Preval rejete lwa sou salè minimum nan e Benoit pa sanble ko

Rappel du premier message :




Le président Préval demande le dialogue avec tous les secteurs concernés par la loi sur le salaire minimum. Le député Steven Benoît, l’initiateur de ladite loi, se dit scandalisé.

‘‘Pas de dilatoire, pas de démagogie !’’. C’est le message du député Steven Benoît à René Préval suite à une correspondance adressée par le président au bureau de la chambre des députés dans laquelle il demande le dialogue avec tous les secteurs concernés par la loi sur le salaire minimum.

Le député de Pétion-Ville dit ne pas comprendre pourquoi demander le dialogue maintenant, alors que la question était sur la table depuis environ trois ans. Criant au scandale, il condamne ladite correspondance et, dit-il, l’irresponsabilité de M. Préval. Steven Benoît appelle le président Préval à faire preuve de responsabilité en usant de son droit d’objection ou, comme le prévoit la constitution, en publiant la loi votée par les deux chambres.
Dans la foulée, le sénateur Youri Latortue invite le premier citoyen haïtien à user de son droit constitutionnel dans les délais, soit avant le 8 juin prochain.

D’un autre côté, les présidents des deux chambres, le député Levaillant Louis Jeune et le sénateur Kély C. Bastien, se sont entretenus mardi avec les membres de l’Association des industries d’Haïti (ADIH). Ces derniers prévoient de la difficulté d’assurer le bon fonctionnement des industries, une vague de licenciement et un coup dur à leur compétitivité sur le plan international. Selon Kély C. Bastien, les industriels ne seraient pas tout à fait contre la loi, mais «payer l’employé de base, supposé sans formation et improductif, au salaire prévu posera un réel problème par rapport à leur masse salariale».

Pour sa part, le professeur Camille Chalmers, directeur exécutif de la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda), exhorte les autorités compétentes à promulguer cette loi au plus vite. Il faudra aussi, recommande-t-il, prendre des mesures d’accompagnement pour aider les patrons dans la renégociation des contrats puis mettre en place des politiques d’accompagnement pour s’assurer du respect du salaire minimum de 200 gourdes.

http://www.haitipressnetwork.com/news.cfm?articleID=11871

Eske genyen yon moun ki ka dim ki dernye fwa yo te ba ouvriye yon ti ogmantatyon an ayiti?Kanadyen ap toujou di si yo te trete chen lakay yo jan serten ayisyen trete malere gouvenman kanadyen an ta dwe mete yo nan prison pou mechanste kont zannimo.Mwen sonje pe avan mwen ki te ayiti te genyen yon konpayi kanadyen ki te vinn an ayiti yo te vle peye ouvriye 3 dolla pa jou map pale nan fen ane 60 yo chanmb komers la te di yo pa ka fè sa.jodya 43 lane apre genyen moun ki jwen 5 dola twop pou yo peye yon ouvriye.preteks di ke yo pa ka ogmante salè minimum lan de 150% pou san tou den kou pa kanpe sou anyen si depi lè yo te ogmante l dernye fwa yo te konn konsidere to enflatyon pou yo te ajuste chak ane e byen jodya li pa ta nesesè pou yo ogmante de 150%.

genyen yon varyab nan ekwatyon an mwen wè se sel jaf ki konsidere se ki jan pri machandiz ke ouvriye yo ap fabrike ki jan yo ogmante.genyne yon lot faktè tou se kou transportatyon ouvriye yo peye pou yo ale nan travay.kote yo konsidere moun si w itilise machinn w nan yon travay tou tan pri gasoline ap ogmante tou tan yo ogmante pri yo peye w pou mileage ou itilise nan travay la .kom se esklavaj yo vle mentni an ayiti e piga pèsonn dim se pa sa paske esklav o mwen te genyen kote poul te domi li te manje o mwen yon repa pa jou.eske a 5 dola pa jou yon ouvriye ka peye transpor , manje nan travay la, ba pitit li manje, peye taks, peye loyer, peye doktè si li malad.?

