C'est une gouverneure haitienne du Canada ?

Dans le cadre de la visite en Norvège, Leurs Majestés le roi Harald V et la reine Sonja de Norvège furent les hôtes d’un dîner d’État en l’honneur de Leurs Excellences.

La gouverneure générale a aussi prononcé un discours.

Leurs Majestés le roi Harald V et la reine Sonja ainsi que Leurs Altesses Royales le prince Haakon et la princesse Mette-Marit accueillent Leurs Excellences au cours d’une cérémonie avec honneurs militaires au Palais royal à Oslo.

Le roi Harald V et la gouverneure générale passent en revue la garde d'honneur lors d’une cérémonie avec honneurs militaires au Palais royal à Oslo.

La Gouverneure Generale du Canada est une fierté non seulement pour les canadiens mais aussi pour tous les haitiens.et meme pour tous les noirs de la terre.Michelle Obama et Michaelle Jean sont des modèles pour nos jeunes filles.la beauté n'est pas seulement physique ,bien qu'elles soient de jolies femmes noires.

je suis sure certains aliénés ne les consideraient pas comme des modèles de beauté,mais je choisirais Michelle Obama dix mille fois au lieu de Britney et la Hilton.(lol)

piporiko a écrit:Au moins ,Michelle Obama ne sert pas de faire-valoir ou de domestique de service.

Franchement, haitien ap toujou rete ti neg ki renmen kritike lot ki réusi san yo.

Marc a écrit:

piporiko a écrit:Au moins ,Michelle Obama ne sert pas de faire-valoir ou de domestique de service.

Franchement, haitien ap toujou rete ti neg ki renmen kritike lot ki réusi san yo.

Ou ka voye yon dokiman ban mwen ki enimere sa madanm lan te reyalize pou peyi dorijine li?An passant map di w,Mwen pa gen senpati pou li.Mwen pap aprann ou li ak mari te pwoch milye endependantis yo.Sak pase,li renie konviksion pou pou yon plat mayimoulin li vinn yo gouvene bling-bling.Si se konsa poum ta reyisi,mwen pito bwe pwason.

Un mot pour décrire vos sentiments; Jalousie.

Un autre mot pour décrire vos comportements cette fois-ci: Communiste .

Mwen pa konprann kritik pipo yo.eske se paske Michaelle marye ak yon blan ki fè li servi de "faire-valoir"ki sa sa vle di domestique de service la?eske se pa konstitutyon kanadyen ki rekonet wol Gouverneure Generale la?Eske se pou Michaelle te refize job la paske mari li tap lite pou Quebec independant.

mwen pa viv o kanada mwen pa ka bay opinyon sou zafè independance pwovens Quebec la men tou pou mwen plis Canada ta rete ini li ta pi bon.marc genyen rezon wi.zafè "hair tien " li ankre anpil wi nan mantalite nou.God damn it.

Rodlam Sans Malice a écrit:Mwen pa konprann kritik pipo yo.eske se paske Michaelle marye ak yon blan ki fè li servi de "faire-valoir"ki sa sa vle di domestique de service la?eske se pa konstitutyon kanadyen ki rekonet wol Gouverneure Generale la?Eske se pou Michaelle te refize job la paske mari li tap lite pou Quebec independant.

mwen pa viv o kanada mwen pa ka bay opinyon sou zafè independance pwovens Quebec la men tou pou mwen plis Canada ta rete ini li ta pi bon.marc genyen rezon wi.zafè "hair tien " li ankre anpil wi nan mantalite nou.God damn it.

MWEN RETIRE MO ,SE PITO YON IDIO UTILE.

Pipo

En verité je ne comprends pas très bien le but de votre flagellation de la Gouverneure Generale du Canada.J'avoue mon ignorance des conflits internes du Canada;mais je ne vois pas pourquoi un haitien devrait flageller cette femme qui rehausse tant le prestige de tous les haitiens et haitiennes vivant au Canada.C'est vraiment malhonnète.

Rodlam Sans Malice a écrit:Pipo

En verité je ne comprends pas très bien le but de votre flagellation de la Gouverneure Generale du Canada.J'avoue mon ingnorance des conflits internes du Canada;mais je ne vois pas pourquoi un haitien devrait flageller cette femme qui rehausse tant le prestige de tous les haitiens et haitiennes vivant au Canada.C'est vraiment malhonnète.

