A PROPOS DE L'IDÉE D'UN GOUVERNEMENT INTERNATIONAL EN HAITI
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A PROPOS DE L'IDÉE D'UN GOUVERNEMENT INTERNATIONAL EN HAITI
A PROPOS DE L'IDÉE D'UN GOUVERNEMENT INTERNATIONAL EN HAITI
Cela fait déjà un bon bout de temps qu'on parle de l'idée d'un Gouvernement International en Haïti. De mon point de vue, ce n'est pas une bonne idée. Parce que pour nous autres Haïtiens le cadre de la souveraineté nationale est un impératif politique absolu. Nous ne pouvons poser aucun problème sérieux de renouvellement de structure dans notre pays en l'absence du cadre politique de la souveraineté nationale.
Il est vrai que les tenants de cette idée se défendent de mettre de côté la souveraineté du pays, mais ce serait naïf de penser qu'un gouvernement international serait capable de respecter les dimensions profondes de notre souveraineté comme, par exemple, le libre choix pour l'État haïtien de décider des orientations de sa propre politique de développement socio-économique à quelque niveau que ce soit, de respect de ses choix en matière d'immigration, de relations diplomatiques et commerciales, de défense de son espace terrestre, aérien et maritime etc Tous ceux qui pensent en termes de gouvernement international doivent se rendre à l'évidence que nous ne serons plus maîtres chez nous. Or je préfère crever de pauvreté et être maître chez moi qu'être riche et sous tutelle. Comme le dit Rosanne Auguste : « c'est bien de nous aider mais cela doit se faire dans le respect de notre souveraineté ». Ainsi la solidarité internationale, quelles que soient les affres de désespoir qui nous affligent, ne peut aller jusqu'au gouvernement international..
Il doit y avoir une formule d'aide bilatérale qui permette à l'État haïtien de pouvoir structurer lui-même et son plan de reconstruction de Port-au-Prince et son plan de reconstruction d'Haïti. Il y aura moyen de se mettre à la tâche le plus rapidement possible et d'établir un bon consensus autour des composantes majeures de notre programme de reconstruction. Les nations qui veulent nous donner un coup de main doivent le faire suivant des priorités que nous avons-nous-mêmes identifiées et non suivant leurs propres priorités.
Ces malheurs d'enfer qui nos ont frappé le 12 janvier dernier sont l'occasion pour nous de dire : « assez, c'est assez » et que tout n'est pas perdu tant qu'il reste des haïtiens capables de se mobiliser pour une reconstruction solide. Déjà il saute aux yeux que la dimension économique de cette reconstruction est prioritaire dans la mesure ou la déconcentration vers les villes de province permettra la mise en place de structures agro-industrielles capables d'offrir des emplois aux populations locales. Car il y là une contrainte absolue que nous devons prendre au sérieux dans les plus brefs délais, sinon nous allons nous réengager inexorablement dans le processus du ré-engorgement de Port-au-Prince. Et la faille géologique sur laquelle repose la ville « faillira » à nouveau et nous ré-engloutira.
Le seul mot d'ordre que je crois réaliste pour nous est d'investir massivement dans l'agriculture et dans les industries équivalentes. Pour moi, ceux qui crachent sur cette perspective ne veulent pas vraiment la souveraineté d'Haïti.
Jérôme Dominique, 2ième Ravine de Roche-A-Bateau. Haïti.
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Cela fait déjà un bon bout de temps qu'on parle de l'idée d'un Gouvernement International en Haïti. De mon point de vue, ce n'est pas une bonne idée. Parce que pour nous autres Haïtiens le cadre de la souveraineté nationale est un impératif politique absolu. Nous ne pouvons poser aucun problème sérieux de renouvellement de structure dans notre pays en l'absence du cadre politique de la souveraineté nationale.
Il est vrai que les tenants de cette idée se défendent de mettre de côté la souveraineté du pays, mais ce serait naïf de penser qu'un gouvernement international serait capable de respecter les dimensions profondes de notre souveraineté comme, par exemple, le libre choix pour l'État haïtien de décider des orientations de sa propre politique de développement socio-économique à quelque niveau que ce soit, de respect de ses choix en matière d'immigration, de relations diplomatiques et commerciales, de défense de son espace terrestre, aérien et maritime etc Tous ceux qui pensent en termes de gouvernement international doivent se rendre à l'évidence que nous ne serons plus maîtres chez nous. Or je préfère crever de pauvreté et être maître chez moi qu'être riche et sous tutelle. Comme le dit Rosanne Auguste : « c'est bien de nous aider mais cela doit se faire dans le respect de notre souveraineté ». Ainsi la solidarité internationale, quelles que soient les affres de désespoir qui nous affligent, ne peut aller jusqu'au gouvernement international..
