Lettre ouverte à Madame Michèle Pierre-Louis Premier Ministre de la République

Lettre ouverte à Madame Michèle Pierre-Louis

Premier Ministre de la République d’Haïti



Madame le Premier Ministre,

Cette correspondance, normalement, aurait du être adressée à Monsieur René Préval, puisque c’est lui qui, selon les prérogatives de la constitution de la République d’Haïti, est garant de la promulgation des lois votées par le parlement, et en l’occurrence, la loi sur le salaire minimum.

Si cette lettre vous est adressée, Madame le Premier Ministre, c’est que nous avons le sentiment que loin de se hisser à la hauteur de la fonction présidentielle, le président de la République ne fait que mettre cette fonction à la hauteur des intérêts de classe et de caste qui ont longtemps alimenté la fracture économique et l’apartheid social du pays.

C’est donc avec la consternation et l’indignation d’une partie de la jeunesse de ce pays, des fils et filles d’ouvriers, que nous nous adressons à vous en ce moment pour vous convier, en tant que chef de gouvernement, à vous démarquer très clairement des tergiversations inacceptables de la présidence, devant la nécessaire promulgation de la « Loi Benoit » sur le salaire minimum, loi qui n’est que le symbole d’une main tendue à un minimum d’équité dans la société haïtienne.

Madame le Premier Ministre, vous savez comme nous tous que cette décision qui porte le salaire minimum des travailleurs à deux cents gourdes par jour n’est en réalité qu’un palliatif à la précarité et à l’indécence du niveau de vie des travailleurs, et que ce palliatif de deux cents gourdes est en définitive là où il faut commencer pour avancer équitablement vers un ajustement salarial adéquat. Cette loi sur le salaire minimum que nous baptisons ‘loi de l’équité minimale’ et qui touche essentiellement à la question sociale, est à nos yeux un test pour votre gouvernement. Car la crise qui s’annonce avec la non-promulgation de cette loi est une crise de justice sociale et d’économie morale.

En effet, pour faire valoir leurs droits à ne pas concéder l’ajustement salarial de deux cents gourdes, on entend certains patrons, et le Président de la République dans leur sillage, contester ce minimum vital aux plus défavorisés. Dans d’autres contrées, un autre président (réputé de droite par ailleurs) les traiterait de patrons voyous. En Haïti, le président (de la plateforme de gauche que l’on connaît) pense qu’il faut protéger notre cher et dévoué patronat contre le salaire trop dispendieux de deux cents gourdes par jour. Alors, on nous invite à écouter la voix de la raison. Et la raison dans cette affaire, semble être que pour protéger les travailleurs, il faut leur refuser un niveau de vie correspondant à un salaire minimum de deux cents gourdes par jour. Deux cents gourdes pour toute une journée de travail, et le saint patronat crie au sacrilège (seigneur, les pauvres doivent penser à devenir riches !), suivi par les sirènes habituelles des gardiens du temple, les économistes. Il semblerait que, du point de vue des économistes, plus les travailleurs sont pauvres et mal rémunérés, mieux c’est, car plus ils sont ‘compétitifs’ sur un marché où la pauvreté est une ressource à préserver. Deux cents gourdes par jour, Madame le Premier Ministre, pour ceux qui n’ont que leur sang à vendre et leur sueur comme ressource et source de revenu, serait-ce aussi trop à vos yeux ?

Nous souhaitons vous entendre sur cette question, Madame le Premier Ministre, car elle est pour nous un point central où se joue ou non le gâchis de l’espérance. Oui, deux cents gourdes par jour, et on nous brandit le spectre de l’inflation et de la délocalisation. Mais le vrai problème, n’est-il pas plutôt dans la persistance d’une exploitation outrancière qui n’a que trop duré ? La bible « économiciste » des sentiers trop longtemps battus qui ont depuis toujours régulé le rapport d’exploitation dans notre société, ne peut plus faire recette dans notre société et pour la jeunesse de ce pays. On ne peut garantir la cohésion du tissus social, lorsque l’on entend, parmi ceux-là mêmes qui nous brandissaient l’étendard d’un nouveau contrat social, refuser à nos parents, nos ami(e)s, nos frères, nos sœurs, nos cousin(e)s, somme toute, les plus vulnérables d’entre nous, la pitance de deux cents gourdes pour toute une journée de labeur pour des motifs de profit grossiers et d’idéologie de marché la plus cupide. Comment penser un contrat social avec des gens qui peuvent dépenser au moins cinq cents gourdes par jour rien que pour l’essence de leur voiture, mais qui refusent deux cents gourdes comme niveau de vie aux plus fragiles de notre société ? Comment penser la cohésion sociale dans notre société lorsqu’elle reste rongée par l’exploitation insupportable des plus avares ?