NAN TOUT EPOK NAN LISTWA,TOUJOU GEN POPE TWEL WI.OU RAPLE LE AMCHE ESKLAV LA TAP MENNEN,SAK RIVE?BLAN YO POTE GLAS,TI POUD AK LOT AKSESWA POU ENSITE YO KAPTIRE FRE PAREY YO.SE MENM BAGAY LA POU MADANM LAN.SE YON GENERAL SAN TWOUP.MWEN DI ANKO,LE YON MOUN TRAYI KONVIKSYON W POU YON PLAT AFIBA,MWEN PA GEN KONSIDERASYON POU WOU.

La chaîne dorée de Michaëlle Jean
09 juin 2008
François Béland (L'AUTR' JOURNAL)


Il y aura bientôt un mois, je prenais connaissance, à Paris, des déclarations de Michaëlle Jean, en visite en France, dans la livraison de Libération des 10 et 11 mai. Je me suis demandé alors pourquoi les propos de Michaëlle Jean provoquent toujours chez moi un fort sentiment d’étrangeté, comme si nous ne vivions pas tous les deux dans le même coin du monde.

Nos différences d’ordre constitutionnel n’expliquent pas entièrement mon malaise. Il y a bien sûr ce curieux mélange de demi-vérités et de demi-mensonges qui émaillent ses discours, comme en témoigne cette déclaration sur la langue : « L’existence du fait français définit le Canada d’aujourd’hui. Nous avons une province francophone, mais nous avons aussi des myriades de communautés francophones à travers notre pays, qui connaissent une vitalité grandissante ».

Bon, qui veut la fin – remplacer le Québec par le Canada dans le cœur des Français – veut les moyens, me direz-vous, ce qui explique cette distortion. Mais alors que dire de cette autre déclaration plus trouble de Michaëlle Jean, me semble-t-il.

Q. C’en est fini du souverainisme québécois ?

R. La question sera toujours là. Mais beaucoup réalisent que l’enfermement n’est pas la meilleure des choses. Il y a un appétit de faire ensemble et de communiquer. Les jeunes étendent leur réseau sur l’ensemble du territoire.

Ici, j’ai été estomaqué. Comment l’ambition de René Lévesque de voir son peuple passer à l’âge adulte et mieux se réaliser en assumant tous ses pouvoirs et toutes ses responsabilités a-t-il pu devenir dans la tête de Madame Jean un projet d’enfermement, une perte d’appétit de faire ensemble et de communiquer, une volonté de limiter le réseautage des jeunes ? Après m’être assuré qu’elle ne parlait pas de la Birmanie ou de la Chine, je me suis dit que je devais tenter une explication.
L’amalgame souveraineté-esclavage


Michaëlle Jean rappelle souvent qu’elle est l’arrière-arrière petite-fille d’un esclave. Les humiliations que cet ancêtre a subies, elle y prend appui pour fonder son combat personnel contre toutes les injustices, en particulier, d’ordre racial et discriminatoire. Michaëlle Jean est convaincue que l’évocation répétée de sa condition de descendante d’esclave lui confère une sensibilité particulière à la souffrance humaine et à ses causes.

Plus encore, qu’elle lui confère l’autorité morale nécessaire pour déterminer ce qui est bon pour l’humanité et ce qui ne l’est pas. Aussi se promène-t-elle dans le monde en distillant un peu de culpabilité et en distribuant les bons et les mauvais points. C’est son combat personnel et, sous réserve de la posture vertueuse et donneuse de leçons que Michaëlle Jean s’attribue, je suis prêt à m’en accommoder.

Le problème commence au moment où Michaëlle Jean inclut dans les formes de racismes et d’enfermement qu’elle combat rien de moins que la souveraineté du Québec. Une fois bien distingués, sur un mode manichéen, les opprimés - parmi lesquels elle se compte par ancêtre interposé - et les oppresseurs, elle a eu l’idée de verser les souverainistes dans ces derniers.

C’est sa contribution originale, son apport personnel, à la lutte fédérale contre la souveraineté du Québec. Par la bouche de Michaëlle Jean, me voici relégué avec des centaines de milliers de mes compatriotes dans les forces de l’enfermement, les mêmes, par association, qui ont mis son ancêtre aux fers.

