KOKKK a le toupet de parler de l'ARMEE?
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KOKKK a le toupet de parler de l'ARMEE?
SAUT D’EAU / RÉALITÉS NATIONALES / À l’école comme au temps du moyen-âge
Par Phoenix Delacroix
phedelacroix@yahoo.fr
[]
Salle de classe : un morceau de plywood élimé pour tableau, un « bloc » pour siège et un plancher de boue.
Des écoliers bien vêtus, criant, riant, se pressant les uns contre les autres, et gambadant joyeusement dans la cour gazonnée d’une école bien entretenue. Des enfants sveltes, heureux d’exister, l’esprit au vent, ouvert aux étrangers. Des gamins et des gamines espiègles, aux yeux intelligents, posant sans retenue toutes les questions qui leur viennent à l’esprit. C’est le genre de spectacle auquel je m’attendais en arrivant dans les parages de l’École nationale de Turpin pour une visite guidée.
Rien de tel ne s’offrît cependant à ma vue. J’ai cru à un mirage en arrivant sur les lieux. Turpin, section communale de Saut d’Eau, éloignée et déshéritée, est lointaine de Port-au-Prince. Mais l’éloignement n’explique pas l’énorme fossé qui se trouve entre la capitale et cette zone « en dehors ». Ici, on vit en plein moyen-âge. Des responsables m’auraient fourni moult détails sur le délabrement extrême de l’ « établissement scolaire ». Ils se seraient évertués à décrire l’exiguïté des salles, l’état lamentable du parquet, la timidité maladive des élèves; la scène que je découvris dépasse l’entendement.
Une école, ici ?
C’est la première question qui me vient à l’esprit. Incroyable, mais vrai, deux bicoques aux murs décrépis, entourées de trois tonnelles faites de feuilles tressées de cocotiers, abritent le « centre scolaire ». Un drapeau national flambant neuf, décoration de circonstance, accroché à un mât en bambou, flotte ironiquement dans le décor. C’est le seul indice cependant qui témoigne de l’importance des lieux. Dans la campagne, les prêtres vaudou utilisent aussi le bricolage national pour signaler leur « hounfort ».
Plus de cent élèves, âgés de 6 à 18 ans, la crème de la gente enfantine locale, fréquentent ce lieu qu’on a peine à appeler établissement scolaire. Il a plu la veille du jour de notre visite. Le parquet des salles logées sous les tonnelles est transformé en marmelade. Les élèves sont entassés pêle-mêle sur des blocs de sable, leurs cahiers posés sur leurs genoux. Notre arrivée n’émeut personne, ni même nos salutations. Par discipline ou par peur, les élèves feignent d’ignorer notre présence, concentrant leur regard sur leur professeur qui écrit des notes sur une feuille de plywood réduite en peau de chagrin. Leurs visages émaciés restent impassibles, mais transpirent la fatigue. Leurs chaussures sont couvertes de boue. La plupart ont dû parcouru deux kilomètres pour venir chercher un enseignement médiocre. Ils sont là, harassés et affamés, assis contre leur gré dans la vase, comme des innocents voués au martyre.
Misère et honte
Le professeur qui vient à notre rencontre, en lieu et place du directeur absent, déploie tout son zèle pour nous accueillir. « Vous êtes les bienvenus. Nous sommes heureux de vous accueillir chez nous. Faites comme chez vous », nous lance-t-il. L’homme est frêle, mais ne manque pas de vigueur. Ses poignées de main en témoignent. Visiblement ému, il éprouve beaucoup de peine à camoufler ses gencives édentées. Son sourire : un vrai rictus. Pour des raisons inconnues et inexpliquées, et peut-être par honte ou timidité, le directeur s’est éclipsé deux heures avant la visite. On comprend assez vite. Il n’y a pas d’honneur à gérer ce centre merdeux. Surtout quand on n’a pas la compétence nécessaire. Le directeur ne détient pour tout diplôme qu’un brevet de classes élémentaires, apprend-on.
