PAGES SOMBRES DE L'HISTOIRE D'HAITI

Journal du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste)
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Numéro 22 - 24 février 2005 (Supplément)

Tragédie, violence, terreur et horreur en Haïti
Un rapport accablant des enquêteurs
des droits de la personne

- Haïti Progrès, 9-22 février 2005 -

Au fond, un policier haïtien et deux agents de la Minustah à pied au Bélair. Ils suivent un convoi policier. La rue normalement très animée est déserte.
À la suite de nombreux rapports faisant état d'une aggravation croissante des droits humains en Haïti depuis l'éviction du pouvoir du président légitimement élu, Jean-Bertrand Aristide, une équipe indépendante de défenseurs des droits de la personne conduite par l'avocat Thomas Griffin a mené, à Port-au-Prince, du 11 au 21 novembre 2004, une enquête dont nous publions ici de larges extraits. Le rapport divisé en dix sections couvre tous les secteurs impliqués dans la situation d'«horreur inhumaine» en cours en Haïti.
Griffin, un homme de loi professant à Philadelphie, spécialiste des questions d'immigration et des droits de la personne, a bénéficié de la collaboration du Professeur Irwin P. Stotzky, Directeur du Centre for the Study of Human Rights de la Faculté de droit de l'Université de Miami, et de l'avocate Judy Da Cruz stationnée en Haïti. Les photos illustrant le rapport ont été pries par les membres de l'équipe, sauf indication contraire. (Pour le rapport intégral en anglais, voir TMLD Daily Supplement du 25 février 2005.)

Les quartiers les plus pauvres
1. Cité Soleil où habitent plus de 250.000 personnes est coupée du reste du monde par des barrages et des stands de tir. Les riverains qui la fuient risquent d'être arrêtés quand ils ne meurent pas de mort violente. Depuis la manif du 30 septembre 2004 à Port-au-Prince au cours de laquelle des policiers ont tiré sur des manifestants aux mains nues, même la police n'entre pas sur ce territoire pour ces opérations anti- gang que de routine elle mène dans d'autres quartiers pauvres [...].


Blessures par balles attribuées à Labanyé / Mariane Fifi: blessure par balles à la poitrine
Un groupe bien armé et financièrement bien pourvu du quartier de Boston de Cité Soleil attaque constamment les gens habitant les alentours. En maintes fois, des témoins ont expliqué que ce siège représente un effort visant à prendre les pauvres en otage, à étouffer leur voix et à liquider le mouvement Lavalas. Plusieurs ont déclaré que le chef de gang de Boston, Thomas Robinson, alias "Labanyé", bénéficie de l'appui financier et politique du riche homme d'affaires et politicien Andy Apaid, et de l'homme d'affaires Réginald Boulos. Des témoins habitant Cité Soleil ainsi que des agents de police ont rapporté que le soutien d'Apaid à Labanyé empêche son arrestation par la police. De nombreux policiers ont aussi confirmé que Labanyé tue pour le compte d'Apaid et qu'ils ont reçu l'ordre de ne pas l'arrêter.
Apaid, le leader du Groupe 184, une organisation soutenue par des hommes d'affaires et mise sur pied pour faire opposition au président Aristide, a dit aux enquêteurs qu'il a passé des instructions à la Police pour ne pas arrêter Labanyé mais plutôt de "travailler avec lui" [...] Des riverains et des leaders de Cité Soleil, des policiers qui ont refusé les offres faites par Apaid ont révélé que celui-ci "a acheté" Labanyé pour la somme de $30.000 dollars. [...] Les tentatives faites pour rencontrer Labanyé se sont révélées infructueuses. Des sources multiples ont indiqué que Labanyé déploie un grand drapeau américain à l'entrée de son quartier général sous lequel il force ses victimes à s'agenouiller et à implorer grâce avant de les tuer.


