEMBRE 1991 – 30 SEPTEMBRE 2007 / Il y a 16 ans, le coup d’État du général Raoul Cédras
Par Jacques Desrosiers
jadesro@lematinhaiti.com
Marie Laurence Jocelyn Lassègue, à l’époque ministre de l’Information et de la Coordination, a encore en mémoire ce groupe de huit jeunes qui exprimaient leurs inquiétudes, sur la cour de l’Hôpital SaintFrançois de Sales, trois semaines avant le coup d’État militaire de 1991. Ces jeunes pressentaient que quelque chose allait se passer, sans pouvoir l’exprimer clairement.
Tandis que le président JeanBertrand Aristide participait à la 46e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (Onu) à New York, des rumeurs circulaient en Haïti sur le projet de l’assassiner. Des rumeurs dont la ministre était informée, mais auxquelles elle ne croyait pas vraiment. Ayant cependant à l’esprit le coup d’État raté, du 6 au 7 janvier 1991, de Roger Lafontant, elle a pris l’initiative, dès le 25 septembre, d’organiser des « veillées patriotiques » qui rassemblaient des partisans d’Aristide devant les principales prisons du pays.
Le jour du retour du président de la République, soit le 27 septembre, un grand spectacle a été organisé et l’itinéraire, de l’Aéroport au Palais national, modifié. Question de déjouer « le projet » dont les rumeurs devenaient de plus en plus persistantes.
Le 29 septembre au soir, Mme Lassègue a indiqué avoir reçu un appel du directeur général d’alors de la Radio nationale d’Haïti, Michel Favard, l’informant qu’un coup d’État se préparait. Cette information a été aussitôt transmise au président Jean Bertrand Aristide.
Peu de temps après, Marie Laurence Jocelyn Lassègue apprit la nouvelle de l’arrestation de Michel Favard. Elle entreprit alors d’informer les médias de cette arrestation et de la situation dans la capitale. Initiative réprimandée par le chef de l’État, Jean-Bertrand Aristide.
La ministre souligne que les nouvelles qui lui parvenaient de la rue, rapportées par des partisans crédibles, étaient inquiétantes. Encore une fois, elle informa le président de la situation. Ne pouvant entrer en contact avec le Premier ministre de l’époque, René Préval, Mme Lassègue décida d’assumer ses responsabilités de ministre de l’Information, en continuant d’alerter les médias.
L’ancienne ministre de l’Information explique avoir multiplié des appels au capitaine Fritz Pierre-Louis membre de la sécurité présidentielle. Elle dit avoir en mémoire sa dernière conversation avec le capitaine Pierre-Louis, au cours de laquelle elle a cru entendre quelqu’un déclarer : « Ou pap tande-l ankò ! » (Vous ne l’entendrez plus !). (Plus tard, elle apprendra la mort de l’officier). Elle continua d’ informer la population par la voie des ondes. Ses nombreux appels incitèrent l’ambassadeur français alors en mission en Haïti, Jean Raphaël Dufour, à voler au secours du président à Tabarre.
Selon Marie-Laurence Jocelyn Lassègue, le gouvernement, à part les rumeurs, ne disposait d’aucune information créditant la thèse d’un quelconque coup d’État. Elle garde encore le souvenir des interrogations que soulevèrent au niveau de l’équipe gouvernementale les tournées du général Raoul Cédras dans les différentes garnisons militaires. « Jusqu’au dernier moment, le président ne croyait pas à un coup d’État. Il était persuadé de la loyauté du général Cédras et du mariage avec l’armée ».
Mme Lassègue s’insurge contre le chiffre avancé sur le nombre des victimes pendant toute la période du coup d’État de 1991. Selon elle et d’après les rapports qu’elle dit avoir reçus, il y a eu environ 3000 victimes durant les tout premiers jours. Ce chiffre, selon elle, a augmenté sensiblement au fil de la répression militaire.
Selon les explications de Marie Laurence Jocelyn Lassègue au micro du journal Le Matin, les motifs du coup d’État se trouveraient dans la politique du pouvoir de l’époque, pareille, a-t-elle dit, à celle appliquée par le pouvoir actuel : lutte contre la contrebande, la corruption et la drogue. Cependant, elle note l’immaturité des secteurs concernés qui avaient soutenu l’armée, sentant leurs intérêts menacés. Aujourd’hui, les mentalités ont changé et le sens de cette lutte est compris par tous, estime-t-elle.
Questionnée sur l’incarcération d’anciens collaborateurs de Jean-Bertrand Aristide dans des prisons aux États-Unis pour implication dans le trafic de la drogue, Marie Laurence Jocelyn Lassègue établit une différence entre l’équipe de 1991 et celle de 2001. « 1991, c’était la rigueur, l’intégrité, l’honnêteté ». Elle a qualifié de regrettable que pendant la période du coup d’État certains proches d’Aristide tant à l’intérieur qu’à l’extérieur aient renoncé à leurs convictions premières.