La pression fédérale est-elle si forte que Madame Jean doive consentir à un tel ravalement des ambitions normales d’une grande partie de la nation québécoise ? À petites doses et à mots feutrés, sans jamais se soumettre à des débats contradictoires, elle déforme et mine, notamment à l’étranger, le projet de liberté maximale des Québécois.

Pourquoi vicie-t-elle son combat personnel contre l’injustice dans le monde en le mettant au service du combat canadien contre l’affranchissement du peuple québécois?
Le face cachée de l’ancêtre


Pour moi, de tous les ancêtres de Michaëlle Jean, celui qui est passé de l’état d’esclave à celui d’homme libre, est le le plus fascinant. Cet homme, après avoir connu la privation de la liberté et les pires humiliations dans le cadre d’une agression organisée, sans doute le crime le plus fort que l’humanité ait commis contre elle-même, s’est révolté et s’est libéré de ses chaînes, au moment opportun, sous le leadership de Toussaint Louverture. Plus encore, la liberté recouvrée, cet homme et ses compagnons ont fondé une République. Pourquoi Madame Jean nous cache-t-elle ce côté lumineux de son ancêtre?

Il me semble que le moment fondateur que Michaëlle Jean pourrait nous rappeler, est, non pas l’état d’esclave de son ancêtre, mais son état d’homme libéré par ses propres moyens. Pourquoi nous présente-t-elle toujours le même côté sombre, l’esclave et jamais le révolté, l’enchaîné et jamais le libéré, l’apatride déchu et jamais le fier républicain? A-t-on déjà vu un chrétien s’arrêter au Vendredi Saint et taire le jour de Pâques? C’est ce dernier qui fonde la foi des chrétiens et qui les réconcilie avec la vie et la mort Et puis, entre l’esclavage et la dictature actuelle, les Haïtiens ont accompli beaucoup.

Je fais deux hypothèses : la première est que ce renvoi constant à son ancêtre esclave arrange son image. En rappelant sans cesse l’état d’esclave de son arrière-arrière grand-père, comme si entre elle et lui, il n’y avait rien eu, elle rend ainsi le chemin qu’elle s’attribue avoir parcouru d’autant plus admirable. Ce faisant, Michaëlle Jean abuse de l’histoire et nous abuse.

Deuxième hypothèse, Michaëlle Jean ne peut parler de son ancêtre comme un libérateur de peuple, sans risquer d’en faire un modèle pour la nation québécoise. Je sais bien que le sort des esclaves Haïtiens et celui des Québécois sous tutelle fédérale sont très différents, mais ils ont au moins ceci en commun de provoquer tous les deux, en toute légitimité, une volonté de libération. On ne choisit pas son carcan. Dans cette perspective, si des esclaves absolument démunis, sauf de fierté et de volonté, ont pu s’affranchir complètement de ce qui les empêchait de se gouverner librement, que ne peuvent espérer les Québécois ?

Mais de là, à jeter dans toutes ses entrevues une grande chape de silence sur notre nation ou à carrément dévaloriser le projet de souveraineté parce qu’il menace son maître fédéral, de là à échanger la promesse de combattre sans merci, avec des arguments d’ordre humanitaire, les ambitions de libération du Québec, il y a une marge que Michaëlle Jean, hélas, a franchie.

Fallait-il que l’offre de Paul Martin soit brillante et que Michaëlle Jean veuille éliminer tout soupçon de sympathie de sa part, réelle ou appréhendée, actuelle ou passée, à l’égard de la souveraineté du Québec pour s’enchaîner de la sorte aux intérêts de ceux qui, parmi les fédéralistes, souhaitent qu’avec le passage du temps ne finisse par s’imposer qu’une seule nation, la canadienne.

Michaëlle Jean devrait pourtant savoir que tout ce qui brille n’est pas or. Et que, de toute façon, grossière ou ciselée, rouillée ou dorée, une chaîne est une chaîne.

Pipo,

Pale mwa de sa.

Pipo
S'agissant de violences conjugales j'aimerais que vous vous informiez auprès des organismes qui militent contre la violence faites aux femmes. J'aimerais que vous fassiez des recherches sur la contribution de Michaelle Jean dans ce domaine et vous reviendrez nous faire un compte rendu. Je ne vous demanderai pas de jeter un coup d'oeil sur le dossier de la jeunesse , un dossier qui tient à coeur la gouverneure. Je m'arrête la pour l'instant.


