CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
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CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Conversations sur Haïti avec Césaire
Restaurateur de la dignité des Noirs, inventeur (avec Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas) du concept de négritude, Aimé Césaire était avant tout un homme libre. Ils ne sont plus si nombreux à ne pas courber l’échine sous le poids des idées préfabriquées et des préjugés. Poète, intellectuel, homme d’action et de culture, Césaire était un penseur debout, un homme qui ne se croyait pas obligé de négocier sa liberté avec les puissants. Son œuvre et son action ont beaucoup contribué à l’émancipation des Noirs tout en faisant (avantage collatéral) progresser la « cause humaine » tout entière. L’auteur martiniquais assumait ce que certains ont vu comme des contradictions : se battre pour l’indépendance des pays africains tout en étant attaché à l’appartenance des Antilles à la France, réfuter — au nom de son humanisme d’homme de gauche — les critiques de ceux qui voient dans la négritude un concept enfermant. Parmi ses nombreuses œuvres, on se souviendra notamment du fulgurant Cahier d’un retour au pays natal (Présence africaine, 1943) et de La Tragédie du roi Christophe. Césaire disait et écrivait ce qu’il pensait, contribuant comme peu l’ont fait dans la période récente aux progrès de la conscience universelle.
Collaborateur du Monde diplomatique, Christophe Wargny a pu l’interroger sur sa vision d’Haïti, l’un des symboles de la lutte des Noirs pour leur émancipation. Il livre ici son témoignage.
Après cinquante-cinq ans de mandat, Aimé Césaire a laissé la mairie de Fort-de-France à son jeune dauphin, M. Serge Letchimi. Mais on ne déplace pas un monument : son successeur s’est installé dans un édifice flambant neuf. Aimé Césaire n’a pas quitté, en 2001, le vieux bâtiment un peu désuet où il a continué à se rendre chaque matin. C’est là, dans un bureau à l’allure de salle à manger bien cirée, mais peuplée de livres, qu’il m’a reçu en 2002 et 2004. Deux longs entretiens, avec un seul sujet : Haïti.
Costume et cravate, grosses lunettes, vêture classique dépourvue d’exotisme : l’homme se tenait bien droit, et prenait son temps, handicapé par une surdité qui l’autorisait à éluder les questions qui ne l’intéressaient pas. Ni l’extrême qualité de son français, ni son humour, pas plus que ses capacités d’analyse, d’indignation ou d’enthousiasme n’en souffraient. Le combat continuait. Son admiration pour le peuple haïtien et pour Toussaint Louverture, son héros, demeuraient intacts.
« Notre dignité, notre existence n’a longtemps tenu qu’à cet événement fondateur : j’ai trouvé en Haïti plus qu’un apport majeur à la pensée que j’essayais de construire. » Six mois passés en 1944 dans l’ancienne Saint-Domingue le marquent définitivement, imprègnent Le Retour au pays natal, tissent des liens avec André Breton, Pierre Mabille et les surréalistes, des alliés dans la dénonciation de « l’oppression culturelle coloniale ». L’invention ou la définition de la négritude commence à marquer Africains d’Afrique et d’Amérique : « N’exagérez pas mon influence, elle ne fut qu’une parmi d’autres. Mais la vie des colonisés d’Afrique, des victimes d’une féroce ségrégation aux Etats-Unis, ou des peuples Caribéens soumis, gardait à Haïti toute sa charge symbolique : un peuple qui, seul contre tous, s’est libéré de l’esclavage. »
D’autant que les années 1940 marquent une embellie en Haïti, avec sa venue, celle de Breton, la production des intellectuels locaux, les conférences qui dynamisent une jeunesse scolarisée en pleine effervescence, proche des idéaux communistes, en lutte contre les oligarchies et la dictature de Lescot. A côté de son ami René Depestre, « Papa Martinique » y a sa part, mais tient à rappeler par-dessus tout le cadeau qu’Haïti fit au monde, au monde des opprimés. Il peut encore agiter ses mains et faire, grâce à ses lunettes, les gros yeux, au cas où l’interlocuteur douterait ! « Haïti où la négritude se mit debout pour la première fois… Ce fut leur conquête. Leur conquête était aussi pour nous tous. Si nous en étions dignes ! »
Un essai, Toussaint Louverture, écrit dans la foulée et, plus tard, cette pièce de théâtre immortelle, La Tragédie du roi Christophe. Pour Toussaint Louverture, une admiration sans borne « pour le génie qui s’incarne dans un peuple et qui permet à un peuple de vivre son existence dans un projet : la liberté générale, l’émancipation pour tous ». Henri Christophe, l’intrépide général qui se fait roi (on en connaît d’autres au début du XIXe siècle !), installe une cour brillante, rétablit le travail forcé pour transformer en devises les cultures de rente, prépare la guerre mais veut la grandeur de son peuple, qui se suicide enfin, c’est pour Aimé Césaire « le doigt mis sur les contradictions dans lesquels il est empêtré. D’où Toussaint lui-même n’était pas sûr de sortir ».
L’occasion pour lui de rappeler « que le pouvoir qui naît d’une telle lutte n’est pas irréversible. Comme la liberté, il s’agit d’une lutte permanente. Le mouvement décolonial, pas plus que la conquête de l’indépendance, ne met à l’abri des pires déviations. On en a connu, on en connaîtra d’autres. Le pouvoir au service des prolétaires, proposé par les communistes, aboutit à des monstruosités. On le voit et on le verra en Afrique, l’indépendance contre un oppresseur ne garantit pas les droits de l’homme. Ni les étapes ultérieures ».
Selon les circonstances et l’ennemi intérieur ou extérieur du moment, les dirigeants haïtiens mettent en avant ou Toussaint, ou Pétion, ou Dessalines ou Christophe. Notre poète les met sans hésitation d’accord. Un seul a une vision du combat révolutionnaire, le sens de la rupture, une hiérarchie des objectifs : Toussaint Louverture avait compris la Révolution française et en mesurait l’universalité. Une opinion à confronter aux multiples biographies de l’homme qui mena la seule révolte d’esclaves victorieuse.
« Une conclusion : il en aura fallu du temps et des combats pour que cet homme universel, qui appartient à tous, un siècle et demi avant Martin Luther King, ait droit à une place. Malheureusement pas toute sa place, même ici. »
Mais Haïti, ce pays sans Etat, ballotté à l’intérieur et soumis aux puissances occidentales ? « L’Occident pardonnera-t-il un jour aux descendants de Toussaint Louverture ? Nous qui avons choisi une lutte de substitution à l’intérieur du monde colonial, nous devons à notre tour aider les Haïtiens. Jamais nous ne compenserons tout à fait ce que nous devons au nègre fondateur. Le nègre fondateur, c’est la Révolution de Saint-Domingue, c’est Toussaint Louverture. »
Et si Haïti était restée une colonie française après 1804 ? La question paraît incongrue au poète. « Notre histoire à nous y eût tellement perdu. Tout perdu. D’un colonialisme peut jaillir un autre. La tragédie du roi Christophe, c’est notre tragédie à tous. » Quand la majorité des Haïtiens rêvent d’émigrer, le poète disparu est un homme, plus que tout autre, qu’Haïti n’a cessé d’accompagner.
