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MAK-ELSIE HAAS ap fe yon KOMANTE sou youn lan DISKISYON nou yo!

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Message  Joel Mar 9 Fév 2016 - 15:29

ELSIE-BLOG
LE MONDE DU SUD

http://elsie-news.over-blog.com/2016/02/la-capacite-de-nuisance-de-martelly-a-la-bonne-marche-de-la-nation-est-reelle.html


J'ai lu le commentaire çi-après sur le Forum Haïti.

Je remarque dans ce témoignage deux des caractéristiques de la personnalité de Martelly.

A savoir se faire passer pour une victime - le mensonge de la maladie du foi - les Haïtiens étant des sentimentaux et cons   -ce qu'il pense - ils vont lui pardonner.

Et une fois le coup réussi, profiter de sa position dominante au moment du concert pour lancer des insultes à ceux-là mêmes venus assister à son concert parce que le croyant malade.?

C'est ce qu'il se promettait de faire lors du présent  carnaval : insulter ses opposants.

La Ci le lui laissera t-il le faire ?

Ces traits de la personnalité de Martelly que l'on distingue dans les entretiens qu'il a accordés à feuFombrun, présents tout du long de son mandat , où systématiquement il a joué le rôle de la victime quand il était en position de faiblesse.

Et, et à l'inverse en position de force : celui de l'arrogant, se permettant d'insulter Conille, ses Ministres, ses députés et sénateurs.

Et bien sûr, les plus faibles d'entre les faibles : la femme à Miragoâne en la traitant de putain, de "bouzen".



Duret à évoquer son narcissisme, de mon côté j'ai parlé de "pervers narcissique".

Le "pervers narcissique" étant celui, entre autres (je ne suis pas psychiatre)  qui se joue des sentiments des autres pour les manipuler et asseoir sa domination sur eux.

Quand on lit le discours de Martelly, cela donne l'impression d'être en face de quelqu'un de sincère, qui aurait réellement aimé le peuple haïtien et tout fait pour le soutenir.

Il s'agit là d'une de ses mainpulations pour s'attirer la sympathie du public.

Quand on sait qu'il s'agit du même homme qui clamait  son mépris pour des "avocats pauvres" -  plus pauvres,  disait-il, que la dernière de ses filles, sachant que la majorité de la population haïtienne vit dans la pauvreté, on peut en déduire ce qu'il pense d'elle.

C'est ce même homme qui avait enjoint la population à ne pas voter pour des candidats pauvres. Exprimant en ceci un complexe de parvenu, pour lequel la mesure d'un homme est celle de son compte en banque.

Les larmes de Martelly - qui ne sont pas feintes - sont du même registre de manipulation.

Il pleure sur lui et son pouvoir perdu et laisse croire à ceux qui le regardent que ses pleurs expriment sa tristesse  de devoir les quitter.



Pour revenir au commentaire dans lequel il est dit " La capacité de nuisance de Martelly à la bonne marche de la nation est réelle. Il pense qu'il est incontournable. "

Cette observation est très juste. Martelly n'a pas cessé depuis  1991 de s'employer avec ses potes à nuire au projet de démocratisation de l'Etat haïtien.

Posssédé par son narcissisme pervers, Martelly, en dépit de son bilan catastrophique, reste persuadé qu'il est le meilleur des meilleurs. Le seul  à pouvoir diriger les Haïtiens et les "humaniser".

Et le mec, comme tous les faibles, les macouto/militaro/duvaliéristes en général, est un revanchard.

Vous avez vu son désir de régler ses comptes avec ses opposants au carnaval. Vous avez vu sa méringue pour attaquer des journalistes.

Et il possède sur place de nombreux alliés qui adhèrent à sa "folie" de toute puissance et à ses pulsions mortifères :

-l'oligarchie, les macouto/militaro/duvaliéristes, ses collègues du FRAPH, les -GNbistes, le secteur très puissant des narco-trafiquants. Et, last but not the least, la CI dont vous avez constaté le zèle mis à l'imposer, à le soutenir et à vouloir le reproduire.



Beaucoup d'eau est passée sous les ponts depuis 1986, cependant les causes qui ont permis la sélection de Martelly et son cassage systématique des institutions du pays, sont toujours présentes, comme immuables.

C'est ce qu'on appelle le statu quo.

Aussi, les Haïtiens qui luttent contre ce statu quo et pour que ce pays emprunte le chemin d'un Etat de droit, s'ils ont raison de se réjouir du départ de Martelly, auraient tort de croire que le martellysme de même que le duvaliérisme a perdu sa puissance de nuire.



