lu pour vous

piporiko Jeu 9 Avr 2009 - 12:23

Gonaives

Je porte dans ma chair ta douleur, Ô ma terre

Ta souffrance est mon lot, je ne bois que tes peines

Mes larmes coulant à flot rempliront toute la Seine

Mes paupières en sanglots sont lourdes de misère

Je m´en vais gémissant adoucir mon chagrin

De mille et une tristesses mon cœur ne se relâche

Tout en moi porte de tes courroux la tache

Et tout mon espoir se fond dans le déclin

Du cyclone Jeanne aux catastrophes d´Hanna

Autant de frayeurs, autant d´émoi

Autant de sarcasmes, autant d´effroi

Que les désastres et les affres de la Minustah

Ils s´abattent tous sur toi, Ô ma ville adorée

J´entends des âmes pleurant à Raboto

Ta belle entrée est couverte de morts à Bigot

Je vois des corps gisant dans tes rues inondées

Ne meure pas, Gonaïves, ville de liberté

Tu es de tout un peuple le porte-bonheur

Si tu t´en vas, s´envolera tout notre honneur

Ton existence étant l´égale de notre fierté

Nous chercherions enfin la cité de l´indépendance

Là où l´esclavage a été immolé

Là où nos aïeux nos chaines ont consumé

Pour nous léguer cette immortelle souvenance

Si aujourd´hui, Gonaïves, tu pues la mort

La perte n´est pas pour autant ton sort

Je te vois t´envolant vers ton essor

Enlever déjà nos peines et nos remords

Redonne à tout un peuple la fierté d´antan

Ô ville de bonheur, soit lumière de nos ans

Que jamais ne reviennent nos tyrans !

Pour cela vis et vis pour longtemps

Génération Konbit

Jonathan Julien

Master en Droit

Master en Théologie

DEA en Relations Internationales

Belgique/France

07 septembre 2008