Sim te genyen pouvwa mwen tap pran ni marc henry , ni Dillibon mwen fè yo travay pou 5 dola pa jou an ayiti.mwen konnen tou 2 pral dim ke yo pase anpil tan lekol yo pa ka travay pou 5 dola pa jou ki fè moun ki pa pase anpil tan lekol yo yo pa beswen manje; yo pa besen dlo pou yo benyen, yo pa beswen achte deodoran ak savon pou yo netoye kor yo.ki jan patron sa yo fè pase kote travayè sa yo? se la raj koumanman bagay saa revoltan vre wi.genyen yon moun ki te di si se neg ki te jwen moyen mete blan nan esklavaj ;ras blanch la tap deja disparet menm jan ak endyen yo depi lontan gen lè se pa manti non.O my god.

Une chose est sure quand vous ne dirigez rien en Haiti, vous pouvez prendre position pour l'augmentation du salaire minimum à 150% mais quand vous êtes president d'un pays dont tous les investisseurs évitent pour des raisons que l'on connait tous. Quand vous êtes president d'un pays dont sa population ne travaille pas. Vous avez l'obligation de tout faire pour attirer de nouveaux investisseurs pour créer des emplois.

En vérité je vous le dis , les donneurs d'ordre (sous-traitance) ne viendront pas en haiti si le salaire minimum n'est pas compétitif. A cet effet, j,ai assisté à deux conférences à Montréal et à Port-au-Prince ou on discutait de création d'emplois avec des donneurs d'ordre en Haiti . Je les ai ecoutés attentivement et ils disaient tous que s'ils fallaient qu'ils demenagent leur entreprise d'Asie ou en Guatemala pour aller s'installer en haiti, il faut qu'il y ait des avantages. Donc un salaire interessant pour eux. 2$ ou 3 $ par jour.

Bref, je vais vous dire une chose. Je connais une entreprise canadienne qui payait 15$ de l'heure à ses employés à Montréal. La compétition est devenue tellement féroce pour la vente de ses produits qu'elle a du faire faire ce travail en Chine pour 4 $ par jour par les chinois. de plus , cette compagnie paye le transport maritime pour envoyer les produits à faire emballer en chine et elle paye un autre frais de transport et de douane pour les faire revenir au canada . La somme de tout cela est moindre que de payer les employés 15 $ de l'heure à Montréal.



Comprenne qui pourra!

Comme on dit petit salaire deviendra gros salaire. Ce que vous n'avez pas dit que ces mêmes emtreprises payent des secrétaires, des comptables, des cadres des salaires intéressants. Il ne faut pas voir suelement les ouvriers mais il faut aussi des nouveaux postes de cadre pour nos jeunes qui sortent de l' université en Haiti.

Marc

Si votre hypothese etait valable haiti n'aurait pas un taux de chomage aussi elevé.La criminalité en haiti n'est pas plus elevé que dans beaucoup d'autres pays de la caraibes.Et qu'on ne parle pas de manque d'infrastrucutres ;les matières premieres qu'utilisent ces manufactures ne sont pas produites en haiti;elles sont importées et exportées soit par avion ou par voie maritime.C'est absurde de dire que c'est a cause du manque d'infrasctrucutre qu'on soit obligé de payer un ouvrier 70 gourdes par jour.Pourquoi malgré ce salaire de misère les investisseurs n'envahissent pas le pays?

les cadres doivent toucher un salaire raisonable ,mais ceux qui n'ont pas eu l'opportunite d'aller a l'ecole sont des robots qui n'ont pas besoin de manger?Leur travail n'est pas valable?Avec une mentalité pareille de nos dirigeants comment peut-on blamer les pauvres qui veuillent s'evader de cet enfer.

Rodlam Sans Malice a écrit:Mjarc

Si votre hypothese etait valable haiti n'aurait pas un taux de chomage aussi elevé.La criminalité en haiti n'est pas plus elevé que dans beaucoup d'autres pays de la caraibes.Et qu'on ne parle pas de manque d'infrastrucutres ;les matières premieres qu'utilisent ces manufactures ne sont pas produites en haiti;elles sont importées et exportées soit par avion ou par voie maritime.C'est absurde de dire que c'est a cause du manque d'infrasctrucutre qu'on soit obligé de payer un ouvrier 70 gourdes par jour.Pourquoi malgré ce salaire de misère les investisseurs n'envahissent pas le pays?

