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Message  piporiko Dim 18 Nov 2007 - 19:33

Orlando le 16 novembre, 2007




Actualités Politiques : Grandes Lignes



Aristide et Préval chefs d’état du premier et unique régime à avoir gouverné sous l’égide de la Constitution de 1987, n’ont pas cessé de temps à autre d’exploiter, quand besoin se fait sentir, la double nationalité comme un leurre pour mystifier la Diaspora. N’ayant eu que des chambres d’enregistrement, ne pourraient-ils pas, s’ils étaient de bonne foi, faire adopter aisément et depuis longtemps, la double nationalité ? Malheureusement pour Diaspora, Aristide et Préval ont trouvé comment la faire saliver à volonté, en lui tenant la dragée haute. Mise à part la démagogie, la violence, la corruption, l’autocratie etc., la xénophobie étant aussi l’un des traits de caractères typiques et très commun chez les populistes, la double nationalité ne saurait être une priorité, mais une tactique, une supercherie.



Ayant reçu du CEP l’avant projet de loi pour organiser les élections indirectes, le 24 mai 2007, paniqué par la perspective de se voir obliger d’organiser, ce que le régime lavalas a toujours catégoriquement refusé de faire, par peur, dès son avènement au pouvoir et ceci pendant 16 ans. Préval lance en l’occurrence le projet de remplacement de la Constitution de 1987, pour éradiquer ce que les lavalassien ont toujours perçu comme une menace à leur pouvoir autocratique, les élections indirectes et leur corollaire l’établissement du régime d’Assemblées. Il accuse la Constitution d’être le responsable de la déstabilisation. Or, l’instabilité sociale, économique et politique n’a-t-elle pas toujours été l’une des caractéristiques du régime populiste, et particulièrement du régime anarcho-populiste ? Le maintien de la mobilisation constante, l’articulation violente des revendications, l’exploitation venimeuse des ressentiments et la propagation toxique de la haine, ne constituent-elles pas le modus operandi des populistes de tous poils, de gauche ou de droite ? Ce modus operandi contribue-t-il à la stabilité ?



Il est particulièrement choquant d’apprendre, qu’un chef d’Etat d’un régime anarcho-populiste, puisse dire à tous ceux qui veulent l’entendre dans son entourage et à tous ceux qu’il veut convaincre de la nécessité de circonvenir les élections indirectes, que : « M’pas vlé ke moun sa yo vini chita nan conseil des ministres yo. » Bien que la contradiction ait toujours été ce qu’Aristide et Préval ont toujours utilisé pour mystifier leurs supporteurs. Mais, aller jusqu'à vouloir exclure les représentants des masses, au nom desquelles Aristide, Préval et Alexis ont confisqué le pouvoir, ont commis et continuent à commettre tant de crimes, est pour le moins surprenant et déconcertant ! Mise à part l’intention manifeste de l’exclusion, ce qui est le plus grave, c’est l’expression péjorative et condescendante choisie pour exprimer manifestement le dédain, « moun sa yo ».



On pourrait comprendre que Préval soit réticent percevant la Décentralisation comme un contre-pouvoir amenuisant un Exécutif déjà trop faible. Mais ces propos venant d’un homme qui pendant toute sa vie s’est fait passer pour un défenseur du prolétariat et surtout des masses démunies dans cette lutte de classe à laquelle il participe jusqu'à présent, non-seulement en tant que militant, mais en tant que leader, chef de gouvernement et chef d’état d’un régime populiste, que la condescendance soit l’unique raison justifiant sa volonté de violer les droits constitutionnels de ces masses, de se faire représenter aux conseils des ministres pour précisément défendre leurs intérêts, est absolument inouï et incroyable. Au nom de quoi les OP armées l’ont-elles catapulté au pouvoir le 7 février 2006 ? Pourquoi Préval et Alexis ont-ils insisté sur le dialogue et la négociation avec les bandits ? Alors que pendant les 16 ans de règne du régime lavalas, ils se sont cyniquement et radicalement opposés à l’émancipation et à la participation des représentants des Collectivités Territoriales au pouvoir. A-t-on affaire à des imposteurs ?



Alors que les ambassadeurs et la presse font de la pression, ce qui est appréciable, pour la tenue des élections sénatoriales seulement, on a l’impression qu’ils ignorent volontairement l’importance des élections indirectes pour les Collectivités Territoriales. Partagent-ils les mêmes appréhensions que Préval ? Tous les vrais Démocrates qui sont disponibles et disposés à respecter et à faire respecter les droits de tous nos concitoyens sans exception, sont convaincus de la nécessité et mieux, de l’obligation de ce gouvernement d’organiser les élections indirectes le plus tôt que possible, pour que les Collectivité Territoriales soient adéquatement représentées, selon les vœux de la Constitution de 1987. Voilà un extrait de la note de presse que la Commission Episcopale Nationale Justice et Paix a publié sur l’Internet :



« Les élections pour les collectivités territoriales se sont déroulées dans le pays depuis le 3 décembre 2006, et le 21 avril 2007 des reprises ont été organisées en certains lieux. Le 25 juillet et le 11 septembre 2007 les résultats ont été publiés dans le Journal officiel du pays. Le CEP a préparé un avant projet de loi en vue de l’organisation des élections indirectes, qui a été remis à l’Exécutif le 24 mai 2007. Dès lors, on semble oublier la suite des élections.



