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Election au Honduras

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Election au Honduras - Page 2 Empty Election au Honduras

Message  Maximo Lun 30 Nov 2009 - 7:00

Rappel du premier message :

Election au Honduras



Source: CCTV.com | 11-29-2009 14:32

Taille du texte: T+ | T-

C'est ce dimanche que se déroule la présidentielle tant attendue au Honduras. Elle pourrait permettre de trouver une solution à six mois de crise politique. Les deux principaux candidats souhaitent que le résultat soit reconnu sur la scène internationale.
Porfirio Lobo, qui avait perdu la présidentielle il y a quatre ans au profit du président déchu Manuel Zelaya, possède une avance à deux chiffres dans les derniers sondages. A 61 ans, le candidat conservateur a déclaré samedi qu'il avait reçu l'assurance d'un certain nombre de pays que le résultat de l'élection serait reconnu.
Porfirio Lobo
Candidat du parti national
"Je leur ai parlé personnellement et ils m'ont dit "Ne t'en fais pas, nous les reconnaîtrons, donne-nous seulement un peu de temps."
Porfirio Lobo a par ailleurs souligné que l'élection était légitime même si elle se déroule après un coup d'Etat.
Porfirio Lobo
Candidat du parti national
“L'élection de dimanche est constitutionnelle, elle est légitime et entre dans la Constitution. ”
Son rival Elvin Santos a été vice-président sous la présidence de Zelaya et a démissionné pour se présenter. Il estime que le sort de Zelaya sera décidé par la Loi après l'élection.
Elvin Santos
Candidat du parti libéral
"La justice et ce qui s'est passé le 28 juin vont dépendre des institutions et de la Loi. "
La question est de savoir s'il faut soutenir le scrutin et permettre au Honduras de réintégrer la communauté internationale. Elle divise le pays.
A l'ambassade du Brésil, le président déchu Manuel Zelaya continue à appeler au boycott de l'élection et demande à la communauté internationale de s'abstenir à toute reconnaissance du résultat.
Fu Yake, CCTV.
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Message  piporiko Mar 15 Déc 2009 - 10:47

Thunder a écrit:Sa a se yon kou di pou ekstremis ki te konprann ke tout diktatè pral jwenn lisans pou opere san grate tèt nan Lamerik lan akòz ke pouvwa Ozetazini te chanje fizi l zepòl. Se pa sèl rèv Zelaya ki efwondre, genyen anpil moun k ap kriye nan mouchwa.


Du coup d’État au Honduras aux sept bases US en Colombie : la montée de l'agressivité de Washington

par Éric Toussaint

L’agressivité des Etats-Unis à l’égard des
gouvernements vénézuélien, bolivien et équatorien augmente dans la
mesure où ils réagissent à une réduction de leur emprise sur l'ensemble
de l'Amérique latine et de la Caraïbe qu’ils attribuent en particulier
à Hugo Chavez (et à Cuba, mais de ce côté, ce n’est pas nouveau).[1]


Quelques signes de cette perte de contrôle : lors
des négociations qui ont suivi l'agression de l'Equateur par la
Colombie le 1er mars 2008[2], au lieu de recourir à l'Organisation des
Etats américains (OEA) dont les Etats-Unis font partie, les présidents
latino-américains se sont réunis à Santo Domingo sans les grands
voisins du Nord dans le cadre du Groupe de Rio et ils ont clairement
donné tort à la Colombie, alliée des Etats-Unis. En 2008, le Honduras,
traditionnellement et entièrement subordonné à la politique de
Washington, a rejoint Petrocaribe créé à l'initiative du Venezuela afin
de fournir aux pays de la région non exportateurs d'hydrocarbures du
pétrole à un prix inférieur au prix du marché mondial. Le Honduras a
également adhéré à l'ALBA, autre initiative d'intégration régionale
lancée par le Venezuela et Cuba. En décembre 2008, a eu lieu un
important sommet réunissant la plupart des présidents latino-américains
à Salvador de Bahia avec la présence remarquée du chef d'Etat cubain,
Raul Castro, à côté duquel était assis Felipe Calderon, président du
Mexique qui, jusqu’à récemment, adoptait une attitude hostile à l’égard
de Cuba suivant ainsi les injonctions de Washington. Quelques mois plus
tard, l'OEA décidait, malgré l'opposition des Etats-Unis, de réintégrer
Cuba qui en avait été exclu en 1964. En 2009, l'Equateur a rejoint lui
aussi l'ALBA et a mis fin à la concession de la base de Manta octroyée
à l'armée des Etats-Unis.



Depuis le début des années 2000, Washington a tenté
systématiquement de contrecarrer le tournant à gauche pris par les
peuples d'Amérique latine : soutien au coup d'Etat contre Chavez en
avril 2002, soutien financier massif à l'opposition anti-chaviste,
soutien à la grève patronale vénézuélienne de décembre 2002 - janvier
2003, intervention active de l'ambassadeur des Etats-Unis en Bolivie
pour empêcher l'élection d'Evo Morales, téléguidage de l'intervention
de la Banque mondiale en Equateur en 2005 pour obtenir la démission de
Rafael Correa alors ministre de l'Economie et des Finances,
organisation de manœuvres militaires conjointes dans le Cône Sud[3],
réactivation de la 4e flotte[4], très forte augmentation de l'aide
militaire à son allié colombien qu'il utilise comme tête de pont dans
la région andine. Et pour surmonter l'échec de l'ALCA de novembre 2005,
la négociation et/ou la signature d'un maximum de traités de
libre-échange bilatéraux (Chili, Uruguay, Pérou, Colombie, Nicaragua,
République dominicaine, Salvador, Guatemala, Honduras, Costa Rica[5]).



L'agressivité des Etats-Unis contre la contagion
chaviste en Amérique latine est montée d'un cran en juin-juillet 2009
avec le coup d'Etat militaire au Honduras qui a renversé le président
libéral Manuel Zelaya alors qu’il proposait à la population de se
prononcer en faveur de la convocation de l’élection d’une assemblée
constituante au suffrage universel. Si une assemblée constituante avait
été élue au suffrage universel elle aurait immanquablement dû statuer
sur la demande de réforme agraire, ce qui aurait remis en cause les
énormes privilèges des grands propriétaires fonciers et des
transnationales étrangères de l’agro business présentes dans le pays.
C’est principalement pour cela que la classe capitaliste locale, dont
le secteur agraire constitue une fraction très importante, a soutenu le
coup. Il faut aussi prendre en compte que cette classe capitaliste est
une bourgeoisie comprador totalement tournée vers l’import-export et
dépendante des bonnes relations avec les Etats-Unis. C’est pour cela
qu’elle a appuyé la signature avec Washington d’un traité de libre
commerce et qu’elle était opposée à l’ALBA. L’augmentation du salaire
minimum décrétée par Manuel Zelaya constitue aussi une des raisons qui
a poussé les patrons à comploter pour le renverser[6]. Par ailleurs, on
sait aussi que Manuel Zelaya comptait demander à Washington de libérer
la base aérienne de Soto Cano située à moins de 100 km de la capitale
afin de la transformer en aéroport civil. Le Pentagone n'avait pas
digéré le virage à gauche d'un président dont il attendait un
comportement docile car le Honduras fait partie de ses subordonnés dans
la région. En imaginant même, ce qui est hautement improbable, que les
généraux honduriens aient agi de leur propre initiative en concertation
avec la classe capitaliste locale, il est inconcevable que Roberto
Micheletti, le dictateur désigné par ces militaires et les dirigeants
d’entreprises et du parti libéral opposés à Manuel Zelaya,, ait pu
rester au pouvoir si les Etats-Unis s'y étaient réellement opposés.
Ceux-ci forment depuis des décennies les généraux honduriens ; ils
maintiennent dans le pays une importante base militaire à Soto Cano
(avec 500 militaires états-uniens présents en permanence) ; et, comme
l'a reconnu Hillary Clinton après le coup, ils ont largement financé
l'opposition au président Zelaya[7] ; leurs transnationales, notamment
de l'agrobusiness, sont fortement implantées dans ce pays qu'elles
considèrent comme une république bananière.



Afin d'augmenter encore un peu plus la menace contre
le Venezuela et l'Equateur, Washington a obtenu du président Alvaro
Uribe l'annonce en juillet 2009 de l'octroi aux militaires états-uniens
de sept bases colombiennes qui permettront à leur aviation de guerre
d’atteindre toutes les régions du continent sud américain (sauf le Cap
Horn)[8]. Le délai très court qui relie le coup militaire au Honduras à
l'annonce du président colombien n'est en rien une coïncidence :
Washington indique là très clairement qu'elle veut mettre un coup
d'arrêt à l'extension de l'ALBA et tuer dans l'œuf le socialisme du
XXIe siècle. Il serait irresponsable de sous-estimer la capacité de
nuisance de Washington et la continuité qui marque la politique
extérieure des Etats-Unis malgré l’accession de Barack Obama à la
présidence et une rhétorique plus soft. Au moment où ces lignes sont
écrites, Washington refuse toujours de considérer qu’il y a eu un coup
d’Etat le 28 juin 2009 au Honduras. Alors que le président Manuel
Zelaya, rentré clandestinement dans son pays le 21 septembre 2009, a
trouvé refuge dans l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa et que les
putschistes répriment violemment les manifestations des partisans du
président constitutionnel, ferment les médias d’opposition[9] et ont
décrété le 27 septembre un Etat de siège d’une durée de 45 jours, tout
ce que le n°2 de Washington à l’OEA a trouvé à dire est : « le retour
de Zelaya est irresponsable et idiot »[10]. Par ailleurs, Hillary
Clinton n’a pas condamné le couvre-feu prolongé décrété par Micheletti
pour empêcher que la population ne se rassemble en face de l’ambassade
du Brésil. L’accord qui est intervenu le 30 octobre 2009 sous les
auspices de Washington entre les représentants de Manuel Zelaya et ceux
de Roberto Micheletti stipulait expressément que les parties
s’engageaient à ne pas faire d’appel direct ou indirect à la
convocation d’une assemblée constituante ou à toute consultation
populaire (point 2 de l’accord). De plus il ne prévoyait pas
explicitement le retour de Manuel Zelaya à la présidence du pays afin
de terminer son mandat (il prend fin en janvier 2010). Roberto
Micheletti et ses partisans ont dès lors décidé de ne pas rendre la
présidence à Manuel Zelaya, qui a par conséquent appelé la population à
ne pas participer aux élections générales convoquées pour le 28
novembre 2009. Le principal candidat de gauche à la présidence, Carlos
Reyes, ainsi qu’une centaine de candidats de différents partis (dont un
secteur du parti libéral)[11], ont alors retiré leur candidature. A la
date du 10 novembre 2009, Washington, dans l’embarras, annonçait lors
d’une réunion de l’OEA qu’elle reconnaîtrait le résultat des élections
du 29 novembre 2009. A la veille des élections, les organisations de
défense des droits humains recensaient plus de vingt opposants
politiques assassinés depuis le coup d’Etat, ainsi que deux cent onze
blessés lors des actions de répression, près de deux mille détentions
illégales, deux tentatives d’enlèvement et cent quatorze prisonniers
politiques accusés de sédition. Les médias opposés au coup étaient soit
fermés soit harcelés. L’Organisation des Nations unies (ONU),
l’Organisation des Etats américains (OEA), l’Union européenne,
l’UNASUR, les pays membres du Groupe de Rio et de l’ALBA avaient décidé
de ne pas envoyer d’observateurs. Les estimations du pourcentage des
électeurs qui n’ont pas participé au scrutin oscillent selon les
sources. Selon le Tribunal Suprême électoral pro-putschiste, il
s’élèverait à 39%, tandis que plusieurs organismes indépendants
avancent des chiffres qui varient entre 53% et 78%. Malgré cela, le
porte-parole du département d’Etat, Ian Kelly, a vu dans ces élections
illégales et entachées de fraude « un nécessaire et important pas en
avant »[12]. Washington a reconnu l’élection à la présidence de
Porfirio Lobo du Parti national, représentant dur de l’oligarchie
foncière et de la droite qui ont organisé le coup d’Etat. L’ambassadeur
des Etats-Unis à Tegucigalpa a déclaré que les élections avaient
constitué une « grande célébration de la démocratie » et a affirmé que
les Etats-Unis travailleraient avec Porfirio Lobo, surnommé Pepe. «
Pepe Lobo est un homme d’une grande expérience politique », a indiqué
Llorens à la radio HRN . « Je lui souhaite bonne chance, et les
Etats-Unis vont travailler avec lui pour le bien de nos deux pays...
Nos relations seront très fortes ». Bien que le parlement hondurien ait
décidé le 2 décembre 2009 de ne pas restituer le président Zelaya dans
ses fonctions jusqu’à la fin de son mandat qui se termine le 27 janvier
2010, Washington maintient son soutien au processus conduit par le
gouvernement putschiste[13]. Cela constitue un précédent extrêmement
grave car Washington a répété à de nombreuses reprises que le
renversement de Zelaya constituait bel et bien un coup d’Etat[14].
Soutenir un processus électoral issu d’un coup d’Etat et œuvrer à la
reconnaissance internationale des autorités qui l’ont perpétré et à
celles qui en sont issues donne un encouragement aux candidats
putschistes qui se placent politiquement dans le camp de Washington.


