Reduire la dependance alimentaire ...

Le gouvernement à pied d'oeuvre pour diminuer l'impact de la suspension des exportations de certains produits dominicains vers Haïti, selon le secrétaire d'Etat haïtien à l'agriculture

Port-au-Prince, le 20 novembre 2007 (AHP) -Le secrétaire d'Etat à l'Agiculture, Joanas Gué, s'est declaré mardi conscient de l'impact que peut avoir sur la population haïtienne, la décision des autorités dominicaines de suspendre provisoirement l'exportation vers Haïti de certains produits de consommation.

Parmi les produits interdits d'exportaion par la République dominicaine pour empêcher toute éventuelle pénurie après le passsge de la tempête tropicale Noel, figurent les oeufs et la banane.

Selon le secrétaire d'Etat, cette décision constitue un signal clair à l'Etat haïtien et aux agro-entrepreneurs pour qu'ils comprennent la nécessité pour eux d'entrer dans la dynamique de production afin d'adresser la demande sur le marché local.

L'agronome Gué dit avoir constaté lundi une diminution considérable de la quantité d'oeufs et de bananes qui arrivent généralement à la frontière haïtiano-dominicaine.

Haïti importe environ 35 millions d'oeufs par mois soit 1,17 millions par jour de la République Dominicaine, a-t-il précisé.

Le gouvernement d'Haïti est obligé de renforcer les programmes de production de certains produits dont la banane et de limiter voire éliminer la dépendance d'Haïti en matière decertains produits en provenance de la République dominicaine, a déclaré Joanas Gué.
(Haïti importe jusqu'à l'avocat, l'anana et le coco de la République dominicaine).

Invité à dire ce que peut faire le gouvernement pour éviter une rareté de produits alimentaires iinterrdits et une augmentation des prix sur le marché local, le secrétaire d'Etat a fait savoir qu'il s'agit d'abord d'une question d'offres et de demandes. Il a toutefois annoncé une rencontre avec des membres du gouvernement dont le Premier ministre pour chercher à mieux aborder la question.

Josnas Gué a souligné dans le même temps l'importance du renforcement de la production de certains produits de substitution notamment l'igname, la patate douce, et d'autres tubercules, tout en tenant compte, a-t-il dit, d'une certaine acculturation alimentaire pour la banane et le riz.

80 tonnes de semences sont en voie d'acquisition en vue de la dynamisation des zones de production affectées par le passage de la tempête tropicale Noël sur Haïti.

Le gouvernement est également à pied d'oeuvre pour chercher à savoir ce qui doit être fait exactement en matière d'intrants et de superficies irriguées, a encore fait savoir M. Gué.

Pour ce qui concerne l'élevage, un secteur qui été également frappé par la tempête Noël, le secrétaire d'Etat a annoncé pour bientôt une campagne de vaccination en faveur du bétail épargné et l'adoption de mesures visant l'augmentation de la production de poules dans le pays.

Il a souligné que toutes ces mesures visent à adresser des besoins ponctuels, renforcer la relance de la production agricole, en vue de l'approvisionnement du marché local et d'une meilleure prise en compte du marché d'exportation.

AHP 20 novembre 2007 11:20 AM

Le plus souvent, ses responsables présentent des solutions théoriques. Pour la production d'oeufs, dans les conditions actuelles, les entrepreneurs ne peuvent rien faire pour contourner ce problème et Haiti doit dependre de la Republique Dominicaine. En effet, les pondeuses nécessitent de l'électricité 24 heures sur 24. L'EDH étant incapable d'opérer convenablement, il serait trop cher aux entrepreneurs agricoles de produire cette énergie eux-memes. Leurs oeufs seraient trop chers et ils ne trouveront pas de marché pour écouler leurs produits.

Le secrétaire d'Etat à l'Agiculture, Joanas Gué, étant un agronome, connait cette difficulté mais essaie de culpabiliser les entrepreneurs haitiens. Ce n'est pas sérieux, et c'est méchant. C'est dressé la population haitienne les uns contre les autres face à un problème si sérieux.

Oui, cette décision de la Dominicanie est un signal très clair que Haiti devra assurer sa propre production pour satisfaire ses besoins alimentaires.

Pourquoi pas?

Cela se faisait dans le passé et seulement la mauvaise gestion gouvernementale et l'incurie des entrepreneurs locaux ont amené le pays là où il se trouve, aujourd'hui.

Il est temps que l'autonomie alimentaire soit prise en charge par la société elle-meme et principalement les agriculteurs locaux.
Bien sur, ceux-ci doivent etre encadrés par le département de l'agriculture qui devrait etre mis sur un pied d'alerte.

Le gouvernement haitien se doit de se cabrer et maintenir cette interdiction en bannissant les importations de ces memes produits, e.g. oeufs et bananes en provenance de la Dominicanie, pour commencer; et graduellement, le bannissement des autres produits: poulets, tomates, avocats, etc...

