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Message  piporiko Mar 24 Juil 2007 - 10:30

Robert Bénodin : Les élections des Collectivités Territoriales ont eu lieu. Les élus pour certains postes électifs ont été installés et d’autres pas.

Pourquoi cette anomalie ?



Sénateur Rudolph Boulos : C’est une question importante. C’est une injustice terrible de la part du CEP et du gouvernement Préval/Alexis, envers tous les élus, ASEC et Délégués de ville, qui viennent de faire deux ans et plus de campagne pour aboutir aux élections du 3 décembre 2006 et qui sont maintenant dûment élus. Voilà qu’aujourd’hui élus aux mêmes élections, tous les maires et tous les CASEC sont installés. Sans aucune raison valable et surtout sans explication, le CEP provisoire et le gouvernement refusent d’installer les ASEC et les Délégués de ville.

Toutes ces élections ont eu lieu sous le même CEP et sous la même loi électorale du 11 février 2005. Donc, il n’y a aucune différence entre les élections qui ont amené à la magistrature des maires élus qui sont installés et à la Section communale des CASEC élus qui sont déjà installés. Il y a là un grand point d’interrogation, à savoir pourquoi le CEP n’a pas fini le travail qu’il a commencé ? Pourquoi la dernière phase de ce travail, l’installation des ASEC et des Délégués de ville, n’est pas exécutée ? Pourquoi empêche-t-on au pays d’arriver aux élections indirectes, créant les Assemblées municipales et les Assemblées départementales.



RB : Concernant le Conseil Electoral Permanent, l’article 192 de la Constitution dit que, ceux sont les Assemblées départementales qui proposent chacun 3 noms, pour qu’à partir de cette liste de 30 noms, le pouvoir exécutif, la Cour de Cassation et l’Assemblée Nationale puissent choisir chacun 3 noms pour former le CEP permanent composé de 9 membres.

Pourquoi refusent-ils d’installer les ASEC et les Délégués de ville ? Est-ce parce qu’ils craignent d’élire les Assemblées départementale ? Que craignent-ils ?



SRB : Je dirais plutôt au niveau du CEP, qu’il y a une paresse. Qu’ils font exprès pour continuer à collecter leur salaire. Ce qu’ils font depuis tantôt 3 ans. Ils n’ont rien produit de particulier au cours de l’année 2007. Ils n’arrivent même pas à faire cette installation, ce qui n’exige aucun effort particulier de leur part. Le travail le plus difficile et le plus important, a été les élections. Et c’est déjà fait. Pour gérer les élections indirectes, le travail de préparation et d’entraînement est déjà fait à tous les niveaux possibles aux BED et aux BEC. Ceci contribuerait à faire avancer aisément ces élections indirectes. La question que l’on se pose, sans vouloir provoquer des suspicions, pourquoi cette lenteur d’une part et de l’autre pourquoi ce blocage, cet obstacle à ne pas vouloir installer les ASEC, lorsqu’on a déjà installé les CASEC ?

La réponse à cette question, sans vouloir être de mauvaise foi, serait que les membres du CEP provisoire savent qu’aussitôt que les Assemblées départementales auraient envoyé à Port-au-Prince la liste des 30 noms, à partir de laquelle, l’Exécutif, la Cour de Cassation et l’Assemblée nationale choisiraient chacun 3 noms pour former le CEP permanent de 9 membres. Ceci métrait automatiquement fin à leur service.

Une fois les ASEC et les Délégués de ville seront installés, ont aura les élections indirectes qui éliront les Assemblées municipales et les Assemblées départementales. Les Assemblées départementales enverront cette liste des 30 noms pour que les trois pouvoirs puissent choisir les 9 membres du CEP permanent. Ce qui sera une première depuis que la Constitution de 1987 a été votée, il y a 20 ans.

On est à se demander, est-ce parce qu’ils sont en même temps juge et partie ? Ont-ils intérêt à rendre le jugement en leur faveur, ou à ne pas rendre de jugement ? Dans l’un et l’autre cas le résultat est le même.

Ce blocage peut avoir des conséquences graves. Parce que ces ASEC qui sont élus depuis le 3 décembre 2006, les Délégués de ville qui le sont aussi, ils ont des droits. Ceux ne sont pas des droits qu’ils se sont arrogés, mais que le peuple leur a octroyé.



RB : Ce que je constate dans les faits, et qui pour moi est une énigme. Comment ce CEP provisoire, qui, nous le savons, n’est ni autonome, ni indépendant, peut avoir assez d’autorité pour empêcher l’installation de candidats élus. On peut comprendre qu’un CEP peut faire traîner des élections et les renvoyées sine die. Mais quand la volonté générale a été exprimée et recueillie. Lorsque les électeurs ont fait et exprimé ostensiblement et sans équivoque leurs choix. Ce qui est aussi difficile à accepter. Comment se fait-il que ce gouvernement qui est sensé être un gouvernement élu, peut-il accepter sans mot dire, que ce CEP puisse, par sa seule volonté, refuser d’installer les ASEC et les Délégués de ville élus ? Il faut qu’il y ait connivence entre eux.



