Haiti-elections

Haïti-Elections

Affrontements entre groupes rivaux : Deux morts et plusieurs blessés par balle dans l’Artibonite et le nord-ouest
Les communes de Marchand-Dessalines et Mare Rouge théâtre de graves violences ayant opposé les partisans armés de candidats aux législatives

dimanche 20 mars 2011,



Divers incidents violents se sont produits dimanche, dont les plus graves à Marchand-Dessalines (Artibonite, nord) et Mare Rouge (nord-ouest) où deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par balle, dimanche lors du second tour des présidentielles et législatives également marqué par des irrégularités.

Une fusillade a éclaté à Prien, 5e section communale de Marchand-Dessalines entre les partisans armés des candidats Gracia Delva (Lavni) et Woodly Simon (INITE). Le chanteur de Compas Direct et son rival sont engagés dans une lutte à mort pour le siège de Député de cette circonscription électorale.

Ces indidents ont fait un mort et plusieurs blessés qui ont été transportés d’urgence dans un hôpital de la ville voisine de St-Marc pour y recevoir les soins appropriés.

La situation était également très tendue à Mare Rouge où une personne a été tuée dans des affrontements entre les partisans des candidats Eloune Doréus (Altrenative) et Yves Duprat (INITE).

Des barricades de pneus enflammés étaient érigées dans la localité où la circulation était paralysée.

A Saut-d’Eau, dans le Plateau Central (centre), des individus circulant à bord du véhicule de l’ancien Député Romuald Smith, candidat à sa réélection sous la bannière de la plateforme présidentielle, ont ouvert le feu sur des électeurs.

Personne n’a été blessé, mais, les opérations électorales ont été momentanément interrompues dans le centre de vote où l’incident a été enregistré.

Dans les Nippes (sud-ouest), à Miragoâne, des inconnus ont fait irruption dans un centre de vote qu’ils ont saccagé avant de repartir sans être inquiétés.

Le vote a été suspendu et un procès-verbal dressé avant la reprise du processus.

D’autres incidents ont été signalés notamment à Mare Rouge (nord-ouest).

Contactée par Radio Kiskeya, la Croix-Rouge Haïtienne a indiqué qu’aucun blessé n’a été recensé. Cependant, des personnes tombées en syncope dans des centres de vote ont été soignées.

En raison d’importantes irrégularités ayant retardé de plusieurs heures l’ouverture des bureaux de vote, le Conseil électoral a décidé de prolonger le vote jusqu’à 17 heures heure locale (22h00 GMT) dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. spp/Radio Kiskeya

Dimanche, 20 mars 2011 10:02

Présidentielle en Haïti : des irrégularités dans les opérations de vote (OEA)


Colin Granderson, chef d'une mission d'observateurs des élections présidentielle et législatives de dimanche en Haïti, a dit à l'AFP avoir constaté certaines irrégularités dans le processus électoral à Port-au-Prince, tout en refusant de "généraliser".

M. Granderson, qui supervise la mission d'observateurs conjointe de l'Organisation des Etats américains (OEA) et des pays du Marché commun de la Caraïbe (Caricom), a dit qu'à Croix-des-Bouquets, une commune proche de Port-au-Prince, "certains membres des bureaux de vote sont arrivés" en retard et au moins un centre de vote "n'a pu ouvrir ses portes qu'avec 10, 15 minutes de retard" sur l'horaire prévu (6H00 locales, 11H00 GMT).

Quelque 4,7 millions d'électeurs haïtiens sont appelés ce dimanche à élire leur nouveau président et leurs députés. Pour le deuxième tour de la présidentielle, Michel Martelly affronte Mirlande Manigat.

Colin Granderson a également expliqué avoir été mis au courant du problème présenté par le manque d'encre indélébile dans certains bureaux de vote. L'encre est apposée sur les doigts des électeurs ayant déjà voté.