En fait, Madame le Premier Ministre, la crise dans laquelle l’irresponsabilité de la Présidence est sur le point de conduire, vient se greffer sur le déboire social séculaire de ceux dont on estime aujourd’hui la force de travail en deçà du misérable prix de deux cents gourdes. Le terrain sur lequel s’insère cette crise est un terrain miné. La colère va monter encore d’un cran. N’avons-nous rien appris des récents événements en Guadeloupe, où des ouvriers, des étudiants, des citoyens se sont soulevés contre une exploitation tout aussi arrogante ? Ainsi, nous faisons-nous le devoir d’en appeler à votre attention, car nous savons que ces dernières années vous avez thématisé mieux que quiconque, et déploré à juste titre, cette pulsion de destruction aveugle qui meut la société haïtienne, lorsque, pour affronter certains problèmes sociaux nous nous livrons au « kraze brize ». Ce reflexe, comme vous avez bien su le démontrer, est apparu avec la naissance même de la nation « au premier coup de canon, les villes disparaissent… ». Néanmoins, cette façon d’habiter Haïti en étranger, cette façon d’être haïtien comme si Haïti ne nous appartenait pas, n’est pas un reflexe nu de toute pesanteur de l’histoire. Elle est la conséquence des injustices qui ont ponctué notre devenir Haïtien, depuis le temps de l’État esclavagiste jusqu’au présent de cet État qu’on veut préserver en modèle d’État-patron.



Madame le Premier Ministre, vous qui avez emporté notre suffrage moral en vertu de votre constant appel à la transcendance pour le renouveau de ce pays, vous qui préconisez l’adoption d’un nouveau paradigme dans les affaires tant nationales qu’internationales, nous ne pouvons qu’espérer que votre position, dans cette brèche particulière ouverte par cette loi que nous baptisons ‘la loi de l’équité minimale’, nous donnera l’occasion de vous renouveler notre confiance.



Patriotiquement,

Josué Pierre Dahomey

Fritz Calixte

Marie Ensie Paul

Stéphane Alix

James Darbouze

Ils ont écrit :

Il semblerait que, du point de vue des économistes, plus les travailleurs sont pauvres et mal rémunérés, mieux c’est, car plus ils sont ‘compétitifs’ sur un marché où la pauvreté est une ressource à préserver

Qui sont ces écrivains ?

Ce que je n'aime pas dans ce paragraphe ou dans ce courrier adressé au Premier ministre d'Haiti. Ces écrivains ne sont pas sérieux et font fi de la réalité économique d'Haiti. Comment peut-on écrire une telle phrase : Plus ils sont competitifs sur un marché ou la pauvreté est une ressource à préserver.

Deux mots pour les auteurs: Ont-ils deja géré une entreprise ? Ont-ils pris le temps d'analyser le marché d'emploi international du travail ? Veulent-ils qu'on crée des emplois en Haiti ? Veulent-ils faire revenir les entreprises qui ont laissé Haiti dans les années 80 ?

Autre chose, comment ces gens payent -ils leur bonne à la maison ? S'agissant des restavects que les haitiens font travailler comme des esclaves, quels sont leurs points de vue face à ce probleme de société ...? Vont-ils écrire des lettres à tous les haitiens pour leur demander de payer leurs restaveks ? Bref, ce courrier n'apporte absolument rien dans ce débat sur l'augmentation du salaire minimum.

Cette phrase n'est pas la déclaration des signataires de cette lettre.
Elle est la conclusion des précepts énoncés par les économistes.

Au contraire de votre opinion, cette lettre a sa raison d'être et adresse les problèmes que nous confrontons et ceux qui grondent à l'horizon.

Il est important de noter que l'essence même du mouvement GNB est le contrat social que Apaid brandissait en grand patriote. Or ce sont ces mêmes concepteurs qui refusent de payer $5.00 par jour à un ouvrier.

Oui, les 200 gourdes ne sont qu'un commencement, il y a un gros ratrappage à faire.
Et certainement, le salaire des bonnes devra être revisé sur une autre échelle, pour leur permettre de reprendre leur dignité.

Quand aux restavèk, ils devraient tous et toutes être libérés de l'esclavage.
On a beaucoup à faire dans ce pays.