SRB : Nous n’aimerions pas aller jusque là. Mais il est tout indiqué, que si nous continuons à poser des questions, comment des élus du peuple qui ont des droits reçus du peuple ne sont pas installés ? Ils n’ont pas été sélectionnés. Ils ont été élus issus d’élections dont les résultats ne sont pas contestés, dont certains élus sont déjà installés, tel que des maires, des CASEC et même des législateurs, des sénateurs dont moi personnellement et des députés.

Il y a là quelque chose d’inacceptable. Il y a la possibilité que ces élus qui ne sont pas installés, aillent en justice contre ce CEP qui est en train d’agir en irresponsable, en intéressé, servant un intérêt mesquin et personnel.

Bien qu’à présent, n’ayant aucune intention de placer un jugement, je ne comprends pas pourquoi le gouvernement, après 8 mois, n’intervient pas pour remédier à cette situation, ramener les choses à l’ordre, et mettre fin à cette violation flagrante des droits de ces élus. Le gouvernement peut se trouver amalgamé dans cette magouille et se faire accuser de complicité. L’interpellation en justice peut aller jusqu'à inclure ce gouvernement comme coresponsable.



RB : Force est de constater qu’il y a une violation flagrante de l’expression de la volonté générale de tout un peuple qui à travers tout le territoire, a voté, et dont le vote n’est pas respecté.

La question est de savoir, est-ce qu’il y a là une question de défense d’intérêts de chapelle politique ? Est-ce que tous ces ASEC et Délégués de ville qui ont été élus n’appartenant pas tous au parti politique exerçant le pouvoir ; et ce parti ayant intérêt à se saisir du contrôle du CEP permanent, pour garantir sa pérennisation au pouvoir, a-t-il intérêt à installer ces élus sur qui, il n’exerce aucun contrôle dans des postes où ils seront ceux qui vont proposer la liste de noms à partir de laquelle les 3 pouvoirs seront obligés de choisir les 9 membres du CEP permanent ?



SRB : Vous êtes en train de préciser l’accusation. Et c’est grave. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ca veut dire que la première élection est la bonne. Ce qui est important dans une Démocratie, c’est de faire en sorte qu’à chaque fois que le peuple est appelé à voter, qu’il puisse faire une évaluation de ceux qu’il a élus, pour se décider s’il va les reconduire à leurs postes électifs ou non, basé sur leur performance.

C’est un fait que nous avons une carence d’institution fonctionnelle. Donc si maintenant, on a un gouvernement qui est élu, qui est issu d’élections, sous la même loi électorale, sous le même CEP provisoire, et qui croit qu’il peut se pérennisé au pouvoir, cela veut dire que nous sommes en train de faire marche arrière. On vient de faire un tas d’efforts. Les étrangers et les nationaux haïtiens, viennent de dépenser 70 millions de dollars, pour faire cet exercice démocratique, pour que le peuple puisse choisir les candidats de son choix. Il n’a pas élu des candidats d’un seul parti. Il a élu des candidats de plusieurs tendances et appartenances politiques. Cela veut dire que cette fois-ci, depuis les élections de 1987, le peuple a exprimé, à tous les niveaux de postes locaux à remplir, sa propre volonté, sans subir d’influence. Ceci constitue un acquis.



RB : Oui, quand nous prônons, que nous sommes en train d’établir un régime démocratique. Il y a un décalogue du régime démocratique qu’il nous faut respecter. Il faut que notre dire et notre faire soient en harmonie. La première notion dans ce décalogue c’est le pluralisme démocratique. Ce qui veut dire que l’on peut élire des candidats de n’importe quelles tendances et de n’importe quelles appartenances politiques pour participer à l’exercice du pouvoir. C’est exclusivement la légitimité politique du candidat qui lui vaut d’être élu pour participer à la gestion des affaires de l’Etat.



SRB : C’est ce qui a donné aux élections du 3 décembre sa légitimité et sa légalité. C’est la participation de tous les électeurs. C’est la participation de toutes les tendances politiques. Ce qui a permis au peuple de faire un choix libre, sans influence.

Je ne veux pas croire que le pouvoir du premier ministre Alexis se métrait en tête de pouvoir forcer le peuple haïtien à faire marche arrière, pour des raisons d’intérêt personnel de vouloir se pérenniser au pouvoir, ou pour créer cette forme de dictature que nous avons subi dans le passé.

Si c’est ça, il se fout le doigt dans l’œil jusqu'à l’orteil. Et moi je dis qu’il traverse le plancher en plus. Ils ont essayé de bloquer les élections du 3 décembre. Ils ont évoqué tous les prétextes. Ils ont évoqué le problème de sécurité, le problème de manque d’argent, le problème de la complexité. Et finalement ils ont dû faire ces élections. Il leur est impossible de faire marche arrière.

Tous ces élus qui sont là en train d’attendre leur installation, ont reçu leur pouvoir du peuple et pas autrement. Je préfère croire qu’il y a peut être un laisser-aller de la part du CEP et de la Primature. Pour aller au-delà d’un laisser-aller, une volonté politique de part et d’autre, CEP provisoire et primature, pour faire une marche arrière pour contrôler les élus. Comment peuvent-ils les contrôler, ils sont déjà élus. Ils ne peuvent pas refaire les élections une fois de plus.