Il doit y avoir une formule d'aide bilatérale qui permette à l'État haïtien de pouvoir structurer lui-même et son plan de reconstruction de Port-au-Prince et son plan de reconstruction d'Haïti. Il y aura moyen de se mettre à la tâche le plus rapidement possible et d'établir un bon consensus autour des composantes majeures de notre programme de reconstruction. Les nations qui veulent nous donner un coup de main doivent le faire suivant des priorités que nous avons-nous-mêmes identifiées et non suivant leurs propres priorités.
Ces malheurs d'enfer qui nos ont frappé le 12 janvier dernier sont l'occasion pour nous de dire : « assez, c'est assez » et que tout n'est pas perdu tant qu'il reste des haïtiens capables de se mobiliser pour une reconstruction solide. Déjà il saute aux yeux que la dimension économique de cette reconstruction est prioritaire dans la mesure ou la déconcentration vers les villes de province permettra la mise en place de structures agro-industrielles capables d'offrir des emplois aux populations locales. Car il y là une contrainte absolue que nous devons prendre au sérieux dans les plus brefs délais, sinon nous allons nous réengager inexorablement dans le processus du ré-engorgement de Port-au-Prince. Et la faille géologique sur laquelle repose la ville « faillira » à nouveau et nous ré-engloutira.
Le seul mot d'ordre que je crois réaliste pour nous est d'investir massivement dans l'agriculture et dans les industries équivalentes. Pour moi, ceux qui crachent sur cette perspective ne veulent pas vraiment la souveraineté d'Haïti.
Jérôme Dominique, 2ième Ravine de Roche-A-Bateau. Haïti.
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Sasaye- Super Star
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Re: A PROPOS DE L'IDÉE D'UN GOUVERNEMENT INTERNATIONAL EN HAITI
Il n'y aura pas de tutelle en Haiti. Cette idee est franco-dominicaise. Cela fait longtemps que l'ancienne puissance coloniale et l'aspirant colonial dominicain emettent l'idee de mettre sous tutelle Haiti... Disons les choses simplement, Preval est le President haitien.. donc pour le moment, il n'y a aucun risque.. Toutefois, les haitiens qui appellent a la demission de Preval sont extremement naifs. Car il ne se rendent pas compte que le depart de Preval equivaut ipso facto a la mise en tutelle a juste titre d'Haiti.... De plus, il semble que Preval termine prochainement son mandat... Dans l'hypothese ou les haitiens specialises dans l'art du dechoukage politique, n'arrivent pas a s'entendre ou contesteraient les prochaines elections, Haiti sera sous tutelle.
Je ne souhaite absolument pas une tutelle, Mais je ne vous cache pas que cela risque fort d'arriver lors des prochaines elections.
C'est une epee de Damocles...
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grandzo di- Super Star
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Re: A PROPOS DE L'IDÉE D'UN GOUVERNEMENT INTERNATIONAL EN HAITI
Dans la conjoncture actuelle, il est impossible de faire des électiions pour manque de fonds, de logistique, de volonté nationale et internationale.
La grande priorité est la rescousse de la population, la reconstruction urgente de notre infrastructure et le développement durable du pays sur une base solide et nouvelle.
Les élections qui se préparaient avant la catastrophe étaient une farce monumentale qui n'avaient pas la teneur démocratique qui amenerait la paix sociale et politique. Donc, adoptons une autre statégie.
Dans la période immédiatement précedant le seisme, toutes les analyses indiquaient que notre pays prenait son élan pour se libérer du carcan du sous-developpement qui l'étranglait depuis l'indépendance.
Des progrés énormes ont ete réalises pendant la dernière année: annulation de la dette, l'octroi de prêts pour le développement, des déboursés sans précédent, un intéret jamais vu pour l'investissement dans le pays.
L'image méprisable que nous réfletions à l'exterieur s'ameliorait graduellement.
Des travaux d'infrastructure important étaient deja realisés: routes, énergie electrique, etc...
Il y a eu aussi des améliorations sociales.
Nous devons critiquer, mais il faut aussi reconnaitre les accomplissements.
Certains concluront, qu'avec ces propos, je dois être "Prévaliste".
Ma réponse est non, loin de la.
Préval n'est pas ce que tout le monde désirerait, mais il faut dire que ces réalisations se sont faites durant son passage, qu'il en soit l'auteur ou non.
Les élections à tout prix peuvent être un piège et une contrainte externe.
Les bailleurs de fonds s'en servent comme baromètre pour la présentation de leur bilans à leurs propres actionnaires.
Oui, il est nécessaire d'avoir des élections, mais cela doit être dans l'intéret du pays sans hypothéquer les desiderata de la nation.