Non sans malice, vous m'avez mal compris ou je me suis mal exprimé. Je n'ai pas dit que c,est à cause de l'infrastructure que l'on paye les haitiens un bas salaire. J'ai dit que la compétition est forte et que les patrons ont le choix d,aller dans les pays qui payent des salaires minimum bas comme certains pays asiatiques voire meme le Mexique par rapport aux USA. Dans ce contexte si Haiti veut attirer queqlu,uns de ces patrons , Haiti doit offrir un salaire très compétitif par rapport aux pays que j,ai mentionnés ci-haut. Le caricom et le MCCA.

Sans malice

Dans les années 70 on avait des dizaines d'entreprises dans le parc industriel près de l'aeroport. Force est de constater qu'aujourd'hui ces entreprises se sont installés dans les pays voisins d'haiti. Vous savez sans doute pourquoi ?

marc

pouvez-vous me citer un pays de la region ou le salaire minimum des ouvriers est de 5 dollars par jour?pourquoi ces pays n'ont-ils pas le plein emploi?Quel est le taux d'inflation de ces pays comparé à celui d'haiti?quel est le taux d'échange de la monnaie de ces pays comparé à la gourde?

C'est meme incorrect de dire que les ouvriers toucheront 5 dollars par jour quand la nouvelle loi sera publiée au moniteur car la gourde fluctue constamment ;il se peut dans un mois il faut plus que 40 gourdes pour un dollar.On ne paie pas les ouvriers en dollars.

vous ne savez pas pourquoi dans les années 70 il y avait tant de factories au parc industriel parce qu'à cette epoque on ne pouvait pas parler de syndicat sans etre accusé de vouloir implanter le communisme au pays ce qui vous donne droit immediatement a un vol direct a ti tanyen.Les esclavagistes etaient assurés de l'exploitation a vie des travailleurs ;est-ce pourquoi les haitiens venaient mourir sur les plages de la Floride.Quand un canadien qui travaillait dans la compagnie Miron m'avait dit:ce sont vos patrons qui nous empèchent de vous payer trois dollars par jour;j'ai compris qu'il me fallait quitter ce pays le plus tot possible pour que mes enfants ne meurent pas de malnutrition.

Bagay sa a pa etone nou paske li klè pou nou ke prezidan pa lan kan malere ka p bourike lan peyi a. Kòm se pèp ki te al lan pisin pou mete li sou chèz boure a ebyen, genlè misye bayo sa yo merite!!!

Sans Malice

Si nous nous attarderons sur cette question ce sera un dialogue de sourds entre vous et moi. Il faut comprendre que vous êtes un spectateur pas un acteur. Vous pouvez critiquer les entrepreneurs comme bon vous semble mais aller sur le terrain et créer des emplois pour faire travailler les haitiens . Ça je respecte tous ceux et celles qui le font même quand ils offrent 2 à 4 $ aux travailleurs. Ma foi si on pouvait créer 100,000 emplois à 3$ le jour ,ce serait déjà mieux.

Comme je vous ai dit au début , vous pourrez toujours faire plus en allant en haiti et creer des emplois payants pour les travailleurs. Mettez-vous ensembles avec jafri, Nickie, colo et j'en passe , ouvrez des entreprises en offrant 5$ de l'heure aux haitiens et je serai le premier à vous applaudir. Mais il faut comprendre que le président ne peut pas se permettre de hausser le salaire minimum à 150%, . Voyons donc !

Mesyedam,
Lè tout agiman sayo finn di.

Yon sèl rezon ki rete se movèz fwa anplwaye ayisyen.
Tout rezon yo bay yo se ekskis pou yo kontinye eksplwate pèp la.

Ma p parye ke menmsi sale minimum nan te ogmante a sèlman 10 pousan, yo tap vini ak menm ekskiz yo.

Lan pwen oken peyi lan Karayib la ki peye travayè 5 dola pa jou.
Yo pa gen restavèk e menm bòn yo touche plis ke 5 dola pa jou.
Moun ki pakapab peye salè minimum pa sèvi ak bòn.