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Message  piporiko Mar 24 Juil 2007 - 10:31

SRB : C’est ce qui a donné aux élections du 3 décembre sa légitimité et sa légalité. C’est la participation de tous les électeurs. C’est la participation de toutes les tendances politiques. Ce qui a permis au peuple de faire un choix libre, sans influence.

Je ne veux pas croire que le pouvoir du premier ministre Alexis se métrait en tête de pouvoir forcer le peuple haïtien à faire marche arrière, pour des raisons d’intérêt personnel de vouloir se pérenniser au pouvoir, ou pour créer cette forme de dictature que nous avons subi dans le passé.

Si c’est ça, il se fout le doigt dans l’œil jusqu'à l’orteil. Et moi je dis qu’il traverse le plancher en plus. Ils ont essayé de bloquer les élections du 3 décembre. Ils ont évoqué tous les prétextes. Ils ont évoqué le problème de sécurité, le problème de manque d’argent, le problème de la complexité. Et finalement ils ont dû faire ces élections. Il leur est impossible de faire marche arrière.

Tous ces élus qui sont là en train d’attendre leur installation, ont reçu leur pouvoir du peuple et pas autrement. Je préfère croire qu’il y a peut être un laisser-aller de la part du CEP et de la Primature. Pour aller au-delà d’un laisser-aller, une volonté politique de part et d’autre, CEP provisoire et primature, pour faire une marche arrière pour contrôler les élus. Comment peuvent-ils les contrôler, ils sont déjà élus. Ils ne peuvent pas refaire les élections une fois de plus.



RB : Il se peut qu’ils soient en train de faire du marchandage et du chantage. C’est ce qui, peut être, retarde leurs installations.



SRB : Du marchandage et du chantage avec qui ? Le CEP a déjà fait les élections.



RB : Il y a l’exemple de la mise en caducité de tous les élus des élections de juin 1995, qui a été déclarée en janvier 1999, par Préval. On a vu juste après, la récupération de tous les élus locaux. Parce qu’ils savaient que c’était avec eux qu’ils devaient confisquer les élections de l’an 2000. Il est clair que Préval et Alexis sont conscients de l’importance et du poids des autorités locales dans le processus électoral. Le cas échéant, ils se sont rendus compte qu’en plus de l’organisation des élections sénatoriales comme activité politique à court terme, il y a la proposition de la liste des 30 noms à partir de laquelle on devra choisir les 9 membre du CEP permanent qui seront inamovibles pour 9 ans.

Ceci dit, l’enjeu devient beaucoup plus important. C’est la permanence de la capacité de pouvoir contrôler les élections pendant 9 ans. Ils sont peut être en train de faire toutes sortes de marchandage et de chantage pour convertir ceux qu’ils peuvent. Est-ce que ces élus intimidés et anxieux de se faire installer, se feront soudoyer ? Voilà le hic !



SRB : Grâce à Dieu nous avons un parlement installé. Nous avons des députés qui représentent toutes les Circonscriptions et des sénateurs représentant tous les Départements. Il y a trois semaines de ça, il y a eu une conférence de presse à Port-au-Prince, où le sénateur Kelly Bastien de LESPWA, le sénateur Youri Latortue de LAAA, le sénateur Rudolph Boulos de Fusion, et le sénateur Judnel Jean de Fusion à l’hôtel Plaza. Là c’est le sénateur Kelly Bastien qui le premier en présence de tous les médias et d’un public assez impressionnant, a déclaré que nous demandons que l’on installe les ASEC et les Délégués de ville immédiatement.

Il n’y aurait pas dû avoir de discussion au sujet de l’installation des ASEC et des Délégués de ville. Il ne peut pas y avoir de marchandage. Ce n’est pas le CEP qui les a élus. Le CEP n’a été que l’institution qui avait la responsabilité d’organiser les élections pour que le peuple puisse voter. Le marchandage est impossible. Ces élus ont le droit d’exercer l’autorité que la Constitution leur a donné.



RB : Ils ne peuvent pas exercer leur autorité, ni jouir de leurs droits tant qu’ils ne seront pas intronisés ou installés.



SRB : Que va-t-il se passer ? On va passer le reste de l’année sans les installer. On ne fera pas les élections indirectes. On n’aura pas la liste des 30 noms pour que les 3 pouvoirs puissent choisir les 9 membres du CEP permanent. Et pour les élections sénatoriales que va-t-on faire ?



RB : Il faut nous poser la question, ce laxisme que nous constatons doit avoir une raison d’être, doit servir des intérêts. Ce laxisme ne peut pas être simultanément dans le CEP et le gouvernement, par coïncidence et sans raison. Alors qu’il y a une obligation d’installer ces élus, tant du coté du CEP provisoire, que de celui du gouvernement. Il n’y a aucune diligence de la part ni de l’un ni de l’autre.

Est-ce qu’ils attendent le prochain budget qui viendra en septembre pour émarger les nouveaux élus ? Il faut qu’il y ait une raison pour que depuis 8 mois ces élus attendent leur installation. Que ce soit une raison budgétaire. Que ce soit une raison politique, ou tout autre raison. Il faut qu’il y ait une explication à ce laxisme.



SRB : Les CASEC sont installés. On ne leur a pas encore donné de moyen pour fonctionner. Mais ils sont installés.



