Rendez-moi mon armée!

Il est une vérité de palisse qu'aucun pays ne disposent de ressources illimitées, et qu'il en revient à chacun de disposer des ressources disponibles dans le cadre de leurs priorités. Qu'est ce qui est plus important investir dans l'éducation, l'agriculture, la police régulière, les infrastructures et penser aux autres aspects plus tard? Investir dans l'environnement avant car il n'y pas d'avenir si le pays physique disparait et penser les autres aspects plus tard? Ou bien sécurité, sécurité, sécurité avant tout et penser aux autres paliers de développement postérieurement? A la vérité personne peut s'enorgueillir au point d'affirmer détenir la réponse exclusive.
Les forces armées dans tous les pays du monde ont pour mission de détenir et mettre en œuvre les armes du pays dans le but de préserver les intérêts vitaux articulés par les forces vives de la nation, le maintien de l'intégrité de son territoire national, le libre exercice de sa souveraineté et la protection de sa population et de ses ressortissants n'importe ou dans le monde, de contribuer à la sécurité et à la défense du strict espace physique occupé ou l'espace régional, de contribuer aux actions en faveur de la paix intérieure et régionale, de la justice et du droit international. Considérant les conflits intestins à travers le monde, l'armée en état de paix dans les pays stables cherche à être utile dans le cadre des opérations de soutien de paix et du droit international sous mandat de l'ONU ou autres instances internationales ou régionales.

"Tant vaut l'armée, tant vaut la diplomatie."

Les forces armées représentent une force de dissuasion. Tout potentiel ennemi du pays aura à considérer dans leur plan initial la portée de cette force avant toute attaque armée ou tout acte de guerre contre les intérêts supérieurs d'un autre état. Un pays sans armée et pas sous la parapluie protectrice d'une superpuissance invite tous les autres peuples du monde à venir s'y installer, souiller leur sol national, ou à tout simplement occuper l'espace physique du pays en toute impunité, sans avoir à considérer aucune éventualité de réplique locale. Toutes les armées du monde ne détiennent pas de sous marins;; elles ne sont pas non plus équipées de missiles balistiques ou aérodynamiques, cependant elles existent dans la limite de leur budget et se donnent pour mission d'améliorer leurs capacités de défense ou d'attaque au quotidien. L'armée à pour mission principale de protéger son pays et cette fonction se traduit en particulier par l’action permanente de sécurité des forces comme la gendarmerie française (surveillance, neutralisation…), la posture permanente de sauvegarde maritime et la posture permanente de sauvegarde aérienne (assistance aux aéronefs, détection et intervention…). La formation militaire exige l'éthique comme principe de base, l'intégrité, le sens de l'honneur, la responsabilité civique, le respect des lois et des règlements, le respect des droits des autres citoyens, l'amour du travail, la volonté de se battre même aux prix de leurs vies la sécurité du pays, la volonté de réaliser des actions héroïques dans le cadre de la défense du pays, la ponctualité, etc.. toute une grille de talents et d'aptitudes sina qua non dans le secteur civil et en général manquante dans les pays pauvres.

Certains se demandent quel sera le potentiel adversaire du pays confronterait pour qu'on consentit de tels investissements dans une armée nationale? C'est une lecture ou une compréhension erronée de la conjoncture concurrentielle mondiale si on penserait qu'un pays aussi petit soit - il qui compte rentrer sur la scène commerciale internationale serait sans adversaires directs en quête d'avantages comparatifs. Si la concurrence internationale accueillait l'arrivée d'un plus grand nombre de vendeurs et d'acheteurs rivaux sur un marché donné sans aucune intelligence économique, politique et militaire on serait d'avis qu'il y une pénurie de potentiels adversaires. Cependant, il est clair que l''armée n'existe pas parce qu'on prévoit que sous peu on va rentrer en guerre avec un autre état. Non, mille fois non, la présence de l'armée consiste à anticiper l'émergence de crises et de les maintenir à un niveau le plus bas possible et de prévenir l'usage de la force. D'un point de vue militaire, avant de recourir aux services des forces armées, tout état pratique la prévention qui repose sur :

• des services de renseignements disposant de moyens humains et techniques (medias, interception des télécommunications et satellites d'observation - selon le pays) ;
• des dispositifs de coopération militaire pour aider les pays dont on partage des accords de défense.
• des forces pré-positionnées à l'extérieur des frontières permettant d'intervenir le plus rapidement possible.

