Gousse rejette les accusations
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Gousse rejette les accusations
Gousse rejette les accusations de violation de droits de l'homme
Face aux critiques du groupe majoritaire au Sénat, qui rejette à l'avance le choix de Me Bernard Gousse comme Premier ministre désigné par le chef de l'Etat, l'ancien ministre de la Justice invite ses détracteurs à se rappeler le contexte sociopolitique -marqué par l'Opération Bagdad- au cours duquel il était ministre de la Justice. Me Gousse indique que ce n'était pas une question d'anti-Lavalas, mais plutôt il luttait contre ceux qui enfreignaient la loi.
A entendre le groupe majoritaire au Sénat, la page de Me Bernard Gousse est comme tournée, bien avant le dépôt de ses pièces. Ces parlementaires issus de la plateforme Inite - pour la plupart membres de Lavalas - traitent Me Gousse de « violateur de droits humains » quand il était ministre de la Justice sous le régime de facto (2004-2006), après la chute de Jean-Bertrand Aristide.
Les sénateurs qui s'apprêtent à donner un vote de sanction au Premier ministre désigné indiquent, pour la plupart, qu'ils étaient victimes de près ou de loin de l'ancien ministre de la Justice pour avoir été membre du Parti Lavalas. Ce parti était alors aux commandes avant la chute de son leader Jean-Bertrand Aristide, le 29 février 2004, à la suite d'une révolte populaire et d'une insurrection armée dans plusieurs régions du pays.
En fait, pour celui qui est désigné pour prendre les rênes du gouvernement de Michel Martelly, il fallait appliquer la loi et combattre les gangs armés qui kidnappaient, violaient et torturaient incessamment des membres de la population à travers une opération meurtrière appelée « Opération Bagdad ». Plusieurs policiers ont été décapités au cours de cette opération qui avait été menée par des gangs armés issus de plusieurs quartiers populeux, notamment de Bel-Air, Cité-Soleil, Solino, Martissant, pour ne citer que ceux-là.
« Nous étions obligés d'agir de façon qu'on n'entende plus parler de Grenn Sonnen à Delmas, de Dread Wilmé à Cité-Soleil, de Ravix... qui ont commis des crimes atroces. Ce n'était pas une question d'anti-Lavalas. Si c'était le cas, j'aurais révoqué tous les pro-Lavalas au ministère de la Justice », a déclaré Me Gousse. Il était nécessaire de restaurer l'autorité de l'Etat, car, dit-il, les autorités seraient critiquées par la population si elles étaient restées passives face aux fauteurs de troubles.
« On avait même dit que la 14e promotion de la police était composée de « chimères » (nom des activistes pro-Aristide). Si c'était le cas, j'aurais révoqué en bloc cette promotion de police. Donc, c'est une façon de dire que ce n'est pas vrai. Je n'avais pas appliqué la loi contre un groupe de personnes en particulier. Des membres et des proches de ma famille, qui ont enfreint la loi, ont également trouvé leur arrestation », a ajouté l'avocat et professeur de droit, estimant qu'il n'y a pas une raison d'avoir peur de lui.
Malgré les menaces des parlementaires majoritaires au Sénat, Me Bernard Gousse se montre déterminé à conquérir la Primature. Un lourd tribut cependant pour l'homme connu pour sa rigueur, qui aura à convaincre les plus irréductibles à voter en sa faveur. Attendu ce mardi 12 juillet au Parlement pour le dépôt de ses pièces, le Premier ministre désigné devrait, en fait, déposer ses pièces le jeudi 14 juillet 2011. Le chef de l'Etat a en effet écrit au président du Sénat de ce report, sans toutefois préciser les motifs.
Par ailleurs, malgré l'agressivité du groupe majoritaire, Me Bernard Gousse a quelques défenseurs au Sénat, mais jusque-là insuffisants. Ces parlementaires dénoncent le caractère illégal de la démarche employée par le groupe de 16 sénateurs et estiment que ces derniers sont en train de violer également le droit de Gousse, le fait de le condamner bien avant de l'avoir jugé. Les pro-Gousse invitent leurs collègues adversaires à prioriser la politique générale du Premier ministre désigné au lieu des conflits personnels. C'est le cas des sénateurs Andris Riché, Francisco De La Cruz, Hyppolite Mélius...
« Dans ce pays, nous avons besoin d'un minimum de respect pour des personnes qui font des efforts, des personnes qui sont allées à l'école, des personnes qui aimeraient que cette société marche dans une certaine droiture. Je ne crois pas que des intellectuels, comme des Sénateurs, puissent prendre des positions comme ça, sans donner une chance à la personne ou encore l'écouter », a déclaré le sénateur de la Grand'Anse, Andris Riché, favorable à la ratification de Me Gousse; une façon, dit-il, pour débloquer le pays.