La 45e législature a fait ce qui était nécessaire
L’ex-sénateur Déjean Bélizaire juge que la « 45e législature a fait ce qui était nécessaire pour empêcher cette tragédie ». Par tragédie, il fait référence au débarquement des troupes étrangères sur le sol national, le 19 septembre 1994. Président de l’Assemblée nationale à l’époque du coup d’État de 1991, Déjean Bélizaire dédouane le Parlement de toute implication dans le coup. Il explique que les accusations de connivence portées contre le Parlement sont dues à la décision d’appliquer l’article 149 de la Constitution.
Déjean Bélizaire estime que le coup d’État de septembre 1991 n’était pas surprenant pour un avisé. Il soutient que le président Jean Bertrand Aristide allait de « violation en violation de la Constitution, piétinait les institutions ».
L’ancien président de l’Assemblée nationale souligne que le Sénat était privé de ses prérogatives constitutionnelles comme participer à la désignation des membres de la Cour de cassation. L’ancien sénateur Déjean Bélizaire rappelle également la séance d’interpellation en date du 13 août 1991 du Premier ministre de l’époque, René Préval, par la Chambre des députés. Menaçants, des partisans de l’Exécutif s’étaient massés devant le Palais législatif et des députés avaient connu un mauvais quart d’heure.
Déjean Bélizaire signale, qu’avant le coup, il y avait beaucoup de remous au niveau de l’institution militaire. « Le président était comme un sapeur-pompier qui allait éteindre des incendies presque un peu partout. Il y avait des débuts de mouvement dans certaines garnisons ».
L’ancien sénateur Déjean Bélizaire souligne comme autre dérive constitutionnelle l’incendie des locaux de certains partis politiques. « Il y avait une situation qui laissait prévoir que quelque chose allait se passer dans le pays ».
« J’ai constaté le coup de force », déclare l’ancien président de l’Assemblée nationale. Déjean Bélizaire précise qu’il n’était pas à Port-au-Prince le jour du coup, il se trouvait à Petite Rivière de l’Artibonite, sa ville natale, pour fêter la Saint-Jérôme. Il explique que c’est seulement dans la nuit du 29 au 30 septembre qu’il en a été informé. Ce n’est que le 1er octobre qu’il est rentré à Port-au-Prince, à bord d’une camionnette en compagnie d’un journaliste de Radio Galaxie, Harry Joseph. Et quand il est arrivé, le président Jean-Bertrand Aristide avait déjà laissé le pays. Il était face à la situation du fait accompli.
Déjean Bélizaire rapporte qu’il a eu sa première rencontre, après le coup d’État, avec le commandant de l’armée, en l’occurrence le général Raoul Cédras, le 1er octobre vers les 10 heures du soir. Le général Cédras lui a alors appris qu’il s’agissait d’un « correctif démocratique » et que la balle était renvoyée au Parlement pour l’application de la Constitution.
Déjean Bélizaire explique son rôle dans les différentes phases de négociations qui s’ensuivirent avec la communauté internationale par le fait qu’il était l’élu au statut le plus élevé présent dans le pays et que cette communauté internationale ne voulait pas traiter avec l’Exécutif mis en place après le coup. Ses actions ont été guidées par cette mise en garde de son père, Garnier Bélizaire, émise le 29 septembre 1991 : « Mesye, atansyon wi pou blan pa pran peyi a nan men nou ».
Ne pouvant pas avancer de chiffre exact sur le nombre de victimes, Déjean Bélizaire croit cependant que le chiffre de 3000 morts avancé est exagéré. « Pour ma part, 3000 morts dans un si court intervalle, c’est pas quelque chose qui peut être géré. Je ne crois pas que l’institution militaire à l’époque avait les moyens de gérer 3000 morts ».
mardi 2 octobre 2007
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
sa se yon teks ojektif ! Joel pap dako ak li paske li pa te la !sanble M L L ta yon yon l "ARCH tou !
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
kakakok a écrit:sa se yon teks ojektif ! Joel pap dako ak li paske li pa te la !sanble M L L ta yon yon l "ARCH tou !
Se bagay sa a mwen pa renmen ak ou.DEJEAN BELIZAIRE se te yon POUTCHIS;li te dakò ak koudeta a ;dapre ou li ta p objektif?
Sispann li bagay pou ranfòse w lan pozisyon w.
Gen 20 an ki pase ;yon gwo evantay opinyon diferan men gen yon konsansis plizoumwen lan sa k te pase.
Pann tèt ou pou plede ap di jan mwen konn wè ap fè l ke se te yon ""koreksyon demokratik"".
Menm yon nèg ki te manm ETA MAJÒ an te deklare bay yon JOUNAL yo rele TORONTO STAR ke yo pa ka kite analfabèt chwazi prezidan ,se te KOLONÈL CARL DORELIEN.