Si les actions de préventions n'ont pu empêcher le déclenchement d'une crise, il peut être nécessaire d'intervenir. L'engagement peut varier de la simple présence, à la démonstration de force avec des actions de rétorsions ou déclaration de guerre ouverte suivant le cas et la partie adverse. Toute armée veut avoir la capacité d'intervention rapide projetable à plusieurs milliers de kilomètres dans un bref délai, ainsi que des moyens pour les soutenir dans la durée.

On demande la suppression pure et simple de l'armée, car disent-ils, l’Europe est totalement en paix avec elle-même; elle n'est pas a la recherche de nouvelles colonies. ils citent la décolonisation, la République Dominicaine est un pays ami qui ne rêve aucune conquête de la partie occidentale de l'ile et pourquoi faire de toute façon; les Etats-Unis protègent tous ceux qui se disent dans leur camp et la dissuasion nucléaire est toujours effective… Autant d’arguments qui prouvent qu’une armée nationale est devenue obsolète, arriérée, inutile et trop onéreuse. Considérant le nouvel environnement international de fin de guerre froide, de globalisation économique, de solidarité internationale, au lieu de consentir à investir même à un rudiment militaire, le pays aurait mieux choisi d'investir dans d'autres secteurs comme l'agriculture et l'éducation afin de pouvoir concurrencer sur le marche international. Cette logique aurait un sens minimal si on parlait simplement d'augmenter le budget militaire d'une armée en existence. Mais, nous en sommes pas là. On veut remobiliser la force constitutionnelle du pays et nous retenons fort bien qu'il n'existe aucun moment sur la terre ou le droit de la défense doit être hypothéqué en faisant foi de la prédisposition à la paix. En fait, la doctrine générale et acceptée nous enseigne plutôt "qui veut la paix prépare la guerre". En période de paix, un pays peut ne pas avoir besoin d'un grand nombre de soldats. Mais, la squelette d'une armée de terre ayant la capacité de projeter sur au moins 5,000 à 10,000 kilomètres en 72 heures qui doit être une force d'intervention blindée rapide, une maritime nationale, une force sous-marine ayant une aviation de patrouille maritime, une armée de l'air d'au moins 10 avions de combat au commencement et de 2 bases aériennes projetables, des états-majors interarmées projetables une force réserviste qui peut être mobilisée au besoin représentent un minimum. L'ensemble des armées doit être capable de projeter à l'intérieur du territoire 5,000 a 10,000 hommes d'intervention rapide pour des missions de sécurité civiles.

Le rôle des Forces Armées haïtiennes comme stipule dans l'article 266 de la constitution de 1987 ne se limiterait pas uniquement à "défendre le Pays en cas de guerre, protéger le Pays contre les menaces venant de l'extérieur; assurer la surveillance des Frontières terrestres, maritimes et aériennes; prêter main forte sur requête motivée de l'Exécutif, à la Police au cas où cette dernière ne peut répondre à sa tâche; aider la nation en cas de désastre naturel; et outre les attributions qui lui sont propres, les Forces Armées peuvent être affectées à des tâches de développement." Elles vont devoir répondre valablement à un rôle extramilitaire qui est bien de valoriser l’aménagement du territoire pour combler des lacunes économiques dans des zones défavorisées, de remplir des missions à l’étranger pour préserver les intérêts supérieurs de la nation.

En effet, à part de situer l'armée dans son rôle traditionnel: origine, développement, organisation, recrutement, encadrement, moyens matériels, l'armée a aussi un devoir de participation économique, sociale et éducative ou elle accomplirait certains travaux publics, la réalisation d'équipements dont les fins ne seront pas exclusivement militaires tels que: hôpitaux modernes, installations concourant aux transport aériens, moyens de télécommunications, etc.., éducation civique et professionnelle, formation de moniteurs, créateurs de cadres dont certains éléments pourront ensuite exercer des fonctions vitales au secteur civil.

Haïti, un pays a unité sociale insuffisante, devrait avoir une force pouvant promouvoir l'unité nationale si bien exemplifiée dans les sacrifices de nos pères fondateurs en vue de faciliter la coexistence économique. Dans sa nouvelle mission de promotion sociale à la fois par des procédés traditionnels de l'avancement et par le développement des actions nouvelles et innovatrices pour donner aux jeunes recrues ainsi qu'aux militaires sous contrat à court terme un complément de formation générale et une solide préparation à la vie professionnelle.