Il n'a pas été facile de se débarasser de Martelly- et les Tèt Kale en tirent une fierté  mal placée - oubliant que sans l'appui de l'oligarchie locale, des églises catholiques, protestantes et vaudou, des media et de l'argent distribué pour acheter les consciences...

Et surtout, sans le soutien indéfectible de la CI , séduite par son personnage de "roi nègre" délirant - Martelly ne serait pas resté plus d'un an à la présidence.



Les mêmes causes produisant les mêmes effets, si la population haïtienne, celle de la diaspora, ceux qui disent épouser la lutte pour la justice, se laissent manipuler, encore une fois, par la CI et n'appuient pas les revendications du G8, dont l'une des plus importantes est un audit de la gestion des gouvernements Lamothe/Martelly/Evans/ Paul...

Si, piégé dans un sentimentalisme niais et le moun pa, ils abandonnent ces revendications de justice, comme ils l'ont fait en 1986 avec le régime de Duvalier J-Cl, les millions envolés et les crimes impunis, on risque fort d'assister à un sabotage du prochain gouvernement organisé par les "chimères de Washington", experts en déstabilisation.

Et à un retour des Tèt Kale sur le mode " Qu'ont t'ils fait pendant ces 5 années ?".

De même que Duvalier J-Cl qui, après avoir quitté le pays en vidant les caisses de  l'Etat et en y laissant l'ensemble de son réseau de malfaiteurs, se la jouait en innoncente victime, s'exclamant : " Qu'avez-vous fait de mon pays ?"

Ce " Qu'avez vous fait de mon pays" avait été repris et appuyé par des zentellectuels infantilisés, gnbistes immatures, prompts à vanter les années paradisiaques du duvlaiérisme, quand les rues éteient propres et que les opposants étaient torturés et assassinés à Fort-Dimanche.



Il faut donc faire très attention. Car ce discours débiltant qui refuse de prendre en compte les rapports de force présents dans la société haïtienne, est répandu chez les zentellectuels et dans les classes moyennes qui pensent se " sauver" elles,  leurs familles et leurs biens,  en adhérant au camp des oppresseurs.

Ce courant réactionnaire est bien plus présent qu'on ne l'imaginerait, au vu des déclarations apparemment contre le statu quo de pseudos progressistes, comme ceux qui "roucoulent" actuellement au Sénat,  qui aboient en public et se couchent dans le privé, derrière la scène.

Les cinq années du régime rose des Tèt Kale auront eu le mérite de forcer à se dévoiler ces faux progressistes qui ont participé à la gabegie ou qui s 'en sont rendus complices par leur silence assourdissant.



Ces gens-là : cadres, intellectuels, petits et moyens entrepreneurs, artistes représentent une armée silencieuse, en réserve, sur laquelle les Tèt Kale roses peuvent compter.

La minuscule minorité d'intellectuels progressistes haïtiens, héritiers de ceux qui, dès  1804,  se sont engagés dans le combat au côté  des "damnés de la terre", ne peuvent pas se permettre le luxe de ne pas prendre en compte ce rapport de forces, au risque d'entrainer, encore une fois, la population dans une bataille perdue d'avance.

Le peuple courageux, travailleur et aimable d'Haïti ne mérite pas  d'être utilisé et sacrifié à l'autel d'ambitions de pouvoir et d'enrichissement personnel, comme cela a été le cas pendant les 5 années du régime des " bandi legal", des "gens roses sans cheveux".

Se débarasser de Martelly et de son gang, c'est une bonne chose.

L'étape suivante  consite à construire un Etat de droit en Haïti où des individus de l'acabit des Ti Bobo hier, ou des Roro Nelson  aujourd'hui, ne feraient pas la loi. Et imposeraient à 10 millions d'habitants de gouyader  au rythme de leur méchanceté.



Le commentaire çi-après :










Dans les années 90, à l’aube du retour à l’ordre constitutionnel, pour faire mousser la vente des billets pour un bal de sweet micky, un promoteur de Montréal avait  fait circuler la nouvelle que celui-ci faisait sa tournée d'adieu et qu'il avait une cirrhose du foie.

Il a fait sa tournée canadienne et les billets s'étaient, en effet, bien vendus. Quel coup promotionnel pour faire mousser un bonhomme qui était pourtant boycotté à Montréal!

Et, dès les premières notes, il s’était mis à insulter ceux qui avaient encouragé son boycott à Montréal.  Et durant sa présidence, il n’est pas venu à Montréal car la communauté haïtienne l’aurait sûrement bien accueilli.