Men tonnè fout ,ase ak bagay ARISTIDE ou an ;maten,midi e swa.
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Re: 30 septembre 1991 et le visage d'un putschiste
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Date: 2011/10/1
Subject: 5,000 morts par l'armée d'Haïti FADH - Coup d'état sanglant du 30 septembre 1991 source de tous les malheurs récents du pays.
I'll est evidemment absurde de vouloir comptabiiser le nombre des victimes du 30 septembre et de ses suites
Je peux dire ce don't j ai ete temoin. Le 30 septembre Je me suis rendu a pied de ma residence de Thomassin 32 a l HUEH p our y remplir mon devoir de medecin
En route j ai vu passer un camion contenant des militaires ainsi qu des jeunes gens qui m avaient l air de dominicains TIRER sur les passants
Devant l HUEH des militaires tiraient sur ceux blesses ou autres qui essayaient de se rendre a l HUEH
A l hopital c etait le delire ; le service d urgence etait deborde
A la SOP des militaires firent irruption a la salle d habillage brandissant lers armes pour nous intimider en reclamant qu on leur livre tous les 'lavalasse' blesses
Faute d espace les patiets etaient etendus sur la cour de l hopital.
Je me souviens que nous sommes mis en contact avec le dr Boulos pourr essayer d obtenir de l'aide
Je n oublierai pas le devouement des medecins et je me souviendrai toujours du dr Telemaque venu a moto a l HUEH courant en tous sesn et operant a bras le corps pour tenter d arracher a la mort quelques malheureux
En mi journee je me suis rendu au QG des FADH ou le general Raoul Cedras tenait une conference de presse
Lorsque l officier declara que l armee avait du tirer s ur des terroristes je retorquai "Faux vous avez tire sur des ci vils innocents"
Et quand ol demanda ce qui m autorisait a le dire je repliquai ; Parce que j y etais !
Roosevelt Jean Francois me tira alors par la chemise pour me faire discretement sortir
J offris ensuite mes services gratuits a la Micivi pour soigner les victimes des tortures
Et la des documents grace au Ciel nous en avons !
Je sais que l histoire d Haiti est a chaque page embuee de sang innocent et qu un crime ne saurait en absoudre un autre, mais rien n'autorise a insulter la memoire des martyrs du 30 septembre et de ses suites
Ce n est pas non plus de cette maniere que l'on parviendra a la reconciliation nationale !
Ce 1er octobre 2011
Frantz Large
Docteur en medecine
Ancien medecin de la MICIVI
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Date: 2011/10/1
Subject: 5,000 morts par l'armée d'Haïti FADH - Coup d'état sanglant du 30 septembre 1991 source de tous les malheurs récents du pays.
I'll est evidemment absurde de vouloir comptabiiser le nombre des victimes du 30 septembre et de ses suites
Je peux dire ce don't j ai ete temoin. Le 30 septembre Je me suis rendu a pied de ma residence de Thomassin 32 a l HUEH p our y remplir mon devoir de medecin
En route j ai vu passer un camion contenant des militaires ainsi qu des jeunes gens qui m avaient l air de dominicains TIRER sur les passants
Devant l HUEH des militaires tiraient sur ceux blesses ou autres qui essayaient de se rendre a l HUEH
A l hopital c etait le delire ; le service d urgence etait deborde
A la SOP des militaires firent irruption a la salle d habillage brandissant lers armes pour nous intimider en reclamant qu on leur livre tous les 'lavalasse' blesses
Faute d espace les patiets etaient etendus sur la cour de l hopital.
Je me souviens que nous sommes mis en contact avec le dr Boulos pourr essayer d obtenir de l'aide
Je n oublierai pas le devouement des medecins et je me souviendrai toujours du dr Telemaque venu a moto a l HUEH courant en tous sesn et operant a bras le corps pour tenter d arracher a la mort quelques malheureux
En mi journee je me suis rendu au QG des FADH ou le general Raoul Cedras tenait une conference de presse
Lorsque l officier declara que l armee avait du tirer s ur des terroristes je retorquai "Faux vous avez tire sur des ci vils innocents"
Et quand ol demanda ce qui m autorisait a le dire je repliquai ; Parce que j y etais !
Roosevelt Jean Francois me tira alors par la chemise pour me faire discretement sortir
J offris ensuite mes services gratuits a la Micivi pour soigner les victimes des tortures
Et la des documents grace au Ciel nous en avons !
Je sais que l histoire d Haiti est a chaque page embuee de sang innocent et qu un crime ne saurait en absoudre un autre, mais rien n'autorise a insulter la memoire des martyrs du 30 septembre et de ses suites
Ce n est pas non plus de cette maniere que l'on parviendra a la reconciliation nationale !
Ce 1er octobre 2011
Frantz Large
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