Entre-temps, dans la presse le débat est ouvert sur les élections sénatoriales et on discute sur un CEP permanent. Mais, il ne peut y avoir de CEP permanent, si d’abord on ne termine pas les élections liées aux collectivités territoriales. »



La tenue des élections indirectes n’est pas optionnelle. C’est une exigence constitutionnelle que le régime lavalas a refusée de respecter dès son avènement au pouvoir. On peut vouloir utiliser toutes sortes d’argument adverse : les complications du processus des élections indirectes, la lourdeur de la structure du régime d’Assemblées, son inefficacité, son coût ou son poids budgétaire, leurs besoins d’encadrement etc. Peu importe. C’est la loi ! C’est le droit constitutionnel des Collectivités Territoriales d’être représentées et de partager les prérogatives dont l’Exécutif garde jusqu'à présent l’exclusivité. On persiste à violer leurs droits depuis 20 ans, pour maintenir la République de Port-au-Prince.



Ayant la possibilité d’amender la Constitution à la fin de chaque législature, on aura amplement de temps pour y réfléchir, en les voyant fonctionner, en les observant, déterminer ce qu’il y a à rectifier, et améliorer leur performance. Mais c’est absolument inacceptable que l’on persiste à vouloir a priori, jeter au rancart du revers de la main, les élections indirectes, parce qu’il s’agit de droits des masses démunies, parce qu’on ne veut pas leurs accorder la voix aux chapitres, la voix de « moun sa yo », comme Préval l’a si bien dit !



Il ne s’agit pas seulement de Préval, qui a dit tout haut ce que les autres lavalassiens ont toujours pensé tout bas. D’ailleurs n’a-t-on pas dispersé immédiatement dans des postes ministériels et diplomatiques, tous les membres de ce CEP qui a consacré la conquête du pouvoir d’Aristide le 16 décembre 1990, pour précisément empêcher la tenue des élections indirectes ? Tous les lavalassiens sans exception, qui à l’époque se gargarisaient d’avoir pris le pouvoir au nom de la majorité, au nom des masses démunies, n’ont-ils pas tous entériné cette manœuvre ? Et pendant ces 16 ans que dure le régime lavalas, même après ce schisme, qui a fait éclater la nébuleuse lavalassienne en fragments paléo, crypto et néo-lavalassiens, les contestations électorales, n’ont jamais fait allusion, effleuré de près ou de loin le problème de la suppression évidente des élections indirectes. Pas une voix lavalassienne ne s’est élevée pour défendre les droits constitutionnels des Collectivités Territoriales. Et pourtant ils ne cessent dans leurs rhétoriques, de se faire passer pour des défenseurs farouches des intérêts des masses.



Aujourd’hui pour la première fois depuis 20 ans que nous vivons et fonctionnons sous l’égide de la Constitution de 1987, la clique lavalassienne se trouvant le dos au mur, face l’obligation de faire les élections indirectes, n’a pas hésité à exiger le remplacement de cette Constitution pour en finir une fois pour toute. Et ce faisant, se cherchant du support face à la résistance interne, tourne son regard vers l’extérieur, vers la Diaspora pour la leurrer par le biais de la double nationalité dans un jeu de dupe.



Cette semaine, empêtré, jonglant trop de problèmes à la fois, Préval se veut astucieux en redéfinissant soudainement son gouvernement constitutionnel : « un gouvernement de transition ». La question est de savoir, transitant d’où et vers quoi ? Pour pouvoir transiter, il faut rompre, il faut quitter une position antérieure, pour aller vers une nouvelle. Serait-on en train de transiter du régime féodal et autocratique lavalassien, vers un régime décentralisé d’Assemblées territoriales comme le prescrit depuis 20 ans la Constitution de 1987 ? Or tel n’est pas le cas. Au contraire, c’est la Constitution de 1987 qu’il est en train de diaboliser, de clouer au pilori, pour la faire remplacer. Comme d’habitude, le dire et le faire des lavalassiens ne sont jamais en harmonie ! Préval n’a-t-il pas déclaré, il n’y a pas longtemps, qu’Haïti est en mutation, alors qu’unanimement à travers le monde, on constate et reconnaît qu’Haïti est un état en faillite. En fin de compte, n’y a-t-il pas lieu d’admettre que nous avons affaire à un imposteur ?



Dans ce jeu de dupe, où Préval et ses acolytes veulent persister à fouler au pied les droits constitutionnels de moun sa yo, des Collectivités Territoriales, pour garantir la pérennisation du pouvoir lavalas, la Diaspora acceptera-t-elle à devenir sa complice pour une promesse que les xénophobes lavalasiens ne tiendront jamais, la double nationalité ?

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