La France suivra-t-elle l'EXEMPLE DE L'Italie ?

«Fermer une page noire»
Les deux pays ont tourné lundi soir une page d'histoire en échangeant les instruments de ratification du traité d'amitié et de coopération conclu le 30 août dernier et adopté il y a deux semaines par le Sénat italien. Devant le Congrès général du peuple (Parlement) convoqué sous la tente par le leader libyen, Silvio Berlusconi a formellement demandé «pardon» pour «le passé de prévarication» de son pays envers le peuple libyen durant l'époque coloniale (1911-1943). Le colonel Kadhafi est convenu de fermer «une page noire» des relations entre les deux pays et d'ouvrir une ère nouvelle de coopération.

L'Italie est convenue d'investir cinq milliards d'euros d'ici à 2028 au titre des dommages de guerre, en partie dans la construction d'une autoroute littorale de 2 000 km de long, de l'Égypte à la Tunisie. Elle réalisera aussi un programme de 200 habitations et di­verses installations sanitaires. En retour, le groupe d'hydrocarbures italien ENI pourra prospecter pendant vingt-cinq ans dans le golfe de Syrte. La Libye s'est aussi engagée à mieux collaborer pour endiguer l'immigration clandestine. L'Italie doit lui livrer cinq vedettes rapides.