L’opposition renvoie Préval dans les cordes après son discours du 18 mai
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L’opposition renvoie Préval dans les cordes après son discours du 18 mai
L'opposition renvoie Preval dans les cordes après son discours du 18 mai
Evans Paul, René Civil et Andris Riché ne concèdent aucune vertu démocratique au chef de l’Etat et souhaitent que la contestation s’intensifie pour le contraindre à la démission
• Plusieurs leaders de l’opposition radicale qui réclame le départ de René Préval ont sévèrement critiqué mercredi le discours prononcé la veille par le chef de l’Etat à l’occasion de la fête du drapeau et dans lequel il a appelé les sinistrés du séisme à la patience et souhaité que des élections se tiennent pour désigner son successeur.
Pour Evans Paul, dirigeant de la KID et de la plateforme Alternative, l’expression du discours de Préval porterait à croire que toutes les difficultés auxquelles est confronté le pays sont venues avec le séisme du 12 janvier. Déplorant l’indifférence du Président vis-à-vis des souffrances de la population, Paul estime que les citoyens doivent s’attendre au pire quand le premier mandataire national tente de justifier l’immobilisme de son régime en établissant un parallèle entre la situation des sans-abri d’ici et celle des habitants de la Nouvelle-Orléans (Etats-Unis) que le cyclone Katrina avait dévastée, en 2006.
Refusant de réagir aux propos outranciers des partisans zélés du chef de l’Etat appelant à son arrestation, le responsable de l’Alternative a fait remarquer que les élections dont a parlé René Préval représentaient un rendez-vous démocratique incontournable. Il en profite pourl rappeler au locataire du Palais National (siège de la présidence) que son refus obstiné de créer des conditions favorables à la tenue de joutes électorales honnêtes, transparentes et démocratiques a été l’une des causes principales de la mobilisation citoyenne actuelle contre le pouvoir. Autre opposant diabolisé par les prévalistes présents à l’Arcahaie aux cérémonies commémoratives du 207e anniversaire de la création du bicolore national, René Civil qualifie d’anarchistes ceux qui demandent son emprisonnement en raison de ses convictions politiques.
Le chef d’OP Lavalas y voit une manœuvre d’intimidation qui, soutient-il, ne fera nullement féblir sa détermination à obtenir la démission de René Préval. "Lorsqu’un serpent agonise, il devient encore plus méchant", a lâché Civil qui croit que dans les cercles du pouvoir on chercherait à le liquider physiquement, peu importe les moyens. Opinant sur le discours de l’Arcahaie, l’ex-leader de JPP a déploré le manque d’ouverture du Président qu’il qualifie de "cynique".
Son appel à la patience n’a aucun sens, car, au bout de quatre années de règne politique de son équipe le sort de la population ne s’est nullement amélioré. Au contraire, 163 millions de dollars ont été dilapidés dans le cadre de la gestion de l’urgence post-sismique, a renchéri René Civil. Enfin, le représentant de la base Lavalas juge le chef de l’Etat trop "irresponsable" pour parler d’élections crédibles devant permettre de désigner son successeur.
Pour sa part, l’ancien Sénateur Andris Riché (OPL/Grand’Anse, sud-ouest) s’étonne d’entendre René Préval exprimer le vœu que "ceux qui doivent organiser les élections prennent les dispositions nécessaires" alors que cette responsabilité incombe essentiellement à l’Exécutif.
Insistant sur le fait que les consultations électorales constituent un acte de souveraineté nationale, l’ex-parlementaire accuse le chef de l’Etat de s’accrocher désespérément au pouvoir qu’il ne souhaiterait pas abandonner le 7 février 2011 conformément à la constitution.
Andris Riché se prononce pour la poursuite de la mobilisation anti-gouvernementale tout en accusant un secteur mafieux de la communauté internationale de cautionner la politique de Préval résolument tournée vers des intérêts particuliers.
Dans son discours à l’occasion de la fête du drapeau, le chef de l’Etat a totalement ignoré les mouvements de protestation visant son régime et a, en quelque sorte, une fois de plus conditionné son départ du pouvoir, le 7 février, à l’élection d’un successeur légitime.