Se faire passer pour malade pour attirer un capital de sympathie à cet individu qui a magouillé pour détenir les frères Florestal et bien d'autres en prison m'apparait un peu mal aisé.

Bon, il est parti, l'ère du martéllisme est révolue.

Au lendemain du 7 février 1986, l'on avait aussi prétendu que l'ère du duvaliérisme était finie.

Avoir longtemps ignoré la capacité de nuire des duvaliéristes nous a conduit à de nombreux troubles dans le pays.

Le martéllisme n'est pas en reste, il l'a dit dans son dernier discours. La capacité de nuisance de Martelly à la bonne marche de la nation est réelle. Il pense qu'il est incontournable.

Même les pleurs versés devant le personnel du palais ne m’émeuvent pas.  Il s’en va les poches pleines et la misère du peuple quintuplée.

Devrais-je avoir pitié de lui ?

Oui, car bien mal acquis ne profite à rien. Et même le collier de Saint-Jacques présenté dans ce dernier reportage ne saura le sauver quand viendra le temps de payer tous les maux causés à la nation haïtienne. Partir sans regret est un euphémisme dans le cas de Martelly.

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Message  Marc H Mar 9 Fév 2016 - 19:01

Intéressant

Cela prouve que Rico a tort .
Lol
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Message  Joel Mer 10 Fév 2016 - 7:00

Mak;

Fe yon ti KONESANS ak ELSIE HAAS ,si w pa t konnen l:
http://csmsmagazine.org?p=6864



A conversation with Paris-based filmmaker Elsie Haas
Posted by Csms Magazine on October 18, 2013 // Comments Off  





A CSMS Magazine Exclusive

When Ardain Isma speaks to Elsie Haas

Lesser known in the United States, but very popular in Europe and in the Caribbean, Elsie Haas is without question one of the most skillful and one the busiest Haitian filmmakers around, with more them twenty films under her belts. Like many of us who circumstantially grew up outside of Haiti, Elsie grew up in Africa and Europe, as she recounts her story in a one-on-one interview with Dr. Ardain Isma at her suburban home in Paris last month. She is one of the children who were raised in exile, but the motherland has never been far from their souls. An exceptional personage with a puckish wit and fierce intelligence, Elsie has defied the odds to become simultaneously a responsible mother, a filmmaker, and the editor-in-chief of the Paris-based biweekly Haiti-Tribune. It is with great pleasure that we present this remarkable personality to our readers.          

A. I.:  It is a pleasure to have you at CSMS Magazine. To start it off, how long have you been in this part of the publishing industry, and what encouraged you to choose this path?

E. H. : It’s been thirty years (oh yes, I’m not that young anymore) since I’ve been working in the field of Art and Communication. I have done paintings and Fine Arts. I did many plays with professionals from Martinique and Gouadeloupe. Since I have always interested in making films, I took courses on the subject at the university. For a while, I worked at Matin as a journalist, a daily socialist newspaper that lasted one or two years. Then I worked with some students in KIP, an association I founded. Now, I am the chief editor at Haiti-Tribune. I have been trying to keep a firm grip on all my activities. Even though I am not always successful in everything I have to undertake, it doesn’t bother me for I am proud to say that I am a person who never stops learning.

A. I. : Where were you born, and where did you grow up?

E. H. : I was born in Port-au-Prince, but I grew up in Africa and in Europe. I have to tell you that I admire a lot a country like the Niger, although its sahelean culture proves to be quite different from that of the Caribbean.

A. I.: We know that you are the chief editor for the Paris-based, Haiti-Tribune, so growing up, was reading and writing a part of your life?  Did anyone in your household give the moral support needed to succeed?

E. H. : If you come to my house, you will see that the walls are filled with books, leaving little room for paintings, something I adore. To be more precise, at home in Haiti, everyone in the family, my brothers, my sisters, my parents were all passionate readers. It is a question of education and the environment. When you live in an ambiance where the books are always present, the question of reading and writing does not even need to be asked; it is understood as something that is natural and vital just like the need to eat and drink. I would like to see that becomes a norm in Haiti, not something reserved for a privileged few.

A. I.: Who were your earliest influences and why?

E. H. : What I’m going to tell you may seem bizarre, but in literature, I am intoxicated by Russian writers : Dostoïvesky, Tolstoï, Tchékov, Pouchkine etc… I always find (and I keep this observation secret for fear of being misunderstood) that there is an affiliation between the Haitian soul and the Slavic soul. And now a French writer named F. Dominique Fernandez has written a book titled « Jérémie, Jérémie ! » where part of the scene takes place in Jérémie, Haiti. The book raises the issue of a possible link between the Slavic culture and that of Haiti—interesting and…gratifying coincidence!