RB : Oui, aussitôt installé, ils reçoivent leur salaire.



SRB : Je ne croix pas que ce soit un problème budgétaire.



RB : Quel est le prétexte ? Nous essayons de considérer l’éventail des possibilités.

S’il y a une raison qui empêche leur installation, est-ce du laxisme ? Est-ce une volonté politique ? Il y a une raison qui les porte à ne pas vouloir les installer. Craignent-ils que le CEP permanent soit incontrôlable ? Quel autre problème qui peut exister ?



SRB : Laxisme ou volonté politique de retarder l’échéance, ne peut changer le résultat. Les élections ont été faites. Il y a eu des gagnants. On ne peut pas changer ça. Si on veut changer ces résultats, on entre automatiquement dans une crise.

Je vous donne la garantie que ce parlement ne participera pas à ce jeu. Et je vais plus loin. Président Préval n’entrera pas dans ce jeu. Parce que finalement la stabilité politique, est l’élément le plus important, pour le président de la République et pour le parlement aujourd’hui, pour faire avancer le pays. Ceux sont ces institutions qui vont créer la stabilité politique. Cette stabilité est primordiale au développement et à la décentralisation.

Ce que nous sommes en train de faire c’est un appel que nous faisons à la presse. C’est un appel, que nous les sénateurs et députés, avons fait publiquement il y a un mois. C’est un appel pour que la Diaspora participe à cette pression. Il faut nous mettre ensemble pour leur forcer la main. De la même façon que nous leur avions forcé la main pour les porter à faire les élections du 3 décembre.

Il ne faut pas oublier qu’ils ont passé un an à retarder les élections du 7 février 2006. Une autorité a frappé du poing sur la table. Et les élections ont eu lieu en moins de 45 jours, bien sûr avec le support technique du directeur général du CEP, qui était Jacques Bernard. Il n’était pas seul. C’est toute la communauté internationale qui y a contribué. C’est la Diaspora. C’est toutes les forces vives de la nation qui leur a forcé la main pour arriver à faire les élections. Et encore les élections du 3 décembre, ce fut un renvoi sans fin. L’international, la Minustah ont dû jouer leur rôle pour garantir la sécurité. L’Américain, le Canadien et l’Européen ont donné les moyens.

Parlant de moyen, l’Américain vient de donner un million et demi de dollars US au CEP pour les élections.

Je sais que le milieu international est très concerné par le renouvellement d’un tiers du Sénat. C’est l’une des institutions non seulement à l’intérieur de parlement mais aussi à la base des 3 pouvoirs. C’est le Sénat qui est permanent. Qui surveille constamment et contrôle ce que l’Exécutif fait. Ils ne peuvent pas arriver en 2008 pour ne pas renouveler le tiers du Sénat. Pour le faire il faut qu’ils aient un CEP qui ait la légitimité et la légalité requises. Pour avoir ce CEP, il faut que les ASEC et les Délégués de ville soient installés. Il faut qu’on ait les Assemblées municipales et les Assemblées départementales qui vont envoyer la liste des 30 candidats pour la formation du CEP permanent.



RB : Les élections des 3e sénateurs doivent se faire au plus tard au début de l’année prochaine. Elles devront se faire avec le CEP permanent. Elles ne peuvent pas se faire avec le CEP provisoire. Il nous faut comprendre aussi qu’il y a déjà une écurie de candidats LESPWA et lavalassiens, parce que le pouvoir est en train de vouloir se doter d’une majorité au Sénat. C’est leur droit le plus entier. Et ceci pour n’importe quel pouvoir sous un régime démocratique. Jusqu'à présent je ne peux pas attribuer ce refus d’installer ces élus à leurs postes, à quoi que ce soit. Peu importe les manœuvres qu’on aurait l’intention de faire, on ne peut pas ignorer ou circonvenir le fait que ces ASEC et ces Délégués de ville sont élus. On ne peut pas refaire ces élections.

Dans le cadre de la diplomatie, on n’a ni remplacé, ni confirmé les ambassadeurs. Dans le cadre de l’administration publique, les directeurs ne sont pas confirmés. Il en est de même pour les dirigeants des banques d’Etat.

Pourquoi ce laxisme à tous les niveaux ?



SRB : Ils ont eu plus de 14 ans au pouvoir. Ils ont une certaine expérience du pouvoir. Je préfère croire que ce soit du positif, parce qu’avec cette expérience, ils auraient dû développer un réflexe de gestion de la chose publique. Cette expérience peut aussi vous porter à vouloir accaparer plus de pouvoir. C’est peut être ce qui les incite à trouver les voies et moyens. Il nous faut reconnaître aussi que ce sera une voie sans issu.



RB : C’est peut être ça. L’habitude étant une seconde nature.



SRB : Malheureusement chasser le naturel, il revient au galop. Quelque soit la volonté ou la poursuite d’une main mise sur une plus large portion du pouvoir, fait parti du jeu démocratique. Mais à l’intérieur des règles et dans le respect des principes du régime démocratique.

C’est là que ce situe le problème. Si vous voulez faire traîner le processus d’installation des élus, vous êtes en train de faire fausse route. Vous êtes en train de violer les droits de élus et d’ignorer l’expression de la volonté générale, le résultat des élections.

