28 Novembre, Haiti aura un Nouveau Président, si tout se Passe Bien

Qui sera candidat? Haïti: Avec la publication du calendrier des étapes du processus électoral, les séquences de la lutte pour le pouvoir se précisent. D'ici au 28 novembre, nous aurons un nouveau président, si tout se passe bien. Mais, dès le 7 août, la liste des candidats sera bouclée. Déjà, des personnalités se font connaître. Certains, en couvrant les murs de la ville de graffitis rageurs, s'affichent. D'autres font campagne systématique et multiplient les rencontres avec les secteurs vitaux ou réputés tel aux quatre coins du pays. Il y a aussi les discrets qui font un lobbying soyeux pour être dans les bonnes grâces, avant tous, des financeurs d'aventures politiques. Il y a ceux qui consultent, jaugent, agencent des échafaudages délicats avant de se lancer ou de se rétracter avec élégance. Enfin, les grands ténors installés dans leur quête d'un destin à la tête du pays, trépignent. Il y a une typologie du candidat à la présidence en Haïti depuis 1987 que nous organisons des élections avortées ou abouties. D'abord, il y a les illuminés. Ceux qui après un rêve se sont vus président et qui courent après le fameux fauteuil bourré pour concilier leurs voeux les plus chers et la réalité. Ne demandez pas de noms à aucun journaliste, faites simplement attention aux sourires que provoquent certaines évocations de candidature... Souvent, les intéressés eux-mêmes expliquent candidement leur parcours et le déclic onirique de leur ambition. Ensuite viennent les candidats messianiques et attendus. Ceux que le grand peuple des votants espère voir devenir candidats et qui hésitent le plus longtemps possible. C'est le cas de Jean Bertrand Aristide en 1990 ou de René Préval en 2005 qui se sont lancés dans la course quelques minutes avant la clôture des inscriptions, faisant augmenter le suspens à leur bénéfice avant de faire la course en tête. Dans le processus électoral, les derniers inscrits sont souvent les premiers élus. Il y a aussi les très connus successeurs désignés, et, là encore, ce sont les mêmes : René Préval en 1995 et Aristide en 2000. Sûrs de leur fait, dans un lit tout fait, le doigt dans le nez, ils se sont installés à la présidence sans souci ni adversité.

	[font='Verdana']Le jeu se durcit chaque saison avec la désignation des réprouvés. Ceux qui sont du mauvais côté de l'histoire à un moment donné : Clovis Désinor et tous les duvaliéristes en 1987, Leslie Manigat et Roger Lafontant en 1990 et Dumas Siméus en 2005. Pour une raison ou pour une autre, le Conseil électoral provisoire (CEP), en dépit de l'avis des gouvernants (1987) ou avec l'accord tacite du pouvoir en place (1990, 2005), leur a donné le fameux carnet qui clôt le chemin présidentiel pour ces prétendants sérieux. Pour cette édition 2010 l'épée du CEP se balance au-dessus de la tête des candidats réputés Lavalas, ceux dont la nationalité est en doute ou des hauts fonctionnaires qui n'obtiendront pas décharge... Enfin, il y a la foule, la grande foule des aspirants sans talent ni moyens qui depuis que nous organisons des élections démocratiques alignent les plus mauvais résultats. Entre 0,01 et 9,99 %. Ils sont si nombreux que le décompte depuis 1990 prendrait plus de place que cet article lui-même. A chaque élection, ils reviennent avec les mêmes revendications en bouche et les mêmes espérances stériles au bout du compte. Pour cette année 2010, personne ne sait encore si un nouveau messie va se présenter pour chambouler toutes les prévisions que l'on peut faire aujourd'hui. Personne ne sait si le président René Préval va designer clairement son successeur. Personne ne sait encore s'il va y avoir une bataille autour de la nationalité ou des orientations politiques d'un candidat qui le fera exclure de la course. Aucun devin ne s'y risque. Ici, dans les questions électorales, tout se joue sur le fil, à la dernière minute. Les passions aussi s'enflamment au moment le plus inattendu. Allons-nous enfin voir se déclarer de nouveaux modèles de candidats qui vont épouser les réalités sociologiques majoritaires de l'heure : un pays de jeunes, ouvert sur le monde par le fait qu'il vit de la charité internationale et des transferts de ses fils éparpillés, et qui veut un avenir différent ? Y aura-t-il un jeune prétendant ou un candidat qui représente la jeunesse (plus de la moitié de la population a moins de 30 ans), c'est-à-dire quelqu'un de moins de quarante ans au charisme évident et capable de rassurer les aînés au pouvoir ?Y aura-t-il une femme candidate, forte de ses atouts parfaits, capable de séduire, de convaincre et de faire jouer le poids de son sexe (il y a plus de femmes dans ce pays que d'hommes) ? Y aura-t-il un Haïtien hybride, à l'aise dans la modernité, la mondialisation, notre réalité de peuple et à la hauteur pour faire la synthèse de toutes nos attentes ?[/font]
	Frantz Duval duval@lenouvelliste.com

Sans entrer dans un débat sur l'élection présidentielle en Haiti, j'observe que ce résumé sur l'histoire des candidats A la présidence illustre parfaitement la problématique de la personnalisation du pouvoir en Haiti. L'auteur égaré par ses trouvailles aurait pu nous proposer un candidat type… A PARTIR d'une grille de lecture objective……..Non, il tombe dans le même travers que ceux qu'ils critiquent, en nous proposant un homme providentiel incarnant la jeunesse trentenaire…. Il invite tous les haïtiens moins de 40 ans avec du charisme A se présenter au fauteuil suprême. C'est marrant tout cela…

Il y a un homme dont je pense qu'il serait un excellent President…. C'est Jean Claude Fignole le maire d'Abricot…… Mais je pense que cela ne l'intéresse pas… puisque Qu' Aime cesaire avait en son temps essayé de le convaincre afin qu'il se présente aux élections, il avait refuse… Mais je crois qu'il ne faut jamais désespérer…. Car, il y a des raisons évidentes qui me font croire que Jean Claude Fignole pourrait être un candidat valable..