France : La gauche a sauvé la face...
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France : La gauche a sauvé la face...
Le dimanche 17 juin 2007
France: la droite obtient la majorité absolue
Paris
Les Français ont donné dimanche une majorité absolue à l'Assemblée au parti de droite UMP du président Nicolas Sarkozy, qui va pouvoir mettre en oeuvre son ambitieux programme de réformes, mais les socialistes ont mieux résisté que prévu.
À l'issue du second tour des législatives, l'UMP a obtenu entre 319 et 329 sièges sur 577 dans la nouvelle Assemblée, élue pour cinq ans, au dessus de la majorité absolue (289), selon les projections de trois instituts de sondages à 18H00 GMT (14H00 heure de Montréal).
Le Parti socialiste (PS) obtiendrait entre 202 et 210 sièges, selon ces projections. Il évite ainsi la déroute qu'il pouvait craindre au vu des résultats du 1er tour le 10 juin, et gagne même des sièges par rapport à l'Assemblée sortante, dans laquelle il avait 149 députés (contre 359 députés UMP).
Les sondages accordaient généralement un nombre de sièges plus élevé pour l'UMP, souvent au delà de la barre symbolique des 400 élus.
Les socialistes avaient appelés au «sursaut» des électeurs pour endiguer la «vague bleue», la couleur de l'UMP, qui semble donc finalement ne pas avoir eu lieu.
Le scrutin de dimanche a été marqué, comme au 1er tour, par un fort taux d'abstention, proche de 40%.
Avec ce vote s'achève un cycle électoral entamé il y a deux mois et marqué par l'élection sans appel de M. Sarkozy avec 53% des voix.
Le nouveau président a désormais la majorité qu'il réclamait au Parlement -le Sénat étant déjà contrôlé par la droite- pour mettre en oeuvre son programme. Le Parlement sera convoqué en session extraordinaire dès le 26 juin pour voter les premiers textes emblématiques de la volonté de «rupture» affichée par M. Sarkozy.
Mais sa victoire est sans doute moins éclatante qu'il ne l'avait espéré, au vu de l'état de grâce dont il bénéficie dans les enquêtes d'opinion.
Le dynamisme du nouveau chef de l'État, omniprésent, et l'arrivée au gouvernement de personnalités d'«ouverture», comme le socialiste Bernard Kouchner aux Affaires étrangères, ont séduit une majorité de Français, selon les sondages.
Le président et son premier ministre François Fillon ont notamment préparé un «choc fiscal» à tonalité libérale (baisse des droits de succession et exonération de la fiscalité sur les heures supplémentaires).
Ces réformes pourraient entraîner en contrepartie une hausse substantielle de la TVA, a reconnu M. Fillon, une mesure potentiellement impopulaire et qu'a vivement dénoncée la gauche avant le second tour.
Le PS avait mené une campagne de dernière minute sur ce thème, insistant en outre auprès de l'opinion sur le danger d'une «concentration des pouvoirs» dans les mains du nouveau président.
Pour le PS, cette défaite, même limitée, pourrait précipiter la «guerre des chefs» pour le contrôle du parti.
La candidate malheureuse à la présidentielle Ségolène Royal s'était de nouveau heurtée, la semaine dernière, au père de ses enfants et chef du parti, François Hollande, sur la stratégie à suivre.
Les autres formations d'opposition sortent affaiblies de ce second tour scrutin.
Au PS, qui avait tenté de mettre en sourdine ses divisions pendant la campagne, la bataille pour le leadership et la «refondation» du parti est déjà largement engagée et les passes d'armes publiques Royal/Hollande ont encore un peu plus déboussolé les militants.
Mme Royal ne cache pas sa volonté de s'imposer à la tête du PS en vue de la présidentielle de 2012.
Le Parti communiste (entre 12 et 19 élus) fait lui aussi mieux que prévu mais devrait perdre son groupe parlementaire.
Le Front national (extrême droite) n'aurait à nouveau aucun élu.
Une traversée du désert s'annonce pour François Bayrou, troisième homme de la présidentielle (18,57%), élu dans sa circonscription, mais dont le nouveau parti, le MoDem, n'aura qu'une poignée d'élus.