A la lumière de cette expérience, on peut affirmer
que l’administration Obama ne montre pas une volonté de rompre avec
plusieurs méthodes qui ont été mises en oeuvre par ces prédécesseurs:
le financement massif de différents mouvements d'opposition dans le
cadre de sa politique de « renforcement de la démocratie », le
lancement de campagnes médiatiques de discrédit à l'égard des
gouvernements qui ne partagent pas son orientation (Cuba, Venezuela,
Bolivie, Equateur, Nicaragua, le Honduras de Manuel Zelaya…), le
maintien du blocus contre Cuba, le soutien aux mouvements séparatistes
en Bolivie (la media luna, capitale Santa Cruz), en Equateur (la ville
de Guayaquil et sa province) et au Venezuela (l'Etat pétrolier de
Zulia, capitale Maracaïbo[15]), le soutien à des agressions militaires
comme celle perpétrée par la Colombie en Equateur en mars 2008 ainsi
qu'à des actions des forces paramilitaires colombiennes ou autres au
Venezuela.



Il est frappant de constater que l'Union européenne
adopte une politique très proche de celle de Washington. Déjà lors du
putsch contre Chavez, le 11 avril 2002, l'Union européenne, par la voix
de José Maria Aznar, avait apporté son soutien aux putschistes. En août
2009, elle a annoncé qu'elle maintient les accords commerciaux avec le
Honduras et qu'elle ne dénoncera pas comme illégales les élections
organisées dans ce pays par les putschistes. Plus tard, en septembre,
l’UE a adopté une position plus distante. Le directeur général adjoint
aux Relations extérieures de la Commission européenne (CE), Stefano
Sannino, a indiqué dans une entrevue accordée à Efe que l’Union
européenne, « comme les autres pays latino-américains, ne reconnaît pas
que ces élections puissent se dérouler dans un contexte ouvert, libre
et démocratique »[16]. Lors du scrutin de fin novembre 2009, seul le
Parti populaire espagnol et l’Internationale libérale ont envoyé des «
observateurs ». Ceux-ci étaient là en réalité pour tenter de donner un
peu de crédibilité aux élections. Il faudra suivre attentivement
l’attitude de l’UE dans les mois qui viennent. En matière de
négociations et de signatures de traités de libre-échange, l'Union
européenne est aussi agressive que les Etats-Unis quand elle n'exige
pas des concessions encore plus importantes que celles accordées par
les pays latino-américains à Washington.




Notes


[1] Ce texte constitue une version
actualisée et augmentée de l’article « Montée de l’agressivité de
Washington à l’égard du Venezuela, de la Bolivie, de l’Equateur » paru
le 8 octobre 2009
http://www.cadtm.org/Montee-de-l-agressivite-de


[2] L’Armée colombienne a bombardé et a
capturé des éléments d’un camp de la guérilla des FARC en territoire
équatorien, faisant une vingtaine de morts dont des civils. Il faut
savoir que l’armée colombienne, pourtant extrêmement forte, est très
peu présente sur la frontière Colombie-Equateur, ce qui permet à la
guérilla des FARC d’y installer certains camps dont celui où se
trouvait, à cette époque, un de ses principaux dirigeants, Raul Reyes,
responsable des relations internationales. Le gouvernement colombien,
entièrement couvert par les Etats-Unis, a utilisé les méthodes
appliquées systématiquement par l’armée israélienne à l’égard de ses
voisins : y mener des opérations militaires au mépris de leur
souveraineté. L’Equateur a régulièrement reproché à la Colombie de ne
pas assurer un contrôle adéquat de la frontière commune entre les deux
pays.


[3] Brésil, Paraguay, Uruguay, Argentine, Chili

[4] Créée en 1943 afin de protéger les
navires dans l’Atlantique sud, cette structure avait été abolie en
1950. Elle a repris officiellement du service le 1er juillet 2008.


[5] Dans les cas du Chili, du Nicaragua,
de la République dominicaine, du Salvador, du Guatemala, du Honduras,
du Costa Rica et du Pérou, les traités de libre-échange avec les
Etats-Unis sont déjà en vigueur. Dans le cas du Panama et de la
Colombie, les négociations du traité sont terminées mais requièrent
l'approbation du Congrès des Etats-Unis pour valider l'accord. En 2007,
l'Uruguay est arrivé à un Accord cadre sur le commerce et les
investissements avec les Etats-Unis. Les négociations du traité de
libre-échange n'ont pas commencé formellement mais l'administration
Obama s'est néanmoins montrée favorable à poursuivre dans cette
direction.


[6] Pour une description détaillée des
secteurs qui ont appuyé le coup d’Etat, lire l’étude de Decio Machado
qui dresse une liste des entreprises et de leurs dirigeants ayant
incité ou soutenu activement les putschistes : « Quiénes apoyan al
gobierno ilegítimo de Roberto Micheletti »
http://www.cadtm.org/Quienes-apoyan-al-gobierno


[7] Washington avait préparé un terrain
favorable à un putsch en apportant un financement massif aux différents
mouvements d’opposition dans le cadre de sa politique de « renforcement
de la démocratie ». Un mois et demi avant le coup, différentes
organisations, groupes d’affaires, partis politiques, haut-placés de
l’Église catholique et médias privés, en opposition aux politiques de
Manuel Zelaya, se sont réunis au sein de la coalition « Union civile
démocratique du Honduras » afin de « réfléchir à comment en finir » (
www.lefigaro.fr/international/2009/07/07/01003-20090707ARTFIG00310-zelaya-toujours-banni-du-honduras-.php ).


La majorité de ces groupes ont bénéficié
de plus de 50 millions de dollars annuels de l’USAID (Agence des
Etats-Unis pour le développement international) et de la NED (Fondation
nationale pour la démocratie) pour la ‘promotion de la démocratie’ au
Honduras (lire « Washington et le coup d’État au Honduras : Voici la
preuve », par Eva Golinger,
www.mondialisation.ca/PrintArticle.php?articleId=14451 .)


[8] L'accord de coopération militaire a
été formellement signé le 30 octobre par l'ambassadeur américain en
Colombie et les ministres colombiens des Affaires étrangères, de la
Défense et de la Justice. Le Conseil d'Etat colombien, dont l'avis est
consultatif, a considéré mi-octobre que, compte tenu de sa portée, le
texte devait être soumis à l'approbation du Congrès. Mais le
gouvernement a passé outre cette recommandation... Pour l'heure, le
texte n'a d'ailleurs pas été rendu public dans son intégralité. Eva
Golinger a publié sur le site www.centrodealerta.org deux documents
originaux produits par l’US Air Force à propos des accords sur les 7
bases en question. Le premier document date du mois de mai 2009
(c’est-à-dire avant que l’accord ne soit annoncé publiquement) et
souligne l’importance vitale d’une des 7 bases en indiquant qu’elle
permettra notamment de réaliser toute la gamme des opérations
nécessaires pour contrer la menace que constituent des gouvernements
anti-US : « L’établissement d’un ‘Poste de Sécurité Coopérative’
(Cooperative Security Location, CSL en anglais) à Palanquero est le
meilleur soutien à la Stratégie de positionnement sur le théâtre des
opérations du Commandement de Combat (Command Combattant) et démontre
notre engagement dans cette relation. Le développement de cette unité
de sécurité offre une opportunité unique pour mener une gamme complète
d’opérations dans une sous-région cruciale de notre hémisphère où la
sécurité et la stabilité sont sous la menace constante d’insurrections
terroristes financées par le narcotrafic, de gouvernements anti-US, de
la pauvreté endémique et de catastrophes naturelles récurrentes ». (
http://www.centrodealerta.org/documentos_desclasificados/original_in_english_air_for.pdf).
Eva Golinger ajoute le commentaire suivant : « Il n’est pas difficile
d’imaginer quels gouvernements en Amérique su Sud sont considérés par
Washington comme étant ‘anti-US’. Les déclarations et communiqués
agressifs qu’émettent constamment le département de la Défense et le
Secrétariat d’Etat ainsi que le Congrès états-unien à l’encontre du
Venezuela et de la Bolivie, et même, dans une certaine mesure, de
l’Equateur, montrent que les pays membres de l’ALBA sont ceux que
Washington perçoit comme ‘une menace permanente’. Qualifier un pays
d’‘anti-US’, c’est le considérer comme un ennemi des Etats-Unis. Dans
ce contexte, il est évident que l’accord militaire avec la Colombie
vient en réaction à une région que les Etats-Unis considèrent désormais
peuplée d’‘ennemis’ ». (Official US Air Force Document Reveals the True
Intentions Behind the US-Colombia Military Agreement
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=15951). Eva Golinger a par la suite publié un document ultérieur de l’US Air Force datant du 16 novembre 2009 (http://www.centrodealerta.org/documentos_desclasificados/addendum_to_air_force_docum.pdf)
qui donne une justification des 7 bases en Colombie tenant compte de la
levée de boucliers que cette annonce avait provoqué auprès de la
majorité des gouvernements d’Amérique du Sud, y compris celui de Lula.
Selon Eva Golinger, « Toute mention de guerre et d’opérations
militaires dans la région a été éliminée du document amendé, de même
que le langage offensif dirigé contre les voisins de la Colombie, le
Venezuela et l’Equateur. Néanmoins, les intentions de Washington
restent inchangées ». (Washington alters USAF document to hide
intentions behind Colombia accord


http://www.pr-inside.com/washington-alters-usaf-document-to-r1604984.htm
). Ceci dit l’opposition de plusieurs gouvernements de la région reste
forte.


