Pouvoir (et devoir) de suggestion

Pouvoir (et devoir) de suggestion
Par Lyonel Trouillot
lyoneltrouillot@lematinhaiti.com

Le ministre de l’Éducation nationale a répondu avec une certaine diligence à la lettre ouverte que lui ont adressée une vingtaine d’écrivains, enseignants, chercheurs, à l’initiative de la romancière Évelyne Trouillot. Cette lettre (lire en page 25), on s’en souvient, demandait l’inscription de Gouverneurs de la rosée au programme du 3e cycle de l’enseignement fondamental.

L’ensemble de la presse haïtienne n’a pas prêté beaucoup d’écho à cette lettre que ses signataires n’ont peut-être pas suffisamment diffusée. Cette initiative a cependant un grand mérite. Elle fait un usage positif d’un procédé démocratique : la lettre ouverte. Elle ne polémique pas, suggère de préférence et porte sur un point précis : l’étude d’une œuvre par nos élèves. Elle est signée par des personnes (je ne dis pas « personnalités ») qui ont payé et sont payées pour savoir de quoi elles parlent.

C’est une belle et une bonne pression sur les responsables des affaires de la République partie d’un intérêt et d’un souci collectifs pour demander quelque chose qui est facilement réalisable et qui rencontrera l’adhésion de tous ceux qui se donneront la peine de réfléchir un instant sur le sujet. Que ce soit à l’école, et avant la terminale, que les jeunes Haïtiens lisent Gouverneurs de la rosée. Suggestion qui, si les responsables en tiennent compte, leur permettra de fixer pour un temps (toute liste de ce type ne peut être que temporaire) un certain nombre d’ouvrages haïtiens que nos enfants doivent découvrir à l’école.

On ne peut que partager l’avis du ministre : la nécessité pour « la société civile… de bouger, de s’unir, donc de se fortifier pour réfléchir, produire et proposer des pistes d’orientation aux cercles de décision ». Celles et ceux qui ont la charge de gérer les affaires de la République ne peuvent pas tout voir et tout concevoir. Ils ne sont que des êtres humains.

Les appels, conseils, suggestions des membres de la société civile ayant une expertise ou un simple intérêt dans tel domaine de la vie nationale sont nécessaires et enrichissants. Ils commandent soit une action, soit une réflexion. Ils ouvrent un dialogue sur le concret. La vigilance citoyenne est nécessaire. Non – quand il n’y a pas matière à querelle – sur un mode arrogant, mais pour exprimer des soucis et formuler des propositions de citoyennes et de citoyens ayant réfléchi sur tel point ou telle dimension de notre réalité.

Les responsables ne sont pas tenus de répondre positivement aux demandes, mais ils sont tenus d’en tenir compte dans leurs réflexions et leurs actions.

La réunion d’instances politiques, d’ONG, d’associations n’est qu’une des formes que peut prendre « le dialogue national ». La pression permanente, sans vaines chatouilles et sur des sujets pertinents, que peuvent exercer des individus réunis autour d’un élément concret pour formuler une demande ou une proposition, est aujourd’hui souhaitable, nécessaire. L’exercice du pouvoir et du devoir pétitionnaire, c’est une façon de ne pas abandonner l’État à lui-même. Les signataires de la lettre ouverte l’ont compris. Le ministre de l’Éducation nationale aussi. D’où sa réponse. Il y a là deux exemples à suivre.

Cependant, la réponse du ministre souffre d’un manque. Les actions ponctuelles qu’il mentionne ne sont pas sans importance. Les conseils qu’il prodigue à la société civile ne le sont pas moins. Mais la lettre à laquelle il répond ainsi portait sur un point précis : l’introduction d’une œuvre dans un cycle d’études. Ce n’est pas l’une de ces choses que l’on fait sur un coup de tête. La réponse aurait été plus concrète et plus complète dans son contenu si le ministre avait mentionné son intention d’engager une réflexion en vue d’une action portant sur le programme de l’enseignement de la littérature, méthodes et contenus, œuvres et auteurs.

Sa réponse tient de la « bonne » politique (et c’est bien), mais il n’a peut-être pas répondu sur le point le plus important : une intervention dans le programme d’études. La réponse applaudit au principe du dialogue sans aborder le point central. Si ce n’est pas que politesse, il faut donc espérer que le reste suivra.

vendredi 20 juillet 2007

li pi apwopriye pou yo fè yo etidye Le Cid ,Candide e tou lot otè franse 18eme syek yo ki pale de sosyete franse o lye yo fè yo etidye liv e otè ki pale de peyi yo de sosyete yo ;nan kondityon saa ki jan fè se pa yon paket alyene, gran disè pretansye ke nou kreye .Konbyen ayisyen ki li e konprann roman saa?ki poutan pale de peyi yo.Se sak fè nou kreye yo paket jako repet ki pa ka fè yon diskou san yo pa site yon ekriven franse pou fè konprann sa yo vle di.

mwen pa konen konbyen fwa pou menm entelektyelk de renome pale ak Minis saa se komsi sa yo dil yo rantre nan yon zorey epi li soti nan lot la , se nad marinad.Se pa pou sovgade yon konsensus politik ki fè yon gouvenman dwe tolere yon enkonpetan a la tet yon ministe ki si enpotan pou devlopman peyi ya.Depi plis ke yon lane se komsi tout bagay tap mache byen nan peyi dayiti ou pa tande oken gwo refom ki fet oken kote.pour\tan tout moun rekonet ke edikatyon an ayiti pa pwodwi kad ke peyi ya beswen. Ki sa Minis saa ap fè la toujou?