Kestyon pou vann travayè ayisyen kom esklav pou etranje vinn envesti a se rans.
Envestisè al envesti tout kote yo kapab fè yon pwofi.
Se lelit ayisyènn nan ki refize peye yon salè desan.

Ekskiz ensikirite a se boulshit, paske envestisè envesti lan peyi ki pi enstab pase Ayiti.
Gen plis krim an Dominikani, Trinidad, Jamayik, Meksiko, Hondiras, Salvadò e yon pakèt lòt.

Olye nou kraze KWI ki zam ke nou toujou ap rale pou mande lacharite, ondire nap pare yon lòt kalite KWI pou lonje bay blan an pou yo lage mepri ak degoutans.

Nou dako pou gen yon saler minimum nan peyi a pou proteje travaye yo kont explwatasyon!!

Sepandan se travay ak chomaj ki balanse saler ouvrye yo.
Plis gen travay se plis travaye kap gen chwa chanje djob pou al pran djob ki peye pi byen!!

Bo kote entreprene yo, si saler la tro ho, yo gen 2 chwa, konpe nan kantite travaye yo, e voye rest la nan chomaj.

Ou byen, peye mwatye travaye yo a $5.00 e rest la peye yo anba tab ak yon saler ki mwens.

Kontrol liv payroll entreprene sa yo tre inpotan pou Leta sa konnen si vreman yo respekte saler minimum nan.

Nou dako pou saler minimum de $5.00 sa!!

Se yon bon demaraj ki montre ke Ayiti serye nan developman yo ki vle chita sou yon baz solid!!

Travayè se piyes machinn nan yon developman yon peyi!!
Plis piyes la gen bon kalite se plis li dire e fe machin nan mache byen e al pi louyen.

Revelasyon

Marc a écrit:Sans Malice

Si nous nous attarderons sur cette question ce sera un dialogue de sourds entre vous et moi. Il faut comprendre que vous êtes un spectateur pas un acteur. Vous pouvez critiquer les entrepreneurs comme bon vous semble mais aller sur le terrain et créer des emplois pour faire travailler les haitiens . Ça je respecte tous ceux et celles qui le font même quand ils offrent 2 à 4 $ aux travailleurs. Ma foi si on pouvait créer 100,000 emplois à 3$ le jour ,ce serait déjà mieux.

Comme je vous ai dit au début , vous pourrez toujours faire plus en allant en haiti et creer des emplois payants pour les travailleurs. Mettez-vous ensembles avec jafri, Nickie, colo et j'en passe , ouvrez des entreprises en offrant 5$ de l'heure aux haitiens et je serai le premier à vous applaudir. Mais il faut comprendre que le président ne peut pas se permettre de hausser le salaire minimum à 150%, . Voyons donc !

Le salaire minimum n'est pas à 5$ combien d'emplois ont été crée ?