[9] L’armée hondurienne a pris le
contrôle des locaux de la radio Globo le lundi 28 septembre 2009 à
l’aube (heureusement Globo continue d’émettre via internet à partir
d’une maison privée) et a mis fin aux émissions télévisées du Canal 36,
la seule chaîne qui diffusait des informations non favorables aux
putschistes. Par ailleurs, un décret, diffusé dimanche 27 septembre
dans la soirée par toutes les chaînes de télévision, suspend les
libertés d'expression et de réunion durant au moins 45 jours et prévoit
la fermeture des médias "qui incitent à l'insurrection".


[10] “Zelaya’s return to Honduras is
irresponsible and foolish and it doesn’t serve the interests of the
people nor those seeking a peaceful reestablishment of democratic order
in Honduras,” Lewis Amselem, représentant permanent adjoint des
Etats-Unis à l’OEA. Il faut savoir que ce diplomate a été accusé par
des organisations de défense des droits de l’homme de refus
d’assistance et de diffamation à l’égard de sa compatriote Dianna
Ortiz, une religieuse progressiste états-unienne de l’ordre des
ursulines, qui a été torturée et violée à plusieurs reprises par des
éléments des forces de sécurité guatémaltèque en 1989. A cette époque
il travaillait à l’ambassade des Etats-Unis à Guatemala City comme
officier des droits humains.
http://www.kaosenlared.net/noticia/representante-ee.uu-oea-encubrio-torturadores



[11] Maurice Lemoine écrit : « … plus
d’une centaine de candidats se sont retirés — la majorité appartenant
au secteur anti-putschiste du Parti libéral auquel appartient M.
Zelaya. Parmi eux, cinquante-cinq candidats députés, le maire de San
Pedro Sula (deuxième ville du pays) et la postulante à la
vice-présidence, pour le Parti libéral, une militante historique de ce
parti, Mme Margarita Elvir »
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-11-27-Honduras


[12] « a necessary and important step forward », cité par l’AFP le 30 novembre 2009 http://www.easybourse.com/bourse/actualite/honduran-elections-necessary-and-important-step-767041

[13] Les gouvernements latino-américains de droite qui sont ses alliés (Colombie, Pérou, Panama et Costa Rica) en font autant.

[14] Lire également la conférence de
presse donnée par Arturo Valenzuela, le n°2 du département d’Etat pour
l’hémisphère occidental, le 30 novembre 2009 : « …l’élection constitue
une étape significative pour le retour à un ordre démocratique et
constitutionnel au Honduras suite au coup d’Etat du 28 juin… » « Ces
élections n’ont pas été convoquées à la dernière minute par un
gouvernement de facto dans le but de blanchir ses actions ». « Nous
reconnaissons qu’il y a des résultats au Honduras pour cette électios.
C’est assez clair. Nous reconnaissons ces résultats, et nous
applaudissons M. Lobo pour sa victoire dans ces élections ». L’embarras
de Arturo Valenzuela est néanmoins évident lorsqu’il déclare dans la
même conference de presse: « La question question est de savoir si le
président légitime du Honduras, qui a été renversé par un coup d’Etat,
va être retourné dans ses fonctions par le Congrès le 2 décembre, tel
que prévu par l’Accord de San José-Tegucigalpa. C’est l’Accord que les
deux parties ont signé à ce moment-là »
http://www.state.gov/p/wha/rls/rm/2009/132777.htm
Or 3 jours plus tard, le parlement hondurien votait à une écrasante
majorité contre le retour de Zelaya à la présidence, ce qui n’a pas
empêché Washington de maintenir son soutien aux autorités de facto.


[15] En raison des échecs des
mobilisations de la media luna en Bolivie fin 2008 et de la droite de
Guayaquil dirigée par le maire de la ville, Jaime Nebot, en septembre
2008, le soutien de Washington est en veilleuse mais est susceptible
d’être activé si la conjoncture le nécessite et le permet. Le même
constat vaut pour la droite dans l’Etat de Zulia au Venezuela.


[16] http://www.vtv.gov.ve/noticias-internacionales/23468

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Message  piporiko Mar 15 Déc 2009 - 10:49


Hugo
Llorens, l’ambassadeur des États-Unis au Honduras qui a admis avoir
participé à des réunions où ont été discutés les plans de putsch avant
le rapt du président Zelaya est un cubano-américain émigré à Miami
durant l’opération Peter Pan de la CIA.

Spécialiste du terrorisme, il était le directeur
des Affaires andines au Conseil national de sécurité à Washington
lorsque s’est produit le coup d’état contre le président Hugo Chávez.

Au cours de ses premières années d’activité
diplomatique, il s’est installé une première fois au Honduras comme
conseiller économique puis est passé à La Paz en Bolivie, avec le même
titre. Il poursuivra sa route, cette fois comme conseiller commercial
au Paraguay de la dictature de Stroesner et il se pointera plus tard au
Salvador comme coordonnateur des narcotiques, une autre de ses spécialités.

Faisant un bond inattendu de l’autre côté de la
planète, le très polyvalent Llorens va ensuite aux Philippines comme
simple fonctionnaire consulaire. Ses activités lui permettent alors
d'apprendre... le tagalog, le langage local, qu'il parle couramment.

De retour sur le continent américain, il sera
durant trois ans consul général des États-Unis à Vancouver, au Canada,
où il se consacrera à créer une station dite multi-agences qui
réunira, dans les locaux du consulat, des représentations du FBI, du
Bureau des alcools, tabac et armes à feu, et du Service des douanes des
États-Unis. Sans oublier le Service secret et de sécurité du
Département d’État. Tout cela sous le thème de la lutte contre le
terrorisme et la délinquance internationale.




Aux côtés de Elliot Abrams et Otto Reich


La Maison Blanche de George W. Bush recrutera
l’astucieux Llorens en 2002 comme directeur des Affaires andines du
Conseil national de sécurité à Washington, D.C., ce qui en fait le
principal conseiller du président sur le Venezuela.

Il appert que le coup d’état de 2002 contre le
président Hugo Chávez se produit tandis que Llorens se trouve sous
l’autorité du sous-secrétaire d’État aux Affaires hémisphériques Otto
Reich, et du très controversé Elliot Abrams.

Cubano-américain comme lui, Reich, protecteur du cabecilla terroriste
Orlando Bosch, avait été durant trois ans ambassadeur des États-Unis au
Venezuela, entre 1986 et 1989, et prétendait connaitre le terrain.

Depuis le Département d’État, Reich a donné son
appui immédiat au Michiletti vénézuélien, Pedro « Le Bref »
Carmona, et aux militaires putschistes.

Otto Reich, membre du circuit des faucons déplumés
de la Maison Blanche, continue à être un des personnages les plus
influents de la faune mafieuse de Miami. Son nom circule aujourd’hui
parmi ceux des conspirateurs du gang des putschistes de Tegucigalpa.

En juillet 2008, Llorens est nommé ambassadeur au
Honduras où il substituera Charles « Charlie » Ford, un personnage qui
a eu la tâche ingrate de proposer, à l’initiative de Bush, que le
terroriste international Posada Carriles aille s’installer au Honduras.
Zelaya lui a répondu que non, catégoriquement, et « Charlie » a dû
informer ses patrons qu’ils devaient continuer à vivre avec leur patate
chaude.




Le général Vazquez se sentait déjà sollicité


Après l’arrivée de Llorens à Tegucigalpa, le 12
septembre 2008, le président Zelaya, devant le fait que la Bolivie
venait d’expulser le représentant des États-Unis pour ses activités
d’ingérence, a refusé de recevoir les lettres de créance du nouvel
ambassadeur en signe de solidarité..

Huit jours plus tard, Zelaya a reçu Llorens et lui a fait part du malaise de son gouvernement au sujet « de ce qui se passe dans le pays le plus pauvre d’Amérique du sud».

Un fait survenu ces jours-là retient l’attention.
Le 22 septembre, tandis que se manifeste le dit malaise de Zelaya, le
chef de l’État-major conjoint des Forces armées du Honduras, le général
Romeo Vásquez, ce même leader putschiste qui aujourd’hui soutient
Micheletti, déclare à la presse locale qu’il y a « des personnes intéressées à déposer le président Manuel Zelaya ».

Le militaire fasciste commente que le chef de l’État « fait face aux critiques au sujet des accords réalisés avec le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua» et qu’« on est venu nous chercher pour chasser le gouvernement ».

« Mais nous sommes une institution sérieuse et
nous respectons Monsieur le Président comme notre commandant général et
nous nous subordonnons à la loi
», a assuré avec le plus grand sérieux celui qui ordonne aujourd’hui à ses troupes de tirer sur le peuple.

Le 22 juin dernier, le quotidien La Prensa a révélé
que la nuit précédente avait eu lieu une réunion entre les politiciens
les plus influents du pays, les chefs militaires et l’ambassadeur
Llorens, dans le but déclaré de « chercher à sortir de la crise ». Celle de la consultation populaire promue par Zelaya.

The New York Times confirmait ensuite que le
sous-secrétaire d’État aux Affaires hémisphériques Thomas A. Shanon,
ainsi que l’ambassadeur Llorens, avaient « parlé » avec les officiers supérieurs des forces armées et les leaders de l’opposition au sujet de « comment renverser le président Zelaya, comment l’arrêter et qui pourrait le faire »



L’auteur est journaliste à l’agence de presse Granma

Jean-Guy Allard est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de Jean-Guy Allard publiés par Mondialisation.ca

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Message  dilibon Mar 15 Déc 2009 - 11:56

Zelaya's Coup By Alvaro Vargas Llosa WASHINGTON
-- Anytime a bunch of soldiers break into a presidential palace, pick up the president and put him on a flight to exile, as happened in Honduras last Sunday, you have a "coup." But, unlike most coups in Latin America's tortuous republican history, Honduras' deposed President Manuel Zelaya bears the biggest responsibility for his overthrow.
A member of the rancid oligarchy he now decries, Zelaya took office in 2006 as the leader of one of the two center-right parties that have dominated Honduran politics for decades. His general platform, his support for the Central American Free Trade Agreement with the United States, and his alliances with business organizations gave no inkling of the fact that halfway into his term he would become a political cross-dresser.