Plusieurs milliers de personnes ont encore manifesté mardi au Cap-Haïtien (nord), à Jacmel (sud-est), à Petit-Goâve (ouest) et à Miragoâne (Nippes, sud-ouest) pour exiger la démission de René Préval soupçonné de vouloir instaurer un régime totalitaire après avoir fait approuver par le Parlement deux lois contestées l’une prolongeant de 18 mois l’état d’urgence et l’autre autorisant le maintien au pouvoir du Président jusqu’au 14 mai 2011 si nécesaire. spp/Radio Kiskeya
Evans Paul, René Civil et Andris Riché ne concèdent aucune vertu démocratique au chef de l’Etat et souhaitent que la contestation s’intensifie pour le contraindre à la démission
• Plusieurs leaders de l’opposition radicale qui réclame le départ de René Préval ont sévèrement critiqué mercredi le discours prononcé la veille par le chef de l’Etat à l’occasion de la fête du drapeau et dans lequel il a appelé les sinistrés du séisme à la patience et souhaité que des élections se tiennent pour désigner son successeur.
Pour Evans Paul, dirigeant de la KID et de la plateforme Alternative, l’expression du discours de Préval porterait à croire que toutes les difficultés auxquelles est confronté le pays sont venues avec le séisme du 12 janvier. Déplorant l’indifférence du Président vis-à-vis des souffrances de la population, Paul estime que les citoyens doivent s’attendre au pire quand le premier mandataire national tente de justifier l’immobilisme de son régime en établissant un parallèle entre la situation des sans-abri d’ici et celle des habitants de la Nouvelle-Orléans (Etats-Unis) que le cyclone Katrina avait dévastée, en 2006.
Refusant de réagir aux propos outranciers des partisans zélés du chef de l’Etat appelant à son arrestation, le responsable de l’Alternative a fait remarquer que les élections dont a parlé René Préval représentaient un rendez-vous démocratique incontournable. Il en profite pourl rappeler au locataire du Palais National (siège de la présidence) que son refus obstiné de créer des conditions favorables à la tenue de joutes électorales honnêtes, transparentes et démocratiques a été l’une des causes principales de la mobilisation citoyenne actuelle contre le pouvoir. Autre opposant diabolisé par les prévalistes présents à l’Arcahaie aux cérémonies commémoratives du 207e anniversaire de la création du bicolore national, René Civil qualifie d’anarchistes ceux qui demandent son emprisonnement en raison de ses convictions politiques.
Le chef d’OP Lavalas y voit une manœuvre d’intimidation qui, soutient-il, ne fera nullement féblir sa détermination à obtenir la démission de René Préval. "Lorsqu’un serpent agonise, il devient encore plus méchant", a lâché Civil qui croit que dans les cercles du pouvoir on chercherait à le liquider physiquement, peu importe les moyens. Opinant sur le discours de l’Arcahaie, l’ex-leader de JPP a déploré le manque d’ouverture du Président qu’il qualifie de "cynique".
Son appel à la patience n’a aucun sens, car, au bout de quatre années de règne politique de son équipe le sort de la population ne s’est nullement amélioré. Au contraire, 163 millions de dollars ont été dilapidés dans le cadre de la gestion de l’urgence post-sismique, a renchéri René Civil. Enfin, le représentant de la base Lavalas juge le chef de l’Etat trop "irresponsable" pour parler d’élections crédibles devant permettre de désigner son successeur.
Pour sa part, l’ancien Sénateur Andris Riché (OPL/Grand’Anse, sud-ouest) s’étonne d’entendre René Préval exprimer le vœu que "ceux qui doivent organiser les élections prennent les dispositions nécessaires" alors que cette responsabilité incombe essentiellement à l’Exécutif.
Insistant sur le fait que les consultations électorales constituent un acte de souveraineté nationale, l’ex-parlementaire accuse le chef de l’Etat de s’accrocher désespérément au pouvoir qu’il ne souhaiterait pas abandonner le 7 février 2011 conformément à la constitution.
Andris Riché se prononce pour la poursuite de la mobilisation anti-gouvernementale tout en accusant un secteur mafieux de la communauté internationale de cautionner la politique de Préval résolument tournée vers des intérêts particuliers.
Dans son discours à l’occasion de la fête du drapeau, le chef de l’Etat a totalement ignoré les mouvements de protestation visant son régime et a, en quelque sorte, une fois de plus conditionné son départ du pouvoir, le 7 février, à l’élection d’un successeur légitime.
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