Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
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Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Communication de Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à
Santo Domingo du 28 au 30 août 2009
Monsieur le Président,
MM. les Membres de l’Association des Pasteurs,
Mes chers Rudy Boulos, Jim Morrell, Turnep Delpe,
Mes Chers Amis,
Laissez-moi d’abord vous remercier de votre aimable invitation à participer à
cet important colloque et de vous féliciter de l’excellente préparation de nos
travaux. Laissez-moi aussi rendre hommage aux orateurs qui m’ont précédé à cette
tribune pour l’exceptionnelle qualité de leurs interventions. Egalement, je
compte sur vous pour transmettre aux autorités dominicaines ma haute
appréciation de l’accueil cordial qu’elles ont bien voulu nous réserver dans
leur pays.
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Le Comité préparatoire m’a demandé de présenter un exposé sur le thème « Un
Agenda pour l’Avenir ». Cet Agenda, je l’ai préparé. Il porte sur 12 points
comme suit :
1. Faire de la croissance économique le moyen central de la lutte contre la
pauvreté.
2. Augmenter les investissements
3. Bien choisir les moteurs de la Croissance
4. Adopter une approche territoriale du développement
5. Augmenter l’épargne interne
6. Redresser les faiblesses du secteur des banques commerciales
7. Créer une Banque Publique de Développement Agricole & Industriel
8. Mettre de l’ordre dans les entreprises publiques
9. Proposer un nouveau concept et des mécanismes nouveaux de l’aide étrangère.
10. Faire une série d’émissions de « bons diaspora »
11. Faire baisser le poids de l’augmentation de la pression démographique
12. Conduire la bataille contre les inégalités.
En conclusion : dégager les voies du rapprochement nécessaire entre Haïti et la
République Dominicaine, un rapprochement qu’imposent aussi bien le bon sens que
la nature des choses.
Mais avant de vous présenter cet Agenda point par point, je voudrais faire trois
remarques :
1) Il s’agit d’un programme destiné à se réaliser sur une période de 5 ans.
2) La réalisation du programme assume qu’il est conduit par une extrêmement
large coalition de femmes et d’hommes de bonne volonté, sans distinction de
clans ou d’idéologies. Il suffit que ces hommes et ces femmes soient des
transformateurs et qu’ils fassent passer les intérêts d’Haïti avant leurs
intérêts personnels.
3) Pour vous faire partager les enjeux, il convient en guise d’introduction que
je vous dise quelques mots sur la situation au point de départ.
Quel est notre point de départ ?
Haïti est un cas spécial. Contrairement à ce qui s’est passé dans la plupart des
pays sous-développés au début des années 80, chez nous, ce qu’on a appelé la
crise de la dette n’était pas seulement le fait d’une faillite de la politique
financière, d’inflation et de fuite de capitaux. S’il ne s’était agi que de
cela, un simple exercice de redressement des finances publiques aurait suffi.
Chez nous, la crise de la dette s’est également accompagnée d’un déficit de
légitimité politique, lequel découlait de méthodes autoritaires et familiales
d’exercice du pouvoir, du désarroi de l’appareil administratif et de pratiques
de corruption généralisée. La nature multiple de notre crise de la dette a donné
lieu à trois phénomènes de correction qui ont prétendu changer pour longtemps la
contexture socio-politiques de notre pays.
Les 3 phénomènes sont :
Démocratisation
Stabilisation
Libéralisation commerciale.
Il s’agissait donc de trois défis de taille.
Aujourd’hui nous pouvons dire qu’aucun de ces défis n’a été relevé, ni
complètement ni de manière satisfaisante.
L’ordre constitutionnel a été brutalement interrompu à deux reprises en 10
ans, suivi chaque fois d’une occupation étrangère.
Les règles électorales ont souvent été manipulées, contournées et violées avec
un taux d’abstention de plus en plus élevé.
Les exécutifs, même quand ils jouissaient de la légitimité populaire et de
l’autorité charismatique, se sont souvent montrés maitres de la tactique
politicienne mais incertains quant au sens de la direction qu’il convenait
d’imprimer au pays.
Le Parlement a souvent été le reflet non pas de partis politiques avec
programmes et structure nationale mais de personnalités à forte ambition
individuelle sans souci d’institutionnaliser la démocratie.
La libéralisation des échanges commerciaux a été intempestive et n’a pas fait
augmenter les exportations aujourd’hui, le déficit budgétaire est de $50
millions et pour la première fois depuis juin 2003, la balance des paiements est
négative cette année. Autant de faits et d’évènements qui ont conduit le pays à
la paralysie, entrainé la perte de confiance du peuple dans la capacité, ou même
la volonté des dirigeants à améliorer sa condition, ce qui l’a souvent forcé à
choisir la route des humiliations ou la mort en haute mer, les deux générateurs
de conflits avec nos voisins. Dès lors, la communauté internationale, une fois
de plus consciente des risques que Haïti devienne de manière irrécupérable un
foyer de déstabilisation et de terrorisme pour la sous-région, s’est dépêchée de
nous envoyer, du niveau le plus élevé, un nouveau messager de l’espoir et de la
délivrance.
Tel est, mes chers Amis, le contexte général dans lequel a été élaboré le projet
d’Agenda que j’ai l’honneur de vous soumettre.
I - Faire de la croissance économique le moyen central de la lutte contre la
pauvreté.
Voilà, j’en conviens volontiers, un sujet qui devrait vous étonner. Car il est
acquis, n’est-il-pas vrai ? que la pauvreté est notre problème No 1 et que c’est
par la croissance que l’on réduit la pauvreté. Malheureusement aujourd’hui, chez
nous, la politique qui se fait n’est pas une politique de croissance mais une
politique de stabilisation macroéconomique, laquelle se préoccupe avant tout
d’éviter la hausse des prix et le déficit de sa balance des paiements.