Robenson Dimitri: blessure par balle, latéralement sur la nuque / Les forces de la Minustah opérant à Cité Soleil
Des témoins oculaires [... ] ont déclaré qu'en juillet 2003, Andy Apaid avait invité plusieurs jeunes leaders de Cité Soleil (Amaral, Dred Wilme, Tupac, Billy et Labanyé) à une rencontre à laquelle participaient Léon Charles (chef de la Police depuis le changement de gouvernement) et un représentant du consulat italien. Apaid demanda à ces jeunes de devenir le bras armé de son mouvement en vue de miner le gouvernement élu et pour en finir avec le mouvement démocratique à Cité Soleil. Labanyé fut le seul à être d'accord. Depuis, Tupac a été assassiné et Billy est en prison. Amaral et Dred Wilme ne peuvent quitter Cité Soleil. [...]
Selon des témoins, la violence a pris encore plus d'ampleur à partir du 30 septembre 2004, lorsqu'un large groupe de riverains a commencé à sortir de Cité Soleil pour aller rejoindre la manif en faveur de la démocratie prés du Palais national. Labanyé et ses hommes commencèrent à tirer sur les gens, les empêchant ainsi de participer à la marche. [...] En réaction, un gang s'est formé pour protéger Cité Soleil de Labanyé. Cette "force de sécurité" demande ouvertement le retour du gouvernement élu et rejette l'actuel gouvernement. Elle est dirigée par Dred Wilme qui, enfant, vivait à Lafanmi Selavi, un refuge pour les enfants des rues fondé par le président Aristide avant même d'entrer en politique. [...]
De nombreux témoins ont indiqué que le gang de Labanyé ainsi que tous les gangs en faveur de Lavalas sont violents, sans distinction, s'en prenant même à leurs propres troupes. Les enquêteurs ont appris que des dizaines de gens mourraient de blessures par balles à Cite Soleil. Ils ont rencontré et photographié des individus, dépourvus d'accès aux soins médicaux, montrant de graves blessures par balles, infectées. (Voir photos 1, 2, 3, 4). Ils paraissaient en proie au vertige, fébriles, et apparemment à l'article de la mort.



Les forces de la Minustah au Belair / Chiens se régalant de la chair d'un homme tué récemment à Cité Soleil

2. Bel air, La Saline, le Bas Delma, Martissant et Fort- National où vivent des centaines de milliers de personnes diffèrent de Cité Soleil à deux égards et de façon significative: premièrement, ils ne sont pas coupés des quartiers avoisinants; deuxièmement, la police y pénètre de façon systématique pour mener des opérations souvent meurtrières appuyées par la puissance de feu des forces de maintien de la paix de l'ONU. Presque quotidiennement, diverses unités de la Police Nationale Haïtienne (PNH) arborant un vaste assortiment d'uniformes et portant souvent des masques, choisissent un quartier pour des opérations qu'elles disent mener pour arrêter des membres de gangs, ce avec l'appui des soldats de l'ONU. (Voir photos 5,6). Les observations et interviews faites au Bel-Air révèlent chaque jour la présence de cadaves jonchant les rues, y compris d'innocents spectateurs, femmes et enfants. (Voir photos 7,.

3. Attitude politique dans les quartiers les plus pauvres
Le 16 novembre 2004, les enquêteurs se laissaient escorder à travers un labyrinthe de baraques et corridors étroits grouillant d'enfants tout à leurs jeux, de femmes attelées à la besogne et de jeunes gaillards armés, pour rencontrer un leader politique du Bel-Air du nom de Samba Boukman. Il avait avec lui plusieurs chemises de notes manusctrites relevant de façon détaillée les dates, l'heure des incursions policières, les noms, les dates de naissance et les parents de ceux qui avaient été tués lors d'opérations menées par les forces de police, de septembre à la période de l'enquête. La liste tenue par Boukman faisait état d'à peu prés une centaine de morts et de plusieurs disparus. Il avait aussi consigné les plaques d'immatriculation des véhicules de police utilisés r les opérations. [...]
De façon spécifique, Boukman a fait état du massa documenté de 12 jeunes hommes, le 25 octobre 4, dans le quartier de Fort- National, en plein jour, des agents de police en uniforme qui sont arrivés .s des véhicules de la PNH. Boukman a aussi déclaré l'événement a été suivi d'un autre massacre de cinq nés hommes, le 27 octobre 2004, à Carrefour Péan, Delmas 2. A peu prés vers midi ce jour-là, selon de multiples témoins, des véhicules de la police ont bloqué complètement deux pâtés de maison à la rue Saint-Martin, immobilisant la circulation et les piétons. Ils ont sorti les cinq garçons des véhicules, les ont forcés à se coucher la face contre terre. La police abattit alors l'un d'entre eux d'une balle dans la nuque. Un autre qui tentait de s'échapper reçut une balle dans le dos et mourut le jour suivant à l'Hôpital Général. La police hurla que les cadavres devaient rester sur le pavé. Les corps sont restés par terre durant deux jours. Les enquêteurs ont pu obtenir des photos montrant les quatre cadavres sur place, l'un d'entre eux exhibant un trou énorme dans le crane (Voir photo 9).