On répète souvent que l'armée est inapte à tout service autre que militaire. Conçue pour la guerre entrainée pou le combat, toute armée à toujours été le moyen d'une politique, fut-elle celle des militaires. Elle serait trop onéreuse, dangereuse pour la sécurité de la population qui l'a financée, pas plus utile à la paix et l'entente sociale. Elle aurait endosse les habits de l'instrument de conquête, de l'outil de dissuasion ou encore elle a fait office de moyen pour assurer le fonctionnement d'un certain type de société. Dès lors, son existence est à aborder en premier lieu sous l'angle de sa fonction et ensuite sous celui de son adéquation aux tâches qui lui sont fixées. Cette armée super équipée et absolument désœuvrée en période de paix se vouerait à des tentations politiques. En ce sens, s'engager dans une dépense financière et humaine en vue d'avoir une armée serait intolérable pour le pays le plus pauvre de l'hémisphère.

Il convient de noter que ces arguments auraient eu tout leur poids dans la balance des opinions valables si l'armée serait une entité budgétivore et totalement désœuvrée en période paix relative. Mais, ce que nous prônons aujourd'hui c'est de l'assigner de grandes taches sociales telles que: les travaux publics, modernisation de l'agriculture, l'éducation de base, formation de cadres notamment des moniteurs, et de mettre sa formation, ses vertus militaires et sa discipline au service du pays. En ce sens, l'armée serait non seulement rentable mais elle représenterait une source d'emploi valable qui l'écarterait des intrigues politiques. Avec l'établissement du service militaire obligatoire aux jeunes, le service militaire des officiers et sous officiers se réduirait à des carrières de courte durée avec préparation au reclassement dans le secteur civil avec articulation à l'enseignement technique civil, à la formation professionnelle militaire afin de donner le maximum d'utilité générale du service et la sante de l'armée. Ainsi, le rôle de l'armée ne se limiterait pas systématiquement par la nécessité historique d'assurer l'intégrité territoriale du pays et le fonctionnement des institutions démocratiques.

Il est clair qu'une armée dont on attribue les rôles de police, protectrice de la population, sapeurs pompiers, gérante de prisons, etc.. se livrera à la confusion et perdrait toute crédibilité. Tiraillée et impuissante recourra à ses instincts d'agression afin de restaurer l'ordre d'une manière militaire quant une force civile devrait la formule de sagesse.

Définitivement, lorsqu'on veut tuer son chien, on n'a qu'à l'accuser de rage. Les pacifistes haïtiens refusent de concéder qu'une nouvelle armée professionnelle est une nécessité qui relève à la fois de critères légaux, économiques, politiques et sociaux pour l'accuser de chantre du libéralisme économique et menace contre la stabilité politique du pays. Selon eux, l'armée grâce aux contributions des citoyens, va faire des commandes militaires qui permettront d'assurer des débouchés fixes pour un certain nombre restreint de secteurs industriels privés. Cela fait environ quelques années depuis la démobilisation illégale et injustifiée de l'armée en Haïti, peut on dire qu'on a vu la cessation de toute poursuite de la politique néo libérale en Haïti ou la négation de l'enrichissement du petit groupe visé?

Si l'armée a été l'instrument aux mains de la bourgeoisie compradore ou le principal garant d'un marché protégé soit pour l'industrie des machines, le bâtiment, l'hôtellerie, la sous-traitance, ou l'industrie agro-alimentaire alors on devrait assister à de nouveaux investissements publics qui pourraient non seulement créer des emplois, mais surtout de répondre aux besoins de la population en termes de production nationale, d'écoles, de politique de soins ou de protection de l'environnement.

Plus d'armée, proclament à tue-tête les pourvoyeurs de la patrie. A l'instar de Costa Rica et d'autres pays sans armée, Haïti n'a besoin d'un appareil militaire mais d'une police professionnelle. Haïti doit épouser le principe de neutralité. Nous n'avons pas les ressources nécessaires pour doter une armée en équipement super modernes ou le pays pourrait représenter une figure militaire importante dans l'équation mondiale. Au moment ou un pays à vocation de neutralité comme la Suisse réexamine sa position dans la présente conjoncture mondiale. Au moment de la crise des avoirs en déshérence, la mise à disposition de contingents armés capables de participer a des opérations militaires internationales permettent aux nations d'être présentes la ou les grandes décisions se prennent, nous disent les penseurs révisionnistes suisses. Ainsi veulent-ils abandonner leur position de neutralité et nous, un pays à tradition historique militaire, décidons de les suivre servilement.