Mais, "nous avons demandé au Conseil électoral provisoire (CEP) de remédier à ce problème", a assuré Colin Granderson, et "je ne veux pas généraliser" à tout Haïti.

Au centre de vote de l'école Guatemala à Pétion-Ville, dans la banlieue de la capitale, les urnes, des cubes en plastique transparent, étaient déjà garnies de plusieurs dizaines de bulletins de vote vers 7H15 locales (12H15 GMT).

L'encre n'y avait pas été livrée, mais "nous allons résoudre ce problème rapidement", a assuré Daniel Brutus, un observateur du CEP.

En outre, l'AFP a relevé que dans plusieurs bureaux de vote de Pétion-Ville, une seule urne était utilisée pour l'élection présidentielle et les législatives, les bulletins des deux scrutins étant mélangés.

A l'hôtel de ville de Pétion-Ville, la superviseur, Islande Leconte, a expliqué à l'AFP n'avoir "trouvé qu'une seule urne par bureau de vote" à son arrivée dimanche matin.

Les bureaux de vote sont ouverts jusqu'à 16H00 locales (21H00 GMT).

AFP

Manigat vote à Delmas 18


Haïti: La candidate à la présidence Mirlande Hyppolite Manigat a voté vers 10h30 au Collège Frère Ladouceur Roger, rue Dartiguenave à Delmas 18. Après avoir avoir rempli son devoir civique, la candidate a encore exprimé sa confiance de remporter la présidentielle qui l'oppose à Michel Martelly. En ce qui a trait à la rumeur du décès de son mari, l'ancien président Leslie François Manigat, la candidate en a profité pour apporter un démenti formel à ce sujet et dénonce tout ce qui se cache derrière une telle rumeur. Des supporters de Michel Martelly tentaient d'intimider la candidate du RDNP en criant en faveur de Martelly.

Haïti: Le candidat à la présidentielle haïtienne Michel Martelly a voté dimanche matin dans un lycée de la banlieue de Port-au-Prince, porté par une foule euphorique de plusieurs centaines de personnes venues l'acclamer.

Aux cris de "Tèt kale président!" ("crâne chauve", en créole, son surnom), M. Martelly, un ancien chanteur opposé à l'ex-Première dame Mirlande Manigat, est arrivé un peu avant 11H00 locales (16H00 GMT) au lycée de Pétion-Ville, transformé en centre de vote.

"Magouille ou pas magouille, Martelly va être notre président", assurait une femme âgée, au passage du cortège du candidat. Des admirateurs lançaient dans les airs de petites cartes roses sur lesquelles est imprimé le portrait de "Sweet Micky", le nom de scène de M. Martelly.

"La jeunesse veut +Tèt kale+", a assuré Melissa James, une jeune femme de 25 ans, accompagnée de sa mère.

M. Martelly a pénétré dans l'enceinte de l'établissement et s'est rendu au balcon du deuxième étage pour saluer la foule. La clameur passée, il a voté, puis s'est rendu dans la cour de récréation du lycée où il a lancé: "Aujourd'hui, c'est le jour du changement, le changement pour Haïti. Le jour où Haïti va sortir de la misère. J'appelle la population à voter en masse, car comme cela personne ne vous volera votre voix".

De nombreuses irrégularités ont été constatées dès avant le début officiel du scrutin à 6H00 locales (11H00 GMT).

Dans certains bureaux de vote, une seule urne avait été prévue pour les scrutins présidentiel et législatif.

Le lycée dans lequel a voté M. Martelly n'a ouvert qu'à 9H00 locales (14H00 GMT), soit trois heures après le début des opérations des votes, faute de matériel électoral.

Edmond Mulet, chef de la Mission de l'ONU en Haïti (Minustah), a reconnu "des retards et des petits problèmes" dans les opérations électorales, mais il a assuré qu'ils avaient été "corrigés".

Les bureaux de vote doivent fermer à 16H00 locales.