Restaurateur de la dignité des Noirs, inventeur (avec Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas) du concept de négritude, Aimé Césaire était avant tout un homme libre. Ils ne sont plus si nombreux à ne pas courber l’échine sous le poids des idées préfabriquées et des préjugés. Poète, intellectuel, homme d’action et de culture, Césaire était un penseur debout, un homme qui ne se croyait pas obligé de négocier sa liberté avec les puissants. Son œuvre et son action ont beaucoup contribué à l’émancipation des Noirs tout en faisant (avantage collatéral) progresser la « cause humaine » tout entière. L’auteur martiniquais assumait ce que certains ont vu comme des contradictions : se battre pour l’indépendance des pays africains tout en étant attaché à l’appartenance des Antilles à la France, réfuter — au nom de son humanisme d’homme de gauche — les critiques de ceux qui voient dans la négritude un concept enfermant. Parmi ses nombreuses œuvres, on se souviendra notamment du fulgurant Cahier d’un retour au pays natal (Présence africaine, 1943) et de La Tragédie du roi Christophe. Césaire disait et écrivait ce qu’il pensait, contribuant comme peu l’ont fait dans la période récente aux progrès de la conscience universelle.
Collaborateur du Monde diplomatique, Christophe Wargny a pu l’interroger sur sa vision d’Haïti, l’un des symboles de la lutte des Noirs pour leur émancipation. Il livre ici son témoignage.
Après cinquante-cinq ans de mandat, Aimé Césaire a laissé la mairie de Fort-de-France à son jeune dauphin, M. Serge Letchimi. Mais on ne déplace pas un monument : son successeur s’est installé dans un édifice flambant neuf. Aimé Césaire n’a pas quitté, en 2001, le vieux bâtiment un peu désuet où il a continué à se rendre chaque matin. C’est là, dans un bureau à l’allure de salle à manger bien cirée, mais peuplée de livres, qu’il m’a reçu en 2002 et 2004. Deux longs entretiens, avec un seul sujet : Haïti.
Costume et cravate, grosses lunettes, vêture classique dépourvue d’exotisme : l’homme se tenait bien droit, et prenait son temps, handicapé par une surdité qui l’autorisait à éluder les questions qui ne l’intéressaient pas. Ni l’extrême qualité de son français, ni son humour, pas plus que ses capacités d’analyse, d’indignation ou d’enthousiasme n’en souffraient. Le combat continuait. Son admiration pour le peuple haïtien et pour Toussaint Louverture, son héros, demeuraient intacts.
« Notre dignité, notre existence n’a longtemps tenu qu’à cet événement fondateur : j’ai trouvé en Haïti plus qu’un apport majeur à la pensée que j’essayais de construire. » Six mois passés en 1944 dans l’ancienne Saint-Domingue le marquent définitivement, imprègnent Le Retour au pays natal, tissent des liens avec André Breton, Pierre Mabille et les surréalistes, des alliés dans la dénonciation de « l’oppression culturelle coloniale ». L’invention ou la définition de la négritude commence à marquer Africains d’Afrique et d’Amérique : « N’exagérez pas mon influence, elle ne fut qu’une parmi d’autres. Mais la vie des colonisés d’Afrique, des victimes d’une féroce ségrégation aux Etats-Unis, ou des peuples Caribéens soumis, gardait à Haïti toute sa charge symbolique : un peuple qui, seul contre tous, s’est libéré de l’esclavage. »
D’autant que les années 1940 marquent une embellie en Haïti, avec sa venue, celle de Breton, la production des intellectuels locaux, les conférences qui dynamisent une jeunesse scolarisée en pleine effervescence, proche des idéaux communistes, en lutte contre les oligarchies et la dictature de Lescot. A côté de son ami René Depestre, « Papa Martinique » y a sa part, mais tient à rappeler par-dessus tout le cadeau qu’Haïti fit au monde, au monde des opprimés. Il peut encore agiter ses mains et faire, grâce à ses lunettes, les gros yeux, au cas où l’interlocuteur douterait ! « Haïti où la négritude se mit debout pour la première fois… Ce fut leur conquête. Leur conquête était aussi pour nous tous. Si nous en étions dignes ! »
Un essai, Toussaint Louverture, écrit dans la foulée et, plus tard, cette pièce de théâtre immortelle, La Tragédie du roi Christophe. Pour Toussaint Louverture, une admiration sans borne « pour le génie qui s’incarne dans un peuple et qui permet à un peuple de vivre son existence dans un projet : la liberté générale, l’émancipation pour tous ». Henri Christophe, l’intrépide général qui se fait roi (on en connaît d’autres au début du XIXe siècle !), installe une cour brillante, rétablit le travail forcé pour transformer en devises les cultures de rente, prépare la guerre mais veut la grandeur de son peuple, qui se suicide enfin, c’est pour Aimé Césaire « le doigt mis sur les contradictions dans lesquels il est empêtré. D’où Toussaint lui-même n’était pas sûr de sortir ».
L’occasion pour lui de rappeler « que le pouvoir qui naît d’une telle lutte n’est pas irréversible. Comme la liberté, il s’agit d’une lutte permanente. Le mouvement décolonial, pas plus que la conquête de l’indépendance, ne met à l’abri des pires déviations. On en a connu, on en connaîtra d’autres. Le pouvoir au service des prolétaires, proposé par les communistes, aboutit à des monstruosités. On le voit et on le verra en Afrique, l’indépendance contre un oppresseur ne garantit pas les droits de l’homme. Ni les étapes ultérieures ».
Selon les circonstances et l’ennemi intérieur ou extérieur du moment, les dirigeants haïtiens mettent en avant ou Toussaint, ou Pétion, ou Dessalines ou Christophe. Notre poète les met sans hésitation d’accord. Un seul a une vision du combat révolutionnaire, le sens de la rupture, une hiérarchie des objectifs : Toussaint Louverture avait compris la Révolution française et en mesurait l’universalité. Une opinion à confronter aux multiples biographies de l’homme qui mena la seule révolte d’esclaves victorieuse.
« Une conclusion : il en aura fallu du temps et des combats pour que cet homme universel, qui appartient à tous, un siècle et demi avant Martin Luther King, ait droit à une place. Malheureusement pas toute sa place, même ici. »
Mais Haïti, ce pays sans Etat, ballotté à l’intérieur et soumis aux puissances occidentales ? « L’Occident pardonnera-t-il un jour aux descendants de Toussaint Louverture ? Nous qui avons choisi une lutte de substitution à l’intérieur du monde colonial, nous devons à notre tour aider les Haïtiens. Jamais nous ne compenserons tout à fait ce que nous devons au nègre fondateur. Le nègre fondateur, c’est la Révolution de Saint-Domingue, c’est Toussaint Louverture. »
Et si Haïti était restée une colonie française après 1804 ? La question paraît incongrue au poète. « Notre histoire à nous y eût tellement perdu. Tout perdu. D’un colonialisme peut jaillir un autre. La tragédie du roi Christophe, c’est notre tragédie à tous. » Quand la majorité des Haïtiens rêvent d’émigrer, le poète disparu est un homme, plus que tout autre, qu’Haïti n’a cessé d’accompagner.
Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Ayisyen pa konnen ki enpòtans senbolik revolisyon ayisyen an te genyen pou pi fò nèg nwa nan Amerik lan.
Pou Antiy franse yo menm,Dr RAPAHAEL CONFIANT (yon Matinikè) di ke esklav Matinikè ak Gwadloupeyen te konn pran lan mè sou nenpòt ti anbakasyon ke yo te ka jwenn pou yo al Ayiti.Yo pa t konnen kijan Ayiti te lwen de kote yo ye an e preske tout te mouri nan fon lan mè.