Suddenly, in 2007, he declared himself a socialist and began to establish close ties with Venezuela. In December of that year, he incorporated Honduras into Petrocaribe, a mechanism set up by Hugo Chavez for lavishing oil subsidies on Latin American and Caribbean countries in exchange for political subservience. Then his government joined the Bolivarian Alternative for Latin America and the Caribbean (ALBA), Venezuela's answer to the proposed Free Trade Area of the Americas, ostensibly a commercial alliance but in practice a political conspiracy that seeks to expand populist dictatorship to the rest of Latin America. Last year, following the script originally laid out by Chavez in Venezuela and adopted by Evo Morales in Bolivia and Rafael Correa in Ecuador, Zelaya announced that he would hold a referendum to set up a constituent assembly that would change the constitution that barred him from re-election. In the next few months, every legal body in the country -- the electoral tribunal, the Supreme Court, the attorney general, the human rights ombudsman -- declared the referendum unconstitutional. According to the Honduran constitution (articles 5, 373 and 374), presidential term limits cannot be changed under any circumstance, only Congress can modify the constitution, and political institutions are not subject to referendums. Honduras' Congress, Zelaya's own Liberal Party and a majority of Hondurans (in various polls) expressed their horror at the prospect of having Zelaya perpetuate himself and bring Honduras into the Chavez fold. In defiance of court orders, Zelaya persisted. Surrounded by a friendly mob, he broke into the military installations where the ballots were kept and ordered them distributed. The courts declared that Zelaya had placed
himself outside of the law, and Congress began an impeachment procedure. This is the context in which the military, in an ill-advised move that turned a perfectly legal mechanism for stopping Zelaya into a coup, expelled the president. The fact that the constitutional procedure was subsequently followed by having Congress appoint the head of the legislative body, Roberto Micheletti, as interim president, and that the elections scheduled for November have not been canceled, is not enough to dissipate the cloud of illegitimacy that hangs over the new government.
This factor has disarmed Zelaya's critics in the international community in the face of a well-coordinated campaign led by Chavez to reinstate him and denounce the coup as an oligarchic assault on democracy.
That said, the international response, seeking to reinstate Zelaya without any mention of his illegal acts, has been highly inadequate. The Organization of American States, led by its secretary-general, Jose Miguel Insulza, has acted like Venezuela's poodle. At Chavez's request, Insulza went to Nicaragua, where a summit of the anti-democratic ALBA group became the hemisphere's political center of gravity following the coup. Insulza and other populist presidents said nothing about Zelaya's dictatorial conduct leading to last Sunday's events and simply echoed Venezuela's self-serving stance. Efforts by other countries, including the United States and many South American governments, to put some nuance into the public statements were neutralized by the spectacle unfolding in Nicaragua, which was widely reported across the Spanish-speaking world. It was sad to see Insulza suddenly remember his organization's Democratic Inter-American Charter in relation to Honduras -- the same rules of democratic conduct that Chavez, Morales, Correa and Nicaragua's Daniel Ortega have violated on numerous occasions while the OAS looked the other way.
Honduras' crisis should bring to people's attention this truth about Latin America today: The gravest threat to liberty comes from elected populists who are seeking to subject the institutions of the law to their megalomaniac whims. Given that scenario, the hemisphere's response to Honduras' crisis has undermined those who are trying to prevent populism from taking the region back to the times when it was forced to choose between left-wing revolution and military dictatorships.
Copyright 2009, Washington Post Writers Group
Page Printed from: http://www.realclearpolitics.com/articles/2009/07/02/zelayas_coup_97275.html at December 15, 2009 - 10:54:00 AM CST

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Message  dilibon Mar 15 Déc 2009 - 12:21

Election au Honduras - Page 2 576106756_582di-M
Coup Rocks Honduras
By PAUL KIERNAN, JOSE DE CORDOBA and JAY SOLOMON
June 29, 2009
The Obama administration and members of the Organization of American States had worked for weeks to try to avert any moves to overthrow President Zelaya, said senior U.S. officials. Washington’s ambassador to Honduras, Hugo Llorens, sought to facilitate a dialogue between the president’s office, the Honduran parliament and the military.
The efforts accelerated over the weekend, as Washington grew increasingly alarmed. "The players decided, in the end, not to listen to our message," said one U.S. official involved in the diplomacy. On Sunday, the U.S. embassy here tried repeatedly to contact the Honduran
military directly, but was rebuffed. Washington called the removal of President Zelaya a coup and said it wouldn’t recognize any other leader. The U.S. stand was unpopular with Honduran deputies. One congressman, Toribio Aguilera, got prolonged applause from his colleagues when he urged the U.S. ambassador to reconsider. Mr. Aguilera said the U.S. didn’t understand the danger that Mr. Zelaya and his friendships with Mr. Chavez and Cuba’s Fidel Castro posed.
Retired Honduran Gen. Daniel López Carballo justified the move against the president, telling CNN that if the military hadn’t acted, Mr. Chávez would eventually be running Honduras by proxy. It was a common view Sunday…

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Message  kami Mar 15 Déc 2009 - 14:47

Si wap koute pwopagandis sou forum sa-a!!!!

Merci Dili pou eklersisman sa yo.

Bon kisa Zelaya te espere? Li lage pati ki te elu li prezidan, li trayi elite milyoner ki te investi nan kanpay li, se pa serye sa. Epi li panse ke moun sa yo tap gade nan 2 grin je san reyaksyon. lol....

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Message  piporiko Mer 16 Déc 2009 - 9:58

2 commentaires
1er décembre 2009


Honduras. La grande farce électorale


Election au Honduras - Page 2 Arton9567-117ab Jérôme DUVAL


« La
charte de ce tribunal est une mise en garde pour l’avenir, je le dis
bien, une mise en garde adressée aux dictateurs et aux tyrans de demain
qui usurperaient le pouvoir, et qui, […] s’ils salissaient le caractère
sacré de l’homme dans leur propre pays, le feraient à leur risques et
périls, car ils s’exposeraient au glaive de la loi internationale des
hommes.
»

Sir Hartley Shawcross, chef de l’accusation britannique à Nuremberg, 1949. Cité dans John Dinges, Les Années Condor, La Découverte, 2008, p.35.


Près de cinq mois de dictature au Honduras, des
putschistes déterminés à garder le pouvoir, un président légitime
retenu prisonnier par l’armée dans l’ambassade du Brésil depuis le 21
septembre et une résistance qui ne faiblit pas. Force est de constater
que les événements survenus au Honduras, deuxième pays le plus pauvre
d’Amérique centrale après Haïti, marqueront le pays ne serait-ce par la
longévité de la lutte. C’est en effet le mouvement de protestation
pacifique le plus long de l’histoire du Honduras, allant jusqu’à
dépasser l’énorme grève de 1954. Cette année 1954, entre le premier mai
et le 10 juillet, un mouvement social sans précédent surgit dans les
plantations de bananes, en premier lieu, celle au main de la United Fruit Company (aujourd’hui Chiquita Brands).
Ces milliers de travailleurs luttaient pour définir un nouveau code du
travail, un système de sécurité sociale et une réforme agraire,
revendications qui seront obtenues plus tard sous le mandat du
président Ramón Villeda Morales (1957-1963). Le projet politique porté
par le mouvement historique actuel est encore plus ambitieux : il
s’agit, au-delà du retour du président Manuel Zelaya au pouvoir,
d’appeler à l’élection d’une Assemblée constituante, autrement dit à
une refonte structurelle de l’Etat par les citoyens, comme cela a été
obtenu au Venezuela, en Equateur et en Bolivie avec plus ou moins de
difficultés. Ce n’est donc pas une mince affaire… Comme le souligne
Rafael Alegria, du mouvement Via Campesina, alors
que l’on écrivait l’histoire du Honduras avant et après la grève des
travailleurs de 1954, on devra désormais compter avec une nouvelle
nation hondurienne après le 28 juin 2009, date à laquelle fut capturé
et jeté hors du pays par un coup d’Etat militaire le président Zelaya.


Alors que le peuple hondurien en est à plus de cinq
mois de résistance, les violations du droit tant national
qu’international se multiplient. Lors d’une manifestation de solidarité
devant le Parlement Européen de Bruxelles, Luis Guillermo Perez,
secrétaire général de la FIDH, affirmait que le Honduras commettait un
crime de persécution politique perpétré par les différents responsables
du coup d’Etat (dont la Cour Suprême de Justice et le Procureur
général), qui relève de la Cour Pénale Internationale |1| Mais cela ne
semble pas troubler outre mesure le gouvernement dictatorial de
Micheletti qui semble déterminé à ne rien céder de son projet
machiavélique : faire en sorte, si possible sous l’organisation
d’élections reconnues, que le projet politique de Manuel Zelaya soit
écarté définitivement. Ce projet, centré autour de la question de
l’élection d’une assemblée constituante est devenu le mot d’ordre
prioritaire d’une résistance héroïque qui, malgré la répression
continue, reste déterminée.


Promesse tenue d’un retour tant attendu


Lundi 21 septembre 2009, le président légitime du
Honduras Manuel Zelaya, en exil depuis le coup d’État perpétré le 28
juin dernier par l’oligarchie, entre, au péril de sa vie, dans la
capitale de son pays, militarisé par la sanglante dictature. Dans un
premier temps Micheletti dément l’information affirmant qu’il s’agit
d’une « guerre médiatique menée par un canal de
télévision et une radio donnant quotidiennement de fausses informations
visant à intimider et perturber la population
». (Il fait ici
clairement référence à Canal 36 et Radio Globo, rares médias à informer
en direct de la résistance populaire depuis la rue). La nouvelle est
pourtant aussitôt confirmée par Patricia Rodas, ministre des affaires
extérieures en exil, Álvaro Colom, président du Guatemala et
l’ambassade du Brésil. L’arrivée surprise du président réjouit le
peuple en lutte, l’information se propage très vite et la population en
résistance, si elle n’y était pas déjà, descend dans la rue. Après
s’être dirigée vers le siège des Nations Unies de Tegucigalpa où elle
pensait trouver Manuel Zelaya, la foule s’oriente très vite vers
l’ambassade du Brésil où il s’était finalement réfugié. Manuel Zelaya
salue devant l’ambassade la résistance qui dure alors depuis 86 jours
et remercie chaleureusement les quelques 5000 personnes présentes. « Je
suis ici pour répondre a l´exigence du peuple, et en fonction des
résolutions internationales, de l´OEA, du SICA, de l´ALBA, de CARICOM,
UNASUR, etc.. pour rétablir la démocratie » déclare t-il à Telesur |2|.
Alors qu’un hélicoptère survole la zone où continue d’affluer la
population, le gouvernement putschiste de Micheletti, ne pouvant pas
masquer la vérité plus longtemps décrète immédiatement un couvre feu
dès seize heure jusqu’à sept heure le lendemain (celui-ci sera
reconduit jour après jour |3|). Suite à l’annonce de l’Organisation des
États Américains (OEA) d’envoyer une délégation à Tegucigalpa,
Micheletti annonce la fermeture des aéroports dès le lendemain mardi et
le secrétaire général de l’OEA, José Miguel Insulza, ne pourra voyager
le 22 septembre au Honduras comme il l’avait prévu. Les frontières
terrestres, sont, elles aussi fermées. Pendant ce temps, l’OEA décide
d’une réunion extraordinaire à Washington. Celle ci révèle une
divergence d’opinion sur les accords dit de San José impliquant une
négociation avec les putschistes, leur impunité au sein d’un
gouvernement de transition et l’interdiction de tout projet visant une
assemblée nationale constituante. De son côté, Micheletti fait une
déclaration surréaliste afin de réitérer la supposée illégalité de
Zelaya à gouverner. Le dictateur affirme vouloir le juger pour ses
violations constitutionnelles et demande au Brésil de respecter l’ordre
d’arrestation émis par la Cour Suprême et de le livrer à la
« justice ». |4|