Ses anciens amis ralliés à M. Sarkozy avec le «Nouveau centre» s'en sortent mieux, avec une vingtaine de députés.
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Solidarité et Unité pour sauver Haiti
Re: France : La gauche a sauvé la face...
lundi, 18 juin 2007
Par AFP
PARIS, 18 juin 2007 (AFP) - Nicolas Sarkozy a reconduit François Fillon comme Premier ministre lundi, au lendemain des législatives remportées par l'UMP avec une majorité moins large que prévue, le principal défi étant de remplacer Alain Juppé, numéro 2 du gouvernement, battu à Bordeaux.
L'UMP a obtenu la majorité absolue, avec 318 députés sur 577, mais n'enregistre pas la "vague bleue" annoncée par les sondages. Le parti présidentiel perd même une trentaine de députés...
Le PS, au contraire, progresse d'une quarantaine de sièges avec 190 députés, surfant notamment sur les hésitations gouvernementales autour de la "TVA sociale", qui a offert aux socialistes un angle d'attaque inespéré.
Le "super-ministre" de l'Ecologie Alain Juppé, qui était seul ministre d'Etat, restera comme le symbole du retournement de situation. Défait par une socialiste dans sa ville de Bordeaux, il doit abandonner son poste et son remplacement devrait être le principal casse-tête de la formation du cabinet Fillon 2.
Divers noms étaient évoqués lundi pour une éventuelle succession, dont ceux de l'ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier (UMP), Henri de Castries, patron d'Axa, voire Jean-Louis Borloo, auquel certains de ses amis reprochent pourtant à mots couverts d'être à l'origine de la polémique sur la TVA sociale.
Le président et son Premier ministre avaient prévu de compléter rapidement le gouvernement, dont la composition pourrait être annoncée mardi, avec l'arrivée d'une demi-douzaine de secrétaires d'Etat. Ils souhaitaient poursuivre à cette occasion "l'ouverture" à gauche.
M. Fillon a salué dimanche le résultat du scrutin comme "un choix clair et cohérent (qui) permet au président de la République de mettre en oeuvre son projet" de rupture. Lundi il s'est refusé à tout commentaire.
Côté PS, le sursaut éloigne le risque d'une crise à court terme. Le premier secrétaire François Hollande, souvent contesté, a réaffirmé lundi qu'il entendait rester à son poste jusqu'au congrès de 2008 et que la bataille pour sa succession "n'était pas ouverte".
Mais la soirée électorale a été marquée côté socialiste par un double coup de tonnerre, qui va peser sur les événements. Dans un livre intitulé "Les coulisses d'une défaite", écrit par deux journalistes de l'AFP, leur ex-candidate à l'Elysée Ségolène Royal annonce en effet à la fois sa séparation d'avec son compagnon François Hollande et son intention de briguer la direction du PS.
Lundi, les pontes du parti se refusaient à commenter la "vie privée" de leur couple phare, et insistaient sur la nécessité d'engager enfin une vraie rénovation du PS.
Les 577 nouveaux élus à l'Assemblée vont se réunir à partir du 26 juin: 318 UMP (359 sortants), 190 PS (149 sortants), 8 PRG, 21 Nouveau centre, 17 PCF, 5 MoDem, 4 Verts et 2 MPF, les autres se partageant entre divers gauche et divers droite. L'Assemblée sera plus féminine, avec 107 élues contre 76.
Dès mercredi, les élus UMP se retrouveront pour élire leur président de groupe et désigner leur candidat à la présidence de l'Assemblée nationale.
Pour la présidence du groupe sont en lice Christian Estrosi et Jean-François Copé, qui semble devancer son rival.
Deux candidats se sont déclarés pour la présidence de l'Assemblée: Bernard Accoyer, chef de file sortant des députés UMP -qui assure avoir le soutien de Nicolas Sarkozy et François Fillon- et Patrick Ollier, président de l'Assemblée depuis février.
Le PCF (17 élus), devrait parvenir à constituer un groupe à la faveur d'un rapprochement avec les quatre Verts
Au centre, les anciens UDF du Nouveau centre, ralliés à Nicolas Sarkozy, sont juste assez nombreux (21) pour faire un groupe. Mais François Bayrou, largement réélu dans le Béarn, ne sera entouré que de quatre autres représentants du MoDem.