Malheureusement, cette politique de stabilisation, pour nécessaire qu’elle soit,
ne s’accompagne pas du climat institutionnel qui aurait permis au secteur privé
de prendre des risques et d’investir. Car ce secteur privé est contraint de
fonctionner sans électricité, sans téléphones, sans des services portuaires
efficaces et à bon prix, le tout aggravé par des règlements administratifs
alambiqués propices à la corruption. Entre une stabilité macroéconomique rigide
et un climat institutionnel pénalisant, la pauvreté n’a pas diminué et à
poursuivre dans les voies d’à présent les commentateurs les plus optimistes
pensent qu’il nous faudra attendre trente six ans pour réduire la pauvreté de
moitié. Il nous faut donc sortir de ce guêpier et aller résolument vers la
croissance, ce qui suppose évidemment un meilleur climat institutionnel et aussi
une augmentation des investissements.
II – Augmenter les investissements
J’aurais aimé pouvoir vous dire de combien il conviendrait d’augmenter les
investissements. Mais je ne sais pas et je ne peux pas savoir. « Pourquoi » ?
Parce que, à simplement constater nos tableaux statistiques, le niveau actuel de
l’investissement serait déjà de 28 - 30% du PIB. Or, 28-30% d’investissements
représente dans tous les pays du monde un taux suffisant pour générer une
croissance de l’ordre de 5-6% par an. Or, en Haïti, en dépit des soi-disant 30%
d’investissements, il n’y a pas de croissance. Alors, que se passe-t-il ? Il y a
trois hypothèses : Ou bien on compte pour investissements toutes dépenses
financées par l’aide étrangère, même quand il ne s’agit pas, à proprement
parler, d’investissements. Ou bien, les importateurs de biens d’équipements,
pour des raisons fiscales, font passer pour investissements des biens de
consommation. Ou bien nous dépensons vraiment 30% du PIB mais cet argent est
détourné à d’autres fins. Alors, vous avez le choix : incompétence, fausses
déclarations ou détournements de fonds. Dans tous les cas, il existe un besoin
de clarification.
III – Bien choisir les moteurs de croissance
Investir, mais où, dans quels secteurs ?
a) Dans l’agriculture. Nous sommes un pays agricole et les rendements sont
désespérément faibles. Il faudra dons non seulement favoriser aux planteurs
l’accès à l’eau, à l’énergie, aux engrais et insecticides, mais lancer à vaste
échelle des programmes de récupération des terres et de protection des bassins
versants. Egalement, il conviendra de donner une haute priorité à
l’investissement public et des incitations au secteur privé pour des
investissements créateurs d’emplois en milieu rural. b) dans les
infrastructures, dont l’état actuel est inacceptable. A titre de comparaison, la
République Dominicaine est desservie par 6000 Km de bonne route, nous à peine
1,000. Chaque Dominicain a à sa disposition 340 watts d’électricité. Chaque
Haïtien, 27 Watts. Les logements, l’environnement dans les zones pauvres, les
bidonvilles sont dans un état déplorable. Des plans nationaux devraient être
élaborés et leur financement assuré par l’Etat avec de nouvelles ressources. c)
Dans l’éducation, où les dépenses par élève devraient passer de $25 à $200. d)
dans la santé, où les dépenses devraient passer de $25 à $50. e) dans
l’assemblage et le tourisme, lesquels devraient bénéficier d’une politique
fiscale adaptée aux besoins.
IV - Adopter une approche territoriale de développement
Une telle approche serait basée sur l’idée, déjà adoptée par le gouvernement
actuel au stade pilote, que les acteurs locaux et régionaux devraient être
impliqués dans la planification stratégique du processus de développement de
l’infrastructure en ce sens que s’ils ont une bonne connaissance des obstacles,
ils pourraient ne pas avoir conscience du potentiel pour l’exportation, de la
situation dans les pays voisins. Une telle approche stratégique, soutenue par le
pouvoir central aiderait à combler ce vide. La route pilote Dondon-St Raphael et
aussi Thiotte-Anse-à-Pitre devrait apporter une grande contribution à la
pénétration de nouveaux marchés par les produits agricoles. Cette manière de
faire serait systématisée et généralisée.
V - Augmenter l’épargne interne
Il n’y a pas de croissance sans augmentation de l’épargne. L’épargne publique, à
l’heure actuelle, ne représente même pas 1.6% de G.200 milliards (le PIB) et
devrait donc être augmentée considérablement. Les ressources publiques devraient
passer de 10 ã 15% du PIB en cinq ans à la fois
Par un renforcement de l’efficacité du système fiscal
Un élargissement de l’assiette
Une lutte sérieuse contre la corruption
VI – Corriger les faiblesses du secteur des banques commerciales
Le Secteur des banques commerciales est le haut lieu des concentrations
Dans les avoirs : 3 banques en ont 62%
Dans l’allocation des crédits : 10% des emprunteurs individuels reçoivent 70%
des crédits
Dans le choix des activités économiques : les services et les consommations
sont les gros bénéficiaires, l’agriculture et le transport pratiquement rien.
Dans les mécanismes : tous les crédits sont à court terme, à long terme rien.
Quant à la catégorie sociale des déposants : à peine 0.16% des Haïtiens ont
accès à un crédit bancaire.
Quant à l’écart entre les taux d’intérêts sur les dépôts et les taux sur les
prêts : il est le double de ce qu’il est ailleurs dans la Caraïbe.
Il conviendra donc de donner aux banques commerciales les garanties juridiques
qu’à bon droit elles demandent quant à la fiabilité des titres de propriété, de
créer entre les banques un climat de compétition plus incitateur, en attendant,
et de créer une Banque Publique de Développement.
VII - Créer une Banque Publique de Développement
L’objectif serait de financer l’agriculture, les Petites et moyennes
entreprises, à long terme et à des taux d’intérêts qui seraient rémunérateurs
mais non pénalisants. La proposition de créer une Banque Publique de
Développement a soulevé deux catégories de réactions.
