Pétion-ville : welcome to the sex-city
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Pétion-ville : welcome to the sex-city
Les citoyens de quelques zones
résidentielles du centre de la commune de Pétion-Ville lancent un SOS
aux autorités municipales en raison des bruits excessifs et
assourdissants provoqués par des boîtes de nuit et des restaurants
dansants. Ils qualifient d’inacceptable cette situation et menacent de
recourir, si rien n’est fait, à la justice”, pouvait-on lire la
semaine dernière dans les colonnes du journal ”Le Matin”. Qui pis est,
les demoiselles, qui se respectent, ne circulent plus la nuit tombant.
Les principales rues de la communes sont assaillies par les filles de
joie .
Depuis 2004, le cœur de Pétion-ville
bat à haut rythme et vit à deux temps : les grands commerces, qui se
sont déplacés de Port-au-Prince, l’animent entre 8hres et 18hres. Les
discothèques, babel de toutes les abominations, Night-clubs et les
resto-bars prennent la relève à partir de 19h.
A Pétion-ville, la nuit, les chats sont
gris. A chaque coin, son système de métamorphose. A chaque personne, sa
définition de la morale.
Pétion-Ville. Jeudi, 7hres 10 PM. Les
voitures et les 4×4 stationnent le long des rues. Les filles en
mini-mini jupes exposent presqu’à nu leurs ”produits”.
Elles s’installent à leurs points de référencement. Dans ce petit monde
qui est en train de se créer autour d’elles, tout est mélangé. On ne
distingue plus les maisons habitables et les boites de nuit. Les
enfants et les adultes. Les hommes et les femmes. Au fur et à mesure
que la nuit s’étale, on a du mal à dissocier les gens aux choses. Le
nord au sud. Le bruit et la musique…Pétion-ville gronde. Pétion-ville
s’agonise.
Ceci n’est ni le synopsis du prochain film de Jack Roc ni un extrait de ‘’Rue des pas perdus’’
de Lyonel Trouillot. Ce n’est qu’une triste photographie d’une ville en
perte croissante de pudeur. Face à cette situation, me semble-t-il,
d’une gravité inquiétante pour l’avenir de la commune, les
responsables de la municipalité ont l’urgence d’insérer dans leur
organigramme une direction de régulation des mœurs et des pratiques
illicites pour montrer aux autres qu’ils ont la volonté de
reconquérir les grandes valeurs de la cité.
Aujourd’hui, Pétion-Ville n’est plus
cette ville que les citoyens, en quête de fraicheur, étaient venus
habiter à la deuxième moitié du XIXème siècle. Non plus, un lieu de
villégiature et de grande société. La ville est devenue un tableau où
la misère, l’argent, la prostitution, la drogue,
l’homosexualité…s’entremêlent avec fluidité. Une ville cupide.
Mais où lire à Pétion-ville ?
Nulle part. Sinon chez-soi. Les
Pétion-villois ont besoin de traverser au moins cinq kilomètres pour
avoir accès à un espace publique de lecture.
Dans leur dialogue inter commune, Pétion-ville dit, on dirait, à Port-au-Prince : ”Donne-moi tes prestigieux bordels, garde-toi les bibliothèques publiques”. Et, le plus naturellement possible, les ambianceurs port-au-princiens montent. Les amis du savoir Pétion-villois descendent.
Les 137.97 km2 de Pétion-Ville ne
logent actuellement aucune bibliothèque publique pour offrir à ses fils
et filles la proximité des grands penseurs, littérateurs, analystes,
philosophes et autres afin qu’ils puissent eux-mêmes développer leurs
propres visions des choses, construire un discours bien articulé par
rapport à leur réalité dans un souci de transformation réelle de
celle-ci.
Une bibliothèque est un dépôt de
connaissances rangées avec méthode. En offrir une à une communauté, à
sa jeunesse principalement, pensé-je, c’est s’inscrire en bon partisan
d’hommes et de femmes éclairés dans ce monde.
C’est malheureux qu’à Pétion-Ville,
comme dans la majeure partie du pays, on ne comprend pas qu’une
bibliothèque est aussi un des besoins sociaux de base. En plus de
donner accès à toutes les conceptions de l’humanité, elle a la
responsabilité, à travers ses programmes d’animations culturelles, de
permettre aux membres d’une population de communiquer, d’apprécier les
mérites de l’un et de l’autre, de réfléchir sur leur situation etc.
SOS pour, au moins, l’aménagement d’une
bibliothèque publique ou la concrétisation d’un centre culturel dans la
commune de Pétion-ville au coeur de cette mer de bordels. Sinon
l’intelligence, le savoir-être et les valeurs morales des
pétion-villois entreront, très probablement, dans une phase
irréversible de bordélisation jamais vue dans l’histoire de cette
commune au passé glorieux!