Le coup d'envoi du travail parlementaire sera donné par le Premier ministre avec son discours de politique générale.
Une session extraordinaire sera convoquée en juillet, avec notamment le projet de loi "en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat". L'autonomie des universités, le service minimum dans les transports publics, le renforcement de la lutte contre la récidive seront aussi au menu.
Une autre session extraordinaire doit être convoquée en septembre, pour le projet sur la maîtrise de l'immigration.
Par AFP
PARIS, 18 juin 2007 (AFP) - Nicolas Sarkozy a reconduit François Fillon comme Premier ministre lundi, au lendemain des législatives remportées par l'UMP avec une majorité moins large que prévue, le principal défi étant de remplacer Alain Juppé, numéro 2 du gouvernement, battu à Bordeaux.
L'UMP a obtenu la majorité absolue, avec 318 députés sur 577, mais n'enregistre pas la "vague bleue" annoncée par les sondages. Le parti présidentiel perd même une trentaine de députés...
Le PS, au contraire, progresse d'une quarantaine de sièges avec 190 députés, surfant notamment sur les hésitations gouvernementales autour de la "TVA sociale", qui a offert aux socialistes un angle d'attaque inespéré.
Le "super-ministre" de l'Ecologie Alain Juppé, qui était seul ministre d'Etat, restera comme le symbole du retournement de situation. Défait par une socialiste dans sa ville de Bordeaux, il doit abandonner son poste et son remplacement devrait être le principal casse-tête de la formation du cabinet Fillon 2.
Divers noms étaient évoqués lundi pour une éventuelle succession, dont ceux de l'ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier (UMP), Henri de Castries, patron d'Axa, voire Jean-Louis Borloo, auquel certains de ses amis reprochent pourtant à mots couverts d'être à l'origine de la polémique sur la TVA sociale.
Le président et son Premier ministre avaient prévu de compléter rapidement le gouvernement, dont la composition pourrait être annoncée mardi, avec l'arrivée d'une demi-douzaine de secrétaires d'Etat. Ils souhaitaient poursuivre à cette occasion "l'ouverture" à gauche.
M. Fillon a salué dimanche le résultat du scrutin comme "un choix clair et cohérent (qui) permet au président de la République de mettre en oeuvre son projet" de rupture. Lundi il s'est refusé à tout commentaire.
Côté PS, le sursaut éloigne le risque d'une crise à court terme. Le premier secrétaire François Hollande, souvent contesté, a réaffirmé lundi qu'il entendait rester à son poste jusqu'au congrès de 2008 et que la bataille pour sa succession "n'était pas ouverte".
Mais la soirée électorale a été marquée côté socialiste par un double coup de tonnerre, qui va peser sur les événements. Dans un livre intitulé "Les coulisses d'une défaite", écrit par deux journalistes de l'AFP, leur ex-candidate à l'Elysée Ségolène Royal annonce en effet à la fois sa séparation d'avec son compagnon François Hollande et son intention de briguer la direction du PS.
Lundi, les pontes du parti se refusaient à commenter la "vie privée" de leur couple phare, et insistaient sur la nécessité d'engager enfin une vraie rénovation du PS.
Les 577 nouveaux élus à l'Assemblée vont se réunir à partir du 26 juin: 318 UMP (359 sortants), 190 PS (149 sortants), 8 PRG, 21 Nouveau centre, 17 PCF, 5 MoDem, 4 Verts et 2 MPF, les autres se partageant entre divers gauche et divers droite. L'Assemblée sera plus féminine, avec 107 élues contre 76.
Dès mercredi, les élus UMP se retrouveront pour élire leur président de groupe et désigner leur candidat à la présidence de l'Assemblée nationale.
Pour la présidence du groupe sont en lice Christian Estrosi et Jean-François Copé, qui semble devancer son rival.
Deux candidats se sont déclarés pour la présidence de l'Assemblée: Bernard Accoyer, chef de file sortant des députés UMP -qui assure avoir le soutien de Nicolas Sarkozy et François Fillon- et Patrick Ollier, président de l'Assemblée depuis février.
Le PCF (17 élus), devrait parvenir à constituer un groupe à la faveur d'un rapprochement avec les quatre Verts
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