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Message  Le gros roseau Dim 14 Aoû 2011 - 20:42

Rappel du premier message :

Mettre fin à la comédie




Haïti: On m'a raconté l'histoire d'un président récent à qui des conseillers, chose quand même rare, faisaient remarquer qu'il ne pouvait pas soutenir un ignare trop bien connu à un poste électif majeur. Le chef de l'État objecta le plus sérieusement du monde : « Kijan ! Li pa ka leve men l ? » Chose dite, chose faite ! Le populisme à l'haïtienne ne fait pas dans la dentelle.
Ce qui est choquant dans ce qu'on est en train de vivre actuellement, c'est de voir des commentateurs s'arrêter à l'aspect purement formel de la question. On réclame le respect de la loi, le respect de la Constitution. Nos parlementaires prennent des positions, votent, en jurant ne vouloir que le respect des procédures et le bien de la nation. Pourtant, nous savons tous que ce formalisme n'est que façade et est sans consistance. Le jeu est truqué depuis que René Préval a tout fait pour mettre sous contrôle le Conseil électoral provisoire, sous les yeux d'une communauté internationale, indifférente, frileuse, pour ne pas dire complice, qui a été pourtant obligée d'intervenir quand le grain de sable Martelly est venu mettre à mal la machine Unité. Mais la magouille n'a été stoppée qu'à moitié. La seconde moitié a continué son petit bonhomme de chemin, bien que le Conseil électoral provisoire ait démontré son engagement à mener à bon port le projet INITE. Continuer >





Aujourd'hui, commentateurs, hommes politiques opinent comme s'il y avait un cadre légal que voulaient respecter les acteurs en présence. Ils jouent tous la comédie en oubliant la réalité des intérêts mesquins, inavouables, souvent énormes, cachés derrière ce qui se déballe en public. Nous savons tous comment ont été acquises certaines fortunes, certaines positions. Nous savons tous que le jeu consiste, de part et d'autre, à protéger les acquis maffieux et à mettre la main sur ce qui reste des ressources de ce pays au bénéfice de clans qui ont sans cesse démontré leur mépris pour ce peuple et pour ce pays. Une certaine presse semble vouloir tomber dans le panneau. Ce qui est effrayant, c'est comme s'il était admis qu'une décision « politique » signifiait simplement une décision prise dans l'intérêt d'un groupe ou de plusieurs groupes, alors que ces groupes, en fait, ne s'entendent que sur une seule chose et ne défendent rien de politique: le partage du butin ! Le mot politique dans tout ce qu'il a de plus noble est dévoyé. Il n'est plus question de l'intérêt de la communauté, il n'est plus question de notre pays tout simplement. Ici, il n'est plus question de politique. Il est question de boue. On fait de la politique en République dominicaine. On ne fait pas de la politique en Haiti. On n'a qu'à voir la différence entre nos deux pays pour comprendre que ceux, ici, qui parlent de « décision politique », ne savent pas de quoi ils parlent. Il faut arriver à faire de la vraie politique en Haïti.

