La gauche l'emporte en Equateur
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La gauche l'emporte en Equateur
Equateur: Correa remporte l'élection présidentielle
Philippe Zygel et Jean-Luc Porte - Quito, 26 novembre 2006 (AFP) - Le nationaliste de gauche anti-américain Rafael Correa a remporté dimanche soir l'élection présidentielle en Equateur avec une avance moyenne de 14 points sur le milliardaire conservateur Alvaro Noboa et fête sa victoire avec ses partisans.
«Grâce à Dieu, nous avons gagné», a déclaré Correa, 43 ans, devant une foule de sympathisants à Quito.
«Après des années de politiques sociales et économiques d'exclusion qui ont provoqué la tragédie appelée l'immigration, ils n'ont pas réussi à nous voler l'espoir. Nous avons gagné», a-t-il ajouté.
Sa victoire avec 56,9% des voix avait été annoncée peu auparavant, selon des projections réalisées à partir d'échantillons représentatifs.
De plus, trois sondages de sortie des urnes ont donné M. Correa, ancien ministre de l'Economie, vainqueur du scrutin avec une avance moyenne de 14 points sur son adversaire.
Le magnat de la banane Alvaro Noboa, première fortune du pays, ne recueille pas plus de 43,2% des suffrages, selon ces sondages, qui ont été publiés juste après la fermeture des bureaux de vote à 17h00 (22h00 GMT).
Les résultats officiels ne sont pas attendus avant mardi ou mercredi, a annoncé le Tribunal suprême électoral (TSE).
Un concert de klaxons a salué l'annonce de la victoire du candidat nationaliste dans les rues de la capitale équatorienne.
Dimanche, M. Correa avait accusé le TSE de favoriser son rival. «Le TSE est totalement acquis à Alvaro Noboa», a-t-il affirmé à Quito. «S'il y a fraude, en acceptant les résultats, nous deviendrions complices de la corruption», a-t-il dit.
Alvaro Noboa, qui votait à Guayaquil (sud-ouest), s'était déclaré dimanche certain de «gagner cette élection avec un bon pourcentage», se présentant comme «le président du travail, le président des pauvres», et promettant de «doubler» les salaires.
Alors que les derniers sondages donnaient une nette avance à son rival, il a assuré qu'ils lui étaient favorables. «Les sondages d'hier me donnaient favori. Je suis le gagnant, c'est Dieu qui m'a aidé», a-t-il proclamé face à la foule, brandissant une Bible devant l'entrée de son bureau de vote.
Quelque 19,2 millions d'Equatoriens étaient invités à se rendre dans les bureaux de vote ouverts à partir de 07h00 (12h00 GMT).
La perspective d'un duel serré avait créé un climat de tension et de suspicion dans tout le pays.
Le magnat de la banane Alvaro Noboa n'avait cessé d'accuser son concurrent de vouloir instaurer «un Cuba de plus» en plongeant le pays dans «la guerre civile» avec l'aide d'Hugo Chavez.
De son côté, M. Correa avait brandi la menace d'une «fraude électorale» massive.
Son état-major avait déployé 30.000 militants dans les bureaux de vote, les invitant à accompagner les soldats chargés d'acheminer les urnes auprès des instances régionales du TSE.
Redoutant des violences, le TSE avait exhorté les médias à attendre les résultats officiels et à s'abstenir de publier des projections de sortie des bureaux de vote au cas où les deux candidats seraient au coude-à-coude.
L'Organisation des États Américains (OEA), qui a envoyé une mission de 80 observateurs, avait également souhaité que «les candidats et les Equatoriens respectent avec calme le résultat» quel qu'il soit.
Près de 80 000 militaires et policiers ont été mobilisés sur l'ensemble du territoire pour surveiller les 36 607 bureaux de vote.
Les candidats ont multiplié avant le second tour injures et accusations mutuelles, tout en rivalisant de promesses mirifiques.
La presse a régulièrement dénoncé «la sale guerre» et «les coups bas» entre deux rivaux cherchant plus à discréditer l'adversaire qu'à proposer un véritable programme de gouvernement.
Ainsi M. Noboa a achevé sa campagne avec des discours messianiques, implorant Dieu de lui «donner la présidence et de battre son rival, le roi de l'enfer».
M. Correa, pour sa part, a comparé le milliardaire à un dictateur et l'a qualifié de «fondamentaliste d'extrême droite», accusé d'exploiter des enfants dans ses bananeraies, de mener une politique anti-syndicale brutale et de «voler l'État».
L'ex-ministre prône la fermeture de la base américaine de Manta en Equateur et refuse de signer un traité de libre-échange avec Washington.
Déjouant les prévisions des sondages, M. Noboa, 56 ans, était arrivé en tête du premier tour avec 26,8% des voix contre 22,8% pour M. Correa, 43 ans.