Les coupures d’électricité empêchent Canal 36, connu sous le nom de Cholusat Sur, d’émettre. Radio Globo
parvient à émettre depuis un autre lieu, puis uniquement sur internet :
son local n’a plus d’énergie. Le secteur de l’ambassade du Brésil où se
trouve Manuel Zelaya n’a pas non plus d’électricité. L’ambassade est
encerclée par l’armée, le gouvernement illégal lui coupe l’accès à
l’eau, l’approvisionnement en vivres est rendu quasi impossible et les
communications téléphoniques sont filtrées ou coupées. Il n’aura pas
suffit au gouvernement putschiste de violer la constitution nationale
en vigueur depuis 1982, il viole dorénavant clairement la Convention de
Vienne |5| et le droit international. Manuel Zelaya est toujours en
exil mais cette fois dans son propre pays, au sein de l’ambassade du
Brésil.


Violente répression au 87ème jour de résistance


Les militaires et forces de police sont intervenues dès
l’aube ce mardi 22 septembre au son de l’hymne national suivi de sons
stridents d’une violence insoutenable diffusés par des canons sonores
|6|, avec des grenades lacrymogène, gaz au poivre, matraques et armes à
feux sur la foule qui, bravant le couvre feu a passé la nuit aux
alentours de l’ambassade du Brésil pour protéger leur président
légitime. Le siège du Comité des Familles de Détenus et Disparus au
Honduras (COFADEH) où s’étaient réfugiés des manifestants a été attaqué
par des policiers qui ont lancés des gaz lacrymogènes à l’intérieur du
bâtiment. On dénombrait ce jour, environ 18 blessés graves à l’Hospital
Escuela, quelques 300 détenus et un nombre inconnu de morts. Le couvre
feux a été prolongé pour toute la journée jusqu’à 18h, puis dans la
soirée, a de nouveau été reconduit pour la troisième fois jusqu’à 6h
mercredi matin. Ce qui fait du 21 septembre 16h jusqu’au 23 septembre,
6h, 38 heures de couvre feu sans interruption, ce qui a provoqué entre
autre difficultés, l’impossibilité pour les familles de
s’approvisionner en nourriture. Pourtant la résistance se poursuit et
paraît s’amplifier malgré la répression dans de nombreux quartiers de
la capitale ainsi que dans beaucoup de localités du pays. Pour faire
face à une situation de pénurie, le couvre feu est levé dans la journée
du mercredi 23 septembre de 10h du matin à 17h et une nouvelle
manifestation se retrouve à 8h devant l’université pédagogique. La
manifestation est énorme et se termine par une violente répression. Le
sol est jonché de carcasses de bombes de gaz lacrymogène de fabrication
étatsunienne. On emporte 3 blessés graves à l’Hospital Escuela où la
police militaire les enlève vers des lieux de détention inconnus. Le
stade Chochi Sosa, sert de lieu de détention arbitraire rappelant les
heures sombres de la dictature chilienne.


Ingérence de l’Eglise ?


Le 25 septembre, l’archevêque, Juan José Pineda,
traverse le cordon militaire qui maintient isolée l’ambassade du Brésil
pour s’entretenir avec Zelaya |7|. L’Église, fortement décriée pour
avoir soutenu le coup d’Etat, profite de cette opportunité de
négociation pour se racheter une conduite. Rappelons que le cardinal
archevêque de Tegucigalpa, Oscar Andrés Rodríguez Madariaga, lié à
l’Opus Dei, avait nié qu’il s agissait d’un coup d’État militaire
provoquant la colère. Il a même dit quelques jours après le coup d’Etat
qu’« un retour au pays [de Manuel Zelaya] en ce moment pourrait provoquer un bain de sang »
|8|. Ce même cardinal devait recevoir avec l’ancien directeur général
du Fonds monétaire international (FMI), Michel Camdessus, à Paris le 24
novembre les insignes de docteur honoris causa de l’Institut catholique
de Paris, en compagnie de Jean-Claude Trichet, président de la Banque
centrale européenne (BCE). |9| Mais devant la colère et l’indignation
suscitées, la cérémonie fut supprimée et le voyage du cardinal annulé.


Pour mémoire, l’Opus Dei est une
société secrète catholique fondée en 1928 par un curé fasciste
espagnol, Jose Maria Escriva, canonisé plus tard par le pape Jean Paul
II. Jose Maria Escriva a été reçu par Pinochet en 1974, peu de temps
après le coup d’Etat (1973). Pendant les 36 ans de la dictature
franquiste, l’Opus Dei s’est chargé de l’éducation
de la jeunesse espagnole. Carlos López Contreras, ministre des affaires
extérieures (canciller), Marta Lorena Alvarado, (vicecancillera),
Ricardo Alvarez, maire de Tegucigalpa, et les puissants membres de la
famille Villeda, appartiennent à l’Opus Dei. Marcia Facussé Andonie de
Villeda, députée du Parti Libéral et nièce du magnat de l’agro
industrie Miguel Facussé, est une des plus proches collaboratrices de
Micheletti.


La grande farce électorale légitimerait-elle le coup d’Etat ?


Voudrait-on nous faire croire à un retour à la
démocratie via des élections organisées dans un pays en état de siège
par des dictateurs assassins ? Après que Juan Barahona, représentant du
front de résistance, se soit retiré des négociations, Thomas Shannon,
sous-secrétaire d’Etat américain pour l’hémisphère occidental, joue de
la diplomatie et obtient non sans pression la signature d’un accord
pour « un gouvernement d’unité et de réconciliation nationale »
le 30 octobre. Cet accord stipule qu’après consultation du Congrès,
Manuel Zelaya sera reconduit dans ses fonctions. Or, il se trouve qu’à
la veille des élections le Congrès ne s’est pas réuni, Manuel Zelaya
reste toujours prisonnier dans l’ambassade du Brésil et pour couronner
le tout, Micheletti a nommé son gouvernement « d’unité et de réconciliation »
sans représentant de Zelaya. Situation bien sûr inacceptable et rejetée
le 15 novembre par Manuel Zelaya qui dénonce le piège et durcit le ton
en rappelant que son mandat se termine le 27 janvier 2010 et qu’il ne
renonce donc toujours pas à son retour à la présidence d’où on l’a
chassé de force. « Je renonce à continuer à accepter ce faux dialogue, menteur, qui a uniquement servi à renforcer le régime [de Micheletti]… » dira t-il a Telesur |10|. Manuel Zelaya annonce dans une lettre envoyée au président étatsunien Barack Obama : "Je n’accepte aucun accord de retour à la présidence pour dissimuler un coup d’Etat" |11|. Alors que le Panama vient juste de confirmer son soutien aux élections, il ajoute : « Lorsque les choses changent au Panama, c’est sur leurs propres instructions (celle des Etats-Unis) ».
Il est tout à fait clair qu’une reconnaissance des élections et du
vainqueur sorti des urnes reviendrait à légitimer le coup d’Etat et les
usurpateurs putschistes. Tel est le désir de Washington qui après le
concept de « guerre préventive » s’essaie à celui de « coup d’Etat préventif »
pour ensuite l’utiliser sur d’autres pays gênant la poursuite du
Consensus de Washington, les pays membres de l’ALBA en premier lieu. Il
s’agit pourtant bien d’un scrutin illégal et dont les résultats ne
peuvent être reconnus puisque la campagne électorale s’est déroulée
sous une dictature qui a sérieusement restreint les garanties
constitutionnelles, a fermé à de nombreuses reprises les moyens de
communication et a violemment réprimé l’opposition.


Tandis que les médias du Honduras et internationaux
font jouer les pronostics électoraux afin de faire monter les enchères
sur les deux principaux candidats pro-putschistes et ultra libéraux en
lice, à savoir Porfirio Lobo (Parti National) et Elvin Santos (Parti
Libéral), on observe une désaffection des candidats qui se retirent
d’un scrutin frauduleux avant l’heure. Carlos Reyes, candidat
indépendant de gauche à la présidence, ne veut pas légitimer le coup
d’Etat et annonce le dimanche 8 novembre qu’il se retire du scrutin
|12| entrainant une centaine de désistements dont cinquante-cinq
candidats députés, le maire de San Pedro Sula (deuxième ville du pays)
et la postulante à la vice-présidence, Mme Margarita Elvir |13|. Une
intégrité et un sens logique que n’auront pas César Ham, candidat de
l’UD (gauche), qui restera dans la course à la présidence malgré la
défection de quelques candidats de son parti ou bien Eduardo Maldonado,
journaliste à Radio Globo et fervent défenseur de la résistance
converti au candidat Elvin Santos.


Rappelons que le jour de l’élection trois urnes seront
placées respectivement pour le président, les maires et les députés. On
ne parlera évidement plus de la fameuse quatrième urne dont il était
question le jour du coup d’Etat et qui devait initialement servir à
l’élection d’une assemblée constituante. Le but de l’opération
putschiste étant de faire l’impasse une bonne fois pour toute sur cette
implication citoyenne dans les affaires du pays afin que l’oligarchie
liée aux Etats-Unis puisse poursuivre son règne sans heurts. Les
Etats-Unis avaient d’ailleurs choisi ouvertement leurs camps par la
voix du sous secrétaire d’Etat adjoint pour la région, Craig Kelly,
qui, omettant le contexte, affirmait le 18 novembre : « personne n’a le droit d’enlever au peuple hondurien le droit de voter, de choisir ses leaders. »
|14|. Ainsi le prix Nobel de la Paix, M. Obama, déjà malmené dans la
région par la réaction à ses bases militaires en Colombie affirme de
manière claire son soutien au régime putschiste. Le Pérou, fidèle allié
des Etats Unis, vient lui aussi d’affirmer qu’il reconnaitrait les
élections malgré la ferme opposition du syndicat Confederacion General
de Trabajadores del Peru (CGTP) |15|. Le président du Costa Rica, Oscar
Arias, qu’on aurait pu croire impartial vu son rôle de négociateur,
lance sans aucune gêne un appel à la communauté internationale pour
qu’elle reconnaisse les élections |16|. En somme les Etats-Unis, le
Panama, le Costa Rica, le Pérou et la Colombie reconnaitraient le
résultat de ce processus électoral illégal organisé par la dictature en
place. De leur côté, les Nations Unies, considérant qu’il n’existe pas
de conditions favorables pour un scrutin crédible, ont suspendu dès le
23 septembre leur assistance technique au processus électoral au
Honduras |17|. L’Unasur, tout comme les pays de l’ALBA ne reconnaissent
pas les élections et dénoncent fermement l’illégalité du scrutin. L’OEA
n’envoie pas d’observateurs malgré la demande du gouvernement de facto.
L’Argentine, le Brésil et le Guatemala se refusent à reconnaitre le
processus électoral. Le Guatemala a averti qu’il ne reconnaitrait
aucune représentation d’observateurs au nom de son pays. Marco Aurelio
García, conseiller aux Affaires extérieures de Lula, affirme que les
Etats-Unis font pression pour que les pays de la région reconnaissent
les élections et perçoit la décision étatsunienne comme étant un cadeau
aux putschistes |18|.