Dans un camp, on s’est frotté les mains en s’imaginant que Banque Publique
signifiait automatiquement retour à l’IDAI et à la pratique de prêts généreux
pour de mauvais projets, pas vraiment remboursables avec préférences pour des
gens politiquement bien placés.
Dans l’autre camp, c’est l’orthodoxie qui prévaut : comment, s’est-on indigné,
envisager de faire du financement public par ces temps de privatisation à
outrance ? Au premier, nous répondons qu’il n’y a pas une fatalité de la
mauvaise gestion pour une banque, au seul motif qu’elle serait publique. Un bon
Conseil d’Administration, un personnel compétent, des règles d’opérations bien
élaborées pouvant éviter toute déviation par rapport aux normes. Aux seconds,
nous rappelons que le secteur public, de nos jours encore, contrôle la plus
grande partie du crédit dans la majorité des pays sous-développés.
VIII – Mettre de l’ordre dans les entreprises publiques
Il s’agit d’entreprises chargées de fournir l’eau, l’électricité, le téléphone,
d’assurer les services portuaires. Il s’agit donc d’entreprises qui sont le
poumon de la société et de l’économie. Or, elles sont mal gérées, leur personnel
est en surnombre. En 2005, le montant des subventions à l’EDH était de $47
millions. Telle est l’incertitude qui règne dans le port de Port-au-Prince que
beaucoup d’importateurs font transiter leurs commandes par la République
Dominicaine. Ces entreprises, il s’agira donc soit de les gérer en contrats
stricts, soit de les privatiser mais, dans un cas comme dans l’autre il
conviendra de mettre en place, à l’avance, des organes de contrôle et de
régulation chargés de surveiller et de sanctionner la corruption, de fixer les
marges de prix aux consommateurs et de vérifier à tous moments la conformité de
la gestion avec les termes du contrat.
IX – Introduire un nouveau concept et Des mécanismes nouveaux de l’aide
étrangère.
Commençons par relever que les besoins d’aide étrangère sont considérables. Pour
réaliser le Document pour la Croissance et la réduction de la pauvreté, il
faudrait compter entre $5 – 7 milliards. Pour financer les dépenses de
fonctionnement de transport et d’infrastructure de ces 5-7 milliards
d’investissements, il faudra entre 5 à 30% de plus. Pour financer les dépenses
imputables à la réalisation des Objectifs du Millénaire, il faudrait compter
environ $1.4 milliard par an d’ici 2015, soit environ $8.5 milliards. Or nous
savons que, en ce moment précis, le Trésor Public est en déficit de $50
millions.
La conception haïtienne de l’aide étrangère est mauvaise. Elle consiste à faire
l’inventaire de nos besoins et à présenter la facture aux donateurs avec, très
souvent, force accusations et récriminations. Nous devrions, au contraire,
établir un calendrier de besoins assorti d’un échéancier des résultats, après
qu’on aurait établi non seulement la part propre de l’effort national mais
Santo Domingo du 28 au 30 août 2009
Monsieur le Président,
MM. les Membres de l’Association des Pasteurs,
Mes chers Rudy Boulos, Jim Morrell, Turnep Delpe,
Mes Chers Amis,
Laissez-moi d’abord vous remercier de votre aimable invitation à participer à
cet important colloque et de vous féliciter de l’excellente préparation de nos
travaux. Laissez-moi aussi rendre hommage aux orateurs qui m’ont précédé à cette
tribune pour l’exceptionnelle qualité de leurs interventions. Egalement, je
compte sur vous pour transmettre aux autorités dominicaines ma haute
appréciation de l’accueil cordial qu’elles ont bien voulu nous réserver dans
leur pays.
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Le Comité préparatoire m’a demandé de présenter un exposé sur le thème « Un
Agenda pour l’Avenir ». Cet Agenda, je l’ai préparé. Il porte sur 12 points
comme suit :
1. Faire de la croissance économique le moyen central de la lutte contre la
pauvreté.
2. Augmenter les investissements
3. Bien choisir les moteurs de la Croissance
4. Adopter une approche territoriale du développement
5. Augmenter l’épargne interne
6. Redresser les faiblesses du secteur des banques commerciales
7. Créer une Banque Publique de Développement Agricole & Industriel
8. Mettre de l’ordre dans les entreprises publiques
9. Proposer un nouveau concept et des mécanismes nouveaux de l’aide étrangère.
10. Faire une série d’émissions de « bons diaspora »
11. Faire baisser le poids de l’augmentation de la pression démographique
12. Conduire la bataille contre les inégalités.
En conclusion : dégager les voies du rapprochement nécessaire entre Haïti et la
République Dominicaine, un rapprochement qu’imposent aussi bien le bon sens que
la nature des choses.
Mais avant de vous présenter cet Agenda point par point, je voudrais faire trois
remarques :
1) Il s’agit d’un programme destiné à se réaliser sur une période de 5 ans.
2) La réalisation du programme assume qu’il est conduit par une extrêmement
large coalition de femmes et d’hommes de bonne volonté, sans distinction de
clans ou d’idéologies. Il suffit que ces hommes et ces femmes soient des
transformateurs et qu’ils fassent passer les intérêts d’Haïti avant leurs
intérêts personnels.
3) Pour vous faire partager les enjeux, il convient en guise d’introduction que
je vous dise quelques mots sur la situation au point de départ.
Quel est notre point de départ ?
Haïti est un cas spécial. Contrairement à ce qui s’est passé dans la plupart des
pays sous-développés au début des années 80, chez nous, ce qu’on a appelé la
crise de la dette n’était pas seulement le fait d’une faillite de la politique
financière, d’inflation et de fuite de capitaux. S’il ne s’était agi que de
cela, un simple exercice de redressement des finances publiques aurait suffi.