Dure et triste réalité
À l’origine, cette école, construite sous le gouvernement de Jean-Claude Duvalier, accueillait des « restavèk ». Aujourd’hui, tous les enfants de la zone la fréquentent. Le bourg de Saut-d’Eau, qui abrite des écoles plus ou moins dignes du nom, se trouve à plus de sept kilomètres. Parcours trop fatigant pour les jambes tremblantes d’un enfant de six ans. Un enfant né dans la zone risque ainsi davantage de souffrir de la malnutrition que d’aller à l’école primaire et autant de mourir à l’âge de cinq ans que de faire des études secondaires. « Il n’existe au niveau de la localité que deux centres de ce genre pour une population estimée à huit mille âmes », nous informe notre hôte. « Cette dure vérité nous rappelle que pauvreté et éducation se conjuguent pour déterminer les chances d’un enfant dans la vie », commente l’un de nos guides, un brillant sociologue.
Beaucoup de promotions, depuis 1986, se sont succédé à – puisqu’il faut l’appeler ainsi – l’établissement. Les temps ont changé et, avec, les mentalités. Les enfants se résignent à accomplir ce que répugnaient à faire leurs parents. Dans certaines situations, les choix sont minces. Même quand l’enseignement est gratuit, les uniformes, les manuels et autres fournitures scolaires coûtent trop cher. Et, pour les parents de Turpin , assurer une éducation minimale à leurs enfants devient un sacrifice énorme, quand aller à l’école constitue un vrai calvaire pour les gamins et les gamines. Espoir quand même, le bout du tunnel, les parents et les écoliers de Turpin le chercheront encore longtemps. Néanmoins, ils aperçoivent une éclaircie dans les ténèbres, symbolisée par le geste symbolique d’une ONG qui a accepté de financer la construction de deux salles de classe. « C’est peu par rapport aux besoins. Mais c’est mieux que rien. Avec cela, il y a lieu d’espérer. Personne ne s’y attendait Nous espérons que l’État fasse le reste. Tant qu’il y a la vie, tant il y a l’espoir », philosophe le prof édenté.
www.lematinhaiti.com/
Par Phoenix Delacroix
phedelacroix@yahoo.fr
[]
Salle de classe : un morceau de plywood élimé pour tableau, un « bloc » pour siège et un plancher de boue.
Des écoliers bien vêtus, criant, riant, se pressant les uns contre les autres, et gambadant joyeusement dans la cour gazonnée d’une école bien entretenue. Des enfants sveltes, heureux d’exister, l’esprit au vent, ouvert aux étrangers. Des gamins et des gamines espiègles, aux yeux intelligents, posant sans retenue toutes les questions qui leur viennent à l’esprit. C’est le genre de spectacle auquel je m’attendais en arrivant dans les parages de l’École nationale de Turpin pour une visite guidée.
Rien de tel ne s’offrît cependant à ma vue. J’ai cru à un mirage en arrivant sur les lieux. Turpin, section communale de Saut d’Eau, éloignée et déshéritée, est lointaine de Port-au-Prince. Mais l’éloignement n’explique pas l’énorme fossé qui se trouve entre la capitale et cette zone « en dehors ». Ici, on vit en plein moyen-âge. Des responsables m’auraient fourni moult détails sur le délabrement extrême de l’ « établissement scolaire ». Ils se seraient évertués à décrire l’exiguïté des salles, l’état lamentable du parquet, la timidité maladive des élèves; la scène que je découvris dépasse l’entendement.
Une école, ici ?
C’est la première question qui me vient à l’esprit. Incroyable, mais vrai, deux bicoques aux murs décrépis, entourées de trois tonnelles faites de feuilles tressées de cocotiers, abritent le « centre scolaire ». Un drapeau national flambant neuf, décoration de circonstance, accroché à un mât en bambou, flotte ironiquement dans le décor. C’est le seul indice cependant qui témoigne de l’importance des lieux. Dans la campagne, les prêtres vaudou utilisent aussi le bricolage national pour signaler leur « hounfort ».
Plus de cent élèves, âgés de 6 à 18 ans, la crème de la gente enfantine locale, fréquentent ce lieu qu’on a peine à appeler établissement scolaire. Il a plu la veille du jour de notre visite. Le parquet des salles logées sous les tonnelles est transformé en marmelade. Les élèves sont entassés pêle-mêle sur des blocs de sable, leurs cahiers posés sur leurs genoux. Notre arrivée n’émeut personne, ni même nos salutations. Par discipline ou par peur, les élèves feignent d’ignorer notre présence, concentrant leur regard sur leur professeur qui écrit des notes sur une feuille de plywood réduite en peau de chagrin. Leurs visages émaciés restent impassibles, mais transpirent la fatigue. Leurs chaussures sont couvertes de boue. La plupart ont dû parcouru deux kilomètres pour venir chercher un enseignement médiocre. Ils sont là, harassés et affamés, assis contre leur gré dans la vase, comme des innocents voués au martyre.
