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Quant les Lavalassiens abandonnent le navire a la derive

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Message  Doub-Sossis Dim 24 Aoû 2008 - 13:11

[size=12]Orlando le 22 août, 2008


Actualités Politiques : Grandes Lignes

Bonsoir chers auditeurs. Vous écoutez sur les ondes de Radio Classique Inter, l’émission Actualités Politiques, Grandes lignes, animée par Robert Bénodin.
Nous avons avec nous, sur les ondes de Radio Classique inter, un journaliste du Cap-Haïtien, Odner Delima, dans ses réflexions sur la conjoncture politique haïtienne.
Odner Delima, nous vous souhaitons la bienvenue sur les ondes de Radio Classique Inter.
RB : Vous avez été un lavalassien tout au début.
Qu’est-ce qui vous a porté à faire ce choix ?
Qu’espériez-vous d’Aristide ?
OD : En 1986, des militants politiques concertaient sur les besoins de participation de la jeunesse, sur leur sens d’appartenance et sur la responsabilité de tous les citoyens, inclus les élites, à contribuer au développement d’Haïti. Ce qui m’a poussé à entrer dans la logique de la batail lavalassienne depuis 1990. Après le départ de Jean Claude Duvalier en 1986, une nouvelle Constitution avait été rédigée et adoptée en 1987. Nous avions constaté que tous ceux qui ont assumé le pouvoir après 1986 n’ont rien apporté comme changement. En 1990 ont est parti à la poursuite du changement. On était en train de se chercher un leader qui pourrait faire comprendre la réalité haïtienne à la jeunesse. La Constitution de 1987 avait prescrit le régime démocratique. Au cours de cette recherche nous avions trouvé que Jean Bertrand Aristide, par ses interventions et par ce qu’il offrait comme promesse, répondait aux critères du model que nous recherchions. Nous avions trouvé qu’il était le leader qui pouvait nous accompagner.

En septembre 1991, Aristide a été victime d’un coup d’état. On s’est révolté contre le coup d’état. On a demandé son retour au pouvoir. Finalement en septembre 1994, les militants conséquents, face à la décision d’Aristide d’imposer l’occupation américaine sur Haïti pour garantir sont retour au pouvoir, ont, après de mures réflexions, réalisé qu’Aristide avait perdu son sens du nationalisme haïtien. Les militants conséquents, face à ce fait accompli, ont constaté qu’avec cette décision qu’Aristide faisait, perdre au pays son autonomie et son indépendance.

En 1994, à cause de cette seconde occupation inutile imposée au pays, nous avions pris et gardé nos distances envers lavalas. Il nous faut reconnaître qu’il y avait d’autres militants qui ont choisi de poursuivre la batail au coté d’Aristide. Nous avions conclus que le retour de Jean Bertrand Aristide et l’occupation, étaient pour le malheur du pays. Et qui de fait l’a plongé dans le chaos.

Après, Aristide a passé le maillet à Préval. On les a toujours considéré comme des frères jumeaux. Ils ont de fait la même conception du pouvoir, les mêmes idées, les mêmes points de vue. Sa présence au pouvoir a aggravé la situation. Les militants conséquents ont gardé leurs distances envers Jean Bertrand Aristide et Préval. On ne s’est pas découragé. En attendant la relève, on a poursuivi la lutte. Nous espérions arriver au point où la participation citoyenne se réalise pour tous, sans exclusion démagogique de nuance épidermique, ni de rangs sociaux. Il faut un certain niveau de sécurité pour attirer et garantir l’investissement. Ce sont ceux qui possèdent les capitaux qui peuvent investir. Ce ne sont pas les pauvres. Les lavalassiens n’agissent pas dans ce sens. Ils veulent au contraire maintenir l’atmosphère de violence et de désordre dans le pays.