Ces fielleux croyants dans une certaine solidarité génuine des peuples riches à venir au secours des pays victimes de la faim, du sous-développement et des guerres qui sévissent dans le Sud de cette planète se leurrent eux même. Quel positionnement rêvent-ils pour notre pays à l'échelle internationale qui entérine une organisation qui, par la libéralisation des marchés, alimente les foyers de tension et les déséquilibres entre pays riches et pays pauvres? Dans ce contexte, la logique militaire constitue le seul élément auquel ont recours les gouvernements pour à la fois circonscrire les conflits que leur politique provoque et pour assurer, de cas en cas, la défense des intérêts stratégiques de l'Occident. Ils savent très bien que le Costa Rica est un pays sous parapluie protectrice des Etats Unis en cas d'envahissement par un peuple étranger, alors qui peut vraiment nous défendre même pour une seconde dans ce cas précis? Ils savent aussi qu' à moindre incident entre un haïtien et un dominicain sur le sol haïtien, le gouvernement dominicain annonce la mobilisation immédiate de son armée, mais que faire on se rendra poings et pieds liés aux bonnes grâces de l'organisation des nations unies. Bonne chance!

On et en droit de citer en guise de contre argument aussi la doctrine militaire de recours à la troupe pour garantir la stabilité sociale. La police est là pour garantir la stabilité sociale. Lorsqu'elle est dépassée, elle a droit de faire appel aux militaires qui doivent malgré tout faire montre de grande compréhension et d'abnégation. Cependant, on parle des militaires comme des gens tombés du ciel; ils ne sont pas toujours contre le droit au travail, à la bonne rémunération, à la formation et à la santé et de protection de vieillesse. Quand les zones subissent les effets des délocalisations industrielles, des désastres naturels, des drames sociaux causes par la réorganisation du commerce alimentaire; ce sont ses parents qui subissent les émeutes de faim et les explosions sociales pourtant, elle demeure l'outil coercitif de la première importance pour l'application de la politique d'austérité, à l'image des scénarios des exercices d'intervention armée contre les chômeurs ou les paysans en colère... en faveur de la paix intérieure et de la continuité de l'état..

Les pacifistes nous proposent la question sur les sphères guerroyer ou économiser mais, nous savons tous maintenant que l'absence de l'armée ne signifie pas croissance des revenus de l'état ou libéralisation des finances publiques, qui de toutes façon sont en perpétuelle crise, à d'autres priorités comme recherche universitaire, augmentation de la capacité d'accueil de l'université, construire de nouvelles facultés, amélioration du transport, implantation d'un système de sécurité sociale, réduction du taux de chômage, augmentation des services de base comme l'éducation ou l'habitat ou tout simplement nettoyage des rues du pays. Sacrifier l’armée sur l’autel des finances serait en réalité une erreur gravissime. On évite pas les guerres en éliminant les armées. Le principe de précaution doit être effectif sur un seul sujet, ce droit sur l’éventualité d’une guerre. Les guerres parsèment dramatiquement l’histoire de l’humanité. C’est déplaisant, mais c’est la réalité de notre monde. Rien ne serait plus dangereux que de rêver un monde et de façonner nos politiques en conséquence. Le budget de l’armée doit, à mon avis, rester une donnée intangible, même en temps de crise, et peut-être surtout en temps de crise. Les pacifistes ont fait ce choix chaque jour qu'ils louent un nouveau appartement ou s'achètent une nouvelle maison: leur première initiative demeure la sécurité des lieux. Ainsi, en pensant pays avant de considérer université, infrastructures socio-économiques de base, effort aux travail de masses, recherche de l'auto suffisance des zones rurales, circulation permanente de l'eau des régions les mieux arrosées par les pluies vers celles des plus arides, paiement de la dette extérieure du pays, rapatriassions des haïtiens vivant en situation irrégulière à l'étranger, réduction ou élimination de consommation de produits importés, lutte contre la corruption généralisée, développement humain durable, renforcement des capacités d'auto-organisation et de gestion des communautés de base, décentralisation, subsistance alimentaire, logement, transports, sécurité sociale, réduction de chômage, il faut considérer avant tout indépendance souveraineté acquises au prix du sang et non par la décolonisation généreuse.