[...] Boukman a indiqué que les forces de police ramassent habituellement les cadavres et les emmènent à fin d'une "opération". Parfois, les parents les retrouvent à la morgue. Quelques-uns sont retrouvés au lieu de décharge dit de la Piste d'Aviation. Il y en a qu'on ne retrouve jamais. On a repéré des victimes portant un T-shirt à l'effigie du président Aristide avec un trou au beau milieu de la photo. Boukman a rapporté que certaines des victimes des tueries de la police qui osent se rendre à l'hôpital se font enlever par la PNH. On retrouve plus tard leurs cadavres à la morgue. Boukman a rapporté que les opérations menées par la PNH/les anciens militaires/les soldats de l'ONU se faisaient au rythme de deux à quatre par mois après l'éviction du gouvernement élu; depuis le 30 septembre 2004, elles se produisent presque chaque jour.
Les riverains qu'on abat durant une opération mais qu'on n'emporte pas ou que l'on n'arrête pas restent chez eux pour traiter leurs blessures ou mourir. Les blessés disent éviter l'hôpital parce que la PNH arrête quiconque est hospitalisé pour blessures par balles. En outre, ainsi que l'ont observé les enquêteurs, le service ambulancier de la Croix-Rouge Haïtienne refuse d'aller dans les quartiers pauvres pour pourvoir aux soins d'urgence ou pour assurer le transport.
[...] Boukman représente le groupe pro-Lavalas: Mouuman Rezistans Baz Popilé qui englobe 23 organisations populaires fonctionnant partout en Haïti. Boukman a indiqué que 500 membres du groupe ont été déjà arrêtés depuis l'été.


En quittant Cité Soleil, les restes des victimes dévorés par des chiens et des porcs / Victimes du massacre à Carefour Péan
Les quartiers riches
Les enquêteurs ont observé la situation dans le faubourg de Pétionville, le quartier le plus riche de la région de Port-au- Prince. Des interviews leur ont été accordées. Pétionville est le lieu de résidence de bien de gens riches d'Haïti, de l'élite des affaires, des Haïtiens détenteurs de nationalité étrangère, de reporters internationaux en mission, et de travailleurs étrangers (ONG, Croix-Rouge, Nations unies, etc.). C'est à Pétionville qu'on peut trouver des magasins hauts de gamme, des restaurants huppés, de grands hôtels et les Haïtiens qui parlent français ou anglais.
Selon les riverains et les autorités municipales, Pétionville a fonctionné normalement et sans incident majeur depuis le départ du président Aristide. [... ] Ils disent que la violence ne les a pas touchés et attribuent cela à la protection que leur offrent les membres de l'Armée d'Haïti officiellement dissoute. D'anciens soldats ont établi une base à Pétionville. Chaque soir, ils patrouillent les alentours de la ville, contrôlant les voitures qui y entrent.
Une tension évidente existe entre les soldats et les forces de police, ces dernières siégeant dans un grand commissariat ayant sa propre prison. Les policiers sont visiblement nerveux à regarder ces soldats plastronner avec des armes de gros calibre, défiler et s'entraîner, conduisant à vive allure à travers Pétionville et en dehors de Pétionville durant des opérations de jour, et pendant des patrouilles nocturnes. Malgré un certain sentiment d'insécurité et de peur chez les gens pauvres créé par les médias, beaucoup plus qu'autre chose, il semble que Pétionville se porte bien. Ses habitants bénéficient non seulement de la protection de la PNH, mais encore de celle d'une garnison lourdement armée au service de gens de qui ils ont reçu des moyens pour se loger et se nourrir