Misère et honte
Le professeur qui vient à notre rencontre, en lieu et place du directeur absent, déploie tout son zèle pour nous accueillir. « Vous êtes les bienvenus. Nous sommes heureux de vous accueillir chez nous. Faites comme chez vous », nous lance-t-il. L’homme est frêle, mais ne manque pas de vigueur. Ses poignées de main en témoignent. Visiblement ému, il éprouve beaucoup de peine à camoufler ses gencives édentées. Son sourire : un vrai rictus. Pour des raisons inconnues et inexpliquées, et peut-être par honte ou timidité, le directeur s’est éclipsé deux heures avant la visite. On comprend assez vite. Il n’y a pas d’honneur à gérer ce centre merdeux. Surtout quand on n’a pas la compétence nécessaire. Le directeur ne détient pour tout diplôme qu’un brevet de classes élémentaires, apprend-on.
Dure et triste réalité
À l’origine, cette école, construite sous le gouvernement de Jean-Claude Duvalier, accueillait des « restavèk ». Aujourd’hui, tous les enfants de la zone la fréquentent. Le bourg de Saut-d’Eau, qui abrite des écoles plus ou moins dignes du nom, se trouve à plus de sept kilomètres. Parcours trop fatigant pour les jambes tremblantes d’un enfant de six ans. Un enfant né dans la zone risque ainsi davantage de souffrir de la malnutrition que d’aller à l’école primaire et autant de mourir à l’âge de cinq ans que de faire des études secondaires. « Il n’existe au niveau de la localité que deux centres de ce genre pour une population estimée à huit mille âmes », nous informe notre hôte. « Cette dure vérité nous rappelle que pauvreté et éducation se conjuguent pour déterminer les chances d’un enfant dans la vie », commente l’un de nos guides, un brillant sociologue.
Beaucoup de promotions, depuis 1986, se sont succédé à – puisqu’il faut l’appeler ainsi – l’établissement. Les temps ont changé et, avec, les mentalités. Les enfants se résignent à accomplir ce que répugnaient à faire leurs parents. Dans certaines situations, les choix sont minces. Même quand l’enseignement est gratuit, les uniformes, les manuels et autres fournitures scolaires coûtent trop cher. Et, pour les parents de Turpin , assurer une éducation minimale à leurs enfants devient un sacrifice énorme, quand aller à l’école constitue un vrai calvaire pour les gamins et les gamines. Espoir quand même, le bout du tunnel, les parents et les écoliers de Turpin le chercheront encore longtemps. Néanmoins, ils aperçoivent une éclaircie dans les ténèbres, symbolisée par le geste symbolique d’une ONG qui a accepté de financer la construction de deux salles de classe. « C’est peu par rapport aux besoins. Mais c’est mieux que rien. Avec cela, il y a lieu d’espérer. Personne ne s’y attendait Nous espérons que l’État fasse le reste. Tant qu’il y a la vie, tant il y a l’espoir », philosophe le prof édenté.
www.lematinhaiti.com/
piporiko- Super Star
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Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: KOKKK a le toupet de parler de l'ARMEE?
Demagogue ! Ces enfants ont ete toujours dans cette condition et parfois pire .. kan ou aksepte bous etid ou a ... pa te genyen lekol anba pye bwa !
Yon sel bagy ou pe se kout deta !
Memoire de souris ! 29 Fevrier dernier pate genyen lame , malgre presans fos iregilye lavalas yo ...Blan yo te pwan nou ale jete nan bwat fat
wa sid Afrik !
Pa mete lame bak nan plas li pat janm genyen koudeta anko ! Lo munistah ale lame islamik nou yo a reparet et limam nou an a pwan avyon pou potopwens..Lo sans malis monte nouvo asanble li a pou fabrike yon konstitisyon revolisyne ...
Nou se vag a bon mwen pap janm aksepte kontinye vyole konstitisyon ak nou ..Nou se yon bann or la lwa ..Entatade mwen bon pou mwen ..nap reve de piki nou bay Ronald Cadavre la ..
kakakok pap bay piyay..Ma entatade tout bon lo mwen rive nan laj sans malice..Si se ti piki dr Clebert yo ou kk...
Yon sel bagy ou pe se kout deta !
