NE SOYEZ PAS TROP EXIGEANT AVEC PREVAL ! Piège du statu quo
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NE SOYEZ PAS TROP EXIGEANT AVEC PREVAL ! Piège du statu quo
Le piège du statu quo
Les premiers symptômes du mal sont là. « La France vit au-dessus de ses moyens », a lancé le ministre de l’Economie Thierry Breton, commentant l’explosif rapport sur la dette française que lui a remis en décembre 2005 le banquier Michel Pébereau. Depuis vingt-cinq ans, la dette financière des administrations publiques n’a cessé d’augmenter. Multipliée par cinq depuis 1980, elle dépasse aujourd’hui
1 100 milliards d’euros, voire 2 000 milliards d’euros en
tenant compte des engagements hors bilan de l’Etat, constitués par les droits à la retraite des agents de la fonction publique. Pour la première fois, en 2006, l’impôt sur le revenu payé par l’ensemble des ménages français n’aura pratiquement servi qu’à rembourser les intérêts de la dette, au lieu de préparer l’avenir. Voilà des années
que la France vit à crédit, reportant sur les générations futures le poids de ses choix inconsidérés, à commencer par celui du déficit reconduit d’année en année, comme un chèque en blanc sur l’avenir. Vingt-cinq ans de déficits publics pour en arriver à une situation ubuesque où 9 % de la population active se retrouvent au chômage… dont un jeune sur quatre. Le modèle social français, dont certains sont si fiers, a donc du plomb dans l’aile. Et les jeunes, curieusement, en sont les premières victimes. Des victimes qui, bizarrement, privilégient plus volontiers le statu quo que l’action, comme l’a démontré la crise du CPE (contrat première embauche). « Le CPE, s’il était une mauvaise
réponse, tant sur le fond que sur la forme, soulignait l’existence d’un problème bien réel : celui de la rigidité de notre marché du travail qui pénalise particulièrement les jeunes », écrit Bernard Spitz dans Le Papy-Krach (2). Pour ce maître des requêtes au Conseil d’Etat, en dépit de ses nombreux défauts, le CPE restait plus attractif en termes de rémunération et de droits que l’enchaînement
des stages et des CDD, parcours du combattant de nombreux
jeunes frappant à la porte du monde professionnel. « Une
fois de plus, en défendant les droits acquis… des autres, les jeunes se sont tiré politiquement, économiquement et socialement une balle dans le pied », écrit Bernard Spitz.
C’est aussi ce que l’on observe à propos des retraites. Depuis cette année, les premiers bataillons de baby-boomers commencent à quitter le marché du travail, mettant en péril l’équilibre du système. On a beau répéter à l’envi que le système de la retraite par répartition court à sa perte, compte tenu du déséquilibre démographique annoncé, rien n’y fait. Les Français, même les plus jeunes, refusent de toucher au système, y compris lorsqu’il s’agit de réformer, comme l’a suggéré récemment François Fillon, les régimes spéciaux de retraite des agents du secteur public.
Travailler plus ? Impensable. Les mentalités ont changé. Les Français n’aiment plus le travail. Ils ont pris goût aux loisirs. Et les baby-boomers aux commandes de la France depuis vingt-cinq ans y sont pour beaucoup. « Nous avons, avec les 35 heures et les RTT, profondément modifié le contenu de la valeur travail et la morale même de la relation professionnelle en déséquilibrant la balance entre
les droits et les devoirs du citoyen et du salarié, expliquent Denis Jeambar et Jacqueline Remy. Nous ne faisons plus progresser assez vite la richesse nationale pour garantir la pérennité d’un système de redistribution
que nous nous refusons par ailleurs à réformer. (…) Nous
sommes dans la situation du pilote qui accélère à fond et freine à bloc en même temps. » L’issue, pour les auteurs, est inéluctable : le « tête-à-queue et l’accident ». Un acte de repentance louable venant de deux baby-boomers de la presse. Pour une fois, les actes suivront-ils les mots ? Les futurs « papys-krachers » y ont tout intérêt s’ils
veulent éviter un Mai 68 à l’envers. Avis aux candidats à l’élection présidentielle nés entre 1945 et 1960…
(1) Nos enfants nous haïront, de Denis Jeambar et Jacqueline Remy, Seuil, 234 p., 15 euros.
(2) Le Papy-Krach, de Bernard Spitz, Grasset, 134 p., 10 euros. En librairie le 3 octobre.
