Les élites haïtiennes face à Dessalines
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Les élites haïtiennes face à Dessalines
Et si le titre était : Les élites haitiennes face à Jean Bertrand Aristide...
Les élites haïtiennes face à Dessalines
Certes, dans les conditions présentes où la nation est fortement secouée par des crises de tous ordres jusqu'à se retrouver à genoux, la conscience des Haïtiens est interpellée. Mais il est indéniable que les élites du pays doivent être concernées au plus haut point puisqu'elles portent la plus grande responsabilité dans la crise nationale qui, pour nous, a pris naissance depuis l'assassinat brutal et éhonté du Leader révolutionnaire Jean Jacques Dessalines, le 17 Octobre 1806. La révolution haïtienne, qui fut le phare au 19e siècle des luttes de libération et de révolution nationales particulièrement en Amérique Latine, a eu lieu justement pour sonner le glas des pratiques inhumaines et esclavagistes exercées par le colonialisme européen contre les humains, notamment les Noirs, que les Occidentaux considèrent comme des êtres inférieurs d'après des théories antiscientifiques qu'ils ont eux-mêmes inventées et propagées pour les besoins de leur cause. En effet, 1804 a eu lieu afin que les méthodes empiriques d'exploitation cessent, que la politique séparatiste disparaisse et ne soit plus une entrave au développement de l'Homme haïtien; que le peuple des esclaves, qui débarrassa l'humanité du système esclavagiste - une entreprise monstrueuse et scandaleuse à la conscience humaine -, ne redevienne plus jamais esclave de quiconque, encore moins de ses filles et fils. Tel fut le rêve du Grand Leader Dessalines qui défia sans complaisance l'empire colonial français, et écrasa les troupes expéditionnaires de Napoléon Bonaparte avec ses bourreaux à Vertières en novembre 1803 lors de l' ultime et suprême bataille de la guerre de d'indépendance.
Compte tenu de la civilisation agraire régnante à l'époque, Dessalines avait cru que l'émancipation de son peuple devait nécessairement passer par le travail de la terre dont l'expérience, pour l'époque, avait montré que les travailleurs agricoles de l'île de Saint-Domingue étaient les meilleurs, quant à la qualité et l'abondance de leur production. Et la pertinence de l'oeuvre colossale réalisée par les forces de travail pendant la longue traversée du désert(1501 - 1804) reste sans exemple dans l'histoire du colonialisme occidental. Même si l'unique récompense réservée aux masses des esclaves était représentée par les coups de fouet, la sauvagerie et la satrapie des colons d'alors. Qu'est-ce à dire? La première mesure officielle du visionnaire haïtien, Dessalines, visant l'instauration de sa politique agraire, c'est-à-dire le partage et la redistribution des terres, fut reçue par la bourgeoisie terrienne de l'époque comme une guerre déclarée. Et la réplique des réactionnaires ne se fit pas attendre: deux(2) ans plus tard, Dessalines, l'homme d'airain qu'il fut, fut lâchement et honteusement assassiné à l'entrée Nord de la Capitale. La démence de ses détracteurs et de ses adversaires politiques était telle qu'on ne songeait même pas à lui organiser des funérailles dignes d'un Chef d'État, alors qu'il mourut Empereur! Ainsi, toute une promesse, comme l'espoir de tout un peuple, fut tuée prématurément au Pont Rouge le 17 Octobre 1806. La Commission Inginac devait aussi connaître le même sort que celui qui la nomma: une structure essentielle dans la perspective d'une politique agraire qui puisse répondre de manière satisfaisante aux besoins fondamentaux du peuple. Comme s'il fallait déraciner en germe tout ce qui rappelle la mémoire de l'homme qui, pourtant, donna naissance à cette nation que nous chérissons tous.
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http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=65594&PubDate=2008-12-26
Les élites haïtiennes face à Dessalines
Certes, dans les conditions présentes où la nation est fortement secouée par des crises de tous ordres jusqu'à se retrouver à genoux, la conscience des Haïtiens est interpellée. Mais il est indéniable que les élites du pays doivent être concernées au plus haut point puisqu'elles portent la plus grande responsabilité dans la crise nationale qui, pour nous, a pris naissance depuis l'assassinat brutal et éhonté du Leader révolutionnaire Jean Jacques Dessalines, le 17 Octobre 1806. La révolution haïtienne, qui fut le phare au 19e siècle des luttes de libération et de révolution nationales particulièrement en Amérique Latine, a eu lieu justement pour sonner le glas des pratiques inhumaines et esclavagistes exercées par le colonialisme européen contre les humains, notamment les Noirs, que les Occidentaux considèrent comme des êtres inférieurs d'après des théories antiscientifiques qu'ils ont eux-mêmes inventées et propagées pour les besoins de leur cause. En effet, 1804 a eu lieu afin que les méthodes empiriques d'exploitation cessent, que la politique séparatiste disparaisse et ne soit plus une entrave au développement de l'Homme haïtien; que le peuple des esclaves, qui débarrassa l'humanité du système esclavagiste - une entreprise monstrueuse et scandaleuse à la conscience humaine -, ne redevienne plus jamais esclave de quiconque, encore moins de ses filles et fils. Tel fut le rêve du Grand Leader Dessalines qui défia sans complaisance l'empire colonial français, et écrasa les troupes expéditionnaires de Napoléon Bonaparte avec ses bourreaux à Vertières en novembre 1803 lors de l' ultime et suprême bataille de la guerre de d'indépendance.
Compte tenu de la civilisation agraire régnante à l'époque, Dessalines avait cru que l'émancipation de son peuple devait nécessairement passer par le travail de la terre dont l'expérience, pour l'époque, avait montré que les travailleurs agricoles de l'île de Saint-Domingue étaient les meilleurs, quant à la qualité et l'abondance de leur production. Et la pertinence de l'oeuvre colossale réalisée par les forces de travail pendant la longue traversée du désert(1501 - 1804) reste sans exemple dans l'histoire du colonialisme occidental. Même si l'unique récompense réservée aux masses des esclaves était représentée par les coups de fouet, la sauvagerie et la satrapie des colons d'alors. Qu'est-ce à dire? La première mesure officielle du visionnaire haïtien, Dessalines, visant l'instauration de sa politique agraire, c'est-à-dire le partage et la redistribution des terres, fut reçue par la bourgeoisie terrienne de l'époque comme une guerre déclarée. Et la réplique des réactionnaires ne se fit pas attendre: deux(2) ans plus tard, Dessalines, l'homme d'airain qu'il fut, fut lâchement et honteusement assassiné à l'entrée Nord de la Capitale. La démence de ses détracteurs et de ses adversaires politiques était telle qu'on ne songeait même pas à lui organiser des funérailles dignes d'un Chef d'État, alors qu'il mourut Empereur! Ainsi, toute une promesse, comme l'espoir de tout un peuple, fut tuée prématurément au Pont Rouge le 17 Octobre 1806. La Commission Inginac devait aussi connaître le même sort que celui qui la nomma: une structure essentielle dans la perspective d'une politique agraire qui puisse répondre de manière satisfaisante aux besoins fondamentaux du peuple. Comme s'il fallait déraciner en germe tout ce qui rappelle la mémoire de l'homme qui, pourtant, donna naissance à cette nation que nous chérissons tous.
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