L’Union Européenne, quand à elle, joue sur un terrain
plus ambigu puisqu’elle n’a jamais vraiment stoppé les négociations
commerciales. Le groupe conservateur du Parlement européen, le Parti
Populaire Européen (PPE), a annoncé qu’il enverrait une mission
d’observation aux élections tout en critiquant l’Espagne de ne pas en
faire autant. Cependant, la presse hondurienne parle de plusieurs
milliers d’observateurs dont quelques anciens présidents de la région
sur invitation du Parti National : Jorge Quiroga (Bolivie) ; Armando
Calderón y Alfredo Cristiani (Salvador) ; Vinicio Cerezo (Guatemala),
Vicente Fox (Mexique) y Alejandro Toledo (Perou).h |19| L’ex
ambassadeur des Etats-Unis au Honduras, James Creagan, arrivé à
Tegucigalpa, lui aussi comme observateur, va à l’encontre du boycott
lancé par la résistance et appelle les honduriens à sortir pour voter.
Il déclare : « Moi, plus que quiconque ai vu à quel
point sont importantes les élections pour le développement des pays et
c’est réellement un devoir et un honneur d’être ici pour appuyer ce
processus.
» |20|. Michael Ascoli représentant les industriels et
l’élite patronale du Guatemala (Cámara de Industria), ainsi que Raúl
López Pérez, représentant de la Chambre de Commerce Latine des
Etats-Unis, (Camacol) font aussi partie des observateurs et sont censés
valider la transparence démocratique des élections.


Le dictateur Roberto Micheletti s’est temporairement
éloigné de son poste du 25 novembre au 2 décembre, (on aurait souhaité
que ce soit pour toujours) pour soit disant laisser les honduriens se
concentrer sur les élections. En réalité, l’armée se déploie : on parle
de 5000 réservistes mobilisés et on apprend l’achat aux Etats-Unis d’un
camion blindé anti émeute ultramoderne équipé de caméras de captation,
d’un dispositif pour lancer de l’encre indélébile et de lances à eau
avec produits irritants pour disperser d’éventuels manifestants. |21|
Le Front de résistance appelle la population à rester chez elle de 6h à
18h afin de ne pas soutenir cette grande farce électorale et se
protéger de l’impressionnant déploiement de quelque 30.000 militaires
et policiers. Les chefs de file de la contestation comme Juan Barahona
et Rafael Alegria parlent de « couvre feux populaire ».


Jérome Duval



http://www.cadtm.org/Honduras-La-grande-farce

notes articles :

|1| .Voir : https://www.youtube.com/user/TELEBRA...


|2| Lire : http://www.legrandsoir.info/+Zelaya...


|3| Le couvre-feu a été rétabli dans la nuit de
vendredi 25 à samedi 26 septembre, de 20h à 5h du matin, pour la
cinquième journée consécutive.


|4| Voir : http://www.telesurtv.net/noticias/s...


|5| La convention de Vienne sur les relations
diplomatiques établie en avril 1961 régit les relations diplomatiques
entre Etats afin de « favoriser les relations d’amitié entre les pays, quelle que soit la diversité de leurs régimes constitutionnels et sociaux ». Elle stipule dans son article 22 : « L’Etat
accréditaire a l’obligation spéciale de prendre toutes mesures
appropriées afin d’empêcher que les locaux de la mission ne soient
envahis ou endommagés, la paix de la mission troublée ou sa dignité
amoindrie.
»


|6| Ces canons sonores LRAD 1000X, nouvelle trouvaille
militaire, ont été testés en Irak puis contre les manifestants de
Pittsburg lors du sommet du G20 et causeraient des dommages dont on ne
connait pas encore les conséquences. Lire : http://www.lefigaro.fr/internationa...


|7| http://lta.reuters.com/article/dome...


|8| « Un regreso al país en este momento podría desatar un baño de sangre.” Voir : https://www.youtube.com/watch?v=DIJ8... https://www.youtube.com/watch?v=KVlA...


|9| Lire Bernard Cassen, Le sabre, le goupillon et la salle de marchés, http://www.m-pep.org/spip.php?artic...
|10| http://www.telesurtv.net/noticias/s...


|11| http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...


|12| "Para nosotros el tiempo se acabó y nos retiramos
del proceso electoral. Definitivamente, nos retiramos y mañana lo vamos
a comunicar al Tribunal" Superior Electoral, declaró. http://www.telesurtv.net/noticias/s...


|13| Mascarade électorale au Honduras, Maurice Lemoine : http://www.monde-diplomatique.fr/ca...


|14| http://www.europapress.es/latam/hon...


|15| http://www.rebanadasderealidad.com.... ; http://internacional.eluniversal.co...


|16| http://www.europapress.es/latam/pol...


|17| http://www.prensa-latina.cu/index.p...


|18| El País, jeudi 26 novembre 2009


|19| http://www.google.com/hostednews/ep...


|20| "Yo, más que nadie he visto cómo son de
importantes las elecciones para el desarrollo de los países y realmente
es un deber y un honor estar aquí apoyando este proceso". http://www.elheraldo.hn/Ediciones/2...


|21| http://www.prensa-latina.cu/index.p...




VOIR AUSSI
Les « élections » au Honduras : répression, boycott et résistance
http://www.lariposte.com/Les-electi...

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Message  piporiko Mer 16 Déc 2009 - 10:08













Election au Honduras - Page 2 Arton2729-4ae78

PEROU : LE SILENCE COMPLICE DE MARI0 VARGAS LLOSA…





jeudi 2 juillet 2009
par
Raphaël CONFIANT










Incontestablement
Mario Vargas Llosa est un écrivain de talent. De grand talent même.
Cela doit-il excuser le fait que depuis plus de deux décennies, il se
soit érigé en défenseur de l’impérialisme occidental en Amérique du
Sud ? Voire pire en zélateur de la suprématie de la « race » blanche ?


A chacun d’en juger…


Il y a quelque temps, suite à la réélection de Hugo
Chavez, il publia dans divers journaux internationaux un article d’une
virulence stupéfiante contre ceux qu’il n’hésita pas à qualifier de
« non civilisés » et de « barbares ». A le lire, l’Amérique du Sud
serait en proie à une lutte cinq fois séculaire entre les forces du
bien et de la Civilisation, entendez le monde blanc hispanique, et les
forces obscurantistes représentées par les Amérindiens, les nègres et
les métis. En clair, Christophe Colomb était venu, au XVe siècle,
apporter la lumière à un continent plongé dans les ténèbres et depuis
lors son combat continue, son difficile combat, que ne cessent de miner
des trublions analphabètes et sanguinaires de la trempe du président
vénézuélien.


Ce dernier est d’ailleurs la tête de turc de
l’ex-écrivain péruvien. « Ex » parce que M. Vargas Llosa a regagné la
Civilisation depuis belle lurette, la terre de ses ancêtres
conquistadors et qu’il a adopté la nationalité espagnole. On comprend
mal qu’il ait donc voulu défier Hugo Chavez la semaine dernière lors du
marathon télévisé de quatre jours que ce dernier avait organisé dans le
cadre de son émission « Allo, presidente ! ». Chavez avait demandé à
ceux qui le voulaient, parmi les intellectuels sud-américains, de venir
lui donner la réplique, mais il a refusé Vargas Llosa en lui lançant
« toi, tu joues en deuxième division, moi, en première, donc
ferme-la ! ».


Evidemment, la presse occidentale en a fait des gorges
chaudes en accusant Hugo Chavez de s’être dégonflé devant le grand
Vargas Llosa. N’importe quoi ! Vargas Llosa n’est plus péruvien, mais
espagnol et il n’a rien à dire sur les affaires du sous-continent,
voilà tout ! Car enfin, si M. Llosa était encore péruvien, comment
peut-on expliquer qu’il se soit tu devant les massacres d’Indiens
opérés la semaine dernière dans l’Amazonie péruvienne par l’armée du
président Alan Garcia, valet notoire des Yankees. Rappelons que Garcia
veut carrément livrer cette région aux appétits pétroliers, miniers et
forestiers d’une horde de grandes compagnies euro-américaines au
détriment des droits fondamentaux des autochtones d’une part et du
respect de l’environnement de l’autre.


Comme Vargas Llosa, Alan Garcia est le descendant
direct des Conquistadors, un membre de la minorité blanche hispanique
qui traite Hugo Chavez de « mono » (singe) parce qu’il est métis et
pour laquelle Evo Morales, le président de la Bolivie, n’est qu’un
sous-homme parce qu’Amérindien. Cette bourgeoisie est dix fois pire que
son alter ego anglo-saxonne car au moins cette dernière a-t-elle réussi
à faire des pays qu’elle contrôle (Etats-Unis, Canada, Australie,
Nouvelle-Zélande etc.) des pays ayant un haut niveau de développement
culturel, scientifique et économique. A l’inverse la bourgeoisie
blanche sud-américaine n’est qu’un ramassis de parasites, de
compradors, qui ont longtemps vécu sur les richesses minières du
sous-continent en surexploitant le travail des Amérindiens, des Noirs
et des métis. Une lumpen-bourgeoisie à la remorque de la bourgeoisie
anglo-saxonne qu’elle jalouse tout en l’admirant béatement.


Un seul exemple : avant la première élection de Chavez
à la tête du Venezuela, il y avait davantage « Hummers » (près de
350 !) dans ce pays qu’aux Etats-Unis, pays où pourtant cette Jeep
monstrueuse, qui coûte 500.000 dollars, est fabriquée. Cela veut dire
que la bourgeoisie blanche vénézuélienne n’a jamais hésité à gaspiller
l’argent du pétrole dans des biens somptuaires sans jamais se soucier
ni de l’amélioration du sort des masses populaires ni du développement
économique du pays. Il est vrai qu’en 1950, le Mexique avait un PIB
deux fois supérieur à la Corée du Sud, aujourd’hui, celui de cette
dernière est…5 fois supérieur au PIB mexicain. Et si l’on veut remonter
encore plus loin en arrière, en 1920, l’Argentine était la 3è puissance
économique mondiale. Depuis 2002, sa monnaie ne vaut pas un…penny et
des milliers de gens vivent dans des maisons en cartons sur les
trottoirs de Buenos-Aires et des autres grandes villes du pays.