Les politologues, démocratie représentative, et les économistes,
économie de marché, risquent fortement de perdre les pédales,
lorsqu'ils examinent la structure sociale de ce pays : les paradigmes
et les systèmes d'hypothèses ne sauraient être importés comme des
marchandises de haut de gamme, donner dans la distinction oblige.
Les usages sociaux du salaire minimum n'acquièrent de la valeur que
dans le régime de l'employabilité, dans des secteurs bien spécifiques
dans la production de biens et de services, et des catégories
spécialisées de travailleurs.
Dans la tradition occidentale, en effet, c'est le travail socialement
nécessaire qui sert de mesure pour tracer la frontière entre être,
soit en situation de pauvreté temporaire, en attente de réintégrer le
marché du travail, soit en situation sévère exigeant ainsi le recours
à de l'assistance sociale, qui peut émaner de l'État, ou des
institutions de bienfaisance. Des lois et règlements généraux des XVIe
et des XVIIe siècles, par exemple la loi sur les pauvres de
1601(Angleterre) jusqu'aux législations sur la sécurité sociale-de
type welfare ou workfare-, c'est toujours le même "esprit des lois" :
la temporalité de l'assistance doit inciter les prestataires à se
chercher du travail, et l'assistance est due, en effet, à leur double
statut, la citoyenneté, égalité juridique, et l'employabilité,
l'obligation de travailler : c'est la société salariale, dans laquelle
s'établit une correspondance entre les normes de production et de
consommation.
Qu'en est-il lorsque le régime de l'employabilité relève de
l'exotisme, et par ailleurs ne concerne largement qu'un secteur
d'activités tourné plutôt vers l'exportation, où la compétitivité
réside plus dans la force des institutions que dans l'anarchie qui y
règne. Les indices de la Banque mondiale l'attestent d'année en année
: pas d'IDE, car les conditions institutionnelles ne sont pas réunies.
La fixation du salaire minimum relève du droit public; c'est donc une
décision politique. Le président René Préval peut, soit promulguer la
loi sur le salaire minimum, soit y faire objection. Cependant, le
parlement détient la compétence exclusive de légiférer dans ce
domaine.
Vu la facture de la fracture sociale, qui est extrêmement élevée, je
ne suis pas un prophète de malheur, l'odeur de la poudre de la révolte
se répand; et le salaire minimum représente désormais en enjeu
politique, au même titre que l'arme élective : la minorité stratégique
doit composer avec la majorité numérique.
Le parlement ne peut revenir en arrière; ce serait alimenter la crise
sociale, exacerber la colère de la population.
Le gouvernement peut utiliser un panoplie d'instruments, fiscalité,
prêts bonifiés, etc. Dans ce cadre, les économistes et les
politologues ont leur rôle à jouer dans l'applicabilité des
instruments de politique publique, mais en dégageant un problématique
proprement haïtienne.
Le patronat, de concert avec le gouvernement, la Banque, la BID, etc,
et pourquoi pas avec d'autres associations patronales, doit contribuer
en vue de réduire les coûts de transaction, de faire jouer les
externalités afin de gravir l'échelle des notations relatives aux
conditions à créer, qui sont susceptibles d'attirer les IDE.
Il est anormal que ce pays se place au 35me rang, en ce qui concerne
la flexibilité dans le rapport entre le capital et le travail, mais
soit quasiment recalé dans tous les autre indices.
Pis :
<<Les inégalités de revenu en Haïti sont également parmi les plus
élevées dans la région de l'Amérique latine et des Caraïbes, qui à son
tour détient des niveaux d'inégalité plus élevés que dans toute autre
région du monde. Presque la moitié du revenu national d'Haïti va aux
10% les plus riches de la population.>> Note de stratégie intérimaire
pour la République d'Haïti Au titre des exercices budgétaires 07-08,
document de la Banque Mondiale, le 14 décembre 2006,p.13.

(VERNET LAROSE)

-

Impact du salaire minimum
Jean Erich René
Ottawa, 18 février 2009

Il est du ressort du gouvernement de veiller au bien-être des classes
défavorisées en équilibrant le marché du travail. La classe ouvrière est
généralement la proie de certains patrons gloutons désireux d’augmenter de
manière exorbitante leur marge bénéficiaire. Ne pouvant pas rogner sur les
frais fixes et sur les coûts variables des intrants, la force de travail
devient l’agneau sacrificiel. Cependant il convient de souligner que la
plus grande victime c’est la main-d’œuvre non qualifiée. Aussi pour assurer
sa protection l’état veille à ce qu’un salaire minimum lui soit versé afin
de pouvoir répondre à ses besoins domestiques. Cependant la loi sur le
salaire minimum entraîne souvent des conséquences non recherchées.

« Les lois découlent du rapport normal des choses » nous dit Montesquieu.
La fixation du salaire minimum au lieu d’augmenter le pouvoir d’achat de
ceux qui gagnent les revenus les plus faibles, souvent réduit bon nombre
d’entre eux au chômage. La loi sur le salaire minimum produit des effets
heureux quand il y a une demande accrue de travailleurs. La concurrence
entre les différentes firmes force les propriétaires des manufactures à
offrir un salaire plus élevé afin d’attirer la main-d’œuvre qui leur est
nécessaire.
Il n’est pas prudent d’inviter un éléphant dans un magasin de porcelaine
sous peine d’attirer davantage les clients. L’imposition d’un salaire
minimum par suite de l’intervention du Gouvernement doit suivre certains
processus pour éviter de produire l’effet contraire. Nos députés en vertu
des pouvoirs qui leurs sont conférés par la Constitution viennent de faire
une proposition de loi augmentant le salaire minimum de 70 gourdes à 200
gourdes par jour.