Comme a mentionné mon bon ami Thunder, maladie wou souffri se pa li wou di doctè an. A propos, la première fois j'ai vu Michaelle Jean c'était dans une activité organisée par Fanmi Lavalas Canada. C'était en 2002 , je crois. On sait aujourd'hui ce que pense la gouverneure du passé simple de Fanmi lavalas. Moi aussi , d'ailleurs je reste loin de ces ...

Par ailleurs, dans un contexte de Mondialisation des marchés, l'indépendance du Quebec n'a plus de sens . Cette idée de souveraineté est usée. Elle n,est plus à la mode. Même les chefs des souverainistes n'y croient plus . Alors c'est quoi votre problème , vous qui êtes très loin du pays , de mon pays adoptif le Canada?

En présence Sa Majesté le roi Harald V de Son Altesse Royale le prince héritier, et de Son Altesse Royale la princesse héritière, la gouverneure générale fut l’hôte d’un Dialogue jeunesse sur la diversité qui a réuni des représentants d’organisations non gouvernementales et des étudiants.

Sa Majesté le roi Haral V prononce un discours lors du Dîner d'État au Palais royal à Oslo.

Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean
Discours à l’occasion d’une discussion table ronde sur l’engagement citoyen


Oslo, le lundi 27 avril 2009

Mon mari Jean-Daniel Lafond, moi-même et les membres de la délégation canadienne qui m’accompagnent étions ce matin même en Ukraine.
Ce dont nous avons été témoins là-bas tient de l’entêtement et du miracle.
Dans ce pays qui se relève d’un siècle de misères et où les assises sont fortement secouées par la tourmente économique, les efforts acharnés de la société civile sont dignes d’admiration et de célébration.
Nous revenons d’Ukraine avec la certitude que la véritable force d’une société réside dans la volonté des citoyennes et des citoyens de changer pour le mieux le cours des choses et de faire naître l’espoir.
Car c’est à cette échelle-là que les transformations profondes et durables s’opèrent.
C’est un immense plaisir pour nous de poursuivre en Norvège cette réflexion sur l’engagement citoyen amorcée en Ukraine.
Dans un monde où l’on voit trop souvent triompher l’indifférence et le chacun pour soi, vous, Norvégiennes et Norvégiens, êtes des modèles d’engagement et d’entraide.
Votre feuille de route est remarquable.
Quatre-vingt-quatre pour cent des Norvégiennes et des Norvégiens, me dit-on, sont membres d’un organisme non gouvernemental.
Ce n’est pas rien.
Certes, nous avons beaucoup à apprendre de vous.
Je suis particulièrement intéressée de connaître les solutions que les jeunes Norvégiens proposent et les moyens qu’ils prennent pour que leurs écoles, leurs quartiers, leurs communautés soient des milieux où il fait bon vivre.
J’ai fait des jeunes ma priorité à titre de gouverneure générale du Canada, et j’estime qu’il nous revient de les écouter et de les accompagner dans leur rêve d’un monde meilleur et plus juste. Un monde qu’ils habitent déjà de leurs espoirs et de leurs possibilités.
Nous sommes impatients de savoir comment les organismes non gouvernementaux tissent les liens sociaux en Norvège et contribuent à préserver les valeurs qui vous sont chères et que nous partageons avec vous.
Qui sait si cette rencontre ne fera pas naître de fructueuses collaborations entre nous?
Je vous remercie.

Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean
Discours à l’occasion d’une discussion sur la gouvernance et le rôle de la société civile