Jean Venel CASSEUS
résidentielles du centre de la commune de Pétion-Ville lancent un SOS
aux autorités municipales en raison des bruits excessifs et
assourdissants provoqués par des boîtes de nuit et des restaurants
dansants. Ils qualifient d’inacceptable cette situation et menacent de
recourir, si rien n’est fait, à la justice”, pouvait-on lire la
semaine dernière dans les colonnes du journal ”Le Matin”. Qui pis est,
les demoiselles, qui se respectent, ne circulent plus la nuit tombant.
Les principales rues de la communes sont assaillies par les filles de
joie .
Depuis 2004, le cœur de Pétion-ville
bat à haut rythme et vit à deux temps : les grands commerces, qui se
sont déplacés de Port-au-Prince, l’animent entre 8hres et 18hres. Les
discothèques, babel de toutes les abominations, Night-clubs et les
resto-bars prennent la relève à partir de 19h.
A Pétion-ville, la nuit, les chats sont
gris. A chaque coin, son système de métamorphose. A chaque personne, sa
définition de la morale.
Pétion-Ville. Jeudi, 7hres 10 PM. Les
voitures et les 4×4 stationnent le long des rues. Les filles en
mini-mini jupes exposent presqu’à nu leurs ”produits”.
Elles s’installent à leurs points de référencement. Dans ce petit monde
qui est en train de se créer autour d’elles, tout est mélangé. On ne
distingue plus les maisons habitables et les boites de nuit. Les
enfants et les adultes. Les hommes et les femmes. Au fur et à mesure
que la nuit s’étale, on a du mal à dissocier les gens aux choses. Le
nord au sud. Le bruit et la musique…Pétion-ville gronde. Pétion-ville
s’agonise.
Ceci n’est ni le synopsis du prochain film de Jack Roc ni un extrait de ‘’Rue des pas perdus’’
de Lyonel Trouillot. Ce n’est qu’une triste photographie d’une ville en
perte croissante de pudeur. Face à cette situation, me semble-t-il,
d’une gravité inquiétante pour l’avenir de la commune, les
responsables de la municipalité ont l’urgence d’insérer dans leur
organigramme une direction de régulation des mœurs et des pratiques
illicites pour montrer aux autres qu’ils ont la volonté de
reconquérir les grandes valeurs de la cité.
Aujourd’hui, Pétion-Ville n’est plus
cette ville que les citoyens, en quête de fraicheur, étaient venus
habiter à la deuxième moitié du XIXème siècle. Non plus, un lieu de
villégiature et de grande société. La ville est devenue un tableau où
la misère, l’argent, la prostitution, la drogue,
l’homosexualité…s’entremêlent avec fluidité. Une ville cupide.
Mais où lire à Pétion-ville ?
Nulle part. Sinon chez-soi. Les
Pétion-villois ont besoin de traverser au moins cinq kilomètres pour
avoir accès à un espace publique de lecture.
Dans leur dialogue inter commune, Pétion-ville dit, on dirait, à Port-au-Prince : ”Donne-moi tes prestigieux bordels, garde-toi les bibliothèques publiques”. Et, le plus naturellement possible, les ambianceurs port-au-princiens montent. Les amis du savoir Pétion-villois descendent.
Les 137.97 km2 de Pétion-Ville ne
logent actuellement aucune bibliothèque publique pour offrir à ses fils
et filles la proximité des grands penseurs, littérateurs, analystes,
philosophes et autres afin qu’ils puissent eux-mêmes développer leurs
propres visions des choses, construire un discours bien articulé par
rapport à leur réalité dans un souci de transformation réelle de
celle-ci.
Une bibliothèque est un dépôt de
connaissances rangées avec méthode. En offrir une à une communauté, à
sa jeunesse principalement, pensé-je, c’est s’inscrire en bon partisan
d’hommes et de femmes éclairés dans ce monde.
C’est malheureux qu’à Pétion-Ville,
comme dans la majeure partie du pays, on ne comprend pas qu’une
bibliothèque est aussi un des besoins sociaux de base. En plus de
donner accès à toutes les conceptions de l’humanité, elle a la
responsabilité, à travers ses programmes d’animations culturelles, de
permettre aux membres d’une population de communiquer, d’apprécier les
mérites de l’un et de l’autre, de réfléchir sur leur situation etc.
SOS pour, au moins, l’aménagement d’une
bibliothèque publique ou la concrétisation d’un centre culturel dans la
commune de Pétion-ville au coeur de cette mer de bordels. Sinon
l’intelligence, le savoir-être et les valeurs morales des
pétion-villois entreront, très probablement, dans une phase
irréversible de bordélisation jamais vue dans l’histoire de cette
commune au passé glorieux!
Jean Venel CASSEUS
piporiko- Super Star
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Age : 53
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: Pétion-ville : welcome to the sex-city
Who is to say that Petionville does not deserve its present faith ?Corruption begets corruption .Woe unto those who think that a house divided shall not fall ! Woe unto those who invite corruption in their midst while thinking they can be safe of the reach of its tentacles .Fools they were !Fools they are .
Invité- Invité
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