Sans indépendance, rien n’est possible. Et cette indépendance, - faut-il le rappeler?– a été très, très chèrement acquise, et ne peut être protégée que militairement. Quelle institution est avant tout gardienne de notre Independence et de notre Souveraineté: les forces armées de la république! "Vu notre précédent historique, Haïti serait folle de confier sa sécurité intérieure ou la défense de ses intérêts internationaux à n'importe quelle puissance voisine. Que ce soit, donc, au niveau national, régional, hémisphérique ou international, une armée propre à une nation indique son droit d’exister. Il n’est qu’à regarder un an, un seul, en arrière pour constater qu’un pays, en l’occurrence la Géorgie, qui a confié peu ou prou sa sécurité au « parapluie militaire américain », même s’il a une armée propre, se retrouve le bec dans l’eau à la moindre anicroche. La Géorgie est aujourd’hui amputée de deux larges pans de son territoire. La protection militaire par un pays ami est une fiction, une illusion de politiques trop heureux d’économiser quelques sous. Loin d’armer jusqu’aux dents tous les états du monde, il faut au moins que ceux-ci ne tombent pas dans un égarement épris de naïveté en confiant les clés de leur sécurité à un voisin. Car si les petites économies aboutissent aux grandes rivières, ce type de thésaurisation inconséquente aboutit toujours, tôt ou tard, à un désastre."

Finalement, il convient de relater que Haïti est sur la route sure des grands vents, cyclones, typhons, ouragans et désastres naturels de toutes sortes. La question n'est pas si nous aurions à répondre aux urgences mais, quand? Quelle institution sera mieux équipée d'assister les sinistrés haïtiens après le passage certain de ces désastres? Minustha? la Fondation humanitaire de Bill Clinton? Un virement de main ou un coup de sang positif du premier président noir américain, Barak Obama, qui se fait prier pour signer le TPS - statut de protection temporaire - aux 25 milles refugies haïtiens en risque d'exportation, pourrait le faire si Haïti détendrait les moyens de se faire entendre comme la Corée du Nord. On est en droit de questionner la bonne foi de nos pacifistes - dupes? ou dupes de bonne foi? en leur posant ces simples questions:

1- Après les attaques contre le Pentagone et les jumelles de World Trade Center en septembre 2001, le président américain George Bush, avait défini un axe du mal comprenant l'Iraq, l'Iran, et le Corée du Nord. Les Etats Unis a attaqué l'Iraq parce qu'on l'accusait détenteur d'armes de destruction massive, alors qu'ils négocient avec l'Iran et le Corée du Nord qui ont déclaré publiquement détenteur d'armes de destruction massive. Pourquoi ce traitement singulier et particulier aux deux points forts de l'axe défini?

2- Comment suggérer à l'état israélien ou au peuple palestinien ce concept de désarmement total et de neutralité prévu pour Haïti?

3- La République Dominicaine n'arrête pas de moderniser son armée, ce qui rend notre pays très vulnérable. Sur une ile que peut bien compter faire notre république voisine de ses centaines de chars blindes puisqu'ils ne peuvent circuler que sur terre ou eau peu profonde? Une force de Police même professionnelle ne saurait nous défendre contre les attaques de l'aviation ou de l'artillerie lourde de l'armée dominicaine. Cette république est en proie à la grande crise financière internationale, crise alimentaire, chômage et d'autres crises sociales. Cependant, la république dominicaine vient de consentir l'achat de 8 avions de guerre spécialisées. Pourquoi cet achat? Quel ennemi potentiel va t - elle confronter? Ces avions seront elles des joujoux de musée, comment expliquer cette décision prioritaire de la république voisine?

4- Haïti n'a pas besoin certes de forces armées, considérant que l'ONU n'a pas son armée propre, ou et comment a t - elle pu trouver les forces nécessaires afin de constituer la Minustha?