Je refute cette phrase parce qu'elle n'est pas nécessairement vrai pour tous les pays. On ne peut pas donner ce salaire à un ouvrier au Canada parce que c'est un autre marché. Pourquoi parce que le savoir -faire et les conditions de vie ne sont pas les mêmes qu'en Haiti ni dans certains pays asiatiques qui ont des salaires similaires des notres .

Je refute cette phrase parce que nous ne pouvons pas faire comme les autres. Je comprends que cette phrase a été pensée dans le cas de Walmart. Effectivement , cette compagnie crée des emplois bons marchés en Asie pour maintenir le leadership dans le marché de détails aux USA et ailleurs. S'agissant d'haiti , je préfère mille fois voir ces emplois en Haiti au taux salaire actuel que de n'avoir rien pour les pauvres gens qui passent leurs journées à rien faire.

Il faut s'entendre . On a tellement fait pour attirer les donneurs d'ordre en Haiti avec la loi Hope que nous ne pouvons pas nous permettre de tout gacher avec une loi (loi Benoit)qui croit pouvoir augmenter les conditions de vie des gens en leur payant 200 gdes mais dans le fait cette loi tuera dans l'oeuf des dizaines de milliers d'emplois qui seraient crées dans quelques semaines en Haiti. Dans cette perspective, il faut faire de bons jugements basés sur le pragmatisme...

Dans ce sens je supporte la démarche du président de la république et je pense que le premier ministre ne devra pas faire suite à cette lettre ouverte. En fait , le président assume ses responsabilités qui est de faciliter la création d'emploi en Haiti et non le contraire .

Enfin bref, j'ai participé à deux conférences sur la création d'emploi et l'investissement via le loi Hope en Haiti . Je suis d'avis que Préval a pris la bonne décision de rejeter la loi Benoit... pour l'instant.

Fok nou rekonnet ke lemond chanje!!

Pa gen investise, ni tourist ki humanist e ki gen pou ke kap vinn investi ou byen vizite yon peyi kote ke pep la ap touche yon saler de 70.00 goud pa jou. Bagay sa unhumen!! Li pa fe sans.

Sa investisse ak tourist ap chache nan yon peyi se stabilite yon gouvenman e byen net pep la!!

Si saler pep la pa ogmante pou vie yo sa amelyore, gouvenman sa pap fe lontan!!

Revelasyon

Dilibon

Ce que je constate dans le milieu haitien , ils ne font pas des analyses systèmiques c'est-à-dire ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Comment atteindre la pospérité à long terme ? Ce n'est pas en votant une loi qui ne tient pas compte d'un ensemble facteur que l'on y arrivera. Je suis réellement content que vous avez souligné les secteurs de l'agriculture. C'est un marché non exploité en Haiti. Combien gagnent les agriculteurs pour produire du Mais ? Comment pouvons-nous les aider à en produire plus pour faire du profit ?

Dilibon

Je dois partir maintenant et préparez-vous pour un debat manche longue avec moi sur les mécanismes facilitateurs susceptibles de stimuler l'economie, les entrepreneurs et les développeurs de pays...

sim ta envestisè mwen tap pè vinn travay yon kote ki genyen anpil moun ki ap mouri ak tiberkiloz paske yo pa ka manje.paske yo pa ka domi lan nwit nan kay katon.fok mwen ta desepere net pou mwen tal travay yon kote genyen kidnaping ,mwen sot ap li ke yon kenbe yon gwo manjè ti boujwa nan kidnaping yon anploye bank ankor."'sa ta fè wont pou pitit mwen yo kom pitit ansyen jandam ap di ke yo pa dwe peye yon ouvriye 200 goud pa jou.

E siw pat janm pati nan vi w kisa ou tap fe? Ou tap touye tet ou? Poze tet ou kesyon e si ou pat janm pati? E si ameriken deside deklare w ennmi konbatan e mande w retounen kote trip ou antere a? E si pa amou pou les sans vwa ou ta renmen viv pi pre ak moun ki nan Site de Dye, Site Soley yo? Ou kwe ou ka renmen youn seri de moun ke ou pa ka imajine nan ki kondisyon yap viv? Eske ou ka konprann patron ki ap peye kouran san jame jwenn juice, peye dlo san pa genyen dlo nan tiyo se kamyon dlo wap achte anko e pa genyen okenn kote ou ka sue? Eske ou ka imajine misere patron ki envesit nan menm kondisoyn yo ke yap takse de tout move non yo? Eske ou ka imajine w wap peye kouran san kouran epi fok ou achte gaz byen che pou jeneratris? Le jeneratris pran pann? Ou paret nan matin devan biznis ou epi ou jwenn youn mo ou wanga ke yo vinn lage devna pa pot ou? Ou kreye travay men se pesekisyon ak move non selman ou jwenn anretou. You gouvenman kap diw ale lot kote telman pa genyen sevis? Non ou pa ka konprnan anyen nan bagay sa yo paske kote w ye la nan EL Dorado ladouskivyen an WAP TEORIZE ou terrorize ak plim ou selman!