A. I.: Your last name “Haas” does not sound French or Haitian, where does it come from?

E. H.: Haas is of German origin used by both Christians and Jews. In my case, it is a Jewish family.

A. I.: Your professional life is full of accomplishments, have you ever published in the book industry?

E. H. : No. I had always thought that audiovisual was more « urgent » for developing countries than the books. Furthermore, in Haiti, there is a multitude of people who write. We have an inflation of writers and a deflation of readers. We have thousands of examples of intellectuals, having seminars and colloquia, plunging into an everlasting labyrinth while wasting their time repeating the same things.    

A. I.: Looking at your website, you have managed to work with people across ethnic and cultural backgrounds, how did you do that?

E. H. : I’m married with a Jewish person. Furthermore, in my own ancestry, through my own Haitian family, there are people of all ethnic origins. For example, I will send you a picture from my mother’s grand-parents. My brothers and sisters have married people of all ethnic backgrounds. Besides, I have traveled a lot, and I have discovered that there are more similarities between nations than there are differences. But it is a philosophy that does not hold because in Haiti as well as in other places, everyone is intoxicated by a narcissistic and deadly face to face with his own image.    

A. I. : Is Haiti-Tribune the only Haitian publication in Paris?

E. H. : There is a quarterly magazine named Pour Haiti, but it is more into culture.

A. I.: How do Haitian communities outside of Haiti react to your publications and how do you work to make your works available to most if not all of them?

E. H.: My friend, as you know, communication is not the greatest link of our compatriots. At home, in Haiti, there is an irresistible attraction for monologue, which means that little room is left for dialogue and for great thinking born out of exchanging ideas. It is an attitude that leads directly to intolerance and, excuse-me to use this vulgar terminology, to all forms of stupidity. This propensity for monologue can be explained by an obvious weakness in intellectual thinking in today’s Haitians when they are compared with the “marvelous” period of a Jacques Stéphen Alexis. So going back to your question, the reaction among the Haitians is rather few. Beyond our sincere collaborators like Météllus, Jean Claude Charles, Dallembert, Yves Chemla, Roland Paret and you yourself Ardain who give us advice and encouragement, few letters have arrived from our subscribers. It is regrettable.      

A. I. : Your films are mostly based on social justice, how did you come to make that choice?

E. H. : I was born in a country where injustice rules. That means if in Haiti there is a law that is truly respected is the law of the jungle. It is the most powerful rules without question, and at all level—in social as well as family relationship.

A. I.: Are all your works nonfiction?

E. H. : I started with short fictional movies. I quickly realized that the stories and the characters were not going to the direction of the liking of western producers. It was in making productions like « Ya Bon Banania » that it became possible for me to make some money. So I had to turn to low-budget documentaries at a time (1986) where all my friends opted for fiction. Now they have all come around.  

A. I.: If you look back at your early works, which one was more difficult to write?

E. H.: I wrote a superb fictional scenario about the story of Boni, the maroons (escaped slaves) of Surinam. It was a true epic, playing their struggles for freedom in the eighteenth century. They fought against not only an expeditionary regiment sent from Holland to suppress their rebellion, but also to establish a civilization in the middle of the forest. It is a little known but passionate story; but of course I could not find a producer.    

A. I.: Has there ever been a time when you simply wanted to quit? If there was such a time, how did you fight off such instincts?

E. H.: The difficulties and the will to quit are always permanent. First of all, what encourages me is my family—my children and my husband who admires and respect what I do. Second of all, there are my friends and my faith. I like to meditate; as you know, meditation brings positive energy that allows someone to relatively overcome obstacles.  

A. I.: Most people or even critics don’t know of what goes on behind the making of a film, could you tell our readers the toughest part of being a filmmaker.

E. H.: It is a tremendous work. One has to be a bit romantic in describing pain, as I was reminded several times, to work in this field. Looking for money plays a pivotal role among the most terrible things one has to face. It brings stress, humiliation, frustration and anger because you often face people who express, at best, a token compliance and, at worse, total disregard to everything that portrays non-western cultures.  

A. I.: How do the French media react to your publications?

E. H.: I will send you an article about short productions. The media pays pretty good attention to my projects. But many of my projects could not materialize due to lack of funding. My credibility has also paid a heavy price.    

A. I.: People in the media like to portray sacrifice as the only road to rise to the top. Do you buy into that? If so, what do you consider as acceptable sacrifices?