Soit : 200 gdes – 70 gdes / 70 X 100 = 186%

Quel est l’impact de cette hausse de 186 % du salaire minimum ?

Les hommes d’affaires ne sont pas enrôlés dans l’Armée du salut. Ils sont à
la recherche d’un profit. Ils ont en mains bien des leviers pour éviter
d’augmenter leurs charges salariales tout en respectant la loi sur le
salaire minimum en procédant à :

1. la diminution du nombre de travailleurs
2. l’augmentation du nombre d’heures de travai
3. la robotisation pure et simple des manufactures
4. la fermeture des entreprises et leurs transferts vers d’autres pays où
la main d’œuvre est plus compétitive.

Dans un pays où le taux de chômage dépasse les 65%, nombreux sont les
ouvriers qui sont prêts à travailler pour un salaire inférieur au salaire
minimum. Dans le cadre d’une loi sur le salaire minimum il est illégal
d’embaucher des travailleurs en dessous du taux horaire fixé. Le
Gouvernement a-t-il les moyens de sa politique ?

Dans un contexte économique où les professeurs de certaines écoles son en
grève parce que le Gouvernement ne leur a pas versé leurs salaires
mensuels, il est inconvenant de la part des autorités publiques de soulever
la question du salaire minimum. L’État doit commencer par bien traiter ses
employés avant de rappeler à l’ordre le secteur privé. De même que l’État
doit compter sur ses recettes pour équilibrer son budget, le secteur privé
est assujetti à son compte d’exploitation pour chiffrer le salaire de ses
ouvriers.
Il faut éviter l'arbitraire des décisions politiques pour faire appel aux
instruments de mesure scientifiques plus rationnels et plus justes.

Robert Solow a construit un modèle qui permet de répartir le revenu total
entre le Capital et les salaires des travailleurs, selon la fonction
suivante du type Cobb Douglass :

Y = F(K,L) = K a L 1-a (équation 1)

Où :

a et 1-a sont des exposants

Y = le chiffre d’affaires de l’entreprise
K = le capital de l’entreprise en machines et accessoires
L = l’ensemble des travailleurs de l’entreprise
a = la proportion du revenu Y affecté au Capital
K 1-a = le pourcentage du revenu affecté au Travail L

Littéralement l’équation 1 peut être lue de la façon suivante : Y le revenu
ou chiffre d’affaires de l’entreprise est égal aux dépenses effectuées pour
entretenir les machines K et les salaires versés aux travailleurs L.
Mathématiquement on ne peut pas augmenter un coté de l’équation sans
augmenter l’autre. Donc toute augmentation du revenu Y dépend de
l’augmentation du Capital K et de l’augmentation de la masse salariale L et
vice versa.

Le 5 février 2009 sur la proposition du député Steven Benoît 43 députés ont
voté en faveur de la proposition de loi faisant passer le salaire minimum
de 70 à 200 gourdes pour 8 heures de travail par jour soit une variation
journalière de 130 gdes et un salaire horaire de 25 gdes.

Robert Solow dans sa fonction de production définit pour nous les
conditions de maximisation de la rente (r) du Capital investi par les
entrepreneurs et du salaire (w) versé aux travailleurs en posant la
fonction suivante :

Max F(K,L) = rK-wL (équation 3)

a) La dérivée partielle de cette fonction par rapport à (w) révèle que le
salaire est égal à la productivité marginale du travailleur :

w = dF/dL = (1-a) Y/L (équation 4)

Selon l’équation 4, le travailleur ne peut pas recevoir un salaire
supérieur à son rendement au travail. Si le député Benoît estime que nos
travailleurs doivent recevoir un salaire journalier w = 200 gourdes ils
doivent produire un rendement marginal de biens ou de services valant :
(1-a}Y/L = 200 gourdes

b) La dérivée partielle de cette fonction par rapport à ( r ) prouve que la
rente que perçoit l’entrepreneur est associée au rendement du capital
investi :

r = dF/dK = aK/Y (équation 5)