Sim te genyen yon bizniss yon kote epi leta ekzijem poum peye elektrisite ke m pa itilize ,peye dlo kem pa servi se pa sou ouvriye yo non mwen te pral tire sa.Mwen tap chache yon lot travay poum fè mwen tap fenmen bizniss la kareman.Sim pa te janm pati e byen mwen pa tap la ankor paske mwen tap deja mouri swa nan pran kanntè ou byen nan politik.Se pousa mwen genyen peyi saa rekonesans.

mwen deja di mwen respekte tout moun ki tap viv nan peyi etranje ki pran risk retounnen an ayiti paske mwen pa genyen kouraj saa.Marcus sot ekri yon fraz ki se yon verite:"En tout cas on ne vit pas impunement en haiti."Pè Jean juste ak anpil lot moun peye konsekans inkredilite yo.Sim nan batay mwen mouri se normal men zafè pou mwen al fè byen epi se lwil cho sanzave ap lage sou mwen ,mwen pa pral chache l vre.Zafè poum kouche lopital epi yo pa ka jwen yon remed ke doktè preskri poum pran imedyatman epi pou m gade tet mwen ki ap mouri pou gremesi tankou sa te pase Rene Leon ak anpil lot moun mwen pap pran chans konsa mwen di w.Mwen pa renmen lajan sifisaman pou mwen ale nan chen manje chen an.kite m viv pesibleman bor isit ak sa ke mwen genyen neg ki vle al milyonè an ayiti bonn chans pou yo.

kouman ou vle mete yon miso nan bouch mwen poum pa defann dwa ouvriye pou yo ka manje?

Rodlam Sans Malice a écrit:Sim te genyen yon bizniss yon kote epi leta ekzijem poum peye elektrisite ke m pa itilize ,peye dlo kem pa servi se pa sou ouvriye yo non mwen te pral tire sa.

Leta ayisien vann sèvis dlo ak kouran.

Men li pa janm anpeche yon moun achete sèvis sa yo yon lot kote.

Sa vle di, si yon moun trouve leta pa bali sèvis sa yo, ke li senpleman fè leta koupe yo e lale pran yo yon lot kote.

Senp tankou bonjou.

se sam ta kwè tou.e mwen pa kwè ke leta ka anpeche patron yo mete yon ti santral elektrik sou pye de 20 Mgw.Lè yon moun di se wol gouvenman an poul bay tout servis mwen pa kwè li konnen reyalite kote li ap viv la; mwen pa Kwè ke hydro Quebec se yon byen gouvenman an, se menm bagay tou pou Florida power and Light ,Consolidated Edison ,Duke energy o Zeta Zuni.Men Florida Power and light pral komanse eksplwate soley la nan florida men se pa leta ki deside sa.Or an ayiti genyen menm posibilite ya tou poukisa patron yo pa mete tet yo ansanb pou yo kreye yon isinn konsa ki itilise power van ak soley la?

se pa rayi moun rayi elit ayisyen an non men li kontante li selman de import -export li pa kreye byen ak servis ase nan peyi ya.

se la pwoblem yan ye ak patron ayisyen yo; yo vle tout pou yo paske se yo ki mete lajan yo deyor .men lajan selman pa ka pwodwi byen ke yap vann yo.fok yo vann byen sa yo a yon pri ki fè yo fè benefis sou lajan yo envesti ya men tou ki pou peye ouvriye ki ap pwodwi marchandiz lan yo moyen pou yo ka viv.

yon moun ki genyen konsyans ak charite pa ka dim ke yon moun ka viv ak 70 goude pa jou.Lesly pale de kek patron konsyan ki peye ouvriye jiska 360 goud pa jou se aktivite sa yo pou leta anjouraje. paske jan Lesly montre li ya pou ekonomi ya mache fok pouvwa dacha majorite moun ki ap viv nan peyi pemet yon achte byen ak servis ki pou fè motè ekonomi yan mache.Or ki jan pou fè pa genyewn stagflatyon an ayiti si majorite, ouvriye peyisan ki konpose 90% popilatyon peyi ya pa genyen yon pouvwa dacha menm pou yo manje yon bon pla manje pa jou?