E. H.: Sacrifices? I don’t think so. Everything evolves around the economy. Either you find investors who would like to invest in your project, or you work on your little corner. Me, I work on my little corner because I did not have the strength to combine my family obligations, my works and the time needed for marketing. In any event, few people are truly supportive. Generally, they are more likely to trivialize your ideas or try to use them for their own selfish interest.      

A. I.: What questions you are asked the most when you give interviews?

E. H. : When I was young, the question was always « how do I blend my family life and my work of artist. Now, I give no more interviews, except to you Ardain, of course.  

A. I.: As an editor, what is your most difficult part of the day?

E. H.: It’s the agony of choice. And it is in all aspect of life. In Haiti Tribune, for example, the agony is to find out what is going to be put on the front page. Simultaneously, the choice must be made in consideration for the news of the day, in respect for our editorial line and in consideration for the sale. How to mix the reality and the sale is the most difficult part.    

A. I.: What kind of advice you would give to someone who would want to embark upon the same profession?

E. H.: The secret to success holds two fundamental aspects: the material that is money, and the manpower that is the team. If we can come to this understanding, it is possible to break down many walls. Unfortunately, it is a rare combination.  

A. I.: Between fiction and nonfiction, which one is the hardest to accomplish?

E. H.: “Both, my captain” are very difficult. Whether it is fiction or a documentary, the goal is to make a film, to tell a story and to tell it perfectly.

A. I.: Besides Creole, French and English that you speak, is there any other language/languages that you speak?

E. H. : I was supposed to speak Spanish, but I never practiced it. However, I read Spanish, Portuguese, Italian, and a little bit of German.  

A. I.: When was the last time were you in Haiti? How often do you go there?

E. H.: I rarely travel to Haiti. Each time, it is a business trip. The last time, it was to film Le Romancero.

A. I.: Do you have children?  If so, are they part of your inspiration? How do you feel when you are away from them?

E. H.: When the kids were small, I took them to wherever I went. Later as they got older, I was forced to slowdown. Now, they are adults who live far from me. My son is in London, studying journalism. My daughter, Betsabée Haas, is a well-known opera singer who is currently living in Brussels.

A. I. : Are you the only child of your family?

E. H. : No. I’m the youngest of five children.

A. I. : What is your dream city you would want to visit, but one that you would never like to live in a permanent basis?

E. H. : Every time I visit a city that I like, I always dream of spending the rest of my life there—even in Singapour !

A. I.: Was nostalgia the main drive behind the inspiration to produce your acclaimed film, Le Romancero?

E. H.: Not at all. Generally, I do not cultivate nostalgia. I’m interested in things of the past, in my roots, but I never take them too personally. I wanted to make a film in order to pass to my children and to many in the Diaspora the image of a country that they don’t know while including the literature. I was particularly motivated by the curiosity (I myself discovered Gonaives, Dessalines etc…), the exchange, the transmission and the kindness of the human being.

A. I.: What is your next project? When do you hope to wrap it up?

E. H.: My next project is a documentary that will seek to uncover why Haitians provoke so much hatred from other populations of the Antilles. This can be observed in Martinique, the Dominican Republic, the Bahamas etc… In this documentary, I will investigate the locals of these Caribbean countries as well as Haitian immigrants within their midst. In reality, the goal is to create a dialogue between the parties in order to try to understand the sources of the conflicts. In the middle of all this, there is a character that is playing the role of a “candid.” He is the one who is going to conduct the investigation. He is a person full of goodwill, and he is trying to understand the arguments of both sides.  I would like to inject a little bit of comedy. Don’t get me wrong. This is a serious matter. But it sounds a bit comic to watch black Guadeloupeans criticizing Haitians for being blacks, calling them savages. The irony is that all forms of prejudices (racism) they suffered at the hands of white French settlers, they threw them on the Haitians. In a magical twist, they’ve become whites, behaving like racists against people who are blacks like them. It is tragically absurd. One can easily make a comedy, a play. I have asked you, Dr. Ardain Isma, who knows the Bahamas and who has experience in doing research, to play the role of the investigator, and I am glad you have accepted. A Venezuelan television station has just offered me to purchase the right of the Spanish version of Bonjour la Rézoné. If everything goes well, I would reinvest the money in this new documentary. By putting our efforts together, I hope that via CSMS we could find the financial support for the film that I intend to begin next September or October.

A. I.: Thank you so much for taking some time out of your precious schedule to speak to CSMS Magazine

E. H. : It was a pleasure and an honor to be able to hold this conversation with CSMS Magazine. Thank you for this moment spent together.



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