[size=18]Le retour illégal de l'Armée d'Haïti
[/size]A Pétionville, les enquêteurs ont pu confirmer les dires répétés et concordants des quartiers assiégés, à savoir que les anciens soldats se sont regroupés, s'attribuant le nom d'"Armée d'Haïti". Ces derniers insistent pour que l'armée soit rétablie dans ses fonctions et fasse partie de toute discussion concernant l'avenir d'Haïti. Ces militaires lourdement armés prêtent main forte aux opérations de la PNH, mènent les leurs dans les quartiers les plus pauvres et les plus populeux de Port-au- Prince. Ils s'habillent en treillis vert olive ou en tenue de camouflage, arborent des casques verts et portent des armes de gros calibre.
Les enquêteurs sont allés au campement de Pétionville où à peu prés 300 soldats des anciennes FADH en uniforme et lourdement armés vaquaient à leurs occupations, quelques-uns brandissant des sabres, portant des masques à gaz en plus de leurs fusils automatiques. Ils occupent un grand building à appartements qui leur a été donné. Les riverains du quartier leur apportent à manger, leur donnent un peu d'argent et font leur lessive. Tous les soldats interviewés ont dit que les habitants de Pétionville "nous aiment beaucoup".

[size=18]

Mandat de Préval I Février 1996 - Février 2001

Les références
LN = Le Nouvelliste
LM = Le Matin
HO = Haïti Observateur
HP = Haïti Progrès
HM = Haïti en Marchee=

I.- LES VICTIMES DE L'ANNÉE 1995

Date Référence Nom Prénom (s) caractéristiques Procédé Lieu Nombre

28 mars HO 17-24/9, p. 20 Bertin D. Mireille avocat balles P-au-P 1
28 mars HO 17-24/9, p. 20 Baillergeau Eugène pilote balles P-au-P 1
10 avril LN 10/4, p. 1 St Auguste Altero non définies non spécifié P-au-P 1
10 avril LN 10/4, p. 1 Coriolan St Jean non définies non spécifié P-au-P 1
10 avril LN 10/4, p. 1 Noël Joël non définies non spécifié P-au-P 1
21 avril HO 10-17/5, p.1 Lespinasse Emile homme d'affaires balles P-au-P 1
1-30 avril HO 10-17/5, p. 13 non identifiés non spécifié non définies lynchage balles Bilan police 97
5 mai HO 10-17/5, p. 13 non identifié non spécifié commerçant balles Croix-des-Missions 1
17 mai LN 19-21/5, 24 non identifié non spécifié non définies lynchage P-au-P 1
22 mai LN 23/5, p. 1 Gonzalez Michel homme d'affaires balles Tabarre 1
23 mai LN 23/5, p. 20 non identifié non spécifié mineur balles P-au-P 1
24 mai LN 24/5, p. 1 Hermann Michel-Ange ex-major balles P-au-P 1
31 mai LN 31/5, p. 20 non identifié non spécifié présumé bandit balles Mon Repos 1
5 juin LM 7/6, p. 2 Moussignac Frantz Commerçant balles P-au-P 1
9 juin LN 12/6, p. 1 Figaro Wilfrid médecin balles P-au-P 1
10 juin LN 12/6, p. 1 Grimard Leslie homme d'affaires balles P-au-P 1
13 juin LM 13/5, p. 2 non identifiés non spécifié non définies non spécifié P-au-P 4
28 juin LM 28/6 non identifiée non spécifié non spécifiée engin explosif Cap-Haïtien 1
27 juin LN 28/6, p. 1 Jean-Charles Enock membre KID balles Anse d'Hainault 1
28 juin LN 28/6, p. 1 Romulus Dumarsais ex-colonel balles Delmas 1
29 juin LN 29/6, p. 16 Juste Roberson ex-sergent balles Belladère 1
4 juillet LN 5/7, p. 1 Claude Yves Marie homme d'affaires balles P-au-P 1
4 juillet LN 5/7, p. 1 Beaubrun Mario comptable balles P-au-P 1
6 juillet LN 5-9/7, p. 20 non identifiés non spécifié présumés voleurs lynchage St Marc 2
6 juillet LN 5-9/7, p. 20 Maurice Betty commerçante balles P-au-P 1
6 juillet LN 15-17/9, p. 1 Germain Soimilla non définies non spécifié Fonds-Verrettes 1
10 juillet LN 10/7, p. 20 non identifiés non spécifié paysans machettes Artibonite 2
14 juillet LN 14-16/7, p. 1 non identifié non spécifié non définies balles P-au-P 1
20 juillet LN 21-23/7, p.1 César Félio non définies balles P-au-P 1
28 juillet LN 28/7, p. 1 Plaisimond Hans industriel balles P-au-P 1
29 juillet LN 31/7, p. 1 Marie Colas Etienne Commerçant balles P-au-P 1
29 juillet LN 31/7, p. 1 Gilbert ainsi connu cambiste balles P-au-P 1
2 août LM 5/8, p. 1 Davilmar Philoclès non définies lynchage Acul-du-Nord 1
2 août LM 5/8, p. 1 Chouchou ainsi connu non définies lynchage Acul-du-Nord 1
4 août LN 7/8, p. 16 Mérilus Joseph policier balles P-au-P 1
4 août LN 7/8, p. 11 Ernest Franckel non définies balles Carrefour 1
7 août LN 8/8, p. 16 non identifié non spécifié non définies balles Martissant 1
12 août LN 14-15/8, p. 20 Sicard Charles Anga non définies balles Arcachon 1
21 août LN 21/8, p. 12, p.1 Thélusma Jacqueline non définies balles Carrefour 1
3 sept. LN 6/9, p. 16 Noëo André non définies Arme blanche Verrettes 1
19 sept. LM 21/9, p. 2 Pierre Lexius non définies balles Delmas 1
29 sept. LM 30/9-2/10, p. 2 non identifié non spécifié cambiste balles P-au-P 1
3 oct. LM 3/10, p. 1 Mayard Max ex-général balles Delmas 1
3 oct. LM 3/10, p. 2 Amilcar Odinette non définies balles Gonaïves 1
13 oct. LN 13-15/10 non identifié non spécifié non définies lynchage P-au-P 1
13 oct. LM 14-16/10, p. 2 non identifié non spécifié présumé
voleur balles P-au-Pce 1
23 oct. LN 25/10, p. 1 Blanchard Gérard non définies balles Delmas 1
7 nov. LN 8/11, p. 1 Feuillé Yvon député balles P-au-P 1