Il est tout à fait curieux et symptomatique qu'on ait rejeté la candidature d'un citoyen au poste de Premier ministre parce qu'il a fait son travail comme ministre de la Justice en tentant par toutes les voies possibles, avec le peu de moyens dont il disposait, de stopper une opération menée par des hordes de voyous, de violeurs, de kidnappeurs - des gens qui ont assassiné et mutilé notre jeune poète le plus talentueux, Jacques Roche - et de s'opposer à certains diktats de la communauté internationale. Il y avait certainement des gens de l'autre côté de la barricade appuyant ces voyous, qui sont maintenant en position d'autorité ! La preuve que notre société est malade. Qu'aurait dû faire un ministre de la justice à ce moment ? Pactiser avec les bandits ? Permettez-moi de penser à cette jeune policière assassinée - Marie Christine Jeune - qui avait refusé aussi de pactiser avec des délinquants choyés par le pouvoir. Il faut vraiment que dans ce pays on commence à respecter ceux qui ont le courage de s'opposer à l'inacceptable.
On ne peut pas tomber dans le piège de ce formalisme sans consistance, de cette coquille vide que nous présentent parlementaires et membres de l'exécutif, alors que cette coquille ne sert qu'à dissimuler des sosyete madichon, une corruption triomphante qui détruit notre jeunesse et qui prépare pour notre pays un avenir de ruines, de poussière et de cendre.
Les comédiens, on les connaît. Pensent-ils qu'on ne se doute pas qu'ils sont des comédiens ? C'est peut-être pour cela qu'ils sont plus intransigeants, plus intolérants, plus pourfendeurs de l'intelligence, qu'ils se trouvent dans un camp ou dans l'autre. Il devient de plus en plus urgent que d'autres voix s'élèvent, surtout au niveau de la presse, pour qu'on ne fasse plus le jeu de ce formalisme trompeur, sans consistance, pour ne pas dire assassin. Il n'est jamais trop tard pour arrêter la corruption, pour arrêter la bêtise.


Gary Victor
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Message  ainsi ne soit-il Mer 17 Aoû 2011 - 17:35

Men yon tèks ki te parèt sou sit la le 18 desanb 2006.

gwotoro a écrit:CONFÉRENCE-DÉBATS / À quoi ont servi les réformes économiques en Haïti?

Par Rock André
rochandre@lematinhaiti.com

Depuis plus de deux décennies, l’économie haïtienne connaît une véritable descente aux enfers. Les indicateurs macroéconomiques affichent des contreperformances énormes. Durant cette même période aussi, des réformes ont été opérées dans l’économie haïtienne. Le commerce extérieur, le marché des changes et le marché des capitaux ont été libéralisés. Des réformes administratives ont été initiées. Et pourtant, il y a eu très peu de résultats. À quoi ont servi effectivement ces réformes ? « Haïti, vingt cinq ans de réformes économiques: les leçons apprises », a été le thème d’une conférence prononcée par le professeur Wilson Laleau, vice-recteur aux affaires académiques de l’Université d'Etat d'Haïti (UEH), le mardi 12 décembre, à l’Institut français d’Haïti. À travers cette conférence, réalisée en collaboration avec l’Association des anciens boursiers de l’Ambassade de France, Wilson Laleau a analysé les possibilités d’une relance de l’économie haïtienne dans les circonstances actuelles.

Wilson Laleau a analysé dans son exposé les principales mesures de réformes mises en œuvre dans le pays depuis 1986. Il a insisté particulièrement sur la libéralisation qui, dit-il, est la seule réforme qui a véritablement abouti. L’objectif de la libéralisation, a rappelé Laleau, est de lever les contraintes à l’expansion du commerce extérieur en modifiant la structure des prix. Dans l’éventail des mesures qui ont été adoptées, figurent l’élimination des barrières non-tarifaires dont les taxes à l’exportation sur les biens agricoles et l’élimination des licences d’importation (exception faite pour les armes et les médicaments). De l’avis de Wilson Laleau, Haïti était allée trop fort dans le processus de la libéralisation commerciale.

C’est ainsi que vers l’année 1995, alors que dans la Caricom on pratiquait des taux moyens sur les importations se situant autour de 40 %, les taux appliqués par Haïti se situaient déjà dans la marge de 0 à 15 %. En faisant référence au marché américain, Wilson Laleau a montré que les États-Unis pratiquent des taux qui vont parfois jusqu’à 350 %, en dehors des subventions et autres mécanismes utilisés pour protéger leur marché.

Deux autres mesures ont accompagné la libéralisation du commerce extérieur : la libéralisation du marché des changes et celle du marché des capitaux. Au niveau du marché des capitaux, il y avait très peu d’entraves, sinon au niveau des taux d’intérêt qui ont été contrôlés, a expliqué l’économiste. Depuis 1991, le marché des capitaux a été libéralisé, mais avec en même temps un certain contrôle de la Banque centrale au niveau des taux d’intérêt, a-t-il précisé.