Les premiers symptômes du mal sont là. « La France vit au-dessus de ses moyens », a lancé le ministre de l’Economie Thierry Breton, commentant l’explosif rapport sur la dette française que lui a remis en décembre 2005 le banquier Michel Pébereau. Depuis vingt-cinq ans, la dette financière des administrations publiques n’a cessé d’augmenter. Multipliée par cinq depuis 1980, elle dépasse aujourd’hui
1 100 milliards d’euros, voire 2 000 milliards d’euros en
tenant compte des engagements hors bilan de l’Etat, constitués par les droits à la retraite des agents de la fonction publique. Pour la première fois, en 2006, l’impôt sur le revenu payé par l’ensemble des ménages français n’aura pratiquement servi qu’à rembourser les intérêts de la dette, au lieu de préparer l’avenir. Voilà des années
que la France vit à crédit, reportant sur les générations futures le poids de ses choix inconsidérés, à commencer par celui du déficit reconduit d’année en année, comme un chèque en blanc sur l’avenir. Vingt-cinq ans de déficits publics pour en arriver à une situation ubuesque où 9 % de la population active se retrouvent au chômage… dont un jeune sur quatre. Le modèle social français, dont certains sont si fiers, a donc du plomb dans l’aile. Et les jeunes, curieusement, en sont les premières victimes. Des victimes qui, bizarrement, privilégient plus volontiers le statu quo que l’action, comme l’a démontré la crise du CPE (contrat première embauche). « Le CPE, s’il était une mauvaise
réponse, tant sur le fond que sur la forme, soulignait l’existence d’un problème bien réel : celui de la rigidité de notre marché du travail qui pénalise particulièrement les jeunes », écrit Bernard Spitz dans Le Papy-Krach (2). Pour ce maître des requêtes au Conseil d’Etat, en dépit de ses nombreux défauts, le CPE restait plus attractif en termes de rémunération et de droits que l’enchaînement
des stages et des CDD, parcours du combattant de nombreux
jeunes frappant à la porte du monde professionnel. « Une
fois de plus, en défendant les droits acquis… des autres, les jeunes se sont tiré politiquement, économiquement et socialement une balle dans le pied », écrit Bernard Spitz.
C’est aussi ce que l’on observe à propos des retraites. Depuis cette année, les premiers bataillons de baby-boomers commencent à quitter le marché du travail, mettant en péril l’équilibre du système. On a beau répéter à l’envi que le système de la retraite par répartition court à sa perte, compte tenu du déséquilibre démographique annoncé, rien n’y fait. Les Français, même les plus jeunes, refusent de toucher au système, y compris lorsqu’il s’agit de réformer, comme l’a suggéré récemment François Fillon, les régimes spéciaux de retraite des agents du secteur public.
Travailler plus ? Impensable. Les mentalités ont changé. Les Français n’aiment plus le travail. Ils ont pris goût aux loisirs. Et les baby-boomers aux commandes de la France depuis vingt-cinq ans y sont pour beaucoup. « Nous avons, avec les 35 heures et les RTT, profondément modifié le contenu de la valeur travail et la morale même de la relation professionnelle en déséquilibrant la balance entre
les droits et les devoirs du citoyen et du salarié, expliquent Denis Jeambar et Jacqueline Remy. Nous ne faisons plus progresser assez vite la richesse nationale pour garantir la pérennité d’un système de redistribution
que nous nous refusons par ailleurs à réformer. (…) Nous
sommes dans la situation du pilote qui accélère à fond et freine à bloc en même temps. » L’issue, pour les auteurs, est inéluctable : le « tête-à-queue et l’accident ». Un acte de repentance louable venant de deux baby-boomers de la presse. Pour une fois, les actes suivront-ils les mots ? Les futurs « papys-krachers » y ont tout intérêt s’ils
veulent éviter un Mai 68 à l’envers. Avis aux candidats à l’élection présidentielle nés entre 1945 et 1960…
(1) Nos enfants nous haïront, de Denis Jeambar et Jacqueline Remy, Seuil, 234 p., 15 euros.
(2) Le Papy-Krach, de Bernard Spitz, Grasset, 134 p., 10 euros. En librairie le 3 octobre.
kakakok- Super Star
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Nombre de messages : 5244
Localisation : USA
Opinion politique : Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites,mais je défendrai jusqu’à la mort votre droit à le dire"
Loisirs : DEMOCRATE DU CENTRE GAUCHE !
Date d'inscription : 27/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Vision politique , NOE DES TEMPS MODERNES !
Re: NE SOYEZ PAS TROP EXIGEANT AVEC PREVAL ! Piège du statu quo
Lisez donc le sacarsme de Kakakok envers le President haitien.
Rodlam Sans Malice- Super Star
-
Nombre de messages : 11114
Localisation : USA
Loisirs : Lecture et Internet
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Stock market
Re: NE SOYEZ PAS TROP EXIGEANT AVEC PREVAL ! Piège du statu quo
KkKok fou vre !
Se sèl yon moun fou ki ka fe sa misye fe la !
Si te gen yon systeme de controle Cybernetique nou ta dwe consulte misye paske li Anraje Net !
Se sèl yon moun fou ki ka fe sa misye fe la !
Si te gen yon systeme de controle Cybernetique nou ta dwe consulte misye paske li Anraje Net !
HenriChristophe- Super Senior
-
Nombre de messages : 110
Age : 45
Localisation : Port-au-Prince
Date d'inscription : 05/09/2006
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