L’armée péruvienne a donc tiré sur les Amérindiens qui
protestaient contre la destruction annoncée de leur habitat, utilisant
même des hélicoptères pour mitrailler ceux qui refusaient de reculer !
Résultat : des dizaines de morts. Des maisons incendiées, des champs
détruits. Des centaines d’arrestations aussi. Et pendant ce temps,
M. Vargas Llosa, grand défenseur des « droits de l’homme », de la
démocratie et de la Civilisation, fermait sa grande gueule.


Honte sur ta tête, Vargas Llosa !


Raphaël Confiant

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Message  Maximo Mer 16 Déc 2009 - 10:20

Le Honduras élit Lobo et valide le coup d’Etat


Présidentielle . Les premiers résultats donnent gagnant le leader du Parti national, cinq mois après le putsch.

Réagir


Par GÉRARD THOMAS



Porfirio Lobo, candidat du Parti national (PN, droite), s’est déclaré vainqueur de la présidentielle qui s’est tenue dimanche au Honduras. Les premiers résultats publiés par le Tribunal suprême électoral (TSE), lui donnaient hier 55,9% des voix contre 38,6% à son adversaire, Elvin Santos, du Parti libéral (PL, droite également). «Nous voulons un gouvernement d’union nationale, de réconciliation. L’heure n’est plus aux divisions», a estimé Lobo en faisant référence à la situation politique qui handicape le Honduras depuis la destitution par l’armée, le 28 juin, de l’ancien président, Manuel Zelaya, et son remplacement par le président du Congrès, Roberto Micheletti (Parti libéral).
«Pas en avant». Zelaya avait été renversé au moment où il souhaitait organiser un référendum - contre l’avis de la Cour suprême, de l’armée et du Congrès - pour réformer la Constitution, qui lui interdisait de briguer un second mandat. Elu sur un programme de droite, il s’était mis à dos une partie de sa formation en donnant un coup de barre à gauche, augmentant le salaire minimum de 60% et adhérant à l’Alliance bolivarienne des Amériques (Alba), bloc antilibéral mené par le président vénézuélien, Hugo Chávez.
Les Etats-Unis, premier partenaire commercial du Honduras, ont réagi au résultat de dimanche en estimant que «le peuple du Honduras a fait un important et nécessaire pas en avant». Ian Kelly, porte-parole de la Maison Blanche a cependant souligné qu’un «travail non négligeable reste à faire pour rétablir l’ordre démocratique et constitutionnel».
L’élection s’est globalement déroulée dans le calme, hormis à San Pedro Sula, deuxième ville et poumon économique du pays, où les forces de l’ordre ont violemment dispersé des partisans de Zelaya qui manifestaient contre la tenue du scrutin. En revanche, de nombreux pays d’Amérique latine, dont le Venezuela, le Brésil et l’Argentine, ont affirmé qu’ils ne reconnaîtraient pas l’élection, dénonçant la création d’un «précédent» dans la région, qui n’avait pas vu de coup d’Etat s’inscrire dans la durée depuis la fin de la guerre froide. L’Union européenne a de son côté salué des élections s’étant tenues «de manière pacifique et dans le calme».
Porfirio Lobo, 61 ans, est issue d’une riche famille de l’oligarchie hondurienne. Grand propriétaire terrien, il est l’un des plus grands producteurs de maïs et de soja du pays. Il s’est lancé très jeune en politique et son passage par l’université Patrice-Lumumba de Moscou lui a valu d’être qualifié de «gauchiste» dans sa jeunesse. Mais il appartient aujourd’hui à la droite conservatrice. Son principal thème de campagne a été l’insécurité, dans un pays ou le taux d’homicide par habitant est l’un des plus élevés du monde (58 pour 100 000).
«Gonflé». Lobo aura en tout cas un rôle décisif, demain, lors du vote du Congrès qui doit se prononcer sur un retour de Manuel Zelaya au pouvoir jusqu’à la fin officielle de son mandat, le 27 janvier. Son parti détient en effet 55 sièges sur 128, tandis que le président renversé ne peut compter que sur le soutien de 28 députés. Selon le TSE, le taux de participation au scrutin de dimanche, que Manuel Zelaya avait appelé à boycotter, s’élève à plus de 61%. Ce chiffre «a été gonflé», a dénoncé, sur les ondes de la radio brésilienne Radio Globo, le président déchu réfugié à l’ambassade du Brésil. Le Front national de résistance contre le coup d’Etat, qui avait également appelé au boycott, évoque pour sa part une abstention comprise entre 65 et 70%.
Avec AFP
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Message  piporiko Jeu 17 Déc 2009 - 18:53

Honduras, pays soumis par des élections illégitimes
mercredi 16 décembre 2009

Par Adolfo Pérez Esquivel
Repris par AlterPresse le 16 décembre

Ce putsch contre le président

Manuel Zelaya organisé par l’armée et commandité par « les douze
familles » qui dirigent le Honduras survient à un moment où plusieurs
pays de l’Amérique latine réclament leur droit à l’autonomie et à un
développement centré sur les besoins de leur peuple. Pour plusieurs,
l’avenir de la démocratie semblait assuré dans le continent ibérique et
on assistait à une prise en charge inéluctable des peuples
latino-américains de leur destin. C’était mal comprendre et
sous-estimer les forces répressives, réactionnaires en présence et
réduire la politique extérieure américaine aux déclarations de bonnes
intentions du président Obama.



La communauté internationale ainsi
que les gouvernements et les peuples latino-américains ne peuvent
avaliser les élections immorales et illégitimes qui ont lieu
aujourd’hui au Honduras.


Le gouvernement des États-Unis ne
peut être que complice dans l’organisation du coup d’État dans ce
pays ; un coup d’État réalisé pour soumettre le peuple hondurien et
imposer dans la région une politique de domination et de saccage. Le
soutien manifeste apporté par le gouvernement d’Obama, qui a demandé
que ces élections soient organisées par la dictature, essaye de
justifier l’injustifiable, de cacher et de méconnaître la souveraineté
de tout un peuple et la légitimité du président Manuel Zelaya qui se
trouve pratiquement emprisonné depuis déjà deux mois dans l’Ambassade
du Brésil de Tegucigalpa, en supportant l’agression permanente de ceux
qui ont fait le coup d’État. Tout cela est très dommageable pour toutes
les démocraties du continent mais cela empêche aussi les États-Unis de
construire des relations de respect avec leurs voisins et laisse plutôt
présager que d’autres pays, dont les intérêts ne correspondent pas à
ceux des États-Unis, pourraient aussi subir des situations semblables.


Je ne peux m’empêcher de signaler
aussi la lamentable soumission du président du Costa Rica, Oscar Arias,
(Prix Nobel de la Paix), devant les propositions du département d’État.
Il a soutenu l’appel à des élections illégitimes de la part de ceux qui
ont fait le coup d’état et a gardé le silence sur toutes les violations
des droits humains subies par le peuple hondurien. Cela ne peut que
desservir la construction d’un chemin vers la Paix.


Aujourd’hui 29 novembre au Honduras,
ont été détenus notre compagnon Gustavo Cabrera, Coordinateur Général
du Service Paix et Justice en Amérique Latine et le Pasteur Ménonite
César Càrcamo. Tous les deux font partie d’une Mission d’observation
internationale des églises. Bien qu’à présent ils aient été libérés,
cela montre bien que la dictature hondurienne cherche à empêcher le
monde de savoir la vérité sur ce qui se passe dans le pays, en cachant
les graves violations des droits humains et, tout spécialement, les
conditions répressives dans lesquelles s’est déroulée la préparation de
ces élections.


C’est avec cette farce électorale
qu’on essaye de cacher le véritable motif du coup d’État au Honduras
qui est de maintenir les peuples dans la misère et dans l’oppression
pour que quelques-uns puissent continuer à s’enrichir sur le dos de la
nature elle-même. D’un côté, on cherche à freiner le plus possible
l’augmentation du salaire minimum pour garantir des gains plus élevés
aux propriétaires des “maquilas” (ces usines où les plus pauvres sont
obligés de travailler pour pouvoir survivre). D’un autre côté, on
cherche à rouvrir le pays aux concessions minières et forestières, à
promouvoir les privatisations et les profits du libre commerce pour les
transnationales des États-Unis et de l’Europe, Tous cherchent à éviter
les accords solidaires entre les pays latino-américains, le
réinvestissement des revenus du Honduras dans les pays de l’ALBA
(l’Alliance Bolivarienne des Amériques), et enfin l’approfondissement
et l’amarrage du pays en accord avec ses propres intérêts économiques,
politiques et militaires.


Le coup d’État au Honduras est en
fait un coup d’État contre tous les peuples de la région. On ne peut y
imposer des élections sans auparavant rétablir l’ordre constitutionnel
et le gouvernement légitime du président Manuel Zelaya. Tout cela n’a
pu se faire sans l’accord du département d’État, du Pentagone et de la
CIA. En réalité, tout cela se fait en accord avec les grands projets
d’infrastructure qui aboutissent au saccage des pays latino-américains.
Ces projets sont “le Plan Puebla – Panama” pour le Mexique et
l’Amérique Centrale, “le Plan Colombia” et la remilitarisation du
continent avec les sept bases militaires des États-Unis en Colombie,
les bases prévues au Panama et au Pérou, la présence militaire à la
Triple Frontière (Argentine, Brésil, Paraguay) et la 4e
flotte dans les mers du sud : tout cela met bien en évidence les
mécanismes de domination qui se mettent en place. On continue dans la
même ligne des dictatures militaires des années 70 qui avaient été
imposées dans tout le continent au nom de “la Doctrine de la Sécurité
Nationale”. Elles ont eu un terrible coût en vies humaines avec des
milliers de morts, des torturés, des emprisonnés des disparus et, en
plus, avec la destruction des capacités productives des peuples et la
mise en place du néo-libéralisme qui a provoqué l’endettement avec
toutes les conséquences qui ont suivi : les ajustements structuraux,
les privatisations et la dérégulation généralisée.


Les grands moyens de communication,
véritables monopoles au service des intérêts de domination imposés, se
déchaînent dans des campagnes nationales et internationales contre les
gouvernements qui veulent avoir leur propre façon de penser et qui
recherchent l’indépendance et la souveraineté de leurs peuples. Lorsque
le bombardement culturel et les règles du marché n’ont pas les
résultats escomptés, c’est alors que surviennent les agressions et les
coups d’état soutenus par la CIA et le Département d’État. C’est ce qui
est arrivé au Venezuela, en Bolivie et lors de l’agression de la
Colombie contre l’Équateur.