Chez nous, la crise de la dette s’est également accompagnée d’un déficit de
légitimité politique, lequel découlait de méthodes autoritaires et familiales
d’exercice du pouvoir, du désarroi de l’appareil administratif et de pratiques
de corruption généralisée. La nature multiple de notre crise de la dette a donné
lieu à trois phénomènes de correction qui ont prétendu changer pour longtemps la
contexture socio-politiques de notre pays.
Les 3 phénomènes sont :
Démocratisation
Stabilisation
Libéralisation commerciale.
Il s’agissait donc de trois défis de taille.
Aujourd’hui nous pouvons dire qu’aucun de ces défis n’a été relevé, ni
complètement ni de manière satisfaisante.
L’ordre constitutionnel a été brutalement interrompu à deux reprises en 10
ans, suivi chaque fois d’une occupation étrangère.
Les règles électorales ont souvent été manipulées, contournées et violées avec
un taux d’abstention de plus en plus élevé.
Les exécutifs, même quand ils jouissaient de la légitimité populaire et de
l’autorité charismatique, se sont souvent montrés maitres de la tactique
politicienne mais incertains quant au sens de la direction qu’il convenait
d’imprimer au pays.
Le Parlement a souvent été le reflet non pas de partis politiques avec
programmes et structure nationale mais de personnalités à forte ambition
individuelle sans souci d’institutionnaliser la démocratie.
La libéralisation des échanges commerciaux a été intempestive et n’a pas fait
augmenter les exportations aujourd’hui, le déficit budgétaire est de $50
millions et pour la première fois depuis juin 2003, la balance des paiements est
négative cette année. Autant de faits et d’évènements qui ont conduit le pays à
la paralysie, entrainé la perte de confiance du peuple dans la capacité, ou même
la volonté des dirigeants à améliorer sa condition, ce qui l’a souvent forcé à
choisir la route des humiliations ou la mort en haute mer, les deux générateurs
de conflits avec nos voisins. Dès lors, la communauté internationale, une fois
de plus consciente des risques que Haïti devienne de manière irrécupérable un
foyer de déstabilisation et de terrorisme pour la sous-région, s’est dépêchée de
nous envoyer, du niveau le plus élevé, un nouveau messager de l’espoir et de la
délivrance.
Tel est, mes chers Amis, le contexte général dans lequel a été élaboré le projet
d’Agenda que j’ai l’honneur de vous soumettre.
I - Faire de la croissance économique le moyen central de la lutte contre la
pauvreté.
Voilà, j’en conviens volontiers, un sujet qui devrait vous étonner. Car il est
acquis, n’est-il-pas vrai ? que la pauvreté est notre problème No 1 et que c’est
par la croissance que l’on réduit la pauvreté. Malheureusement aujourd’hui, chez
nous, la politique qui se fait n’est pas une politique de croissance mais une
politique de stabilisation macroéconomique, laquelle se préoccupe avant tout
d’éviter la hausse des prix et le déficit de sa balance des paiements.
Malheureusement, cette politique de stabilisation, pour nécessaire qu’elle soit,
ne s’accompagne pas du climat institutionnel qui aurait permis au secteur privé
de prendre des risques et d’investir. Car ce secteur privé est contraint de
fonctionner sans électricité, sans téléphones, sans des services portuaires
efficaces et à bon prix, le tout aggravé par des règlements administratifs
alambiqués propices à la corruption. Entre une stabilité macroéconomique rigide
et un climat institutionnel pénalisant, la pauvreté n’a pas diminué et à
poursuivre dans les voies d’à présent les commentateurs les plus optimistes
pensent qu’il nous faudra attendre trente six ans pour réduire la pauvreté de
moitié. Il nous faut donc sortir de ce guêpier et aller résolument vers la
croissance, ce qui suppose évidemment un meilleur climat institutionnel et aussi
une augmentation des investissements.
II – Augmenter les investissements
J’aurais aimé pouvoir vous dire de combien il conviendrait d’augmenter les
investissements. Mais je ne sais pas et je ne peux pas savoir. « Pourquoi » ?
Parce que, à simplement constater nos tableaux statistiques, le niveau actuel de
l’investissement serait déjà de 28 - 30% du PIB. Or, 28-30% d’investissements
représente dans tous les pays du monde un taux suffisant pour générer une
croissance de l’ordre de 5-6% par an. Or, en Haïti, en dépit des soi-disant 30%
d’investissements, il n’y a pas de croissance. Alors, que se passe-t-il ? Il y a
trois hypothèses : Ou bien on compte pour investissements toutes dépenses
financées par l’aide étrangère, même quand il ne s’agit pas, à proprement
parler, d’investissements. Ou bien, les importateurs de biens d’équipements,
pour des raisons fiscales, font passer pour investissements des biens de
consommation. Ou bien nous dépensons vraiment 30% du PIB mais cet argent est
détourné à d’autres fins. Alors, vous avez le choix : incompétence, fausses
déclarations ou détournements de fonds. Dans tous les cas, il existe un besoin
de clarification.
III – Bien choisir les moteurs de croissance
Investir, mais où, dans quels secteurs ?
a) Dans l’agriculture. Nous sommes un pays agricole et les rendements sont
désespérément faibles. Il faudra dons non seulement favoriser aux planteurs
l’accès à l’eau, à l’énergie, aux engrais et insecticides, mais lancer à vaste
échelle des programmes de récupération des terres et de protection des bassins
versants. Egalement, il conviendra de donner une haute priorité à
l’investissement public et des incitations au secteur privé pour des
investissements créateurs d’emplois en milieu rural. b) dans les
infrastructures, dont l’état actuel est inacceptable. A titre de comparaison, la
République Dominicaine est desservie par 6000 Km de bonne route, nous à peine
1,000. Chaque Dominicain a à sa disposition 340 watts d’électricité. Chaque
Haïtien, 27 Watts. Les logements, l’environnement dans les zones pauvres, les
bidonvilles sont dans un état déplorable. Des plans nationaux devraient être
élaborés et leur financement assuré par l’Etat avec de nouvelles ressources. c)
Dans l’éducation, où les dépenses par élève devraient passer de $25 à $200. d)
dans la santé, où les dépenses devraient passer de $25 à $50. e) dans
l’assemblage et le tourisme, lesquels devraient bénéficier d’une politique
fiscale adaptée aux besoins.