Valéry DAUDIER
vdaudier@lenouvelliste.com
Face aux critiques du groupe majoritaire au Sénat, qui rejette à l'avance le choix de Me Bernard Gousse comme Premier ministre désigné par le chef de l'Etat, l'ancien ministre de la Justice invite ses détracteurs à se rappeler le contexte sociopolitique -marqué par l'Opération Bagdad- au cours duquel il était ministre de la Justice. Me Gousse indique que ce n'était pas une question d'anti-Lavalas, mais plutôt il luttait contre ceux qui enfreignaient la loi.
A entendre le groupe majoritaire au Sénat, la page de Me Bernard Gousse est comme tournée, bien avant le dépôt de ses pièces. Ces parlementaires issus de la plateforme Inite - pour la plupart membres de Lavalas - traitent Me Gousse de « violateur de droits humains » quand il était ministre de la Justice sous le régime de facto (2004-2006), après la chute de Jean-Bertrand Aristide.
Les sénateurs qui s'apprêtent à donner un vote de sanction au Premier ministre désigné indiquent, pour la plupart, qu'ils étaient victimes de près ou de loin de l'ancien ministre de la Justice pour avoir été membre du Parti Lavalas. Ce parti était alors aux commandes avant la chute de son leader Jean-Bertrand Aristide, le 29 février 2004, à la suite d'une révolte populaire et d'une insurrection armée dans plusieurs régions du pays.
En fait, pour celui qui est désigné pour prendre les rênes du gouvernement de Michel Martelly, il fallait appliquer la loi et combattre les gangs armés qui kidnappaient, violaient et torturaient incessamment des membres de la population à travers une opération meurtrière appelée « Opération Bagdad ». Plusieurs policiers ont été décapités au cours de cette opération qui avait été menée par des gangs armés issus de plusieurs quartiers populeux, notamment de Bel-Air, Cité-Soleil, Solino, Martissant, pour ne citer que ceux-là.
« Nous étions obligés d'agir de façon qu'on n'entende plus parler de Grenn Sonnen à Delmas, de Dread Wilmé à Cité-Soleil, de Ravix... qui ont commis des crimes atroces. Ce n'était pas une question d'anti-Lavalas. Si c'était le cas, j'aurais révoqué tous les pro-Lavalas au ministère de la Justice », a déclaré Me Gousse. Il était nécessaire de restaurer l'autorité de l'Etat, car, dit-il, les autorités seraient critiquées par la population si elles étaient restées passives face aux fauteurs de troubles.
« On avait même dit que la 14e promotion de la police était composée de « chimères » (nom des activistes pro-Aristide). Si c'était le cas, j'aurais révoqué en bloc cette promotion de police. Donc, c'est une façon de dire que ce n'est pas vrai. Je n'avais pas appliqué la loi contre un groupe de personnes en particulier. Des membres et des proches de ma famille, qui ont enfreint la loi, ont également trouvé leur arrestation », a ajouté l'avocat et professeur de droit, estimant qu'il n'y a pas une raison d'avoir peur de lui.
Malgré les menaces des parlementaires majoritaires au Sénat, Me Bernard Gousse se montre déterminé à conquérir la Primature. Un lourd tribut cependant pour l'homme connu pour sa rigueur, qui aura à convaincre les plus irréductibles à voter en sa faveur. Attendu ce mardi 12 juillet au Parlement pour le dépôt de ses pièces, le Premier ministre désigné devrait, en fait, déposer ses pièces le jeudi 14 juillet 2011. Le chef de l'Etat a en effet écrit au président du Sénat de ce report, sans toutefois préciser les motifs.
Par ailleurs, malgré l'agressivité du groupe majoritaire, Me Bernard Gousse a quelques défenseurs au Sénat, mais jusque-là insuffisants. Ces parlementaires dénoncent le caractère illégal de la démarche employée par le groupe de 16 sénateurs et estiment que ces derniers sont en train de violer également le droit de Gousse, le fait de le condamner bien avant de l'avoir jugé. Les pro-Gousse invitent leurs collègues adversaires à prioriser la politique générale du Premier ministre désigné au lieu des conflits personnels. C'est le cas des sénateurs Andris Riché, Francisco De La Cruz, Hyppolite Mélius...
« Dans ce pays, nous avons besoin d'un minimum de respect pour des personnes qui font des efforts, des personnes qui sont allées à l'école, des personnes qui aimeraient que cette société marche dans une certaine droiture. Je ne crois pas que des intellectuels, comme des Sénateurs, puissent prendre des positions comme ça, sans donner une chance à la personne ou encore l'écouter », a déclaré le sénateur de la Grand'Anse, Andris Riché, favorable à la ratification de Me Gousse; une façon, dit-il, pour débloquer le pays.
Valéry DAUDIER
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