Yon sèl bagay ,yo tande ke ann Ayiti ,se kote tout moun nwa te lib ,paske apre La frans te vin retabli lesklavay nan zile sa yo,,se te yon esklavay ki te pi terib ke sa ki te genyen anvan.
Ozetazini menm,nan Karolin di Sid,te gen yon nonm ki te rele DENMARK VESEY,yon nwa lib.Youn nan pwojè misye se te yon revolt jeneral nan Eta sa a e pran Bato ,pou y al viv tankou moun lib ann Ayiti.
Nan yon liv ki rele "Denmark Vesey Revolt" otè an di ke Denmark Vesy te di ke li te gen korespondans ak JEAN PIERRE BOYER,men mwen pa janm tande yon listwaryen Ayisyen konfime bagay sa a.
Antouka nou menm ayisyen gen anpil bagay nou pa konnen sou istwa nou.
Pou Kiba menm ,jis nan fen 19yèm syèk lan ,Ayiti te koutinye yon "far" pou popilasyon nwa kiben an.
ANTONIO MACEO ,jeneral an chèf Lame Revolisyonè MAMBI an ,te rankontre ak plizyè fwa ak prezidan SALOMON ak jeneral LAMOTHE.
Misye te rankontre ak mesye sa yo ,pou l te ka etidye kouman nèg nwa ap dirije yon peyi.
Se te ANTONIO MACEO ki te vrè ewo lit endepandans KIBA a,se pa t JOSE MARTI ,Marti se te plis yon teyorisyen.
Kanta Brezil menm ,yon listwaryen nwa Brezilyen ki rele ABDIAS DE NASCIMENTO di ke Brezil ki te gen pi gwo popilasyon esklav lan Amerik ,pase tout 19yèm syèk lan ap mete bagay an plas pou sa k te pase ann Ayiti an ,pa t rive nan Brezil.
Gen de fwa ,yo fè yon ti lache ,gen de fwa yo sere;se pou di w ke revolisyon ayisyen an te boulevèse listwa nan tout Amerik lan!
Pou Antiy franse yo menm,Dr RAPAHAEL CONFIANT (yon Matinikè) di ke esklav Matinikè ak Gwadloupeyen te konn pran lan mè sou nenpòt ti anbakasyon ke yo te ka jwenn pou yo al Ayiti.Yo pa t konnen kijan Ayiti te lwen de kote yo ye an e preske tout te mouri nan fon lan mè.
Yon sèl bagay ,yo tande ke ann Ayiti ,se kote tout moun nwa te lib ,paske apre La frans te vin retabli lesklavay nan zile sa yo,,se te yon esklavay ki te pi terib ke sa ki te genyen anvan.
Ozetazini menm,nan Karolin di Sid,te gen yon nonm ki te rele DENMARK VESEY,yon nwa lib.Youn nan pwojè misye se te yon revolt jeneral nan Eta sa a e pran Bato ,pou y al viv tankou moun lib ann Ayiti.
Nan yon liv ki rele "Denmark Vesey Revolt" otè an di ke Denmark Vesy te di ke li te gen korespondans ak JEAN PIERRE BOYER,men mwen pa janm tande yon listwaryen Ayisyen konfime bagay sa a.
Antouka nou menm ayisyen gen anpil bagay nou pa konnen sou istwa nou.
Pou Kiba menm ,jis nan fen 19yèm syèk lan ,Ayiti te koutinye yon "far" pou popilasyon nwa kiben an.
ANTONIO MACEO ,jeneral an chèf Lame Revolisyonè MAMBI an ,te rankontre ak plizyè fwa ak prezidan SALOMON ak jeneral LAMOTHE.
Misye te rankontre ak mesye sa yo ,pou l te ka etidye kouman nèg nwa ap dirije yon peyi.
Se te ANTONIO MACEO ki te vrè ewo lit endepandans KIBA a,se pa t JOSE MARTI ,Marti se te plis yon teyorisyen.
Kanta Brezil menm ,yon listwaryen nwa Brezilyen ki rele ABDIAS DE NASCIMENTO di ke Brezil ki te gen pi gwo popilasyon esklav lan Amerik ,pase tout 19yèm syèk lan ap mete bagay an plas pou sa k te pase ann Ayiti an ,pa t rive nan Brezil.
Gen de fwa ,yo fè yon ti lache ,gen de fwa yo sere;se pou di w ke revolisyon ayisyen an te boulevèse listwa nan tout Amerik lan!
Joel- Super Star
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Jeu de rôle: Le patriote
Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Par un bout de la lorgnette, un Manigat Césairien ?
par Leslie F. Manigat
Césaire,
Aimé de son prénom bien porté, né le 26 juin 1913, était mon ainé de 17 ans. Il
avait 18 ans quand il publia son fameux « Carnet d’un retour au pays
natal », resté son « magnus opus » idéologique malgré son long
parcours-itinéraire d’anticolonialiste, de surréaliste, de communiste puis
d’anticommuniste comme homme de parti,
puis de non communiste « populaire progressiste » jetant au-delà de sa Martinique natale son
regard de fondateur de la négritude culturelle, mais aussi son regard ouvert de
citoyen du monde. Price Mars a publié son « Ainsi Parla l’Oncle » en
1928, Césaire avait alors quinze ans, ce Price Mars que Senghor allait baptiser
de « grand-père de la négritude », les trois pères putatifs en étant
Senghor lui-même, le Sénégalais, puis Césaire le Martiniquais et enfin Damase
le Guyanais de Cayenne.
J’ai
beaucoup suivi mais finalement peu rencontré vraiment physiquement Césaire dans ma vie. Et pourtant les occasions
de contacts n’ont guère manqué mais de conversations en tête à tête, cela ne se
comptait pas sur les doigts d’une main, en petits groupes privés de
circonstance, c’était différent. Et surtout, pendant treize années
consécutives, de 1972 à 1985, j’ai eu à faire une « mission
d’enseignement » de deux semaines sur « la Caraïbe insulaire, son histoire, son présent et ses
perspectives d’avenir » au Centre Universitaire Antilles Guyane devenu
l’Université Antilles Guyane (UAG) On parlait même de millésime Manigat à
chacune de mes arrivées au Campus, et on me demandait comment était ou allait
être le cru cette année. Et chaque série annuelle se terminait par la
grande conférence pour le grand public
au grand amphithéâtre de l’Université et j’en profitais pour rester ensuite
passer la Noel avec mes amis antillais. C’est dire que les occasions de
rencontrer Césaire n’ont pas manqué. Une d’entre elle ne m’est pas passée à
l’esprit, au Morne Rouge, quand j’ai entendu de la bouche de Césaire la boutade
humoristique en réponse à un ami lui demandant combien te temps il allait
passer au pays cette fois avant de retourner à Paris, X semaines ou mois, «si
les martiniquais ne trouvent pas le temps de me faire partir plus
tôt »…..Il avait besoin d’un certain état d’esprit et d’un certain climat intellectuel et aussi de solitude
pour penser, écrire et agir en milieu parisien, à certaines périodes plus
particulières de son existence accoucheuse pourtant d’histoire là ou il se trouvait
être. Car Césaire, c’était la Martinique.