IV - Adopter une approche territoriale de développement
Une telle approche serait basée sur l’idée, déjà adoptée par le gouvernement
actuel au stade pilote, que les acteurs locaux et régionaux devraient être
impliqués dans la planification stratégique du processus de développement de
l’infrastructure en ce sens que s’ils ont une bonne connaissance des obstacles,
ils pourraient ne pas avoir conscience du potentiel pour l’exportation, de la
situation dans les pays voisins. Une telle approche stratégique, soutenue par le
pouvoir central aiderait à combler ce vide. La route pilote Dondon-St Raphael et
aussi Thiotte-Anse-à-Pitre devrait apporter une grande contribution à la
pénétration de nouveaux marchés par les produits agricoles. Cette manière de
faire serait systématisée et généralisée.
V - Augmenter l’épargne interne
Il n’y a pas de croissance sans augmentation de l’épargne. L’épargne publique, à
l’heure actuelle, ne représente même pas 1.6% de G.200 milliards (le PIB) et
devrait donc être augmentée considérablement. Les ressources publiques devraient
passer de 10 ã 15% du PIB en cinq ans à la fois
Par un renforcement de l’efficacité du système fiscal
Un élargissement de l’assiette
Une lutte sérieuse contre la corruption
VI – Corriger les faiblesses du secteur des banques commerciales
Le Secteur des banques commerciales est le haut lieu des concentrations
Dans les avoirs : 3 banques en ont 62%
Dans l’allocation des crédits : 10% des emprunteurs individuels reçoivent 70%
des crédits
Dans le choix des activités économiques : les services et les consommations
sont les gros bénéficiaires, l’agriculture et le transport pratiquement rien.
Dans les mécanismes : tous les crédits sont à court terme, à long terme rien.
Quant à la catégorie sociale des déposants : à peine 0.16% des Haïtiens ont
accès à un crédit bancaire.
Quant à l’écart entre les taux d’intérêts sur les dépôts et les taux sur les
prêts : il est le double de ce qu’il est ailleurs dans la Caraïbe.
Il conviendra donc de donner aux banques commerciales les garanties juridiques
qu’à bon droit elles demandent quant à la fiabilité des titres de propriété, de
créer entre les banques un climat de compétition plus incitateur, en attendant,
et de créer une Banque Publique de Développement.
VII - Créer une Banque Publique de Développement
L’objectif serait de financer l’agriculture, les Petites et moyennes
entreprises, à long terme et à des taux d’intérêts qui seraient rémunérateurs
mais non pénalisants. La proposition de créer une Banque Publique de
Développement a soulevé deux catégories de réactions.
Dans un camp, on s’est frotté les mains en s’imaginant que Banque Publique
signifiait automatiquement retour à l’IDAI et à la pratique de prêts généreux
pour de mauvais projets, pas vraiment remboursables avec préférences pour des
gens politiquement bien placés.
Dans l’autre camp, c’est l’orthodoxie qui prévaut : comment, s’est-on indigné,
envisager de faire du financement public par ces temps de privatisation à
outrance ? Au premier, nous répondons qu’il n’y a pas une fatalité de la
mauvaise gestion pour une banque, au seul motif qu’elle serait publique. Un bon
Conseil d’Administration, un personnel compétent, des règles d’opérations bien
élaborées pouvant éviter toute déviation par rapport aux normes. Aux seconds,
nous rappelons que le secteur public, de nos jours encore, contrôle la plus
grande partie du crédit dans la majorité des pays sous-développés.
VIII – Mettre de l’ordre dans les entreprises publiques
Il s’agit d’entreprises chargées de fournir l’eau, l’électricité, le téléphone,
d’assurer les services portuaires. Il s’agit donc d’entreprises qui sont le
poumon de la société et de l’économie. Or, elles sont mal gérées, leur personnel
est en surnombre. En 2005, le montant des subventions à l’EDH était de $47
millions. Telle est l’incertitude qui règne dans le port de Port-au-Prince que
beaucoup d’importateurs font transiter leurs commandes par la République
Dominicaine. Ces entreprises, il s’agira donc soit de les gérer en contrats
stricts, soit de les privatiser mais, dans un cas comme dans l’autre il
conviendra de mettre en place, à l’avance, des organes de contrôle et de
régulation chargés de surveiller et de sanctionner la corruption, de fixer les
marges de prix aux consommateurs et de vérifier à tous moments la conformité de
la gestion avec les termes du contrat.
IX – Introduire un nouveau concept et Des mécanismes nouveaux de l’aide
étrangère.
Commençons par relever que les besoins d’aide étrangère sont considérables. Pour
réaliser le Document pour la Croissance et la réduction de la pauvreté, il
faudrait compter entre $5 – 7 milliards. Pour financer les dépenses de
fonctionnement de transport et d’infrastructure de ces 5-7 milliards
d’investissements, il faudra entre 5 à 30% de plus. Pour financer les dépenses
imputables à la réalisation des Objectifs du Millénaire, il faudrait compter
environ $1.4 milliard par an d’ici 2015, soit environ $8.5 milliards. Or nous
savons que, en ce moment précis, le Trésor Public est en déficit de $50
millions.
La conception haïtienne de l’aide étrangère est mauvaise. Elle consiste à faire
l’inventaire de nos besoins et à présenter la facture aux donateurs avec, très
souvent, force accusations et récriminations. Nous devrions, au contraire,
établir un calendrier de besoins assorti d’un échéancier des résultats, après
qu’on aurait établi non seulement la part propre de l’effort national mais
piporiko- Super Star
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Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Je vous fais remarquer que le texte est tronqué.
Pourquoi est il parti si vite?