Kyiv, le vendredi 24 avril 2009

Nous voici réunis dans l’une des plus vieilles institutions d’enseignement de l’Ukraine.
Et c’est au cœur de sa bibliothèque, qui a connu les soubresauts des années soviétiques, que nous ouvrons le dialogue entre nous.
Nos paroles échangées résonneront de tous leurs échos dans cette enceinte devenue un vibrant symbole de résistance face à tout ce qui cherche à enclaver la pensée et à réprimer l’expression.
Si l’Ukraine est une jeune démocratie, dont les racines plongent dans une histoire vieille de plusieurs siècles, le Canada, quant à lui, est un pays jeune dont la tradition démocratique est pourtant l’une des plus anciennes.
C’est dire que nous avons tout à apprendre de l’expérience des uns et des autres.
Au tournant des années 1990, vous avez entrepris une réforme politique et économique exigeante.
Nous ne sous-estimons pas le courage et la ténacité qu’il vous a fallu pour vous engager dans une transition vers la démocratie et l’économie de marché. Le Canada a d’ailleurs été le premier à saluer l’espoir démocratique qu’incarne l’Ukraine.
Et c’est au nom de cet espoir-là que nous effectuons cette visite de quatre jours dans votre pays, qui nous conduira de Kyiv à Lviv.
Le temps est court depuis votre indépendance, et voilà qu’une tempête économique sans précédent secoue le monde entier, heurtant de plein fouet les économies émergentes comme la vôtre.
Cette crise a des conséquences lourdes, non seulement aux plans financier, mais humain et social.
Il serait facile de céder au sentiment d’impuissance et de nous replier sur nous-mêmes.
Or, c’est justement le danger qui nous guette, alors même qu’il n’a jamais été aussi urgent de travailler ensemble et d’adopter une approche globale, pour ne pas dire solidaire, face aux enjeux qui nous concernent tous.
Lorsqu’elle fut mise à rude épreuve, la société ukrainienne a démontré sa capacité de s’unir pour le bien de l’ensemble et de triompher des forces de la destruction.
Les obstacles auxquels vous avez été confrontés au siècle dernier sont nombreux, notamment la famine, le nazisme et l’emprise soviétique.
Vous êtes des battants et vous savez mieux que quiconque que les changements durables et profonds ne peuvent venir que des citoyennes et des citoyens qui se prennent en main.
Des citoyennes et des citoyens qui joignent leurs efforts, leurs forces et leurs idées à ceux des autres en vue d’améliorer leur sort et celui de leurs semblables.
Depuis que vous avez entrepris un processus de démocratisation, le Canada vous accompagne dans vos efforts en vue d’assurer une bonne gouvernance et de renforcer toutes les sphères de la société civile.
Nous venons saluer ces efforts et vous dire solidairement de ne pas baisser les bras.
Car vous toutes et tous qui êtes engagés dans la vie citoyenne, êtes notre plus grande promesse d’avenir en cette période d’incertitude.
La renaissance de ce bastion de la libre pensée qu’est l’Université nationale de Kiev-Mohyla-Académie rappelle au monde entier que l’Ukraine n’a pas dit son dernier mot.
Il nous tarde de vous entendre. À vous la parole.

Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean
Discours à l’occasion de la cérémonie de commémoration de la fin de l’esclavage


Bordeaux, le samedi 10 mai 2008
Moi, arrière arrière petite fille d’esclaves, je suis venue, en ce lieu précis, et à l’invitation du maire de Bordeaux, ancien port négrier, saluer la mémoire de millions d’Africaines et d’Africains déportés vers les Amériques où, au mépris de toute humanité, ils furent réduits à l’esclavage.
Moi, gouverneure générale du Canada, je suis ici surtout pour que leur mémoire, tant leurs souffrances que leur affranchissement, ne se perde pas dans la nuit des temps et pour affirmer plus fort que tout, selon cette formule si juste, que « le nom d’homme repousse celui d’esclave ».
Moi, femme noire des Amériques, je vous convie d’être à l’écoute de celles et de ceux qui, aujourd’hui et sous toutes les latitudes, ont à cœur de desserrer l’étau des préjugés et de briser les chaînes de l’injustice et de la tyrannie. Car c’est la façon la plus éloquente de reconnaître l’un des crimes les plus barbares contre le genre humain.
Moi, mère et citoyenne, je vous invite à ne jamais relâcher votre vigilance devant le moindre signe d’intolérance et de contrer par tous les moyens l’incompréhension des uns qui engendre trop souvent l’exclusion des autres.
Moi, en deuil comme tant d’autres du regretté Aimé Césaire, je dis avec lui et pour nous tous « qu’elle est debout la négraille », « debout à la barre, debout à la boussole, debout à la carte, debout sous les étoiles, debout et libre ».
Et, ensemble, en ce jour solennel, faisons enfin la promesse de tout mettre en branle pour que désormais et en tous lieux, les forces de la création et de la fraternité triomphent des forces de la destruction et de la haine.