Autant d'interrogations aux adeptes du pacifisme absolu haïtien qui prônent le non droit de défense à un pays souverain de détenir des forces armées garantes de ses acquis historiques. Cette réclamation de ce droit légal, de cette institution constitutionnelle ne devrait pas être sujette d'aucune discussion ou considération dans un état de droit, mais en Haïti, malheureusement, nous n'en sommes pas encore là. Le soutien a la destabilisation d'une institution etablie par la constitution devrait etre considere comme un crime flagrant de lese - patrie, crime contre la securite interieure du payset punissable par les lois du pays. Les analphabètes ne sont pas toujours et seulement ceux qui n'ont pas eu la chance de fréquenter l'école traditionnelle focalisée sur la citoyenneté. On peut se demander quel sort qu'ils réserveraient à l'ancien commissaire civil français, Sonthonax, qui avait distribue des fusils - pas des gants caressants - aux noirs de Saint Domingue en leur disant que ceux qui veulent leur enlever le droit à la défense ne désirent que leur retourner aux rigueurs de l'esclavage. Quel serait l'objectif caché ou le vœu pieu de nos piètres gauchistes à cette nation qu'ils disent tant aimer!

"Haïti n'a pas besoin certes de forces armées, considérant que l'ONU n'a pas son armée propre,
ou et comment a t- elle pu trouver les forces nécessaires afin de constituer la Minustha? "

La Minustah va puiser les forces dont elle a besoin pour mener a bien ses missions a caractère police-militaire chez les membres partenaires qui ne croient pas en la non-existence du concept armée .Voila ,a la base, une proposition de l’hypocrisie .
La Minustah nous traite comme des châtrés car elle demontre qu'elle n'a aucun respect pour notre dignité et souveraineté nationale malgre ses paroles hypocrites de fraternite tiers-mondiste .Deja, des son arrivée au pays, les porte-parole du leadership du corps expéditionnaire nous gratifiaient des déclarations fracassantes qui insinuaient que nous ne sommes pas vraiment des partenaires valables. En effet, a bien analyser la vision laborantine de l'O.N.U. du pays haïtien, nous sommes des cobayes, des marionnettes, une nation énuque incapables de contribuer aux besoins naturels d’une O.N.U qui n'a pas d'armée mais qui nous instruit en tant que membre inutile que nous n'avons pas le droit de participer virilement a la grossesse de ses missions. .

Les nouveaux gladiateurs-mercenaires dans le cirque des capitalistes trouvent tout à fait normal que nos partenaires égaux en droit soient en possession de forces militaires institutionnelles de persuasion C’est la qu’elle elle puise sa force pour engendrer dans la confusion ses dikta de stabilité anarchique. Ce refus de notre virilité est un soufflet, si nous comprenons ce que c'est qu'un soufflet aujourd'hui. Pourquoi nous refuser notre droit prescrit dans la charte des Nations Unies qui declare pompeusement que chaque nation jouit des mêmes considérations d’égalité au sein de l’organisation ? Quelle est la raison supérieure qui dicte maintenant que nous ne pouvons etre un égal parmi nos égaux ?

« Autant d'interrogations aux adeptes du pacifisme absolu haïtien qui prônent le non droit de défense à un pays souverain de détenir des forces armées garantes de ses acquis historiques. Cette réclamation de ce droit légal, de cette institution constitutionnelle ne devrait pas être sujette d'aucune discussion ou considération dans un état de droit, mais en Haïti, malheureusement, nous n'en sommes pas encore là. »
Nos pacifistes et anarchistes savent bien que l’armée a toujours été la garantie d’existence de notre constitution meme qu’ans elle s’alliait aux autres pouvoirs institutionnels pour la piétiner .La constitution est fille légitime de notre armée. C’est elle qui a crée les conditions de sa naissance institutionnelle .L’armée d’Haiti précède en droit la constitution. La constitution ne peut jamais renier l’armée si elle veut garder sa légitimité historique et sociale.