Pourquoi est il parti si vite?
ainsi ne soit-il- Super Star
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Nombre de messages : 2404
Localisation : terre-neuve
Loisirs : chiquer du tabac, molester les molosses
Date d'inscription : 03/05/2010
Feuille de personnage
Jeu de rôle: l'hallucinogène
Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
MARC BAZIN ki te mouri sa pral gen 2zan de sa;mwen pa sonje,se pa menm BAZIN ki te kowopere lan koudeta 1991 lan.
Te gen yon evolisyon Ki te fèt lakay li.
M ap mande m si baz LAVALAS yo pa t komèt yon gwo erè lè yo t al vote pou PREVAL olye de BAZIN.
Ou pa ka janm konnen ki jan moun ap dirije ,antouka misye pa ta ka pi mal pou mouvman LAVALAS lan ke PREVAL te ye
Te gen yon evolisyon Ki te fèt lakay li.
M ap mande m si baz LAVALAS yo pa t komèt yon gwo erè lè yo t al vote pou PREVAL olye de BAZIN.
Ou pa ka janm konnen ki jan moun ap dirije ,antouka misye pa ta ka pi mal pou mouvman LAVALAS lan ke PREVAL te ye
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Si ..si ...abusadora ...si ...si ..abusadora.
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Joel
nanpren dout nan sa di tou. se pousa wi ki fè mwen te mande skorpyon yo rele Rene Preval poul te rete lakay li.kom ou di bazin se yon nan politisyen ki te paret apre Duvalier ke mwen te pi admire malgre kolaboratyon li te bay jandam yo.Ou di eske koz pep la pa ta pi lwen si se bazin ke lavalas te bay jaret nan elektyon o lye de Preval ;se yon lot ere ke Aristide fè ankò.lel te di yo pa konn retire trip pou mete pay la mwen kwè se yon so kabrit li te ba Bazin san kel pat konprann ke Preval se te pi gwo skorpyon pi gwo Jida ki te genyen nan kan pep la.
nanpren dout nan sa di tou. se pousa wi ki fè mwen te mande skorpyon yo rele Rene Preval poul te rete lakay li.kom ou di bazin se yon nan politisyen ki te paret apre Duvalier ke mwen te pi admire malgre kolaboratyon li te bay jandam yo.Ou di eske koz pep la pa ta pi lwen si se bazin ke lavalas te bay jaret nan elektyon o lye de Preval ;se yon lot ere ke Aristide fè ankò.lel te di yo pa konn retire trip pou mete pay la mwen kwè se yon so kabrit li te ba Bazin san kel pat konprann ke Preval se te pi gwo skorpyon pi gwo Jida ki te genyen nan kan pep la.
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Marc B--zin se pi gwo opotinis ke Ayiti janm wè, minis dè finans sou JCD, answit kandida a la prezidans kont Aristide 1er vèsyon, PM Cedras pandan kou deta a, rantre an ba lavalas apre retou Aristide e vini minis Aristide, misye se on kameleon pwofesyonèl e sètèneman pa on ekzanp a swiv.
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Maximo a écrit:Marc B--zin se pi gwo opotinis ke Ayiti janm wè, minis dè finans sou JCD, answit kandida a la prezidans kont Aristide 1er vèsyon, PM Cedras pandan kou deta a, rantre an ba lavalas apre retou Aristide e vini minis Aristide, misye se on kameleon pwofesyonèl e sètèneman pa on ekzanp a swiv.
Mezanmi, se pa pou lajan Bazin te antre lan politik an Ayiti. Sonje jan Leslie Manigat t'ap fè "eloj" kom kwa misye se te yon nayif. Tou senpleman paske Bazin te pi pragmatik e pi syantifik pase'l.
Bazin p'at yon kameleyon. Misye se te toujou on gran fonksyonè. Si misye p'at rankontre on seri de obstakl, jodi a lEta Ayisyen ta merite moso respè. Administrasyon publik pa ta yon dezód ak yon sineki ankor.
M'ap raple ankor ke misye te vle jis sèvi peyi a. Men li te tró atikile, tro avanse entèlektyèlman pou anpil moun. Sètadi, misye p'at nèg ki te lan pale anpil, li poze problèm yo e pi li bay endikasyon kouman pou n'ta takle yo. Sof ke, Ayisyen parese, yo konplè yo lan medyokrite. Ale wè, lan koulis yo dwe te konn ap di ke misye se te blan.
Antouka w pe pa di li sete yon volè. Li te fè erè ke li vin rekonèt a la fen. Ki politisyen Ayisyen vrèman ki gen kouraj sa a?
Si m'te konen toujou dèyè. M'ap sonje, m'te tou jèn, lè Papa Doc te pase pouvwa bay pitit li. Lè sa a, te gen gran moun lan antouraj mwen ki t'ap di ke se pa byen ditou ke ansyen sèvitè lEta Ayisyen pa gen chans yo.
Lè m'te obsève ke Bazin t'ap menen, m'te di anfen. Misye vini, li trase yon ekzanpl, li fè klas li lan gouvènans peyi a donk anfen sa ki te rive an 1971 la p'ap pase ankor. E byen, tankou n'ap di, gen yon nèg ki te favorize Preval. Sa ki rèd ankor, Preval prèske pase'n yon vit ak Celestin, fwa sa a lan nespotism. Ramye tèt blan la brile bofis li.
Ala yon mantalite. Kouman nou vle pou pa gen magouy? Sitou ke tous fós sot jwe an Ayiti kontr vot popilè a.
Bazin se yon bon ekzanpl. An nou mete politik de kote. Gad misye tou dabor kom yo nèg ki te vle sèvi Ayiti.