Les militants conséquents ont trouvé nécessaire d’adopter une autre orientation. On n’a pas voulu périr avec les lavalassiens. Ils n’ont aucun plan, aucun projet de société, aucun programme, aucune vision. Ils se contentent d’être en possession du pouvoir, faire de l’argent et éliminer leurs ennemis réels ou perçus. Aristide et Préval sont les responsables du chaos dans lequel Haïti est plongé. C’est pour cela que les militants conséquents sont à la recherche de leaders sérieux qui peuvent permettre au pays d’aller de l’avant.



RB : Le parlement, depuis 1990 a été une source de controverse, jusqu'à la 48e législature la dernière en date. On a eu les deux extrêmes. Alors que certaines législatures ont été totalement vassalisées par le régime lavalas, la dernière en date, la 48e législature veut affirmer son autonomie par rapport à l’Exécutif.

Pouvez-vous nous donner vos opinions concernant les législatures que vous avez observé, de 1990 à nos jours. Et surtout ce qui caractérise chacune d’elles ?



OD : Si nous jetons un regard rétrospectif sur les législatures précédentes, on verra qu’il y avait dans le passé des législateurs mieux éduqués, mieux préparés, avec une meilleure capacité de réflexion, pour assumer leur rôle de faiseurs de loi et de défenseurs des intérêts de l’Etat et de la nation. Comme corollaire, ils avaient une meilleure compréhension et plus de respect pour la loi.

De 1990 à nos jours, il y a eu certains législateurs qui avaient une certaine compétence. Mais dans la majorité, les sénateurs et les députés ont été tous des gens non préparés. Des gens totalement incompétents. Et parmi eux, il y en avait, qui savaient à peine lire et écrire.

Aux élections de 1990, il y a eu un grand nombre de parlementaires du FNCD élus. Il y a eu une tension constante entre Aristide et ces parlementaires. Le choix de René Gracia Préval comme premier ministre a été une source de désaccord entre Aristide et ce corps législatif. Comme conséquence, plusieurs membres du FNCD ont pris leur distance par rapport au gouvernement d’Aristide. Le premier mandat d’Aristide n’a rien apporté de positif pour le pays. On peut le dire tant pour le Législatif que pour l’Exécutif. C’est le commencement du déclin.

La 46e législature a suivi la même ligne que son prédécesseur. Ces législateurs étaient plus concernés par leur pouvoir, par leurs belles maisons, par leurs voitures luxueuses et par leur fortune. Ils n’ont pas légiféré pour donner au pays les lois qui lui faisaient défaut et aussi celles nécessaires à la Constitution pour la rendre opérationnelle. Les militants conséquents se sont rendus compte que l’on ne pouvait plus continuer à avoir de tels législateurs au parlement. Nous avions préconisé dans notre politique, qu’il fallait élire des législateurs instruits, compétents et expérimentés. Notre prise de position contre ces législateurs avait provoqué une période de tension intense et dangereuse entre nous et les lavalassiens. Ceci nous avait forcé à prendre un certain recule, pour éviter un affrontement qui nous serait peut être fatal.

Pour son second mandat Aristide a confisqué les élections de l’an 2000 et l’a emporté en rade marrée. Comme prédit la quasi-totalité de ceux qui avaient été élus au parlement, était tous des lavalassiens. La 47e législature ayant suivi la ligne de ses prédécesseurs a plongé le pays dans un gouffre. Le gouvernement d’Aristide a été renversé.