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Message  piporiko Mar 24 Juil 2007 - 10:35

SRB : Malheureusement chasser le naturel, il revient au galop. Quelque soit la volonté ou la poursuite d’une main mise sur une plus large portion du pouvoir, fait parti du jeu démocratique. Mais à l’intérieur des règles et dans le respect des principes du régime démocratique.

C’est là que ce situe le problème. Si vous voulez faire traîner le processus d’installation des élus, vous êtes en train de faire fausse route. Vous êtes en train de violer les droits de élus et d’ignorer l’expression de la volonté générale, le résultat des élections.



RB : C’est ce que nous essayons de trouver ou de comprendre. Si les résultats des élections ne peuvent pas être changés. Qu’ils devront de n’importe quelle façon installer ces élus. A quoi sert cette lenteur ? Quelle est la raison de cette lenteur ? Est-ce de l’irresponsabilité ?



SRB : Le mot d’irresponsabilité a sa place. Mais en plus de l’irresponsabilité, il y a aussi la manie du marronnage et la culture de la magouille. Il y a quelque chose qui a retenu mon attention au cours des élections. Le premier tour ayant bien réussi, arrivé au deuxième tour, j’ai entendu une expression qui m’a choqué : « Candidat faites bien attention, maintenant c’est le moment où tous les vices vont entrer en jeu et seront mis en branle. » Cela veut dire que pour s’accaparer du pouvoir, peu importent les moyens, c’est la fin qui les justifie.

Ils sont conscients aujourd’hui que malgré le fait qu’ils ont le plus grand nombre de parlementaires, qu’ils n’ont pas le monopole du parlement. Qu’ils n’ont pas le monopole des Collectivités Territoriales, ni des magistrats, ni des CASEC et encore moins au niveau des ASEC et des Délégués de ville.

A Quoi veulent-ils aboutir ? Il faut se rappeler que pour les élections du 3 décembre, ils avaient rédigé le décret autorisant ces élections depuis le début du mois d’août. Ils ont retenu ce décret et ne l’ont publié que 30 jours après, pour quelle raison ? Ne pouvant pas ouvertement renvoyer les élections, à cause du délai de 90 jours pour faire les élections après la promulgation du décret. Malgré le fait que le décret ait été rédigé à temps, ils ont voulu forcer le délai en le gardant dans leur tiroir. A malin, malin et demi. Ceux qui étaient chargé de préparer les élections, ont travaillé d’arrache pied pour les faire le 3 décembre 2006. Ils ont fait une dernière tentative, à savoir que les élections n’auront pas lieu à cause de l’insécurité, parce que c’est le moment où les troupes onusiennes vont faire leur rotation. Ca a provoqué un tollé. Edmond Mulet a dû venir à la radio pour faire savoir que la Minustah assure la sécurité des élections.

Encore tout ce qui peut être ruse, marronnage, aboutissent toujours à une fin. On a passé 200 ans de marronnage, et on veut en sortir. On a une population de 8 millions dont la moitié sont des jeunes. Ils ont besoin d’opportunités. Il leur faut finir leurs 12 ans d’école et trouver un métier et de l’emploi. Ces élections constituent la base de la stabilité politique, qui doit conduire à la stabilité économique et le développement.

Ceux sont ces petits esprits qui ne comprennent rien à la bicyclette. Qui croient que le pouvoir est une fin en soi. Ils sont plus concernés par le maintien du pouvoir, de se passer le pouvoir entre eux dans une République de petits copains et de grands mangeurs. Ce temps est révolu. Parce qu’ils n’ont plus les moyens de cette politique.

Ils sont en train de traîner. Mais ils seront forcés de se rendre à l’évidence, comme pour les élections du 3 décembre.



RB : Que font les partis politiques, les leaders de partis politiques pour garantir la notion du pluralisme politique et garantir la participation à l’exercice du pouvoir ? Se rendent-ils compte qu’il y péril en la demeure. Que ceux sont des élus appartenant à des partis politiques, dont les droits sont violés, quand le CEP et le gouvernement refusent de les installer ?



SRB : Vous entrez maintenant au cœur de la question. C’est une question qui est difficile à répondre. D’autant plus que je suis aussi élu sous la bannière d’un parti. Nous avons réussi à conquérir dans le Nord-est, 7 des 13 mairies, 20 des 32 CASEC, 5 des 7 députés et presque 3 des 3 sénateurs. Nous avons eu un score dans le Nord-est qui est assez exceptionnel.

Le point que vous venez de soulever est assez triste. Du moins la réponse est triste. Je n’ai pas encore entendu jusqu'à présent un membre du directorat d’aucun parti représenté au parlement, dire quoique ce soit au sujet des tas de leurs membres qui sont élus comme ASEC et Délégués de ville et qui ne sont pas installés.



RB : Que font ces élus auprès de leurs partis pour faire pression pour qu’on les installe ?



SRB : Au cours des deux dernières semaines il y a un groupe de ASEC du parti LESPWA qui a commencé à manifester son mécontentement et son impatience face à cette situation inacceptable.

C’est ce que nous sommes en train de dire. Plus ça traîne. Plus ça va devenir bruyant. Plus ça traîne, plus ça va créer des insatisfaits. Plus ça traîne plus ça provoquera du désordre.