On ne peut jamais renier ses parents et prétendre qu’ils ne sont plus les géniteurs à cause des différends qui se sont survenus par la suite durant le processus d’éducation sociale et familiale. Quand l’émotion envahit la demeure de la raison, cette nouvelle situation ne retire pas à la verite la substance de sa légitimité. Les géniteurs demeurent les géniteurs malgre la folie du discours …
« Le soutien a la déstabilisation d'une institution établie par la constitution devrait etre considère comme un crime flagrant de lèse - patrie, crime contre la sécurité intérieure du pays et punissable par les lois du pays.
Les analphabètes ne sont pas toujours et seulement ceux qui n'ont pas eu la chance de fréquenter l'école traditionnelle focalisée sur la citoyenneté.
On peut se demander quel sort qu'ils réserveraient à l'ancien commissaire civil français, Sonthonax, qui avait distribue des fusils - pas des gants caressants - aux noirs de Saint Domingue en leur disant que ceux qui veulent leur enlever le droit à la défense ne désirent que leur retourner aux rigueurs de l'esclavage.
Quel serait l'objectif caché ou le vœu pieu de nos piètres gauchistes à cette nation qu'ils disent tant aimer![/size] [/b] »

what i have remarked throughout history is that nationalists generally love their country without loving the people of their country. so it is the love of an abstract entity! but where is the humanism, the love for ordinary people, the protection of the weakest among us? so, it is about giving us an army that will not be able to even resist a Dominican invasion for two hours, but nothing about securing the education of the young, and the protection of the weak, and the encouragement of the talented among us.
i rather be a humanist than a nationalist any day!!!!!!

kami a écrit:
What I have remarked for the past 20 years is that some creepy, defroked little dictator pretending to love the people until we find out he’s just the worse dictator, murderer, drug dealer and thief that country ever produced. Sounds like napoleon? No my friend, it is no other than JEAN BERTRAND ARISTIDE, what a humanist!.

Se sel umanis Haiti bay wi.Titid mwen voye yon bo pou wou.

there is a form a reasoning called rationalizing by starting from the absurb. This is not it. This one is just Absurd logic. Nonsensical rational... The concept of loving ones country entails the love of the physical aspect opf the entity, the people and its betterment and the willingness to put one's life at risk for positive change for future generations. Being a humanist is also concrete not abstract but it is for any human any where with no clear and specific target. Presneting nationalism as an abstract love is just KKKRAZY....

Let us say that you secure habitat, education and food for the people and you end up loosing the land without a mere 2 hours fight, what sense does it make? What does that mean a country without a land? Any wise person would sugest security before all investments. But we are not taking to wise people...

depi gason tonbe nan bo gason sou bouch, rale lang, souse dyol nou konpwann sa kap fet. Se lafanmi lejitim kap frape ou mare sosis yo ansanm!

depi gason tonbe nan bo gason sou bouch, rale lang, souse dyol nou konpwann sa kap fet. Se lafanmi lejitim kap frape ou mare sosis yo ansanm!

Dilibon,

LOL.... ret trankil tande tigason.

dilibon a écrit:depi gason tonbe nan bo gason sou bouch, rale lang, souse dyol nou konpwann sa kap fet. Se lafanmi lejitim kap frape ou mare sosis yo ansanm!

Ou pa led ase e ou pa gen gwo diol.Sa poum fe w?

C'est une reponse masiceutique goriastique lavalastique de piporitique!

for those of you who are so reactionary that you fail to differentiate a rhetorical piece from a referential essay, it was not about any particular character in haitian politics. both the incompetently self-defeating LEFT and the stupidly comical RIGHT in the Haitian psycho-politico-drama are apparently obsessed with Mr. ARISTIDE. it is one reason that I cease my partiCIpation on this site---it is the same intellectually bankrupt conversations that seem to be prevalent here. there was a time when this site had something to offer, but helas! by the way, there is no logical reasoning where you start with the absurd. there is a mode of reasoning called argumentum ad absurdum in which you start with the opposite of what you are trying to prove until you arrive logically at an obvious absurdity. it is also called a proof by contradiction.
i do not want to partake in the cyclic stupid rivalry that lavalas and grenn-nanbouda find themselves in which they seem incapable of escaping.
by the way, social gatherings predate the establishment of nation-states; so it is the initial love of one's family, one's neighbors that lead to that of one's nations. one's nationality is a contingent identification, yet one's humanity is a necessary identity. so if one loves one's nation, that does not necessarily lead to love of one's compatriots. in fact fascism is nationalism runs amok at the expense of individual rights, and human dignity. however love of humanity and commitment to human dignity will consequently lead to love of one's nation since one's nation is concretely a set of individuals identified UNDER a more or less defined socio-politico-ethnic umbrella.
it is not love of one's nation that morally compels us to listen and respect the other person's view, his right to exist but rather our commitment to human dignity.
throughout our history, we have been very nationalistic, but we have not loved our friends, our neighbors.