Philippe Zygel et Jean-Luc Porte - Quito, 26 novembre 2006 (AFP) - Le nationaliste de gauche anti-américain Rafael Correa a remporté dimanche soir l'élection présidentielle en Equateur avec une avance moyenne de 14 points sur le milliardaire conservateur Alvaro Noboa et fête sa victoire avec ses partisans.
«Grâce à Dieu, nous avons gagné», a déclaré Correa, 43 ans, devant une foule de sympathisants à Quito.
«Après des années de politiques sociales et économiques d'exclusion qui ont provoqué la tragédie appelée l'immigration, ils n'ont pas réussi à nous voler l'espoir. Nous avons gagné», a-t-il ajouté.
Sa victoire avec 56,9% des voix avait été annoncée peu auparavant, selon des projections réalisées à partir d'échantillons représentatifs.
De plus, trois sondages de sortie des urnes ont donné M. Correa, ancien ministre de l'Economie, vainqueur du scrutin avec une avance moyenne de 14 points sur son adversaire.
Le magnat de la banane Alvaro Noboa, première fortune du pays, ne recueille pas plus de 43,2% des suffrages, selon ces sondages, qui ont été publiés juste après la fermeture des bureaux de vote à 17h00 (22h00 GMT).
Les résultats officiels ne sont pas attendus avant mardi ou mercredi, a annoncé le Tribunal suprême électoral (TSE).
Un concert de klaxons a salué l'annonce de la victoire du candidat nationaliste dans les rues de la capitale équatorienne.
Dimanche, M. Correa avait accusé le TSE de favoriser son rival. «Le TSE est totalement acquis à Alvaro Noboa», a-t-il affirmé à Quito. «S'il y a fraude, en acceptant les résultats, nous deviendrions complices de la corruption», a-t-il dit.
Alvaro Noboa, qui votait à Guayaquil (sud-ouest), s'était déclaré dimanche certain de «gagner cette élection avec un bon pourcentage», se présentant comme «le président du travail, le président des pauvres», et promettant de «doubler» les salaires.
Alors que les derniers sondages donnaient une nette avance à son rival, il a assuré qu'ils lui étaient favorables. «Les sondages d'hier me donnaient favori. Je suis le gagnant, c'est Dieu qui m'a aidé», a-t-il proclamé face à la foule, brandissant une Bible devant l'entrée de son bureau de vote.
Quelque 19,2 millions d'Equatoriens étaient invités à se rendre dans les bureaux de vote ouverts à partir de 07h00 (12h00 GMT).
La perspective d'un duel serré avait créé un climat de tension et de suspicion dans tout le pays.
Le magnat de la banane Alvaro Noboa n'avait cessé d'accuser son concurrent de vouloir instaurer «un Cuba de plus» en plongeant le pays dans «la guerre civile» avec l'aide d'Hugo Chavez.
De son côté, M. Correa avait brandi la menace d'une «fraude électorale» massive.
Son état-major avait déployé 30.000 militants dans les bureaux de vote, les invitant à accompagner les soldats chargés d'acheminer les urnes auprès des instances régionales du TSE.
Redoutant des violences, le TSE avait exhorté les médias à attendre les résultats officiels et à s'abstenir de publier des projections de sortie des bureaux de vote au cas où les deux candidats seraient au coude-à-coude.
L'Organisation des États Américains (OEA), qui a envoyé une mission de 80 observateurs, avait également souhaité que «les candidats et les Equatoriens respectent avec calme le résultat» quel qu'il soit.
Près de 80 000 militaires et policiers ont été mobilisés sur l'ensemble du territoire pour surveiller les 36 607 bureaux de vote.
Les candidats ont multiplié avant le second tour injures et accusations mutuelles, tout en rivalisant de promesses mirifiques.
La presse a régulièrement dénoncé «la sale guerre» et «les coups bas» entre deux rivaux cherchant plus à discréditer l'adversaire qu'à proposer un véritable programme de gouvernement.
Ainsi M. Noboa a achevé sa campagne avec des discours messianiques, implorant Dieu de lui «donner la présidence et de battre son rival, le roi de l'enfer».
M. Correa, pour sa part, a comparé le milliardaire à un dictateur et l'a qualifié de «fondamentaliste d'extrême droite», accusé d'exploiter des enfants dans ses bananeraies, de mener une politique anti-syndicale brutale et de «voler l'État».
L'ex-ministre prône la fermeture de la base américaine de Manta en Equateur et refuse de signer un traité de libre-échange avec Washington.
Déjouant les prévisions des sondages, M. Noboa, 56 ans, était arrivé en tête du premier tour avec 26,8% des voix contre 22,8% pour M. Correa, 43 ans.
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