Le 7 février 2006 le gouvernement intérimaire organisant des élections, l’approche n’était pas différente de celles du passé. Les candidats ont fait des promesses traditionnelles, routes, écoles, hôpitaux, dispensaires etc. Un peuple, dont la majorité est illettré, est facilement trompé. C’est toujours par l’émotion que l’on incite ce peuple à participer aux élections et à faire ses choix. La 48e législature a été élue dans les mêmes conditions. Dans cette législature, je ne dis pas qu’il n’y ait pas d’autres législateurs conséquents dans les deux chambres. Mais les militants du Nord qui mènent la lutte politique dans cette zone, peuvent constater qu’il n’y a qu’un seul sénateur qui a montré qu’il a une vision pour son Département, le sénateur Rudolph Henri Boulos. Il a été voté en trois fois comme premier sénateur du Nord-est. Lorsque je l’avait rencontré à l’hôtel Mont Joli, je lui avait conseillé de prendre au sérieux les besoins du peuple à qui il demande de voter pour lui, de les satisfaire autant que faire se peut, une petite école, un pont, l’électricité etc. Il a écouté mon conseil. Dans une zone défavorisée, il a construit une école à Petit Laurier près de Ouanaminthe. Il a inauguré un pont à Mont-Organisé qui a rendu la zone voiturable. Alors que pour les autres sénateurs du Nord, j’aurais aimé dire autant d’eux, mais il m’est impossible de le faire. Ils n’ont rien fait pour leur Département. On ne peut pas avoir foi en ces parlementaires. Nous avons besoin de parlementaires qui ont quelque chose à offrir au peuple qu’ils représentent. Nous avons besoin de parlementaires qui acceptent à travailler dans les intérêts de la population qu’ils représentent. Il y a aussi le 2e sénateur du Département du Nord-est Judnel Jean qui montre qu’il a une vision pour son Département. En République dominicaine on constate que les parlementaires travaillent pour défendre les intérêts de leurs mandants. La 48e législature comme celles qui l’ont précédée n’a rien fait pour le pays, jusqu'à présent.



RB : De 1990 à nos jours le régime lavalas est le premier et le seul à avoir gouverné sous l’égide de la Constitution de 1987. Cependant au cours de cette période, il y a eu quatre gouvernements constitutionnels, 2 d’Aristide et 2 de Préval. Et au lendemain des renversements des deux gouvernements d’Aristide il y a eu des gouvernements intérimaires ou provisoires.

Pouvez-vous nous donner vos opinions sur les caractéristiques de chacune des présidences de ces différents gouvernements ?



OD : Tous ceux qui ont cru ainsi que le peuple qui a voté Aristide, ont été trompés. On avait cru dans les promesses de Jean Bertrand Aristide. Le pouvoir est passé d’Aristide à Préval qui n’était impressionnant ni par son intelligence ni par sa capacité oratoire. On dit qu’il est un agronome. Ceux qui étaient en Belgique avec lui disent que non. En Haïti on pense le contraire. Il a pris le pouvoir sans programme, sans projet de société. On a l’impression que leur conquête du pouvoir, soit seulement pour servir leurs ambitions personnelles. Le retour d’Aristide au pouvoir pour son second mandat, a été pire que le premier. Ce qui a abouti à son renversement pour la seconde fois.

Il y a ceux qui disent que ce soit la communauté internationale qui a plongé le pays dans cette situation. La communauté internationale a ses torts. Mais ce sont les Haïtiens qui ont la responsabilité de gouverner leur pays. Il est évident que ce soit l’incompétence d’Aristide et de Préval qui a causé ce déclin.

Le second mandat de Préval n’a pas été supporté par la majorité des Haïtiens. Se rappelant de son premier mandat, on savait ce dont il était capable. Ceux qui ont rendu possible le retour de Préval au pouvoir, sont les lavalassiens qui ont cru qu’il allait retourner Aristide. Il leur avait fait cette promesse à Jacmel, au cours de sa campagne électorale. Ils ont été trompés. Le retour de Préval au pouvoir n’a fait qu’empirer la misère, la pauvreté, la faim, la désolation et le chaumage. Il nous faut empêcher à ce genre de régime de retourner au pouvoir. Il nous faut permettre aux compétences nationales d’assumer le pouvoir.



RB: Il est évident qu’avec la déliquescence institutionnelle, l’institution sanitaire en Haïti n’a pas échappé au sort des autres institutions.