Memoire de souris ! 29 Fevrier dernier pate genyen lame , malgre presans fos iregilye lavalas yo ...Blan yo te pwan nou ale jete nan bwat fat
wa sid Afrik !
Pa mete lame bak nan plas li pat janm genyen koudeta anko ! Lo munistah ale lame islamik nou yo a reparet et limam nou an a pwan avyon pou potopwens..Lo sans malis monte nouvo asanble li a pou fabrike yon konstitisyon revolisyne ...
Nou se vag a bon mwen pap janm aksepte kontinye vyole konstitisyon ak nou ..Nou se yon bann or la lwa ..Entatade mwen bon pou mwen ..nap reve de piki nou bay Ronald Cadavre la ..
kakakok pap bay piyay..Ma entatade tout bon lo mwen rive nan laj sans malice..Si se ti piki dr Clebert yo ou kk...
kakakok- Super Star
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Nombre de messages : 5244
Localisation : USA
Opinion politique : Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites,mais je défendrai jusqu’à la mort votre droit à le dire"
Loisirs : DEMOCRATE DU CENTRE GAUCHE !
Date d'inscription : 27/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Vision politique , NOE DES TEMPS MODERNES !
Re: KOKKK a le toupet de parler de l'ARMEE?
Men ou pa tande ki moun Guy di ki te al jwen li e ki moun ki te pwomet li pou ba li zam ak moun ,chef leopa a ak Danny Toussiant ,se menm rat kay yo;se nou menm ki te bay lod sou entenet pou manb lame pa remet zam yo. se nou ki fè fraph, ki tounnen zenglendo, ki ap bay pitit makout nan site Simone zam pou yo kidnape moun epi nou di se pitit pep la ki ap fè sa.Kinio te di :Se yo ki genyen zam se yo ki ka tire>"Zafè yon kokobe ki pat konprann sa.Li pat prepare kabann li anvan li vle domi ;se jis lè yo rive nan pot li lap mande vinn sekoure li.O lye li tap plede di yon ti minorite zwit pouki sa li pat mete GNB tankou Fidel pou l te mete tout delnkan ,tou tret nan wol yo.Moun ki ap tranble ki vle al jwi pa ka fè chanjman nan yon peyi pou pi gran nonb lan benefisye richess peyi ya.Fok se moun tankou jean jacques dessalines , Georges washington, Abraham Lincoln,MartinLuther king ,Toussaint Louverture.Sandinho, Jose marti, Fidel castro ,Hugo Chavez. Evo Morales,Nelson Mandela se moun ki pa pè mouri se moun sa yo ki fè chanjman tout bon lakay yo.Francois Duvalier te ka fè chanjman sa yo tou men malerezman se pa sa li te wè.wi bagay sa yo te toujou eksiste, men yo vinnpi mal koulyè ya paske genyen plis moun nan peyi ya.Petet si nou pa tap depanse tout lajan pou yon lame grimas jodya ti moun sa yo ta jwen bon jan lekol pou yo aprann.Si mesye 29 Juillet yo pat fè vye risib yo a Francois Duvslier pa ta beswen fome VSN pou li pa peye yo lajan pou yo pote zam.Se fout lame ya ki responsab malsite peyi ya ak tout moun ki te fè eskrokri sou peyi ya. kote lame saa te ye lè franse ,alman angle tap fè peyi ya peye lajan ke li pat genyen.
Mwen fin gran moun mwen pa nan batay anko men yon jou nap jwen ak zo grann nou wi.Lè saa il y aura des pleurs et des grincements de dents.;Ap genyen rel ka makorel wi.Pa pran men nou ,moun yo pap rete tou tan ap manje biskwit la bou non.Eske ou kwè ke etazuni ta nan pwen li ye jodya si depi endepandans li lame te fè 33 kou deta pou destabilize peyi ya?
Mwen fin gran moun mwen pa nan batay anko men yon jou nap jwen ak zo grann nou wi.Lè saa il y aura des pleurs et des grincements de dents.;Ap genyen rel ka makorel wi.Pa pran men nou ,moun yo pap rete tou tan ap manje biskwit la bou non.Eske ou kwè ke etazuni ta nan pwen li ye jodya si depi endepandans li lame te fè 33 kou deta pou destabilize peyi ya?
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Loisirs : Lecture et Internet
Date d'inscription : 21/08/2006
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Jeu de rôle: Stock market
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