Total non exhaustif des assassinés pour 1995 149


II.- LES VICTIMES DE L'ANNÉE 1996


Date Référence Nom Prénom (s) caractéristiques Procédé Lieu Nombre

27 janvier LN 2-4/2, p. 23 Lucito Jean Robert commerçant balles P-au-P 1
2 février LN 02-04/02, p. 23 non identifié non spécifié présumé bandit lynchage P-au-P 1
6 février LN 06/02, p. 24 non identifié non spécifié présumé bandit lynchage Gonaïves 1
16 février HP 06-12/03, p. 4 Brésil ainsi connu paysan balles Bellanse 1
21 février HP 20-26/03, p. 16 non identifiés non spécifié paysans affrontements Gde-Riv. Nord 20
2 mars HM 06/03, p. 2 non identifié non spécifié employé APN balles P-au-P 1
4 mars LN 04/03, p. 1 non identifié non spécifié jeune balles Carrefour 1
4 mars LN 05/03, p. 20 Dorval Stéphane non spécifiée balles Carrefour 1
4 mars HP 20-26/03, p. 3 non identifiés non spécifié non spécifiée balles Cité Soleil 9
4 mars HP 20-26/03, p. 3 non identifiés non spécifié non spécifiée balles Cité Soleil 2
8 mars LN 08-10/03, p. 1 non identifié non spécifié non spécifiée balles Varreux 1
11 mars LN 11/03, p. 1 non identifiés non spécifié non spécifiée balles Fort National 4
11 mars LN 11/03, p. 24 non identifiés non spécifié non spécifiée lynchage P-au-P 4
12 mars LM 12/03, p. 2 non identifiés non spécifié non spécifiée balles Cité Soleil 7
14 mars HP 20-26/03, p. 5 non identifiés non spécifié jeunes non spécifié Limbé 5
16 mars HO 27/03-03/04, p. 13 non identifiées non spécifié commerçantes balles Gros-Morne 4
17 mars HO 27/03-03/04, p. 6 Jeune Julien octogénaire arme blanche Gonaïves 1
19 mars LN 12-13/08, p. 1 Jeune Christine policière balles Frères 1
20 mars LN 20/03, p. 16 non identifié non spécifié policier balles Carrefour 1
22 mars LN 24/03, p. 24 Jean Occil non spécifiée machettes Léogâne 1
26 mars HO 27/03-03/04, p. 13 non identifié non spécifié non spécifiée balles P-au-P 1
3 avril HM 31/07, p. 3 Steinmann Hubert Suisse balles P-au-P 1
3 avril HM 31/07, p. 3 Steinmann-Kung Anne Suisse balles P-au-P 1
25 avril LN 12-13/08, p. 1 Conséant Jean Léonard non spécifiée balles P-au-P 1
27 avril LN 12-13/08, p. 1 Bignac Milcent policier balles P-au-P 1
27 avril LN 12-13/08, p. 1 Désir Philistin policier balles Carrefour Feuille 1
3 mai HP 14-20/05, p. 4 Baptiste Milcent ex-député balles Cayes 1
3 mai HP 14-20/5, p. 4 non identifié non spécifié présumé bandit balles Cité Soleil 1
3 mai HP 14-20/5, p. 4 François Islande étudiante balles Cité Soleil 1
3 mai HP 14-20/5, p. 4 non identifiés non spécifié non spécifiée brûlés Morne à cabris 4
4 mai LN 12-13/08, p. 1 Chéry Berthony policier balles Cité Soleil 1
11 mai LN 13/5, p. 24 non identifié non spécifié non spécifiée balles P-au-P 1