Dans le grand Nord, où vous vivez quelles sont vos observations concernant les soins de santé dans cette zone ?

Combien d’hôpitaux, de dispensaires et de cliniques existent-ils pour servir la population du grand Nord ?

Dans quel état sont-ils ?

Combien de médecins sont aux services de la population.

Quelle est la pénétration des médecins cubains dans le milieu rural ?

Ont-ils de l’influence sur la population dans ce milieu ?
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Message  Doub-Sossis Dim 24 Aoû 2008 - 13:11

OD : Le problème de la santé est le même dans les 10 Départements. Dans
le Nord la situation est lamentable. Le plus grand centre hospitalier
du Nord l’Hôpital Universitaire Justinien est mal géré. Faute de
disponibilité de médicaments, les malades ne bénéficient pas de soins
adéquats. Il y a des médecins propriétaires de pharmacies, qui
prescrivent des médicaments très coûteux qui ne sont disponibles que
dans leurs pharmacies.

L’hôpital n’a pas une morgue
fonctionnelle. Elle est en panne depuis 3 à 4 ans. Les malades ne sont
pas nourris. Ils ne sont nourris que par leur famille ou par la
charité. Dans ce domaine on est bien obligé de constater
l’irresponsabilité de l’Etat.

Au Cap il y a l’Hôpital Justinien
et le Centre de Santé La Fossette. Le Centre de Santé La Fossette est
le plus fréquenté, particulièrement pour les cas de grossesse. On y va
pour se faire soigner avant les couches, qui ont lieu à l’hôpital. Les
coûts des consultations et des médicaments sont abordables dans ce
centre.

Depuis environ deux ans la communauté internationale a
construit une salle d’opération à l’hôpital avec tout le matériels et
les équipements nécessaires. Les femmes qui ont des difficultés avec
leurs couches devraient être opérées dans ces salles modernes
d’opérations. Elles sont fermées. Les médecins font les césariennes à
l’hôpital, mais chargent les patients 8,750 dollars.

Des fois
les patients qui ont besoin d’intervention urgente meurent faute de
médecin. Voilà ce qu’endure la population du Cap-Haïtien dans le
domaine de la santé. Il nous faut admettre qu’avant l’arrivée du régime
lavalas au pouvoir, la dispensation de soin de santé était nettement
meilleure.

Les mesures de prévention sanitaire, telles que
dératisation, démoustication, désinfection des canaux etc., étaient
constantes. Le régime au pouvoir dans ce domaine, est absolument
irresponsable. C’est le secteur privé, le Centre de santé de La
Fossette de la famille Boulos qui dispense les meilleurs soins de santé.

Je
suis de Saint Raphaël. Le centre de santé de cette ville est délabré.
Il n’y a qu’un seul médecin. S’il y a une urgence exigeant
l’hospitalisation, c’est au Cap ou à Pignon que l’on doit aller. Or les
routes étant défoncées le malade succombera avant d’atteindre ces
hôpitaux. Dans ce domaine, la population de la ville de Saint Raphaël
est livrée à elle-même. Dans le Nord la situation dans le domaine de la
santé est pour le moins précaire. Il y a plusieurs communes qui n’ont
ni dispensaire, ni centre de santé.



RB : Sur le marché
de l’éducation les écoles publiques ne représentent que 20%, dans un
pays où la majorité est illettrée. 80% des écoles sont privées. Il n’y
a pas un programme standard pour l’éducation. Le budget de l’éducation
est nettement inférieur à la demande.

Qu’observez-vous dans ce domaine ?



OD
: Le régime lavalas ne s’est pas soucié de l’éducation. Elle n’a jamais
été une priorité pour ce régime. Le ministre de l’éducation Gabriel
Bien Aimé est venu avec une réforme où le cadre professoral est
rémunéré régulièrement. Il charge les parents à raison de 20 dollars
par élèves dans les écoles nationales et 40 dollars pour les lycées.
Malgré que cette mesure ait été adoptée, certains directeurs ne la
respectent pas. Il y a des directeurs qui chargent les parents de 200 à
350 dollars par élève. C’est une forme d’exploitation des masses
défavorisées. Il y a parmi ces directeurs d’école qui sont sanctionnés.