La primature et le CEP provisoire doivent réaliser qu’ils n’ont plus affaire à des enfants, à des zombis. Ils ont affaire à des hommes politisés. Dans les provinces on est beaucoup plus politisé qu’à Port-au-Prince. Ils comprennent les conditions et les processus qui peuvent améliorer le niveau de vie de leur famille. Le CEP provisoire et la primature sont en train de jouer avec une bombe à retardement.



RB : Est-ce que les partis politiques savent qu’ils ont intérêt à s’impliquer dans les élections indirectes ? Qu’ils ont intérêt à s’assurer que les élus de leur parti soit installés ? Au niveau du parlement, les représentants des partis auraient dû organiser une levée de bouclier, pour défendre les droits des élus du même parti qu’eux. C’est une simple question de bon sens. Ceux sont ces autorités locales qui organisent les élections à la base, sur le terrain.



SRB : Vous avez raison. Quatre sénateurs il y a 3 semaines sont intervenus sur le sujet. Il y a 2 semaines un groupe d’ASEC de LESPWA a protesté contre la violation de leur droit. Si les dirigeants des partis politiques veulent se préoccuper de la machine politique, qui quadrille le territoire, qui constitue la racine des partis, qu’à l’occasion des élections présidentielles seulement. Et quand les autorités locales élues sont en difficulté, ils les ignorent. Dans 5 ans il leur sera difficile de s’adresser à eux pour les élections présidentielles. C’est ce que j’ai entendu de mes constituants, qui m’encouragent à retourner dans le Nord-est. De janvier à aujourd’hui j’y suis retourné déjà 10 fois. La question m’a été posée : « Qui me dit qu’après vous avoir élu, vous n’allez pas vous comporter comme ceux qui vous ont précédé ? »



RB : C’est cette tradition qui persiste dans l’esprit de certains leaders politiques. La république de Port-au-Prince, l’Exécutif détient le monopole du pouvoir.



SRB : Mais qui donne le pouvoir ?



RB : C’est précisément l’expression de la volonté générale qui octroie le pouvoir. Si vous ne protégez pas les intérêts de la base, le « grass root », quel support pouvez-vous escomptez ? « Cé pas leur cabrette ou collé nan la boue, pou conin nom bœuf ou ! »



SRB : Ceux qui sont au Sénat, ceux qui sont à la Chambre des députés, ceux qui se trouvent aux mairies et aux CASEC, garderont leur leadership, parce qu’ils sont les seuls à venir en aide à ces élus en difficulté.

Imaginez-vous qu’aucun parti politique n’a donné de moyen aux CASEC et aux ASEC pour aller aux élections. Aujourd’hui, n’ayant utilisé que leurs maigres moyens, leur réputation pour se faire élire.



RB : Dans ce milieu que vote-t-on la notabilité ou la notoriété ?



SRB : Ils ont voté pour les gens qu’ils connaissent. Ceux qui ont la capacité de mobilisation. Ceux qui peuvent articuler le message. Ils votent surtout avec l’espoir que l’élu contribuera à l’amélioration de leur existence. Ils ne s’attendent pas à un miracle, mais à un soulagement quelconque.

Voilà qu’aujourd’hui, ayant fait l’effort, ils se trouvent en difficulté et vous les ignorez.



RB : J’avais discuté dans une entrevue avec Sauveur Pierre Etienne. Et je crois que Michel Soukar dans un de ses articles en a fait mention. Il y a, au niveau des Collectivités Territoriales, beaucoup plus une tendance à voter pour ceux qu’ils connaissent. Un vote plutôt népotique qu’autre chose, mais basé sur la notabilité et la notoriété.

On en a parlé longuement. On avait considéré le danger que ça représente pour les partis politiques. Lorsque le dernier échelon n’est pas lié à un instrument politique. Quelle est l’influence que l’instrument politique a réellement comme pénétration de toutes les strates de la société tant du milieu urbain que rural, lorsqu’à la base il n’y a pas un choix d’appartenance, mais un choix népotique.

L’attitude condescendante qu’ont les partis politiques face aux problèmes des élus des Collectivités Territoriales qui sont en difficulté. Il y a un faussé qui se creuse sans qu’ils ne s’en rendent pas compte.



SRB : Il y a mieux qu’un faussé. Quand ces élus après avoir été obligés d’aller sans soutien aux élections. Qu’ils se trouvent aujourd’hui en difficulté. Qu’ils savent que vous avez à votre porté les leviers politiques qui peuvent forcer le CEP et la primature à respecter leurs droits, pour les faire installer. Que délibérément et par condescendance vous ignorez leurs problèmes, comme si vous n’êtes pas concerné, même quand ils sont membres des partis.

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Message  piporiko Mar 24 Juil 2007 - 10:39

RB : J’avais discuté dans une entrevue avec Sauveur Pierre Etienne. Et je crois que Michel Soukar dans un de ses articles en a fait mention. Il y a, au niveau des Collectivités Territoriales, beaucoup plus une tendance à voter pour ceux qu’ils connaissent. Un vote plutôt népotique qu’autre chose, mais basé sur la notabilité et la notoriété.

