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Haiti-Salaire minimum : Lettre ouverte aux parlementaires sur le secteur des ind

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Message  piporiko Mar 23 Juin 2009 - 18:55

Haiti-Salaire minimum : Lettre ouverte aux parlementaires sur le secteur des industries d’assemblage et les 200 gourdes
« La marée est haute »



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mardi 23 juin 2009
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Haiti-Salaire minimum : Lettre ouverte aux parlementaires sur le secteur des ind Rubon13
Par Leslie Péan
Soumis à AlterPresse le 22 juin 2009
Chers parlementaires,
L’économie et la conduite des affaires commerciales et financières n’ont pas dans leur essence une couleur antidémocratique. L’intelligentsia, la vraie, s’est toujours démarquée du pouvoir des riches et des princes pour défendre les libertés et la démocratie contre les structures traditionnelles consacrant l’asservissement et la subjugation de la multitude. Tout comme il y eut dans l’église catholique des franciscains de la trempe d’un Guillaume d’Ockam pour contester l’autorité que le pape s’octroyait sur les princes, il existe dans le secteur privé des affaires des gens qui n’acceptent pas la tyrannie du capital sur le travail, surtout quand cette tyrannie prend la forme du paiement des salaires de misère aux ouvriers. Le secteur privé des affaires n’est pas monolithique et nous avons eu l’occasion de le souligner en ce qui concerne l’applicabilité de la loi sur le salaire minimum des 200 gourdes dans les industries d’assemblage. Il existe des patrons progressistes qui trouvent insupportables le paiement aux ouvriers de salaires qui ne leur permettent pas de reproduire leur force de travail.
La connaissance du secteur d’assemblage a évolué depuis les travaux de Grunwald, Delatour et Voltaire [1]. Mais cette connaissance est restée biaisée car la plupart des études sur les industries d’assemblage sont réalisées pour les besoins de la propre stratégie des patrons. En plus d’être tributaires de la conjoncture, ces études ne reflètent pas le point de vue de toute la société sur un secteur qui a remplacé le café dans les exportations haïtiennes et qui fournit, après les transferts de la diaspora, le plus grand pourcentage de devises à l’économie nationale. L’État haïtien reconnait sa pertinence seulement quand le sujet est d’actualité et demande des interventions ponctuelles. C’est le cas aujourd’hui avec la question du salaire minimum journalier de 200 gourdes tel qu’analysé dans le rapport produit par Lhermite François [2] pour le compte de l’Association des Industries d’Haïti (ADIH). La rationalité limitée de ce travail a un effet pervers du fait même que c’est le point de vue des patrons qui y est représenté unilatéralement. Les travailleurs et les exigences que postule la reproduction de leur force de travail sont pratiquement ignorés. Toutefois, on y retrouve des éléments intéressants pour éclairer les marges de profit du secteur et des entreprises qui y fonctionnent, mais aussi pour affiner l’analyse afin de comprendre pourquoi le secteur ne peut servir de locomotive pour tirer l’économie nationale.
Le salaire minimum peut augmenter tandis que le pouvoir d’achat diminue
Chers parlementaires,
C’est un moment exceptionnel d’être parlementaire aujourd’hui. Après toutes sortes de manœuvres pour vilipender le vote que vous avez pris concernant la loi sur l’ajustement salarial à 200 gourdes, le président Préval a fait objection finalement à sa promulgation. Pour le secteur de la sous-traitance, le président propose une hausse graduelle du salaire minimum entre 125 et 250 gourdes en 2010 et une nouvelle augmentation entre 150 et 300 gourdes en 2011. Le vice fondamental dans cette vision est de penser en dehors des lois ou encore de les changer quand elles n’arrangent pas les décideurs. Là est l’essence du problème. Les travailleurs ne demandent pas une faveur au président Préval. Ce sont leurs droits qu’ils réclament tels qu’ils sont inscrits dans le Code du Travail. Il importe de régulariser l’ordre social en Haïti en appliquant les lois. Un point, c’est tout. Cette régularisation ne peut pas attendre pour prendre effet en 2010 et en 2011. Les salaires des travailleurs ne peuvent pas être décidés en fonction du bon vouloir des porte-parole des industries d’assemblage mais en fonction du taux d’inflation. Car le salaire minimum peut augmenter en valeur nominale tandis que le pouvoir d’achat des ouvriers diminue à cause de la hausse des prix.
La stratégie économique du gouvernement privilégiant la création de zones franches pour les industries de sous-traitance ne fait qu’aggraver cette hausse de prix à travers l’importation des produits alimentaires (riz, mais, pois, poulets, etc.) en lieu et place du développement de l’agriculture nationale. On se rappelle encore les émeutiers de la faim d’Avril 2008 menaçant d’attaquer le palais présidentiel pour trouver de quoi se mettre sous la dent. Haïti a lâché la proie pour l’ombre puisque les promesses de l’industrie d’assemblage même si elles devraient se matérialiser n’offriraient dans le meilleur des cas des emplois qu’à 3% de la force de travail, c’est-à-dire environ cent vingt mille emplois pour une population en âge de travailler de près de quatre millions. La solution durable pour lutter contre la pauvreté réside dans l’agriculture afin de permettre au pays de produire assez pour se nourrir comme c’était le cas en 1957. Malheureusement avec la nouvelle bible du rapport Collier, la messe est dite en clair pour les industries d’assemblage. Sur un rapport de 19 pages, plus de quatre pages sont consacrées aux industries d’assemblage tandis qu’une seule page traite de l’agriculture et de la sécurité alimentaire. [3] Les bailleurs de fonds sont très forts car ils savent faire semblant. On voit en clair ce qui est important
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