27 mai LN 12-13/08, p. 1 Désir Valcourt policier balles P-au-P 1
4 juin LN 12-13/08, p. 1 Désaubry Marc Holly non spécifiée balles Mirebalais 1
6 juin LN 12-13/08, p. 1 Germain Shiller policier balles Martissant 1
11 juin HO 19-26/06, p. 1 Jean-Philippe Frantz mineur balles Morne à cabri 1
15 juin HO 19-26/08, p. 22 Pierre Francesca non spécifiée balles Delmas 1
11 juillet HP 06/08, p. 3 non identifié non spécifié technicien radio machettes Pont Sondé 1
11 juillet HP 06/08, p. 3 Raynold ainsi connu non spécifiée machettes Pont Sondé 1
20 juillet LN 22/07, p. 1 Armand André ex-militaire balles P-au-P 1
20 juillet LN 22/07, p. 1 Moïse ainsi connu cambiste balles P-au-P 1
30 juillet LM o1/08, p. 10 Leconte Mariette commerçantes balles P-au-P 1
1er août HO 21-28/08. P. 4 Fénélus Orasmin non spécifiée sévices Jean-Rabel 1
5 août HO 07-14/08, p. 1 Charles Joseph Rony banquier balles Cap-Haïtien 1
5 août HO 07-14/08, p. 1 Joseph Molovis agent sécurité balles Cap-Haïtien 1
5 août HO 07-14/08, p. 1 Ginoh ainsi connu agent sécurité balles Cap-Haïtien 1
5 août HO 07-14/08, p. 1 Francisque ainsi connu agent sécurité balles Cap-Haïtien 1
12 août LN 12-13/08, p. 1 Lazarre Gary policier balles Croix-des-Bouquets 1
19 août LN 19/08, p. 1 non identifié non spécifié non spécifiée balles P-au-P 1
20 août LN 20/08, p. 1 Leroy Antoine pasteur balles P-au-P 1
20 août LN 20/08, p. 1 Florival Jacques membre MDN balles Delmas 1
20 août LM 20/08, p. 1 Pape Madeleine octogénaire balles P-au-P 1
21 août LN 21/08, p. 24 non identifié non spécifié non spécifiée balles Belle-Anse 1
21 août LN 21/08, p. 24 non identifié non spécifié non spécifiée balles Belle-Anse 1
21 août LN 21/08, p. 24 non identifiés non spécifié non spécifiée balles Belle-Anse 3
25 août LN 28/08, p. 24 Civil Yves Wilner non spécifiée balles P-au-P 1
25 août LN 26/08, p. 24 Prévilon Dieuseul non spécifiée balles P-au-P 1
30 août LN 30/08, p. 1 Phanor Yves Wilner policier balles P-au-P 1
3 sept. LN 03/09, p. 1 non identifiés non spécifié non spécifiée balles Delmas 2
3 sept. LN 03/09, p. 1 non identifiés non spécifié non spécifiée arme blanche P-au-P 4
3 sept. LN 04/09, p. 20 non identifié non spécifié non spécifiée machettes Sapotille 1
10 sept. Ln 11/09, p. 24 Pétion Marcel ex-maire balles P-au-P 1
11 sept. Ln 11/09, p. 24 Coq Hilda avocat balles P-au-P 1
11 sept. Ln 11/09, p. 24 Charles Jean Bernard non spécifiée balles P-au-P 1
11 sept. HM 11/09, p. 2 non identifiés non spécifié paysans machettes Artibonite 2
17 sept. LN 21/10, p. 24 non identifié non spécifié jeune balles Miragoâne 1
30 sept. HP 09-15/10, p. 2 non identifiée non spécifié femme enceinte balles Delmas 1