Les
écoles privées sont encore plus chères. Il y a des écoles privées qui
exigent des frais scolaires allant de 1000 à 1500 dollars. Quand on
considère qu’il y a des écoles qui ont entre 600 à 770 élèves, on peut
se rendre compte quelle fortune ces directeurs d’école reçoivent de ces
parents. L’exploitation se trouve des deux cotés de la barricade, privé
et publique. De plus aussi cher que soit le coût de l’éducation, sa
qualité laisse beaucoup à désirer. Le domaine de l’éducation est aussi
précaire que celui de la santé.



RB : Comment voyez-vous la rentrée des classes, cette année ?



OD
: Avec le « CLOROX » la faim, la misère, cette rentrée des classes sera
extrêmement difficile pour les parents. Avec le taux de chômage à plus
de 70% et le taux d’inflation qui monte rapidement. Les directeurs
d’écoles, ne sont pas prêts à marchander leurs frais scolaires. La
réouverture des classes, le premier septembre, sera le cauchemar des
mères de famille, dans tous les Départements. Alors que la rentrée des
classes, est le cadet des soucis de Préval. Les parents sont
désespérés, à bout de souffle et aux abois.



RB :
L’accès à l’eau potable est fondamental à la protection de la santé de
la population. Il est évident que le gouvernement ne fait pas de
l’accès à l’eau potable une priorité.

Pourquoi tous les gouvernements ont-ils refusé d’en faire une priorité ?



OD
: Au Cap, durant mon enfance, l’eau coulait régulièrement dans les
robinets, jusqu’en 1992. Avec la nuance que ces eaux n’étaient pas
potables. On ne pouvait les utiliser que pour le bain et la lessive. Il
y avait toujours eu une pénurie d’eau potable. C’est de la citerne du
Haut du Cap que l’eau est distribuée dans la ville du Cap. C’est un
système qui, malgré l’expansion de la ville du Cap, n’a jamais été
l’objet ni d’intervention hygiénique, ni d’expansion. C’est peut être
étonnant, mais ce sont les dominicains qui venaient vendre l’eau
potable en sachet à la population capoise. Parce que les sachets
étaient jetés par terre, après avoir bu l’eau, ce commerce posait un
problème d’augmentation des détritus sur la voie publique. Peu de temps
après 1994, c’est le secteur privé qui est venu en aide à la ville du
Cap en installant une usine d’eau potable à Vaudreuil et en suite à
Vertières. Dans ce domaine, il nous faut reconnaître que les
gouvernements lavalasiens n’ont rien fait ni pour le Cap-Haïtien, ni
pour toutes les villes du pays. En Dominicanie, l’Etat intervient dans
la distribution d’eau potable ainsi que le secteur privé. Les
gouvernements lavalassiens sont irresponsables. Ils ne se soucient pas
du bien-être des citoyens. L’eau coule rarement dans les robinets du
Cap-Haïtien. Aujourd’hui, on est obligé d’aller chercher l’eau à
Limonade, à Limbé etc.



RB : L’élection est le
mécanisme par lequel on obtient l’expression de la volonté générale.
Elle est ce qui permet au peuple de désigner ses représentants aux
différents niveaux d’autorité locale et nationale.

Qu’avez-vous observé dans la tenue des élections ?



OD
: Nous avons observé aux élections de 2006 des candidats sans programme
de gouvernement. Des candidats qui n’ont offert aucune vision. Mais
qu’un peuple sans guide, qui n’a pas su orienter ses choix, a été porté
à voter en faveur de ces genres de candidats. Malgré le fait que ni
Aristide ni Préval n’ont rien donné en trois mandats, des lavalassiens
ont voté pour un nouveau mandat de Préval, avec seulement la promesse
du retour d’Aristide.