On en a parlé longuement. On avait considéré le danger que ça représente pour les partis politiques. Lorsque le dernier échelon n’est pas lié à un instrument politique. Quelle est l’influence que l’instrument politique a réellement comme pénétration de toutes les strates de la société tant du milieu urbain que rural, lorsqu’à la base il n’y a pas un choix d’appartenance, mais un choix népotique.

L’attitude condescendante qu’ont les partis politiques face aux problèmes des élus des Collectivités Territoriales qui sont en difficulté. Il y a un faussé qui se creuse sans qu’ils ne s’en rendent pas compte.



SRB : Il y a mieux qu’un faussé. Quand ces élus après avoir été obligés d’aller sans soutien aux élections. Qu’ils se trouvent aujourd’hui en difficulté. Qu’ils savent que vous avez à votre porté les leviers politiques qui peuvent forcer le CEP et la primature à respecter leurs droits, pour les faire installer. Que délibérément et par condescendance vous ignorez leurs problèmes, comme si vous n’êtes pas concerné, même quand ils sont membres des partis.



RB : Il y a quelque chose qu’il faut considérer. Admettons, que nous sommes dans le pays le plus pauvre de l’hémisphère. Que les partis politiques n’ont pas les moyens pour financer les campagnes électorales aux plus bas échelons des Collectivités Territoriales, dont les postes électifs sont trop nombreux et les candidats dans les mêmes proportions. On peut à la rigueur admettre qu’il soit au-dessus des moyens des partis politiques dans ce contexte de pauvreté.

Mais attention, aujourd’hui ce n’est pas d’investissement monétaire qu’il s’agit, mais d’effort politique. Il faut faire de la pression politique sur le CEP et la primature pour les porter à respecter les droits des élus des ASEC et des Délégués de ville. Il ne s’agit pas de dépenser de l’argent qu’ils n’ont pas.



SRB : Les partis ont une structure politique à Port-au-Prince. Ils ont des sénateurs des députés et jusqu'à des ministres au sein de l’Exécutif, et ils ne font pas le minimum, élever la voix.



RB : C’est précisément de quoi nous parlons. Le pays le plus pauvre de l’hémisphère c’est peut être un prétexte valable. Mais attention, les partis politiques qui ignorent cet abus de pouvoir du CEP et de la primature, qui ne veulent même pas faire l’effort politique pour défendre les droits de membres élus sous leurs bannières depuis le 3 décembre 2006 jusqu'à juillet.



SRB : Il ne s’agit pas d’un seul parti, mais de tous les partis politiques indistinctement qui refusent de faire cet effort.



RB : Sans vouloir être méchant, doit-on se poser la question, est-ce la dichotomie sociale qui a toujours existé en Haïti, « Moun dehors, moun endedans » qui est en train de sous-tendre ce comportement. Je ne cherche pas à envenimer la division. Est-ce que c’est ça ? Est-ce la condescendance que l’on éprouve envers les gens du milieu rural, qui fait que les leaders de parti ne se sentent pas concernés ?



SRB : C’est beaucoup plus terre à terre que ça. C’est l’obsession du rêve de la présidence qui force les leaders de parti à ne se soucier que de ce niveau en politique. Pour eux l’instrument politique n’est utile qu’à la conquête de la présidence. Ils ne sont pas concernés par les problèmes d’aucun autre poste électif.

Dans une entrevue à la Chaîne 4 Télé Arc-en-ciel, on m’a posé la question, êtes-vous Pétion ou Dessalines ? Je leur ai répondu, ni l’un, ni l’autre. Si vous voulez que je m’identifie à quelqu’un d’autre, je suis Toussaint Louverture de par sa vision et je suis Christophe dans sa capacité de construire. Ne me mettez pas dans un cadre antique et dépassé, qui ne m’amène nulle part. D’ailleurs je fais parti du Grand Nord. Et les deux que je viens de citer, sont du Grand Nord. Ceux sont des hommes qui sont allé très loin. La première Constitution vient de qui ? Il avait une vision. Les concours de circonstances ne lui ont pas permis de matérialiser sa vision.

C’est le problème de ceux qui ont le leadership des partis politiques aujourd’hui. Ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Ils sont par compte très égocentriques.



RB : Il y a-t-il des réunions qui se font dans les partis politiques pour discuter de ce qui est à l’ordre du jour ? L’anomalie des ASEC et des Délégués de ville qui sont élus depuis le 3 décembre 2006 et qui ne sont installés jusqu'à présent, devrait être à l’ordre du jour.



SRB : Vous êtes en contacte avec plus d’un parti politique. Vous connaissez la réponse.



RB : On peut ne pas vouloir croire que la situation où se trouvent tous les ASEC et tous les Délégués de ville, soit une crise. C’est précisément ce que c’est.

Comment se fait-il que des partis qui se disent avoir l’option de pouvoir, demeurent totalement indifférents à cette crise ?

Pourquoi ne sont-ils pas concernés par les acteurs qui vont proposer les noms de ceux qui vont contrôler le CEP permanent, pendant 9 ans. Qui gèreront les élections, le processus par lequel on accède au pouvoir ?



SRB : Il y a une absence totale de réflexion et de compréhension. Nous souhaitons qu’à travers ce dialogue, nous avons mis l’emphase sur cette crise. Car, il faut l’appeler par son nom. Une crise qui a la capacité de pouvoir déstabiliser l’arène politique. Stabilité politique, qui constitue la première bouée de sauvetage réalisée par ce gouvernement, quasiment son seul acquis, et à laquelle il doit s’accrocher, s’il veut avancer de l’avant.