2 oct. HM 29/11, p. 17 Joseph Renel policier balles Léogâne 1
2 oct. HM 02/10, p. 17 Beauplan Eliazar policière balles Cap-Haïtien 1
9 oct. HP 09-15/10, p. 2 Victor Constance non spécifiée balles P-au-P 1
9 oct. LN 14/10, p. 20 non identifié non spécifié non spécifiée balles Mirebalais 1
11 oct. HO 16-23/10, p. 3 non identifié non spécifié présumés bandits arme blanche Ravine du Sud 1
11 oct. HO 16-23/10, p. 3 Douval Jean-Michel présumé bandit machettes Ravine du Sud 1
11 oct. LN 14/10, p. 20 Sanon Thony ex-militaire balles Carrefour-Feuilles 1
11 oct. LN 14/10, p. 20 non identifiés non spécifié non spécifiée lynchage Marche à Terre 2
11 oct. LN 14/10, p. 20 Exat ainsi connu présumé bandit lynchage St Marc 1
18 oct. Ln 18-20, p. 1 non identifié non spécifié non spécifiée balles Tabarre 1
3 nov. LN 05/11, p. 4 Delbal Jean-Claude non spécifiée strangulation Laboule 1
4 nov. LN 05/11, p. 20 Vincent Edriss homme d'affaires balles P-au-P 1
4 nov. LN 05/11, p. 20 Lubin Mario policier balles P-au-P 1
5 nov. LN 05/11, p. 1 non identifiés non spécifié présumés bandits balles Delmas 3
5 nov. LN 05/11, p. 1 Germain Jean Jérôme présumé bandit balles Delmas 1
5 nov. ln 05/11, P. 1 Salomon Kesnel présumé bandit balles Delmas 1
9 nov. HO 27/11-4/12, p. 14 Vaval Luc Maison Brandt balles Thiotte 1
11 nov. HO 13-20/11, p. 2 non identifié non spécifié non spécifiée balles Anse à Galets 1
14 nov. LN 19/11, p. 24 Bourdeau Ronald policier balles P-au-P 1
2 déc. LN 03/12, p. 24 Rouchon Micheline commerçantes arme blanche P-au-P 1
2 déc. LN 03/12, p. 24 Rouchon Fédia mineure strangulation P-au-P 1
3 déc. LN 03/12, p. 24 non identifiés non spécifié Dominicains balles P-au-P 2
9 déc. LN 9/12, p. 24 non identifiés non spécifié non spécifiée lynchage Gressier 4
9 déc. LN 09/12, p. 24 Durogène Moïse non spécifiée arme blanche Gonaïves 1
13 déc. LN 13-15/12, p. 1 non identifiés non spécifié non spécifiée balles Croix des Bouquets 10
15 déc. LN 16/12, p. 1 Harris ainsi connu non spécifiée balles Thuitier 1
15 déc. LN 16/12, p. 1 Cauvin Serge non spécifiée balles Thuitier 1
15 déc. LN 12-13/08, p. 1 Hébert ainsi connu non spécifiée balles Thuitier 1
15 déc. LN 16/12, p. 1 Thézine Girald non spécifiée balles Thuitier 1
17 déc. HO 18-25/12, p. 2 Duvernois Edouard non spécifiée balles Thuitier 1
22 déc. HP 24-30/12, p. 4 non identifiés non spécifié non spécifiée balles Tabarre 5
23 déc. HP 24-30/12, p. 4 non identifiés non spécifié non spécifiée balles P-au-P 9
23 déc. HP 20-24/12, p. 2 Song Yoon Ki Sud-Coréen balles P-au-P 1

Total non exhaustif des assassinés pour 1996 185

A SWIV

Joel Koul koul ti djo, respire, pa toufe sou kont rico. Annou swete chanjman pou peyi sa. Twop krim