Quand l'État est démissionnaire, les missionnaires s'activent.

Cela dépend.

Les politiciens haïtiens sont pour la plupart des êtres dérangés. Si on suit bien ce qui s'est passé au cours de la dernière année, ils ont tous l'air de fauteurs de trouble. Une semaine ne passe sans qu'on entende les uns réclamer la démission des autres. C'est la ça la vie des girouettes. On reprend ses vieilles habitudes même si l'intéressé mérite d'être critiqué. Aristide, Préval, elatrèy, tout le monde doit démissionner.

Les politiciens haïtiens n'ont de redevance à personne. Et c'est la raison pour laquelle l'étranger persiste à dire que nous ne pouvons pas nous diriger nous-mêmes. Je n'ai pas assez assez d'arguments pour les démentir sauf qu'en tant qu'individu, libre, rien ne m'empêche de proumouvoir ce en quoi je crois. Pour moi, la question d'Haïti n'est pas un jeu pour que de temps à autre, après avoir cuvé son vin, l'on nous sort qu'un chef quelconque doit démissionner. Certes, nous comprenons le but de l'opération. Tout le monde doit démissionner. Cela dit, je ne vois pas la différence entre celui-ci et celui-là. Ou l'autre celui comme dit la blague. Voilà ce qu'on appelle radoter.

In vino veritas... en créole, ça se traduit aussi bien que très mal à cause de notre esprit déformateur. M'ap pran yon kout tafya pou m'ka jwenn ak w ou byen ak yo. Or les résultats sont tellement probants quand les abrutis se vident le petit coeur. Avez-vous entendu parler de Mel Gibson?

La nuit porte conseil évidemment. Sauf dans le cas où l'on va à sa rencontre avec trois litres de vin dans le sang ou un quart de whisky. Déjà, avant l'heure du sommeil, on peut voir des signes avant-coureurs du cauchemar.

Les insomniaques s'amusent. Ça, c'est la politique haïtienne.