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Yo pap janm renmen Marc Bazin paske li te genyen twop personalite pou yo.Bazin se sel minis sou Jean Claude ki te pwoteste kont intervantyon Michele bennett nan reyinyon ministeryel yo.Yo pap renmen bazin paske Bazin pat moun ki te pral peye fim etranje pou vinn fè kanpay pou li ak lajan gwo esklavajis.Yo pap renmen bazin paske bazin pat vle pouvwa ak kou deta.ni frod elektoral, li te di ke lalavalas inkoutounab paske li te rekonet ke majorite ayisyen se te lavalasyen.Yo pap renmen bazin paske bazin pa yon revè lè li te tande ti pedan ap pale de lame modern an ayiti li te mande ake ki.Ki jan pou ta vle yo renmen Bazin ;ya renmen sweet Mickey ki ap di bilding lan byen kale byen bande.ah ah ah ah qui se ressemble s'assemble.makout ak fraph ak esklavajis ti lolit yo yon bò. epi demokrat pa prensip pragmatist ti pepisme solidè ak lavalasyen yon bò
Dernière édition par Le gros roseau le Dim 29 Mai 2011 - 21:00, édité 1 fois
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Ou vreman pa konen Bazin, ou byen se ekspre wap fè kòm misye nan anbisyon'l te fè on dènye viraj sou lavalas pou li te wè si li te ka prezidan, men malgre li ale sou non lavalas la, lespwa te devore'l.
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
antouka ou pa ka montrem Bazin ke wmen te konnen depi o Cap.Ou konn Dr Raphael Bazin ,ou konn Georges Bazin?,mwen pat wè li pandan lontan men wmen te vinn wè li yon swa nan televisyon kote li tap pale ak jim Lherer nan PBS sou pwoblem ayisi apre ke Dyvalier te mouri. depi lèsaa map swiv marc bazin,nan elektyon ki te fet nan 1990 mwen te endesi ant Aristide e Bazin.Mwen te defann Aristide paske mwen te di ke Aristide ka fè plis pou malere men sa pa vle di ke mwen pat rekonet valè marc Bazin.Antouka mwen pa janm tande moun di ke Marc Bazin se volè ni li se kriminel tankou nap avili Aristide ak Rene Preval jodya.
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Wozo map pale'w de Marc Bazin ke mwen konen nan politik ayisyenn pa de ankenn lot Bazin , 1er fwa mwen rankontre'l li te minis finans sou JCD, e mwen swiv tout karyè politik li e patisipe nan nan kanpay li kont Aristide, donk ou pa ka montre'm Marc Bazin.
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Mwen site non kouzen l yo ki te rete nan menm ri ak mwen ke li te konn vinn lakay yo paske ou dim se paske mwen pa konn marc bazin ;mwen pat zanmi marc Bazin men menm jan ak w mwen li sa li ekri mwen tande diskou li fè ;mwen tande interview ke li bay nan televisyon o Zeta zuni anvan menm li te retounen an ayiti sou jean claude Duvalier ;se sak fè mwen di w ke w pa ka montrem Marc Bazin.nan tout neg ki pase o pouvwa an ayiti li se yon nan rar neg ou pa janm tande moun ap sal non l nan krim ni nan vol.saa ou pa fouti di se manti.
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Moun k'ap viv an Ayiti pa nesesèman pi konprand politik peyi a pase sa k'ap viv aletranje.
Koulye a, Ayisyen pa menm ka di ke yo konn peyi a pase blan puiske bidjè lEta Ayisyen depand an majè pati de sa peyi bor isit konsakre lan bidjè pa yo kóm èd entènasyonal.
Bazin te demake anpil nèg bor isit ki t'ap pran póz óganizatè pou li. Depi lontan gen lan yo ki te gen repitasyon sou payroll rejim divalyeris. E pi, zón' sa a, se te nich patizan Manigat itou.
Si m'ta pran san'm pou ekplike on seri de konstasyon mwen fè, anpil moun ta sezi.
LGR, Bazin sete yon nèg próp tou d'bon wi. Gen lè misye te pase lè l'te vin aprand ki nèg yo te ye. Pawol serye wi. Tankou ou di, kouman yon nèg ki pat lan move konpromi pou l'pran pouvwa ta ka lan rans ak nèg sa yo.
Misye te tró prop. Menm pou prop sa ki di yo sete zanmi'l yo.
Koulye a, Ayisyen pa menm ka di ke yo konn peyi a pase blan puiske bidjè lEta Ayisyen depand an majè pati de sa peyi bor isit konsakre lan bidjè pa yo kóm èd entènasyonal.
Bazin te demake anpil nèg bor isit ki t'ap pran póz óganizatè pou li. Depi lontan gen lan yo ki te gen repitasyon sou payroll rejim divalyeris. E pi, zón' sa a, se te nich patizan Manigat itou.
Si m'ta pran san'm pou ekplike on seri de konstasyon mwen fè, anpil moun ta sezi.
LGR, Bazin sete yon nèg próp tou d'bon wi. Gen lè misye te pase lè l'te vin aprand ki nèg yo te ye. Pawol serye wi. Tankou ou di, kouman yon nèg ki pat lan move konpromi pou l'pran pouvwa ta ka lan rans ak nèg sa yo.
Misye te tró prop. Menm pou prop sa ki di yo sete zanmi'l yo.
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Martine
Map swiv politik an ayiti depi 1946 mon chè pa genyen anpil ayisyen ki pase nan gwo pos sa yo ki soti ak repitatyon yo entak non.Lè ayisyen resi rele yon lot ayisyen Mistè Clean ou met di neg saa pwop vre paske ayisyen se moun ki pou avili w pou 2 gouden wi.
Map swiv politik an ayiti depi 1946 mon chè pa genyen anpil ayisyen ki pase nan gwo pos sa yo ki soti ak repitatyon yo entak non.Lè ayisyen resi rele yon lot ayisyen Mistè Clean ou met di neg saa pwop vre paske ayisyen se moun ki pou avili w pou 2 gouden wi.
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
MARC BAZIN , se youn lan ra nèg lan ""establishment"" politik ann AYITI AN ki te kont koudeta 2004 lan.