À propos du marché des changes, dès les années 1981/82, un marché parallèle commençait à prendre corps à coté du marché formel. Cette dualité a conduit au transfert de ressources des exportateurs vers les importateurs, a déduit Laleau. Car, dit-il, les ressources devaient transiter par la Banque centrale qui traduisait, elle-même, les revenus en dollars au taux de cinq gourdes pour un dollar, alors que le dollar sur le marché se vendait avec une décote. Les importateurs se trouvaient alors dans une situation intéressante puisqu’ils pouvaient avoir accès au dollar à un taux amélioré, selon Laleau.

Se basant sur l’élasticité des importations d’Haïti (>1), Laleau a conclu qu’il est difficile de mener des politiques de relance dans le pays, car la demande est satisfaite principalement à l’étranger. L’économie haïtienne, trop rigide, est incapable de réagir et en cas de politiques de relance, les emplois sont créés plutôt à l’étranger et non en Haïti. Par conséquent, une politique de relance budgétaire dans le contexte haïtien peut poser plus de problèmes qu’il n’en résout, de l’avis de Laleau

Les paradoxe des réformes

L’économiste a relevé tout un ensemble de paradoxes au niveau des mesures de réformes appliquées. Wilson Laleau comprend difficilement que les coûts sociaux de ces politiques n’aient jamais été évalués. Ce qui représente à ses yeux un premier paradoxe. De plus, contrairement à la théorie économique qui veut qu’avec l’augmentation du niveau des prix à l’exportation, le volume des exportations devrait logiquement augmenter, la situation en Haïti a été tout-à-fait différente. Dans la pratique, les exportations n’augmentent pas en Haïti quand les prix à l’exportation augmentent. De ce constat, Laleau déduit que ce ne sont pas les termes de l’échange qui empêchent à Haïti d’exporter, mais plutôt la faiblesse de la capacité de production.

Un autre paradoxe, selon Laleau, est que la libéralisation commerciale ne semble répondre à aucun objectif précis. Il a relevé des incohérences au niveau des mesures appliquées. C’est le cas du secteur textile où les taux pratiqués sur les produits finis ont été inférieurs à ceux pratiqués sur les matières premières. En exemple, le taux appliqué sur les vêtements se révèle inférieur à celui pratiqué sur les tissus.

Des réformes à l’avantage du capital

Selon Wilson Laleau, les réformes ont été à l’avantage du capital, au détriment du travail. Pour argumenter ses propos, il a considéré la répartition de la valeur ajoutée dans l’économie. Selon une étude de Jacques Charmes que le professeur Wilson Laleau a citée, le poids des salaires, qui représentait environ 40 % de la valeur ajoutée vers les années 1986/1987, est passé à 32 % en 2000. Dans le même temps, les profits sont passés de 57,7 % en 1986 à 66,1 % en 2000.

Les politiques de réformes ont également contribué à accroître les inégalités, a soutenu Laleau. Les 20 % des ménages les plus riches captent 68 % des revenus distribués dans l’économie. Aussi, les 2 % des ménages les plus riches mobilisent à eux seuls 26 % des revenus distribués. En revanche, les 20 % des ménages les plus pauvres captent seulement 1,4 % revenus distribués.
Le vice-recteur a passé en revue le mode de gestion de l’aide internationale qui globalement, dit-il, n’a pas beaucoup contribué au progrès économique d’Haïti. À cet effet, Laleau pense que la modernisation de l’économie nationale commande une profonde réévaluation des stratégies d’aide internationale, quelle que soit la forme retenue par rapport à sa gestion ou par rapport à ses effets sur le comportement des acteurs.