Si le gouvernement permet que cette crise se dégénère en affrontement, sera-il capable, dans l’état de faiblesse où se trouve l’Etat, d’empêcher le pire ?



RB : Au cours de mon entrevue avec le sénateur Gabriel Fortuné, il avait mentionné cette crise.



SRB : Ce n’est pas aussi simple qu’une attitude condescendante. Il y a aussi, ce que vous n’avez pas mentionné, la médiocrité. Cette condescendance, vient du fait qu’ils savent qu’ils peuvent exploiter leur naïveté pour les ameuter à volonté.



RB : Les dernières élections présidentielles ont montré qu’il y a une faiblesse. Tous les partis qui sont aujourd’hui représentés au parlement n’ont eu au maximum que 2%. On aurait cru que ce serait l’occasion pour ces partis de faire un investissement politique à la base.

La pression aurait dû être faite immédiatement au parlement, pour convoquer, Alexis et le président du CEP provisoire, pour leur demander, pourquoi ce retard. Ce n’est pas seulement comme sénateur Kelly Bastien l’a fait à une conférence de presse. Il y a une fonction législative. Il y a une responsabilité législative.

Attention, nous sommes des élus. Il y a des élus qui sont en train d’attendre la consécration de leur pouvoir. De quoi s’agit-il ?



SRB : Je suis d’accord. Le parlement doit passer à une vitesse supérieure dans les prochaines semaines, ou dans les prochains jours. C’est un protocole à établir. Comment les convoquer ensemble ou séparément.

Pourquoi ce soir j’ai cru que ce soit important, que nous passions près d’une heure et quart, sous ce seul sujet, parce que je pense que c’est un sujet qui a la priorité des priorités. Que nous demandons que l’on prête une attention immédiate à cette crise pour trouver une solution. Que l’on ne doit pas laisser cette crise traîner, comme si ce n’est pas une crise majeure dans le maintien de la stabilité politique, dans la reconstruction des institutions.



RB : Sénateur Boulos je vous remercie pour votre participation brillante à l’Emission. Je souhaite que vous le fassiez plus souvent.



SRB : C’est toujours un plaisir. Dès qu’on aura la possibilité d’accès au téléphone. C’est à moi de vous remercier. Je serai toujours disposé et disponible pour continuer ce dialogue, tant avec vous qu’avec toute la communauté haïtiano-américaine et haïtiano-canadienne.

Je profite de l’occasion pour demander que la mobilisation se fasse dans la presse haïtienne dans la Diaspora. La Diaspora a une capacité d’influencer énormément Haïti.

Merci beaucoup. Bonsoir et à bientôt

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Message  Rodlam Sans Malice Mar 24 Juil 2007 - 12:08

Bon sa kap pase la menm Mathurin kwè ke li a vi?Se pa yo refise ke peyi ya genyen yon Konsey elektoral permanan.Sa Preval ak Alexis ap di nan bagay saa. Se bagay saa ki fè kreye yon paket organisme otonom se yon danje paske depi moun sa yo konnen nanpren moun ki ka revoke yo ;yo fè sa yo pito.

men kote radot kreye yon paket echelon pou administre yon ti peyi tou piti mete nou .Nou mande charite pou nou fè elektyon apre nou finn fè elektyon moun yo pa ka enstale eske se lajan ki pa genyen pou peye yo ou byen se dilatwa ki ap fet pou se menm moun yo ki kontwole elektyon nan peyi ya?.Pouki yo pa ka enstale ou pa konnen ,paske genyen moun ki pè pou yo pa pèdi salè yo ki fè yo bloke peyi ya.Li lè pou brigandaj sayo fini an ayiti.
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Message  Joel Mar 24 Juil 2007 - 18:51

Ni BENODIN ni BOULOS,yo tou le de sou blòf.
Yo pa vle yon Konsèy Elektoral endepandan vre.

Benodin,se yon "hack",sa misye vle se yon konsèy elektoral ki ka fè yon eleksyon "fo mamit" ,pou l sa jwenn yon djòb kote li ka kage l ,gen chofè ak benefis ke gwo djòb leta yo pote.

Kanta BOULOS limenm ki pa vle ou pa genyen enterè sistèm peze-souse an chanje ,sa li vle vre se pou eleksyon pou 8 Senatè yo fèt san dele.
Misye wè bagay lan ka chanje nan Washington,moun ki abitye kore bannann li ak zanmi l yo genlè yo pa gen anpil tan ki rete pou yo sou pouvwa a.
misye ta renmen ke ta genyen yon lòt konsèy elektoral vre wi,men se youn ke GNBis yo kontwole ,tankou sa ki la kounye an.
Sa ki pli enpòtan se ke eleksyon sa yo ta fè anvan novanm 2008 e misye pa ta gen okenn pwoblèm se Konsèy sa a ki ta fè l.

Misye pa enbesil,mesye Mathurin yo se ekspè yo ye nan vòlò eleksyon,misye ta gen dwa pa tèlman prese pou l ta ranplase yo ak amatè

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