Dabitid ,yon politisyen lan ran MARC BAZIN ann AYITI ,depi yo pa lan gouvènman an ,pa janm kont koudeta.
Se te yon pozisyon ki te mande kouray.Misye te vini tankou nouvèl jenerasyon politisyen latino ameriken yo ,ki kont koudeta.
Se byen posib ,si PREVAL pa t vin foure tèt li o dènye moman kòm kandida an 2006 ,li te ka se li ki te genyen eleksyon an.
Pèp lan te konprann se pou PREVAL 1995 lan yo t ap vote epi yo pran lan mera
Dabitid ,yon politisyen lan ran MARC BAZIN ann AYITI ,depi yo pa lan gouvènman an ,pa janm kont koudeta.
Se te yon pozisyon ki te mande kouray.Misye te vini tankou nouvèl jenerasyon politisyen latino ameriken yo ,ki kont koudeta.
Se byen posib ,si PREVAL pa t vin foure tèt li o dènye moman kòm kandida an 2006 ,li te ka se li ki te genyen eleksyon an.
Pèp lan te konprann se pou PREVAL 1995 lan yo t ap vote epi yo pran lan mera
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Joel,
Depi ki lè ke ti nèg te renmen Bazin konsa a?
Dapre sa mwen li deja sou fowòm nan se youn sèl bagay pou yon moun kont: "koudeta"?
Men, eske li pa ta bon tou pou n ta kont diktati? Vòl? Asasinay? Anachi? Milis ilegal? Eskadwon Lanmò? Ak demagoji?
Yon swadizan "manda" se pa lisans pou yon prezidan fè sa li vle. Se yon obligasyon pou sèvi pèp lan, pa pou vòlè l, ni asasine pitit li yo. Si yon prezidan konprann ke se li ki mèt lavi moun nan peyi an, si moun ki pou fè travay lan pa fè l, se pou sitwayen konsekan fouke malandren konsa manu militari. Men fwa saa, pinga yo voye yo nan ekzil dore, se flanke nan Titanik, oubyen kay Bawon.
Depi ki lè ke ti nèg te renmen Bazin konsa a?
Dapre sa mwen li deja sou fowòm nan se youn sèl bagay pou yon moun kont: "koudeta"?
Men, eske li pa ta bon tou pou n ta kont diktati? Vòl? Asasinay? Anachi? Milis ilegal? Eskadwon Lanmò? Ak demagoji?
Yon swadizan "manda" se pa lisans pou yon prezidan fè sa li vle. Se yon obligasyon pou sèvi pèp lan, pa pou vòlè l, ni asasine pitit li yo. Si yon prezidan konprann ke se li ki mèt lavi moun nan peyi an, si moun ki pou fè travay lan pa fè l, se pou sitwayen konsekan fouke malandren konsa manu militari. Men fwa saa, pinga yo voye yo nan ekzil dore, se flanke nan Titanik, oubyen kay Bawon.
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
twippppppJoel a écrit:MARC BAZIN , se youn lan ra nèg lan ""establishment"" politik ann AYITI AN ki te kont koudeta 2004 lan.Dabitid ,yon politisyen lan ran MARC BAZIN ann AYITI ,depi yo pa lan gouvènman an ,pa janm kont koudeta.
Se te yon pozisyon ki te mande kouray.Misye te vini tankou nouvèl jenerasyon politisyen latino ameriken yo ,ki kont koudeta.
Se byen posib ,si PREVAL pa t vin foure tèt li o dènye moman kòm kandida an 2006 ,li te ka se li ki te genyen eleksyon an.
Pèp lan te konprann se pou PREVAL 1995 lan yo t ap vote epi yo pran lan mera
li te kont sa epi li 1er minist lan koudeta Michel Francois a.
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Pa gen anyen ki kontradiktwa.BAZIN te gen dwa reyalize erè li.Ou te ka wè yon chanjman gradyèl lakay li.
Mwen pa ka di sa k te fè chanjman sa a te fèt lakay misye;men misye ta ka reyalize ke koudeta tout tan sa yo pa mennen peyi an okenn kote.
Mwen pa ka di sa k te fè chanjman sa a te fèt lakay misye;men misye ta ka reyalize ke koudeta tout tan sa yo pa mennen peyi an okenn kote.
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Je me souviens de Marc Bazin , l'homme que les haitiens n'avaient pas voté en 1990 .
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Re: Marc L. Bazin au Colloque sur le Sauvetage national tenu à San
Il n'y a rien qui dit qu'il n'y aurait pas un coup d'etat si BAZIN etait elu en 1991.
Ponderez ces questions.
En 1991 ,ELLIOT ABRAMS etait en charge de la politique latino americaine des ETATS UNIS.
ABRAMS ne croyait qu'aux gouvernements extremistes de droite.
Quelle est la justification du COUP D'ETAT contre MANIGAT,un homme de droite s'il y en avait?
ELLIOT ABRAMS n'avait qu'une mission,ecraser les progressistes et les mouvements populaires.
Il n'etait pas a son coup d'essai ,quand il avait authorize un COUP contre des jeunes officiers progressistes au SALVADOR.Ce qui avait provoque une guerre civile qui a coute 75 ,mille morts dans une nation de 5 millions d'habitants.
Ponderez ces questions.
En 1991 ,ELLIOT ABRAMS etait en charge de la politique latino americaine des ETATS UNIS.
ABRAMS ne croyait qu'aux gouvernements extremistes de droite.
Quelle est la justification du COUP D'ETAT contre MANIGAT,un homme de droite s'il y en avait?
ELLIOT ABRAMS n'avait qu'une mission,ecraser les progressistes et les mouvements populaires.
Il n'etait pas a son coup d'essai ,quand il avait authorize un COUP contre des jeunes officiers progressistes au SALVADOR.Ce qui avait provoque une guerre civile qui a coute 75 ,mille morts dans une nation de 5 millions d'habitants.
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