En attendant le relèvement de notre production et l'établissement de notre suffisance alimentaire; en tant que membres de la Caricom, Haiti peut s'approvisioner à partir de la Caraibe à un cout plus avantageux que celui que nous payons à la Dominicanie qui n'a jamais été l'objet de négociations tarifaires, etc...

Il faut reconnaitre que nous ne sommes pas à la merci des Dominicains, parce Haiti est le deuxième ou troisième plus important partenaire commercial de ce pays.

Donc nous représentons des millions de dollars en transactions et en profits pour ce pays. Cela nous place dans une position de négociations qui nous est favorable.

Li lè pou nou ranmase karaktè nou.

La Republique Dominicaine n'est pas mal intentionée. A cause du cyclone Noel, il se peut que leur production ne soit pas suffisante pour exporter vers Haiti.

L'élévage industriel ou semi industriel constitue trop de risques en Haiti: pas d'électricité, concurrence déloyale (cuisse, ou ailes de poulets avariés qui sont importés), risques de maladies trop élevées... Outre ces facteurs il faut ajouter la farine de protéines pour nourrir les pondeuses et poulets de chair comme une autre source de risques.

Investir dans l'agriculture en ce moment, c'est mettre tout le système bancaire en faillitte. Je veux dire que les entrepreneurs agricoles ne pourront pas rembourser leurs prets. Il y a trop de risques non maitrisés.

Un pays est un système. On ne peut optimiser une composante sans tenir compte des autres. Je veux dire que l'on ne peut développer l'agriculture sans créer de routes pour faciliter l'écoulement des denrées, l'électricité pour le stockage et la transformation, et des techniciens qualifiés pour prévenir des dégats. Par exemple, des poissons sont régulièrement avariés au Mole Saint Nicolas à cause de l'absence de routes pour les écouler ou de l'electricité pour les conserver. Sans etre fataliste, considérant tous les facteurs, nos chances de sécurité alimentaire sont négligeables.

Les Dominicains ne sont pas bien intentionnés envers Haiti et les Haitiens. Toutes leurs politiques sont teintées d'anti-haitianisme, aux niveaux politique, social et économique.

Il serait intéressant de savoir si ces mesures sont prises envers tous les autres pays importeurs de produits dominicains ou si elles concernent Haiti seulement.

Ce signal des Dominicains devrait pousser les autorités haitiennes à faire diligence pour renforcer et regénérer la production agricole qui est en très mauvais état.

Certainement ce sera un travail de longue haleine, qui exige la revision des autres paliers d'infrastructure, mais ce travail doit se faire et l'on doit commencer maintenant.

En attendant, la dépendance envers la Dominicanie doit est réduite à zéro.

Les sources d'approvisionnement peuvent etre diversifiées.

Elles se trouvent dans la Caraibe, incluant Cuba et le Vénézuela.

Le Brésil a dejà intensifié ses rapports commerciaux avec notre pays et beaucoup de produits brésiliens circulent déjà sur notre territoire.

Le Brésil a dejà intensifié ses rapports commerciaux avec notre pays et beaucoup de produits brésiliens circulent déjà sur notre territoire.

Attention vous oubliez de mentionner le Canada pour faire des affaires avec Haiti . Je vous rappelle qu'il y a plus de 100 milles citoyens d'origine haitienne au canada et donc Haiti doit renforcer ses liens commerciaux avec le Canada. Pawol pale pawol konprann

Sasaye, en un sens, je partage ton avis. Il faut signaler aussi que le marché haitien constitue un risque pour les investisseurs dominicains. Ils n'ont pas la certitude de pouvoir écouler leurs produits en Haiti et n'arrivent pas à dimensionner la taille de la demande. Il y a quelque temps de cela, j'ai entendu les investisseurs dominicains se plaignent du marché haitien, de la concurrence déloyale par rapport à leurs produits. Ils faisaient référence à des produits provenant de l'Inde ou l'Amérique du Nord, des produits avariés qui avaient un prix plus bas que les leurs. Probablement, les dominicains sont en train de chercher un autre marché plus loyal qu'Haiti pour vendre leurs produits. Ils peuvent aussi en train de pressurer nos dirigeants pour établir des règles honnetes qu'exige la loi du marché.

Je crois que la restructuration des douanes joue un rôle déterminant dans les relations commerciales avec le pays voisin. Selon mes sources, la douane n'est plus ce qu'elle a été qu'il y a six mois. Ça joue dur à la douane. Les produits entrants sont vérifiés à la loupe donc je comprends que cela pourrait décourager les contrebandiers de la rive ...Est.

Marc, Naturellement, nous devons privilégier le commerce avec le Canada.

Mais pour le moment, le problème est le ravitaillement des produits de base comme la banane, les oeufs, les vivres utilisés quotidiennement.

Ces produits sont disponibles dans la région parceque les pays avoisinants les consomment aussi.

Dejà la morue vient du Canada. C'est un produit de base dans la diète haitienne.