Selon l’équation 5 l’entrepreneur ne perçoit que la rente ( r ) relative
aux frais de location et d’amortissement de son matériel. Sans quoi ce sera
la faillite de l’entreprise
La fixation d’un salaire minimum pour être juste et équitable exige :

- la révision complète du compte d’exploitation du secteur manufacturier
haïtien
- l’analyse de sa fiche technique de production
- l’inventaire des profits réalisés compte tenu des charges d’exploitation
et des recettes
- un tableau comparatif des différentes branches de production dans
d’autres pays
- la prise en compte de la parité de la gourde haïtienne par rapport au
dollar américain
- le niveau du salaire minimum dans les pays en voie de développement comme
Haïti.

Toute tentative purement arbitraire d’imposition d’un salaire minimum en
faveur des plus faibles aura pour effet de réduire la quantité de
main-d’œuvre embauchée. L’intervention de l’État peut avoir un impact
négatif sur les travailleurs non qualifiés sans tenir compte des
coordonnées relatives au mécanisme de production du secteur manufacturier.
Une discussion autour d’une table avec les entrepreneurs à la lumière des
données techniques et comptables disponibles permettra de trouver une
solution au sens de Pareto c’est-à-dire qui arrange tout le monde sans
déranger personne.

T-NEG a écrit:



Le salaire minimum n'est pas à 5$ combien d'emplois ont été crée ?

Ti Neg

Il faudrait analyser la chose dans son ensemble, il y a certes le salaire . Il y a aussi l'infrastructure qui vient avec. Dans un pays ou l'électricité est un luxe . Dites-moi comment peut-on développer un pays sans le courant ...électrique?

A cet effet, j'ai vu des chefs d'entreprise qui m'ont dit que le fait qu'ils n'ont pas le courant et qu'ils doivent eux-mêmes fournir le courant pour faire focntionner leurs machines. Ça augmente leur cout de production. Qui dit augmentation de cout de production dit pas d'augmentation salariale. Vous me suivez...

An nou ale dwat nan kesyon ou poze:


Men kek eleman de repons ekzkize mwen si yo an angle!

*** The National Salary Committee (CNS) has approved a 15% minimum wage increase for private sector workers, including farm workers and night watchmen, reports Hoy (April 26, 2007). This means that the minimum wage level will be RD$4,485 while the next pay levels will be RD$5,060 and RD$ 7,360

Dilibon,

Malice te trè atache ak Jean Juste, mwen pa kwè lap gen kouraj pou fè komantè.

Daprè mwen, se semèn prochèn lap ka sou fowum nan ak 100%.

Que les membres de L"ADIH aillent au diable.S'ils ne peuvent pas payer un ouvrier 200 gourdes pour une journée de travail leurs entreprises ne servent a rien d'autre qu'à maintenir l'esclavage moderne en haiti.Qu'ils libèrent les 25000 esclaves qui travailllent pour rien dans leurs entreprises.

Si Preval n'etait pas un traitre envers ceux qui l'ont elu ;il devrait promulguer la loi Benoit depuis sa ratification par le Parlement.Les travailleurs doivent se rappeler la traitrise de Rene Preval pour que jamais ils elisent ces loups déguisés en bergers.Les parlementaires doivent assumer leurs responsabilités envers le peuple.Ils ne doivent pas ceder un centimetre pour satisfaire ces vampires qui sucent le sang de nos ouvriers.Abas Rene Preval.

Les pretextes presentés par le patronat pour maintenir ce salaire de misère de 70 gourdes par jour devraient etre justifiés par un audit serieux de leurs entreprises.ce n'est pas seulement les gouvernements qui creent les strucutures;Comment peut-on avoir ces structures en haiti quand les patrons prefèrent destabiliser les gouvernements qui exigent un salaire decent pour les ouvriers , la formation des syndicats,l'implantation d'autres activites?Ils viennent d'obtenir du gouvernement de transitoire un sursis pour le paiement des taxes pendant trois ans comment avec une telle mentalite le gouvernement peut-il construire ces structures qu'ils reclament?Meme le Premier Ministre Gerard Latortue aviat reconnu la mechanceté et la perfidie de ces vautours.