Et
puis, je dirais même surtout, j’ai noué des rapports suivis avec la famille
Césaire à commencer par Ina et Jean-Paul, deux de ses fils les plus connus, et avec
les proches familiers politiques du grand poète et homme d’Etat de
Fort-de-France dont certains, y compris quelques figures parlementaires de
l’île, m’avaient adopté comme des
leurs, et j’étais un fidèle du festival culturel Césaire de Fort de France.
Inutile de dire que j’avais des amis et relations dans les milieux d’influences
marquées par la formule de « symbiose Martinique-Césaire », même chez
les « anti »s à l’heure où certains de cette tendance ont essayé de
déboulonner la statue de Césaire de son piédestal de pontife culturel de la
négritude martiniquaise, avec leurs critiques au nom de la
« créolité » brandie contre le vieillard chagrin d’une ingratitude
équivoque, heureusement passagère, mais qui a eu le temps de le laisser
meurtri. « Nègre, je suis, nègre je resterai », c’est lié chez
Césaire à cette recherche d’identité dont tout le monde a parlé après lui, mais
il faut entendre la suite qui continue ailleurs, « plus on est nègre, plus
on sera universel ». C’est le même sens qu’a la négritude selon Price
Mars, définition citée par Damase en termes directs et simples et inoubliables
« exploiter les valeurs nègres, c’est travailler au rapprochement des
races dans l’esprit même du message de Price Mars à qui la négritude, j’allais
dire la négristique se doit d’être ce qu’elle est, un moment de la conscience
universelle ».
On sait
que Price Mars a eu à exprimer cette identité nègre à encre indélébile dans le
style qui lui était propre en un cri que j’aime rappeler : « Je sais
bien que la jeune génération d’intellectuels d’Haiti, imbue des doctrines à la
mode, conteste la réalité du problème noir en tant que problème scientifique et
le ramène au conflit de l’humain et de l’inhumain…Un jour viendra peut-être où
tous les hommes, par leur activité créatrice, briseront tous les fétiches que
sont la race, les privilèges, l’argent et se trouveront fraternellement unis
dans le travail producteur, dompté et humanisé…Mais en attendant que
s’accomplisse le miracle de ce merveilleux destin humain, permettez que je
m’accroche au roc des réalités sociales quotidiennes, qui m’amènent à déceler
les antagonismes partout où sur la terre habitable l’homme est un loup pour
l’homme, partout où les préjugés, les haines, les convoitises jettent les
hommes les uns contre les autres dans une mêlée furieuse de meurtres, de
rapines et d’abominations. Et dans cette conjoncture universelle, ceux d’entre
les humains qui ont été regardés par le soleil pendant les transformations de
la planète et qui ont conservé l’empreinte indélébile de la morsure astrale
sont toujours, ça et là, l’objet de discriminations d’autres fils du cosmos.
Hier, comme aujourd’hui, ils en portent l’incontestable témoignage ».
C’est le moment psychologique à dépasser, - mais quand la réalité elle-même
viendra-t-elle le confirmer ? - du Césaire « Nègre je suis,
nègre je resterai ». Même cri
d’identité, même cri d’universalisme d’île en île.
Dans la
même veine de mes activités pro-Césairiennes, je peux citer mes relations
étroites avec un Roland Survelor gourou idéologique de l’environnement des
populaires-progressistes, ou un Jean-Claude William devenu le Recteur de
l’Université Antilles Guyane et resté proche du PPM malgré quelques dissonances
ponctuelles main non hérétiques par rapport à l’orthodoxie Césairienne, car
pour tous, Césaire était le grand penseur de la Martinique, le grand homme d’Etat
de l’île et le fondateur « populaire progressiste » de la négritude
universalisante. Plus encore, j’avais tissé une relation amicale avec le milieu
des hommes politiques dirigeants responsables du PPM qui, tels un Claude Lise,
un Camille Darsières et le maire permanent de l’ère post-césairienne à la mairie
de Fort-de-France le vieux Pierre Aliker, m’avaient pris en haute estime
amicale et réciproquement. C’est dire que je me mouvais en Martinique en milieu
Césairien et pendant le long temps d’un quart de siècle d’exil, je me consolais
de pouvoir être « un Manigat Césairien » dans cette île à la fois
francophone et créolophone comme chez nous.
Mais
revenons plutôt à notre Césaire lui-même. Le moment où j’ai vu et vécu le
Césaire intime de plus près fut toutefois quand l’Université de la Caraïbe
anglophone « UWI ou University of
the West Indies » lui décerna son doctorat « honoris causa » au
campus de Sainte Augustine, à Trinidad. J’y étais comme Directeur de l’Institute
of International Relations situé sur ce campus de UWI et j’eus le plaisir et
l’honneur de recevoir Césaire à cette occasion.
En
effet, une de ces « coïncidence-concomitance »s dont j’aime parler, a
fait que je donnais ce week-end, chez moi, la grande fête annuelle de
l’Institut, logé sur le campus. Césaire y vint sur mon invitation et passai la
nuit avec nous, mon épouse ainsi que nos hôtes. Brillant et disert, il charma son auditoire et ce fut la plus
belle fête que nous ayons organisée, Mirlande et moi, dans l’histoire de
l’Institut pendant mon séjour de cinq ans à la direction de cette unité de UWI
sur le campus de Trinidad. L’anecdote fut que le public « british »
du milieu trinidadien nota la différence de gestuelle, à la télévision de
Port-of-Spain, avec un Césaire détendu, qui s’exprimait de tout son corps
fébrile sur l’écran, jubilant de son dire communicatif souriant jusqu’à
l’exubérance, en contraste avec la discrétion de froideur flegmatique de
l’héritage britannique ambiant pourtant exprimant une admiration réelle pour
son hôte de marque en cette fête de l’esprit. Voilà une « tranchinette »
d’un moment de réel vécu d’Aimé Césaire pan-antillais « dans ses pompes et
dans ses œuvres » académiques.
Leslie F. Manigat
par Leslie F. Manigat
Césaire,
Aimé de son prénom bien porté, né le 26 juin 1913, était mon ainé de 17 ans. Il
avait 18 ans quand il publia son fameux « Carnet d’un retour au pays
natal », resté son « magnus opus » idéologique malgré son long
parcours-itinéraire d’anticolonialiste, de surréaliste, de communiste puis
d’anticommuniste comme homme de parti,
puis de non communiste « populaire progressiste » jetant au-delà de sa Martinique natale son
regard de fondateur de la négritude culturelle, mais aussi son regard ouvert de
citoyen du monde. Price Mars a publié son « Ainsi Parla l’Oncle » en
1928, Césaire avait alors quinze ans, ce Price Mars que Senghor allait baptiser
de « grand-père de la négritude », les trois pères putatifs en étant
Senghor lui-même, le Sénégalais, puis Césaire le Martiniquais et enfin Damase
le Guyanais de Cayenne.