On a constaté la visite du sénateur Boulos
à Ouanaminthe vendredi dernier. L’accueil que ses mandants lui ont
offert ce jour là. Ça été une preuve qu’ils maintiennent leur confiance
dans le premier sénateur de leur Département qu’ils ont élu
successivement en 3 fois.



RB : Des 22 Constitutions
qui ont été rédigées en Haïti, 21 ont été rédigées pour les intérêts
d’un homme. Celle de 1987 malgré ses failles est la seule qui ait
échappé à cette règle.

Pourquoi Préval veut-il, la remplacer ?



OD
: La Constitution de 1987, certes, reflète l’émotion des lendemains du
renversement d’un régime dictatorial qui a duré 3 décades. Mais elle a
introduit quelque chose de nouveau, un pouvoir exécutif bicéphale, et
un régime semi-parlementaire.

Ayant un besoin d’omnipotence
présidentielle, Préval peut vouloir amender la constitution soit pour
éliminer le poste de premier ministre, soit pour se succéder, ou les
deux à la fois. Selon le processus d’amendement établit par cette
Constitution, Préval ne peut pas bénéficier d’amendement adopté durant
son mandat. Bien qu’il ait publiquement parlé de maintenir le pouvoir
pour 25 ans. Je ne crois pas que ce soit possible. Il a aussi un
conseil électoral qu’il a choisi lui-même. Il se peut qu’il ait
l’intention de désigner son successeur.

On peut à la rigueur
accepter l’amendement de la Constitution mais pas l’élimination de
cette Constitution pour la remplacer par une autre. Or Préval, dans ses
efforts de persuasion, veut forcer le remplacement de la Constitution.
Préval à travers certains sénateurs, a tenté de réduire le quorum du
Sénat, un acte anti-constitutionnel.



RB : Quand nous
considérons la crise actuelle, la ratification du premier ministre. Il
y a des conflits évidents entre les protagonistes, l’exécutif, le
législatif, les chefs de parti, autour d’un sujet très important, la
répartition des portefeuilles ministériels.

Pouvez-vous nous
informer sur l’opinion publique au sujet de ces conflits ? Et a qui le
public impute le rôle d’élément de blocage dans ce conflit ?



OD
: Il est vrai que ce conflit perdure. Depuis novembre 2007, Préval
aurait dû organiser les élections pour renouveler un tiers du Sénat.
Préval comme le constatent plus d’un, se comporte en leader de crise.
Il crée des conflits quand il n’y a pas lieu. Dans ce conflit de
ratification du premier ministre désigné, le public impute à Préval la
plus grande part de responsabilité, mais pas l’exclusivité. Les chefs
de parti et les parlementaires ont aussi leurs parts de responsabilité.




RB : Odner, nous vous remercions pour votre
participation à notre émission, Et nous espérons pouvoir vous inviter
une prochaine fois.



OD : Merci, ce sera un plaisir.

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Message  Joel Dim 24 Aoû 2008 - 13:59

Yeah!Yeah!yeah!

Les mèmes rengaines.Certains étaient Lavalassiens et ils sont devenus putschistes après le débarquement des américains en 1994.

Quid de 2004 ,puisque c'est ce putsch qui a provoqué un nouveau débarquement de troupes étrangères.
Ces gens n'ont ils rien appris après toutes les informations qui circulent?surtout après les révélations de l'Embassadeur BRIAN DEAN CURREN?

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Message  Rodlam Sans Malice Dim 24 Aoû 2008 - 14:42

Comment peut-on demander a Setevee Wonder d'apprecier le Mona Lissa ?;ce serait pueril de lui demander de chanter ;"Isn't she ugly" pour sa première fille.(lol)
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