Pour terminer sa présentation, Wilson Laleau a présenté ce qu’il appelle les grands défis de demain. Le premier défi qu’il a identifié est de nature mentale. Il faut que ce pays commence à penser qu’il n’existe pas une fatalité haïtienne, a suggéré Laleau. Il a pris l’exemple de la Corée du Sud qui en 1962 avait des conditions économiques similaires à celles d’Haïti et qui pourtant a réussi à multiplier son PIB par un coefficient de 8 en quarante ans. Sur cette même période, le PIB per capita a été réduit de 40 % en Haïti. Laleau croit que la construction d’un consensus national pour le développement est essentielle en Haïti. À cet effet, le modèle de développement haïtien, estime-t-il, doit être pensé par des Haïtiens.

Le deuxième défi relevé est d’ordre idéologique. En ce sens, il convient de faire des choix, car une politique économique n’est jamais neutre, selon Laleau, qui croit qu’il faut rejeter les politiques qui ne vont pas dans le sens du développement socio-économique.

Laleau a identifié aussi un défi institutionnel. Il a souligné que les travaux de réformes administratives entrepris par l’État haïtien depuis 1996 n’ont pas vraiment fait l’objet d’application véritable. Il y a également un défi techno- logique. Wilson Laleau estime qu’Haïti doit faire appel au capital nécessaire pour investir dans les meilleures machines en vue de profiter des avantages comparatifs dont elle jouit dans plusieurs secteurs, dont le textile.

Laleau a relevé aussi un défi stratégique. Le problème des pays en voie de développement, a-t-il insisté, n’est pas un problème de ressources, mais la façon dont les ressources stratégiques sont gérées. Dans l’éventail des ressources indiscutables d’Haïti, il a cité le paysage, la jeunesse, la diaspora …Les politiques nationales dans ces domaines doivent être clairement définies, a-t-il préconisé.

En dernier lieu, Wilson Laleau a mentionné un défi technique relatif au financement de l’économie et un défi éthique, transversal aux autres défis.

Pour remettre l’économie sur la voie de la prospérité et de la stabilité, Wilson Laleau croit indispensable de trouver les moyens pour affronter ces défis. Sinon…
lundi 18 décembre 2006
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Message  Joel Mer 17 Aoû 2011 - 17:55

Le gros roseau a écrit:Eske genyen moun ki ka di nou ki moun ki Wilson Laleau ke yo di ke Michel martelly pral pwopose kom premye Minis la?


ROZO;

Mwen konn tande WILSON LALEAU sa a ;sou RANMASE.
Se yon sifizan ,tipik ""right wing"" ki konprann li konnen tout bagay;GNBis natirèlman.
Sèl bagay ,SENATÈ yo ap blije konfime misye.Men tou se pou yo kenbe misye kout.

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Message  Le gros roseau Mer 17 Aoû 2011 - 18:28

Pou Gnbist la mwen pa etonne ,men eske misye se yon dwet long?martine sot mete yon teks la ki montre ke misye pa menm moun ak Leslie Delatour.dapre sam konprann misye se yon ekonomis men li pa pataje menm ideoloji ak Leslie Delatour.Kom martine di ya neg yo pral blije apwouve misye.men tou mwen dakor ak w fok yo siveyel de prè e fok yo analyze politique generale misye anba yon mikroskop.paske zafè liberalisme ekonomik lan yon moun pa beswen ekonomis pou konprann bagay saa pa ka aplike nan peyi 4 eme mond tankou ayiti.se yon suicide ekonomik.

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Message  Joel Mer 17 Aoû 2011 - 18:54

Si se misye yo ta nonmen vre ;pa gen rezon pou yo pa ta konfime l.
Misye gen dwa ap voye bon lide monte men se devan mi an yo pral wè si li se yon bon mason.
Se pou yo konfime misye;bali 6 mwa e si li se yon gwo palè,ti fezè ;ya toujou ka ranplase l.

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