J’ai
beaucoup suivi mais finalement peu rencontré vraiment physiquement Césaire dans ma vie. Et pourtant les occasions
de contacts n’ont guère manqué mais de conversations en tête à tête, cela ne se
comptait pas sur les doigts d’une main, en petits groupes privés de
circonstance, c’était différent. Et surtout, pendant treize années
consécutives, de 1972 à 1985, j’ai eu à faire une « mission
d’enseignement » de deux semaines sur « la Caraïbe insulaire, son histoire, son présent et ses
perspectives d’avenir » au Centre Universitaire Antilles Guyane devenu
l’Université Antilles Guyane (UAG) On parlait même de millésime Manigat à
chacune de mes arrivées au Campus, et on me demandait comment était ou allait
être le cru cette année. Et chaque série annuelle se terminait par la
grande conférence pour le grand public
au grand amphithéâtre de l’Université et j’en profitais pour rester ensuite
passer la Noel avec mes amis antillais. C’est dire que les occasions de
rencontrer Césaire n’ont pas manqué. Une d’entre elle ne m’est pas passée à
l’esprit, au Morne Rouge, quand j’ai entendu de la bouche de Césaire la boutade
humoristique en réponse à un ami lui demandant combien te temps il allait
passer au pays cette fois avant de retourner à Paris, X semaines ou mois, «si
les martiniquais ne trouvent pas le temps de me faire partir plus
tôt »…..Il avait besoin d’un certain état d’esprit et d’un certain climat intellectuel et aussi de solitude
pour penser, écrire et agir en milieu parisien, à certaines périodes plus
particulières de son existence accoucheuse pourtant d’histoire là ou il se trouvait
être. Car Césaire, c’était la Martinique.
Et
puis, je dirais même surtout, j’ai noué des rapports suivis avec la famille
Césaire à commencer par Ina et Jean-Paul, deux de ses fils les plus connus, et avec
les proches familiers politiques du grand poète et homme d’Etat de
Fort-de-France dont certains, y compris quelques figures parlementaires de
l’île, m’avaient adopté comme des
leurs, et j’étais un fidèle du festival culturel Césaire de Fort de France.
Inutile de dire que j’avais des amis et relations dans les milieux d’influences
marquées par la formule de « symbiose Martinique-Césaire », même chez
les « anti »s à l’heure où certains de cette tendance ont essayé de
déboulonner la statue de Césaire de son piédestal de pontife culturel de la
négritude martiniquaise, avec leurs critiques au nom de la
« créolité » brandie contre le vieillard chagrin d’une ingratitude
équivoque, heureusement passagère, mais qui a eu le temps de le laisser
meurtri. « Nègre, je suis, nègre je resterai », c’est lié chez
Césaire à cette recherche d’identité dont tout le monde a parlé après lui, mais
il faut entendre la suite qui continue ailleurs, « plus on est nègre, plus
on sera universel ». C’est le même sens qu’a la négritude selon Price
Mars, définition citée par Damase en termes directs et simples et inoubliables
« exploiter les valeurs nègres, c’est travailler au rapprochement des
races dans l’esprit même du message de Price Mars à qui la négritude, j’allais
dire la négristique se doit d’être ce qu’elle est, un moment de la conscience
universelle ».
On sait
que Price Mars a eu à exprimer cette identité nègre à encre indélébile dans le
style qui lui était propre en un cri que j’aime rappeler : « Je sais
bien que la jeune génération d’intellectuels d’Haiti, imbue des doctrines à la
mode, conteste la réalité du problème noir en tant que problème scientifique et
le ramène au conflit de l’humain et de l’inhumain…Un jour viendra peut-être où
tous les hommes, par leur activité créatrice, briseront tous les fétiches que
sont la race, les privilèges, l’argent et se trouveront fraternellement unis
dans le travail producteur, dompté et humanisé…Mais en attendant que
s’accomplisse le miracle de ce merveilleux destin humain, permettez que je
m’accroche au roc des réalités sociales quotidiennes, qui m’amènent à déceler
les antagonismes partout où sur la terre habitable l’homme est un loup pour
l’homme, partout où les préjugés, les haines, les convoitises jettent les
hommes les uns contre les autres dans une mêlée furieuse de meurtres, de
rapines et d’abominations. Et dans cette conjoncture universelle, ceux d’entre
les humains qui ont été regardés par le soleil pendant les transformations de
la planète et qui ont conservé l’empreinte indélébile de la morsure astrale
sont toujours, ça et là, l’objet de discriminations d’autres fils du cosmos.
Hier, comme aujourd’hui, ils en portent l’incontestable témoignage ».
C’est le moment psychologique à dépasser, - mais quand la réalité elle-même
viendra-t-elle le confirmer ? - du Césaire « Nègre je suis,
nègre je resterai ». Même cri
d’identité, même cri d’universalisme d’île en île.
Dans la
même veine de mes activités pro-Césairiennes, je peux citer mes relations
étroites avec un Roland Survelor gourou idéologique de l’environnement des
populaires-progressistes, ou un Jean-Claude William devenu le Recteur de
l’Université Antilles Guyane et resté proche du PPM malgré quelques dissonances
ponctuelles main non hérétiques par rapport à l’orthodoxie Césairienne, car
pour tous, Césaire était le grand penseur de la Martinique, le grand homme d’Etat
de l’île et le fondateur « populaire progressiste » de la négritude
universalisante. Plus encore, j’avais tissé une relation amicale avec le milieu
des hommes politiques dirigeants responsables du PPM qui, tels un Claude Lise,
un Camille Darsières et le maire permanent de l’ère post-césairienne à la mairie
de Fort-de-France le vieux Pierre Aliker, m’avaient pris en haute estime
amicale et réciproquement. C’est dire que je me mouvais en Martinique en milieu
Césairien et pendant le long temps d’un quart de siècle d’exil, je me consolais
de pouvoir être « un Manigat Césairien » dans cette île à la fois
francophone et créolophone comme chez nous.
Mais
revenons plutôt à notre Césaire lui-même. Le moment où j’ai vu et vécu le
Césaire intime de plus près fut toutefois quand l’Université de la Caraïbe
anglophone « UWI ou University of
the West Indies » lui décerna son doctorat « honoris causa » au
campus de Sainte Augustine, à Trinidad. J’y étais comme Directeur de l’Institute
of International Relations situé sur ce campus de UWI et j’eus le plaisir et
l’honneur de recevoir Césaire à cette occasion.
En
effet, une de ces « coïncidence-concomitance »s dont j’aime parler, a
fait que je donnais ce week-end, chez moi, la grande fête annuelle de
l’Institut, logé sur le campus. Césaire y vint sur mon invitation et passai la
nuit avec nous, mon épouse ainsi que nos hôtes. Brillant et disert, il charma son auditoire et ce fut la plus
belle fête que nous ayons organisée, Mirlande et moi, dans l’histoire de
l’Institut pendant mon séjour de cinq ans à la direction de cette unité de UWI
sur le campus de Trinidad. L’anecdote fut que le public « british »
du milieu trinidadien nota la différence de gestuelle, à la télévision de
Port-of-Spain, avec un Césaire détendu, qui s’exprimait de tout son corps
fébrile sur l’écran, jubilant de son dire communicatif souriant jusqu’à
l’exubérance, en contraste avec la discrétion de froideur flegmatique de
l’héritage britannique ambiant pourtant exprimant une admiration réelle pour
son hôte de marque en cette fête de l’esprit. Voilà une « tranchinette »
d’un moment de réel vécu d’Aimé Césaire pan-antillais « dans ses pompes et
dans ses œuvres » académiques.
Leslie F. Manigat
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Oui,Manigat le français noir,le francofou selon le mot de JAF.
Oui ,on a attaqué Césaire ,parce qu'il aimait trop la langue française au détriment du Créole,mais il faut dire que l'attachement de Césaire à la France était mitigé ;on ne le le trouverait pas déifier tout ce qui était français comme Manigat.
On n'entendrait pas Césaire parler de '"la grande et généreuse France".