Il est clair cependant que le chemin
choisi par tous les organisateurs de coups d’État ne peut pas continuer
longtemps. Le peuple du Honduras s’est dressé pour défendre sa liberté
et ses droits. Après 150 jours de résistance non-violente dans les rues
et dans toutes les régions du pays, aujourd’hui même, dans leur grande
majorité, ils sont retournés dans leurs maisons (pour boycotter les
élections) et donner une réponse digne et sans équivoque à la
frauduleuse convocation électorale. Les gouvernements du continent et
du monde entier sont très nombreux à avoir refusé de reconnaître le
gouvernement issu du coup d’État et à ne pas vouloir donner leur accord
à l’organisation de ces élections.


Nous demandons instamment aux
gouvernements de la région et aux organismes internationaux comme
l’Organisation des États Américains (OEA), l’ONU, le Parlement Européen
et l’Union Européenne, de ne pas reconnaître aussi cet essai de
blanchiment du coup d’État par des élections. Ils doivent insister pour
obtenir le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la restitution
du pouvoir au Président Zelaya, et ils doivent suspendre toute forme de
soutien au gouvernement du Honduras, qu’il soit financier, commercial
et militaire, tant que cela dure.


Nous appelons les organisations de
défense des droits humains et les organismes sociaux, culturels et
religieux à assumer de façon solidaire la défense de la souveraineté et
de l’État de Droit du peuple hondurien et de rejeter toute forme de
complicité qui rendrait bâtard l’exercice de la démocratie.


La Paix est le fruit de la Justice ;
il n’existe pas d’autre chemin possible. Pour cela, il faut écouter la
voix du peuple hondurien qui continue à réclamer la mise en place d’une
Assemblée Constituante Nationale afin de remettre le pays sur pied sur
des bases d’égalité et d’inclusion. Alors seulement, il sera possible
de gouverner. (Traduction Francis Gély)


Buenos Aires, le 29 novembre 2009.


Source : http://www.cadtm.org/


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Message  kami Jeu 17 Déc 2009 - 19:35

Mwen bezwen yon lunet ak yon loup poum li atik sa-a.

_________________
Comme toi, il n'en est qu'un, deviens donc qui tu es.

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Message  Invité Jeu 17 Déc 2009 - 21:06

Un moderateur de forum virtuel doit parfois faire tout son possible pour palier a l'insuffisance du participant qui meprise les conventions sociales .En effet,les membres d'une societe doivent pouvoir se parler en langage clair ,admissible et comprehensible . Ils doivent pouvoir utiliser la "grosseur" des lettres ( la taille des caracteres) qui fait partie du standard de l'ecriture que l'on observe sur le Net . Election au Honduras - Page 2 Icon_smile Election au Honduras - Page 2 Icon_smile Election au Honduras - Page 2 Icon_smile


Par Adolfo Pérez EsquivelRepris par Alter Presse le 16 décembre du site du CADTM [1]Ce putsch contre le président
Manuel Zelaya organisé par l’armée et commandité par « les douze
familles » qui dirigent le Honduras survient à un moment où plusieurs
pays de l’Amérique latine réclament leur droit à l’autonomie et à un
développement centré sur les besoins de leur peuple. Pour plusieurs,
l’avenir de la démocratie semblait assuré dans le continent ibérique et
on assistait à une prise en charge inéluctable des peuples
latino-américains de leur destin. C’était mal comprendre et
sous-estimer les forces répressives, réactionnaires en présence et
réduire la politique extérieure américaine aux déclarations de bonnes
intentions du président Obama.

ASV
La communauté internationale ainsi
que les gouvernements et les peuples latino-américains ne peuvent
avaliser les élections immorales et illégitimes qui ont lieu
aujourd’hui au Honduras.
Le gouvernement des États-Unis ne
peut être que complice dans l’organisation du coup d’État dans ce
pays ; un coup d’État réalisé pour soumettre le peuple hondurien et
imposer dans la région une politique de domination et de saccage. Le
soutien manifeste apporté par le gouvernement d’Obama, qui a demandé
que ces élections soient organisées par la dictature, essaye de
justifier l’injustifiable, de cacher et de méconnaître la souveraineté
de tout un peuple et la légitimité du président Manuel Zelaya qui se
trouve pratiquement emprisonné depuis déjà deux mois dans l’Ambassade
du Brésil de Tegucigalpa, en supportant l’agression permanente de ceux
qui ont fait le coup d’État. Tout cela est très dommageable pour toutes
les démocraties du continent mais cela empêche aussi les États-Unis de
construire des relations de respect avec leurs voisins et laisse plutôt
présager que d’autres pays, dont les intérêts ne correspondent pas à
ceux des États-Unis, pourraient aussi subir des situations semblables.
Je ne peux m’empêcher de signaler
aussi la lamentable soumission du président du Costa Rica, Oscar Arias,
(Prix Nobel de la Paix), devant les propositions du département d’État.
Il a soutenu l’appel à des élections illégitimes de la part de ceux qui
ont fait le coup d’état et a gardé le silence sur toutes les violations
des droits humains subies par le peuple hondurien. Cela ne peut que
desservir la construction d’un chemin vers la Paix.
Aujourd’hui 29 novembre au Honduras,
ont été détenus notre compagnon Gustavo Cabrera, Coordinateur Général
du Service Paix et Justice en Amérique Latine et le Pasteur Ménonite
César Càrcamo. Tous les deux font partie d’une Mission d’observation
internationale des églises. Bien qu’à présent ils aient été libérés,
cela montre bien que la dictature hondurienne cherche à empêcher le
monde de savoir la vérité sur ce qui se passe dans le pays, en cachant
les graves violations des droits humains et, tout spécialement, les
conditions répressives dans lesquelles s’est déroulée la préparation de
ces élections.
C’est avec cette farce électorale
qu’on essaye de cacher le véritable motif du coup d’État au Honduras
qui est de maintenir les peuples dans la misère et dans l’oppression
pour que quelques-uns puissent continuer à s’enrichir sur le dos de la
nature elle-même. D’un côté, on cherche à freiner le plus possible
l’augmentation du salaire minimum pour garantir des gains plus élevés
aux propriétaires des “maquilas” (ces usines où les plus pauvres sont
obligés de travailler pour pouvoir survivre). D’un autre côté, on
cherche à rouvrir le pays aux concessions minières et forestières, à
promouvoir les privatisations et les profits du libre commerce pour les
transnationales des États-Unis et de l’Europe, Tous cherchent à éviter
les accords solidaires entre les pays latino-américains, le
réinvestissement des revenus du Honduras dans les pays de l’ALBA
(l’Alliance Bolivarienne des Amériques), et enfin l’approfondissement
et l’amarrage du pays en accord avec ses propres intérêts économiques,
politiques et militaires.
Le coup d’État au Honduras est en
fait un coup d’État contre tous les peuples de la région. On ne peut y
imposer des élections sans auparavant rétablir l’ordre constitutionnel
et le gouvernement légitime du président Manuel Zelaya. Tout cela n’a
pu se faire sans l’accord du département d’État, du Pentagone et de la
CIA. En réalité, tout cela se fait en accord avec les grands projets
d’infrastructure qui aboutissent au saccage des pays latino-américains.
Ces projets sont “le Plan Puebla – Panama” pour le Mexique et
l’Amérique Centrale, “le Plan Colombia” et la remilitarisation du
continent avec les sept bases militaires des États-Unis en Colombie,
les bases prévues au Panama et au Pérou, la présence militaire à la
Triple Frontière (Argentine, Brésil, Paraguay) et la 4e
flotte dans les mers du sud : tout cela met bien en évidence les
mécanismes de domination qui se mettent en place. On continue dans la
même ligne des dictatures militaires des années 70 qui avaient été
imposées dans tout le continent au nom de “la Doctrine de la Sécurité
Nationale”. Elles ont eu un terrible coût en vies humaines avec des
milliers de morts, des torturés, des emprisonnés des disparus et, en
plus, avec la destruction des capacités productives des peuples et la
mise en place du néo-libéralisme qui a provoqué l’endettement avec
toutes les conséquences qui ont suivi : les ajustements structuraux,
les privatisations et la dérégulation généralisée.
Les grands moyens de communication,
véritables monopoles au service des intérêts de domination imposés, se
déchaînent dans des campagnes nationales et internationales contre les
gouvernements qui veulent avoir leur propre façon de penser et qui
recherchent l’indépendance et la souveraineté de leurs peuples. Lorsque
le bombardement culturel et les règles du marché n’ont pas les
résultats escomptés, c’est alors que surviennent les agressions et les
coups d’état soutenus par la CIA et le Département d’État. C’est ce qui
est arrivé au Venezuela, en Bolivie et lors de l’agression de la
Colombie contre l’Équateur.
Il est clair cependant que le chemin
choisi par tous les organisateurs de coups d’État ne peut pas continuer
longtemps. Le peuple du Honduras s’est dressé pour défendre sa liberté
et ses droits. Après 150 jours de résistance non-violente dans les rues
et dans toutes les régions du pays, aujourd’hui même, dans leur grande
majorité, ils sont retournés dans leurs maisons (pour boycotter les
élections) et donner une réponse digne et sans équivoque à la
frauduleuse convocation électorale. Les gouvernements du continent et
du monde entier sont très nombreux à avoir refusé de reconnaître le
gouvernement issu du coup d’État et à ne pas vouloir donner leur accord
à l’organisation de ces élections.
Nous demandons instamment aux
gouvernements de la région et aux organismes internationaux comme
l’Organisation des États Américains (OEA), l’ONU, le Parlement Européen
et l’Union Européenne, de ne pas reconnaître aussi cet essai de
blanchiment du coup d’État par des élections. Ils doivent insister pour
obtenir le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la restitution
du pouvoir au Président Zelaya, et ils doivent suspendre toute forme de
soutien au gouvernement du Honduras, qu’il soit financier, commercial
et militaire, tant que cela dure.
Nous appelons les organisations de
défense des droits humains et les organismes sociaux, culturels et
religieux à assumer de façon solidaire la défense de la souveraineté et
de l’État de Droit du peuple hondurien et de rejeter toute forme de
complicité qui rendrait bâtard l’exercice de la démocratie.
La Paix est le fruit de la Justice ;
il n’existe pas d’autre chemin possible. Pour cela, il faut écouter la
voix du peuple hondurien qui continue à réclamer la mise en place d’une
Assemblée Constituante Nationale afin de remettre le pays sur pied sur
des bases d’égalité et d’inclusion. Alors seulement, il sera possible
de gouverner. (Traduction Francis Gély)
Buenos Aires, le 29 novembre 2009.

La gentillesse est un art chez les gens de culture .Ce n'est plus une obligation que la famille impose a ses membres pour faciliter le dialogue et la communication.C'est le rafinement desire de l'elite consciente d'une civilisation. Souvent ,c'est un don qu'une pauvre education academique est incapable de faire naitre chez le neophyte qui ne possede pas la substance necessaire a la formation d'une pareille disposition sociale . Election au Honduras - Page 2 Icon_santa

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