Mwen pa kwè ke se yon pwoblem de prodiktivite ki eksite an ayiti selman.genyen yon perseptyon kay elit ayisyen ke se ansyen esklav ayisyen ye yo pa beswen konfor pou yo viv.Lè mwen te ti moun vye paran m yo te lwe yon 2 pyes kay nan men yon fanm blanch ki te rele madan Paret li pat mete menm yon latrinn pou lokatè yo.se bor lan mè ke leta te mete yon latrinn piblik se la ke tout moun nan blok saa te konn al fè beswen yo si se manti map bay men adress la Blok kay ki adjasan ak kay moun baryela yo nan Rue 13 ant let E e F an fas kay Pedro kouri ;se jis lè Yon nonm ki te rele Cartright te vinn swa prefè ou mè nan vil o Cap ke li te eksije ke tout kay genyen yon latrinn. se lè saa fanm saa te resi mete yon latrinn nan blok kay sa yo.Lè moun tande map pale mwen konn peyi ya byen wi.nanpren moun ki ka banm zannanna pou sizann non.

Men ki moun ki toujou konpose leta a se manb elit la wi .se moun ki te goumen pou yo ranplase kolon men ki pat goumen pou liberté,egalité,fraternité.se yo ki fè moun vini yo pa ba ayisyen valè.mwen pa diw te genyen yon konpayi kanadyen ki te vinn an ayiti nan ane 67 ou 68 kanadyen yo te vle peye 3 dola pa jou manb chanb komers la te di non yo pa dwe peye ouvriye 3 dola pa jou moun ki ap travay nan faktori yo a vle 3 dola pa jou tou.

Tankou nou wè nan deba saa sou salè minimum lan se ak restavek yo ke elit lajan an toujou servi pou mentni esklavaj la an ayiti.Ke se swa restavek an iniform ou byen politisyen malpouwont yo.ou pa wè yo kouri ak Aristide epi yo voye chache yon nonm ki tap viv Floirida pou li vinn ba yo dwa pou yo pa peye taks pandan 3 zan epi li kraze mouvman popilè ya.manb oligarchi ya solidè men si w montre w solidè a koz moun ke grangou kloroks la ap devore trip yo ;yo rele sa tipepisme.pou ta bon fok se esklavaj modern lan pou ta vle ki rete tou tan.pou se yo sel ki ka di ke yo edike ,se yo sel ki kouri bel machinn rete nan bel chato.Ou pa wè premye bagay yo fè se mete jandam nan lekol medsinn lan se pa pou pitit so yet ka doktè tou.Se pou se Guerrier yo (lol)Pierrot, Boyer, Geffrard, lescot,Bazin, magloire ,latortue, zephiryn et tout manb elit ki pou toujou ap souse san pitit so yet yo.Lè w resi chape an ba men yo ;yo rayi w .yo ta vle w tounen al servi yo kom esklav.menm zo m nou pap jwen,mwen deja fè testaman m pou yo boule m pou pa tounen anba men esklavajis sa yo si genyen yon lot vi apre lan mor. (lol)

ou pat merite 25.000 goud paske w se ayisyen li pa tap wè oken mal ke yon ti blan touche lajan saa ; se menm jan tou ou wè yon paket di w ke yon ouvriye ki ap bourike pandan tout yon jounen pa dwe touche 200 goud pa jou.se ayir tien ki fè yo pa genyen amou pou frè ak sè yo.

ou pa beswen dim.mwen konnen soufrans sa yo tou.se pousa se jis mwen mouri ma sispann goumen pou sa ka chanje tout bon pou pa genyen ti Saintanys ankor,pou pa genyen ouvriye ki ap bourike pou fè esklavajis rich epi yo menm yo pa ka manje pitit yo ap mouri ak malnitrityon.paske mwen tou mwen te konn ap travay plis pase 8 è pa jou epi mwen pat ka okipe fanmi mwen.

men sa ki endiyan se lè wap gade se moun ki sot nan klass pov la ki ap mete baryè pou yon ouvriye pa touche 200 goud pa jou.bagay sa endiyan vre wi.mwen ka konpran n ke yon Preval pa vle ke sa fet men lè se moun ou konnen ki pat soti nan klass moun rich yo ki ap di radot saa mon chè ou rann w kont ke peyi saa tankou youn te di se yon peyi foutu vre.