Oui ,on a attaqué Césaire ,parce qu'il aimait trop la langue française au détriment du Créole,mais il faut dire que l'attachement de Césaire à la France était mitigé ;on ne le le trouverait pas déifier tout ce qui était français comme Manigat.
On n'entendrait pas Césaire parler de '"la grande et généreuse France".
Joel- Super Star
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Joel a écrit:Oui,Manigat le français noir,le francofou selon le mot de JAF.
Oui ,on a attaqué Césaire ,parce qu'il aimait trop la langue française au détriment du Créole,mais il faut dire que l'attachement de Césaire à la France était mitigé ;on ne le le trouverait pas déifier tout ce qui était français comme Manigat.
On n'entendrait pas Césaire parler de '"la grande et généreuse France".
C'est le cas de dire:
STULTORUM NUMERUS EST INFINITUS
comme Salomon, lors de la la fameuse anecdote :
N... lisait des vers de sa façon à R..., qui s'en moquait. N...,
blessé au vif, s'écrie : Il n'y a que les sots qui n'aiment pas mes
vers. R... lui répondit : Stultorum numerus est infinitus.
On n'écrit pas, il est vrai, pour les sots, mais on a tort ; il faut avoir égard aux sots en ce monde, car étant très-nombreux, stultorum immensus numerus, ils sont très-puissants comme dans notre pauvre haiti de biswitt labou et de grangou klorox..rien de nouveau sous le soleil.....Nous sommes condamnés a subir le génie de la race....
L. Peisse
Pour les autres moins ignards il faut avoir un minimum de culture pour comprendre que lorsque Manigat parle de '"la grande et généreuse France" de quelle France il s'agit, et son rapport intime avec la Genèse Haitienne.
Il s'agit bien de la France de l'Universalité des droits Humains, celle des idéaux de 1789, celle d'une panoplie de Grands Hommes avec un H majuscule..dont celle des Précurseurs et Fondateurs de la nation Haitienne Indépendante:
Toussaint Louverture (mort citoyen Francais), Dessalines, Christophe, Pétion et de tant d'autres moins connus
ET aussi j'oubliais celle de Jean Baptiste Belley Mars dont je suis certain que maints STULTORUM ignorent même l'existence. Pauvres de nous..
Comme disait l'autre:
''Avec ces gens-la au Gouvernail
On est exposés WI sur la mer bleue.....''
Renoncer donc a cette '"grande et généreuse France-la" reviendrait a un crime de lèse-majesté pour tout vrai Haitien.
Dernière édition par Doub-Sossis le Mer 23 Avr 2008 - 23:45, édité 6 fois
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Stultorum...crap.
TOUSSAINT LOUVERTURE N'EST PAS MORT CITOYEN FRANCAIS.EN FEVRIER 1802 NAPOLEON AVAIT PRIS UN DECRET SPECIFIANT QU'UN NOIR NE POUVAIT PAS ETRE CITOYEN FRANCAIS.SI VOUS AVIEZ DU SANG NOIR VOUS NE POUVIEZ PAS ETRE CITOYEN FRANCAIS.
Epitou rans 19èm syèk ou yo ,pa vin eseye yo la ,mwen si ou pa mye enfòme ke mwen!
Et puis de quelle "grande et généreuse France" se référait Manigat?
La France qui avait massacrée plus de la moitié de la population guadeloupéenne?
La France des aventures coloniales sanglantes?
La france du massacre des tirailleurs Sénégalais et Camérounais?
La France du massacre des Algériens de SETIF ou 45000 personnes sans armes avaient été pilonnés par la Marine et l'Aviation française,pendant une marche pacifique en 1945 ?La France de la noyade des manifestants Algériens dans la Seine à Paris en 1961?.On parle de plus de 250 morts sur le territoire français.
La France?La France?
TCHIPPPPP!
TOUSSAINT LOUVERTURE N'EST PAS MORT CITOYEN FRANCAIS.EN FEVRIER 1802 NAPOLEON AVAIT PRIS UN DECRET SPECIFIANT QU'UN NOIR NE POUVAIT PAS ETRE CITOYEN FRANCAIS.SI VOUS AVIEZ DU SANG NOIR VOUS NE POUVIEZ PAS ETRE CITOYEN FRANCAIS.
Epitou rans 19èm syèk ou yo ,pa vin eseye yo la ,mwen si ou pa mye enfòme ke mwen!
Et puis de quelle "grande et généreuse France" se référait Manigat?
La France qui avait massacrée plus de la moitié de la population guadeloupéenne?
La France des aventures coloniales sanglantes?
La france du massacre des tirailleurs Sénégalais et Camérounais?
La France du massacre des Algériens de SETIF ou 45000 personnes sans armes avaient été pilonnés par la Marine et l'Aviation française,pendant une marche pacifique en 1945 ?La France de la noyade des manifestants Algériens dans la Seine à Paris en 1961?.On parle de plus de 250 morts sur le territoire français.
La France?La France?
TCHIPPPPP!
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
STULTORUM NUMERUS EST INFINITUS
LE PLUS GRAND DES DUMAS
LE FILS DE LA NÉGRÈSSE
LE GÉNÉRAL DUMAS
(Anatole France)
http://www.jakouiller.com/index.php/2006/04/23/134-le-plus-grand-des-dumas-le-general
Oser assimiler 'la Grande France Généreuse' a cet accident de l'histoire qu'on appelle Napoléon dont nos ancêtres ont allègrement botté le cul, pour ne pas mieux dire, au sujet de sa soeur la belle et lascive Joséphine, épouse du cocu général leclerc, envoyés a St-Domingue par le nabot beau-frère et frère ci-devant nommé. C' est plus qu'un crime de lèse-majesté, méritant le chatiment le plus sévère. On devrait plutot l'appliquer selon son interpretation Tibérienne : 'Appliquer la loi'', pauvre Jowèl...on t'aurais passé au moulinet....autres temps autres moeurs...dommage...
STULTORUM NUMERUS EST INFINITUS
Je meurs de rire...
Quant a Toussaint, J'attends des preuves documentaires de vos allégations. Mais je suis certain d'être décu d'avance faute de STULTORUM ...prouvez donc le contraire pour sauver le peu d'honneur qu'il vous reste sur ce forum....
Cé Bon Pou Lwa
Lorqu'on jette des perles aux p.....
Sans rancune
Super Doub-La
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LE FILS DE LA NÉGRÈSSE
LE GÉNÉRAL DUMAS
(Anatole France)
http://www.jakouiller.com/index.php/2006/04/23/134-le-plus-grand-des-dumas-le-general
Oser assimiler 'la Grande France Généreuse' a cet accident de l'histoire qu'on appelle Napoléon dont nos ancêtres ont allègrement botté le cul, pour ne pas mieux dire, au sujet de sa soeur la belle et lascive Joséphine, épouse du cocu général leclerc, envoyés a St-Domingue par le nabot beau-frère et frère ci-devant nommé. C' est plus qu'un crime de lèse-majesté, méritant le chatiment le plus sévère. On devrait plutot l'appliquer selon son interpretation Tibérienne : 'Appliquer la loi'', pauvre Jowèl...on t'aurais passé au moulinet....autres temps autres moeurs...dommage...
STULTORUM NUMERUS EST INFINITUS
Je meurs de rire...