Maintenant que les donnes ont changé, le changement des dirigeants serait négatif.
Il faut voir a ce qu'ils accomplissent leur mission.
D'ailleurs, au point extrême où sont les choses, en Haiti, il serait quasi-impossible de trouver un homme sensé qui voudrait endosser cette responsabilité ultra-humaine.
Se ta gen foli prezidan vre.
La grande priorité est la rescousse de la population, la reconstruction urgente de notre infrastructure et le développement durable du pays sur une base solide et nouvelle.
Les élections qui se préparaient avant la catastrophe étaient une farce monumentale qui n'avaient pas la teneur démocratique qui amenerait la paix sociale et politique. Donc, adoptons une autre statégie.
Dans la période immédiatement précedant le seisme, toutes les analyses indiquaient que notre pays prenait son élan pour se libérer du carcan du sous-developpement qui l'étranglait depuis l'indépendance.
Des progrés énormes ont ete réalises pendant la dernière année: annulation de la dette, l'octroi de prêts pour le développement, des déboursés sans précédent, un intéret jamais vu pour l'investissement dans le pays.
L'image méprisable que nous réfletions à l'exterieur s'ameliorait graduellement.
Des travaux d'infrastructure important étaient deja realisés: routes, énergie electrique, etc...
Il y a eu aussi des améliorations sociales.
Nous devons critiquer, mais il faut aussi reconnaitre les accomplissements.
Certains concluront, qu'avec ces propos, je dois être "Prévaliste".
Ma réponse est non, loin de la.
Préval n'est pas ce que tout le monde désirerait, mais il faut dire que ces réalisations se sont faites durant son passage, qu'il en soit l'auteur ou non.
Les élections à tout prix peuvent être un piège et une contrainte externe.
Les bailleurs de fonds s'en servent comme baromètre pour la présentation de leur bilans à leurs propres actionnaires.
Oui, il est nécessaire d'avoir des élections, mais cela doit être dans l'intéret du pays sans hypothéquer les desiderata de la nation.
Maintenant que les donnes ont changé, le changement des dirigeants serait négatif.
Il faut voir a ce qu'ils accomplissent leur mission.
D'ailleurs, au point extrême où sont les choses, en Haiti, il serait quasi-impossible de trouver un homme sensé qui voudrait endosser cette responsabilité ultra-humaine.
Se ta gen foli prezidan vre.
Sasaye- Super Star
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Re: A PROPOS DE L'IDÉE D'UN GOUVERNEMENT INTERNATIONAL EN HAITI
C'est simple sasaye, Preval doit rester au pouvoir. On peut reporter les elections pour les raisons que tout le monde connait. Mais, voyez vous, Haiti est connue pour l'incapacite d'un certain nombre haitiens a comprendre que la stabilite est le pillier du developpement. Il suffit de voir avec quelle desinvolture certaines critiquent le President Preval qui est a ma connaissance le seul president elu democratiquement ayant pu arriver au terme de son mandat, et qui a permis plus qu'aucune fois dans l'histoire de ce pays de mettre sur orbite un developpement qui s'annoncait comme viable.... Le probleme sasaye, ce que bon nombre de nos compatriotes dans la diaspora ou en Haiti n'ont aucune idee des questions de developpement durable. Ils sont naifs a un tel point que meme des enfants en occident qui ont leur parlement pourraient leur donner des lecons.... Et pourtant, il y a quoi de difficile a comprendre. Ils veulent dechouker. dechouker dechouker dechouker, je me demande ce qu'ils ont dans leur cervelle. Apres tant de coups d'Etat, tant de violences, tant de miseres, tant de catastrophes, on trouve encore des zouaves pour parler politique.... Ils ont en pays en ruine, mais parle de faire demissionner le President.... Il faut vraiment etre con pour ne pas comprendre... Je ne suis pas plus prevaliste que aristidien ou duvalieriste... Moi, je crois que ce soit Aristide, Duvalier, ou je ne quelle figure politique haitienne, leur place ne devrait pas etre en exil, ils doivent etre permis de revenir dans leur pays pour aider a la reconstruction... C'est le moment de l'aministie.... c'est le moment de faire la paix.... Tous ceux qui font autre chose que la paix sont des clowns.
grandzo di- Super Star
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Re: A PROPOS DE L'IDÉE D'UN GOUVERNEMENT INTERNATIONAL EN HAITI
EN KA DE VAKANS PWEZIDANSYEL LE PREZIDAN DE LA KOU DE KASASYION PWAN LE POUVWA FINITO NETO. SI NOU VLE FES YUN KOUDETA DEGAJE NOU JWET LA LAN MAIN NOU PA RELE APRE.
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