Quant a Toussaint, J'attends des preuves documentaires de vos allégations. Mais je suis certain d'être décu d'avance faute de STULTORUM ...prouvez donc le contraire pour sauver le peu d'honneur qu'il vous reste sur ce forum....
Cé Bon Pou Lwa
Lorqu'on jette des perles aux p.....
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Dernière édition par Doub-Sossis le Jeu 24 Avr 2008 - 7:47, édité 1 fois
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Pas besoin de lire votre source sur Alexandre Dumas père,je connais très bien son histoire.
Oui,trahi par la Révolution qu'il avit aidé à triompher.
Je le répète ,TOUSSAINT LOUVERTURE n'était pas mort citoyen français tout comme les esclaves des amériques n'étaient pas considérérés citoyens de leur pays.
Napoléon avait pris un décret ,spécifiant que les noirs et mulatres (Oui) ne pouvaient pas ètre considèrés citoyens français.
Il avait pris ce décret parce qu'il voulait introduire un autre décret qui était le rétablissement de l'esclavage qui avait été aboli par le Révolutiion dans les colonies françaises.
En du temos je reproduirai ces deux décrets.
TOUSSAINT N'ETAIT PAS MORT CITOYEN FRANCAIS.TOUSSAINT AU PANTHEON NATIONAL FRANCAIS EST UNE MASCARADE,UN TRAVAIL DE RECUPETRATION!
Oui,trahi par la Révolution qu'il avit aidé à triompher.
Je le répète ,TOUSSAINT LOUVERTURE n'était pas mort citoyen français tout comme les esclaves des amériques n'étaient pas considérérés citoyens de leur pays.
Napoléon avait pris un décret ,spécifiant que les noirs et mulatres (Oui) ne pouvaient pas ètre considèrés citoyens français.
Il avait pris ce décret parce qu'il voulait introduire un autre décret qui était le rétablissement de l'esclavage qui avait été aboli par le Révolutiion dans les colonies françaises.
En du temos je reproduirai ces deux décrets.
TOUSSAINT N'ETAIT PAS MORT CITOYEN FRANCAIS.TOUSSAINT AU PANTHEON NATIONAL FRANCAIS EST UNE MASCARADE,UN TRAVAIL DE RECUPETRATION!
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
jowèl kilè wap vini ak atik dokimentation saw diya hein?
Ginlè nou soti pou noyé pwasson an? Kom sé habitid nou dépi sa pa fè zafè zot
STULTORUM NUMERUS EST INFINITUS
Ginlè nou soti pou noyé pwasson an? Kom sé habitid nou dépi sa pa fè zafè zot
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Stultorum...crap. TOUSSAINT LOUVERTURE N'EST PAS MORT CITOYEN FRANCAIS.EN FEVRIER 1802 NAPOLEON AVAIT PRIS UN DECRET SPECIFIANT QU'UN NOIR NE POUVAIT PAS ETRE CITOYEN FRANCAIS.SI VOUS AVIEZ DU SANG NOIR VOUS NE POUVIEZ PAS ETRE CITOYEN FRANCAIS. Epitou rans 19èm syèk ou yo ,pa vin eseye yo la ,mwen si ou pa mye enfòme ke mwen! Et puis de quelle "grande et généreuse France" se référait Manigat? La France qui avait massacrée plus de la moitié de la population guadeloupéenne? La France des aventures coloniales sanglantes? La france du massacre des tirailleurs Sénégalais et Camérounais? La France du massacre des Algériens de SETIF ou 45000 personnes sans armes avaient été pilonnés par la Marine et l'Aviation française,pendant une marche pacifique en 1945 ?La France de la noyade des manifestants Algériens dans la Seine à Paris en 1961?.On parle de plus de 250 morts sur le territoire français. La France?La France? TCHIPPPPP! |
2 pwa 2 mezi.
Joel pase preske tout tanl ap kritike la frans, men m'pa jam li okenn kote li kritike ETAZINI.
Eske se paske joel ap viv etazini, oubyen se kritike li pa ka kritike ETAZINI sou pèn pou yo pa aretel metel nan prizon, oubyen pann li, elektokitel legalman.
La frans kolonyal se yon frans li revolu.
Sa tonton sam fè e sa lap kontinye fè, e sa li ankouraje fè, lis la long anpil.
Ki peyi ki te defonse pot bank santral ayiti pou pike kès la?
Ki peyi kite anvayi grenad yon ti kayou nan karayib la?
ki peyi kite itilize zam destriksyon ki pa kite tras?
Ki peyi ki mete blokis sou pèp kiben yan, paske yo chwazi endepans politik ak ekonomik yo?
Ki peyi ki mete deblozay, dezod, tèt chaje,masak, engouvènabilite, dezas an irak?
Ki peyi ki legalize tòti nan prizon? plonje prevni nan begnwa plen dlo pou fè yo pale?
Ki peyi ki itilize baton elektik pou fè prizonye pale?
Ki peyi ki gen prizon sekrè? gwantanamo?
Joel kom ou konn anpil bagay kontinye lis la pou nou.
Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Joel pase preske tout tanl ap kritike la frans, men m'pa jam li okenn kote li kritike ETAZINI.
Eske
se paske joel ap viv etazini, oubyen se kritike li pa ka kritike
ETAZINI sou pèn pou yo pa aretel metel nan prizon, oubyen pann li,
elektokitel legalman.
Julien Tanpri ajouté pou Mwen: Dépotél Guantanamo, ou Afrik di sid kom téyoris affilié ak Al-Kayda...
Wouyyy!!!!
Ouikkk!
Ouikkk!
Ouikkk!
SAA FÈM MAL
Eske
se paske joel ap viv etazini, oubyen se kritike li pa ka kritike
ETAZINI sou pèn pou yo pa aretel metel nan prizon, oubyen pann li,
elektokitel legalman.
Julien Tanpri ajouté pou Mwen: Dépotél Guantanamo, ou Afrik di sid kom téyoris affilié ak Al-Kayda...
Wouyyy!!!!
Ouikkk!
Ouikkk!
Ouikkk!
SAA FÈM MAL
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Julien a écrit:
Stultorum...crap.
TOUSSAINT LOUVERTURE N'EST PAS MORT CITOYEN FRANCAIS.EN FEVRIER 1802 NAPOLEON AVAIT PRIS UN DECRET SPECIFIANT QU'UN NOIR NE POUVAIT PAS ETRE CITOYEN FRANCAIS.SI VOUS AVIEZ DU SANG NOIR VOUS NE POUVIEZ PAS ETRE CITOYEN FRANCAIS.
Epitou rans 19èm syèk ou yo ,pa vin eseye yo la ,mwen si ou pa mye enfòme ke mwen!
Et puis de quelle "grande et généreuse France" se référait Manigat?
La France qui avait massacrée plus de la moitié de la population guadeloupéenne?
La France des aventures coloniales sanglantes?
La france du massacre des tirailleurs Sénégalais et Camérounais?
La France du massacre des Algériens de SETIF ou 45000 personnes sans armes avaient été pilonnés par la Marine et l'Aviation française,pendant une marche pacifique en 1945 ?La France de la noyade des manifestants Algériens dans la Seine à Paris en 1961?.On parle de plus de 250 morts sur le territoire français.
La France?La France?
TCHIPPPPP!
2 pwa 2 mezi.
Joel pase preske tout tanl ap kritike la frans, men m'pa jam li okenn kote li kritike ETAZINI.
Eske se paske joel ap viv etazini, oubyen se kritike li pa ka kritike ETAZINI sou pèn pou yo pa aretel metel nan prizon, oubyen pann li, elektokitel legalman.
La frans kolonyal se yon frans li revolu.
Sa tonton sam fè e sa lap kontinye fè, e sa li ankouraje fè, lis la long anpil.
Ki peyi ki te defonse pot bank santral ayiti pou pike kès la?
Ki peyi kite anvayi grenad yon ti kayou nan karayib la?
ki peyi kite itilize zam destriksyon ki pa kite tras?
Ki peyi ki mete blokis sou pèp kiben yan, paske yo chwazi endepans politik ak ekonomik yo?
Ki peyi ki mete deblozay, dezod, tèt chaje,masak, engouvènabilite, dezas an irak?
Ki peyi ki legalize tòti nan prizon? plonje prevni nan begnwa plen dlo pou fè yo pale?
Ki peyi ki itilize baton elektik pou fè prizonye pale?
Ki peyi ki gen prizon sekrè? gwantanamo?
Joel kom ou konn anpil bagay kontinye lis la pou nou.
Non Jilyen
Mwen pa bezwen kritike Etazini,paske Ameriken yo fè l yomenm ,kididonk mwen pa bezwen fè l.
Yon gwo jounal tankou NEW YORK TIMES, pa egzanp, te mete tout kakachat deyò sou koudeta 2004 lan.TOUT KAKACHAT!
Eske ou wè LE MONDE pa egzanp te di anyen sou wòl La Frans te jwe ann Ayiti an 2004.Si yo di yon bagay se nèg Afrik di Sid lan yo akable.
epitou ,ameriken yomenm te pale de egzaksyon Etazini te fè pandan okipasyon Ayiti an.Se yonrevi Ameriken tankou "The Crisis' ki te pibliye foto yon peyizan ayisyen ke yon marin meriken te fèt koupe bra l.
Noumenm ann Ayiti ,menm masak ki te fèt lan Gwadloup lan ,nou pa p aple de li,paske nou genyen yon imaj de La Frans nou pa vle popilasyon konnen ki jan peyi sa a nou admire an ,KOUMAN SE YON PEYI MECHAN.
Mwen menm jan mwen vin konnen a pwopo de masak sa a se te nan Jounal TIMES OF LONDON.
Jounal lan te rapòte yon manifestasyon ki te fèt a Paris kote Gwadloupeyen t ap mande pou yo chanje non yon ri ki te rele RUE RICHEPANCE.
Se Richepance ki te lòtè masak lan.Wi misye te touye plis ke mwatye popilasyon nwa ak milat (wi) nan Gwadloup :misye touye timoun,fanm kou gason.
Misye te tèlman depeple Gwadloup ke Napoleyon te reprann kòmès esklav an 1808 pou l repeple Gwadloup.
Nou pa pale tou de masak ke tokay La Frans ,La Beljik te fè nan Kongo.Yo estime ke Bèlj touye preske 15 milyon moun nan peyi sa a ant 1885 ak 1908.
Se entelektyèl Ozetazini ki te leve la vwa pou mande yon ola nan bagay sa a.De entelektyèl tankou JOSEPH CONRAD (Angle) ak MARK TWAIN.Yo te menm mande ke Angle yo ki te premye pwisans mondyal lan epòk lan te fè yon entèvansyon pou mete yon stop ak jenosid sa a.
M ap repete l ankò,se chak jou ameriken yomenm ap kritike Etazini pou tout ekzaksyon li fè ,depi jenosid endyen yo ,pou lesklavay,pou linching,pou alyans li fè ak kòlòwòch lan Amerik Latin yo,tankou kòlòwòch ayisyen pou yo detwi peyi yo.
Mwen pa bezwen fè l ,yo fè l yomenm!
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
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1846 - 2003
Interventions Américaines dans le monde depuis 1846 (non-exhaustif)
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1846 - 2003
Interventions Américaines dans le monde depuis 1846 (non-exhaustif)
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Doub-Sossis a écrit:jowèl kilè wap vini ak atik dokimentation saw diya hein?
Ginlè nou soti pou noyé pwasson an? Kom sé habitid nou dépi sa pa fè zafè zot
STULTORUM NUMERUS EST INFINITUS
Lage laten sou Jilyen ki rete ann Ayiti,li ap bat bravo pou sa ,mwen menm?
Men dekrè ke Napoleyon te pran pou li retabli lesklavay ,m ap vini ak dekrè misye te pran pou l di ke moun nwa,depi w gen san nwa ou pa ka franse pita,.paske mwen te li l ann angle ,m ap chache orijinal franse an:
http://thelouvertureproject.org/index.php?title=Napol%C3%A9on_decree_re-establishing_slavery_in_the_French_colonies_%28French%29
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
SA JOWÊL EKRI ANLÈ YA..soti pou gaté pos la Wouyyy!!!!!!!!!!! |
Eské yon Dékrè champwèl
gin force de Lwa
Si li an kontradiktion ak
Manman Lwa Fondal-Natal
Péyi Ya
Et nan Ka sa-a
Ki saki dévwa chak grenn
citoyen ki pa poté
pantalon pou bèl twèell?[/size]
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Dekrè champwèl?
Mwen pa konn de kisa w ap pale la a;eske franse yo te pwoteste?
Napoleyon te retabli lesklavay,eske gouvènman ki te vin apre l yo ,ki pa t vle wè Napoleyon wi,te retire dekrè an?
Nad!
Timal,
Se an 1848 La Frans te vin aboli lesklavay wi,e se apre anpil konba wi.
La Frans te sou presyon Langletè ki te gen bato ki t ap siveye tou patou pou franse yo pa fè ching ching pou y al pran esklav ann Afrik.
Li sa Gwadloupeyen yo ak Matinikè yo ekri pou yo di mizè yo pase malgre ke lesklavay te fini sou zil franse yo an 1848.
An 1847 ,lè pawòl yo t ap pale ke yo ta pral libere esklav se pa de baton esklav yo pran tankou gen de mèt ki di yo "Enben nou vle lib,enben n ap touye nou anba baton ,anvan nou lib sa a"
TCHIPPPPPPPP!
Mwen pa konn de kisa w ap pale la a;eske franse yo te pwoteste?
Napoleyon te retabli lesklavay,eske gouvènman ki te vin apre l yo ,ki pa t vle wè Napoleyon wi,te retire dekrè an?
Nad!
Timal,
Se an 1848 La Frans te vin aboli lesklavay wi,e se apre anpil konba wi.
La Frans te sou presyon Langletè ki te gen bato ki t ap siveye tou patou pou franse yo pa fè ching ching pou y al pran esklav ann Afrik.
Li sa Gwadloupeyen yo ak Matinikè yo ekri pou yo di mizè yo pase malgre ke lesklavay te fini sou zil franse yo an 1848.
An 1847 ,lè pawòl yo t ap pale ke yo ta pral libere esklav se pa de baton esklav yo pran tankou gen de mèt ki di yo "Enben nou vle lib,enben n ap touye nou anba baton ,anvan nou lib sa a"
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Joel- Super Star
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
EBEN jOWÈL APA kOULIA
OU KOUMANSÉ KONPRAN
GEN DÉ BAGAY NAN LA VI
YO PA BAY SA
DÉMO COACHY NAD MARINAD
SÉ PRAN OU PRANL
SOU FOS KOURAY WOU
ÉPI WOU ASSIMÉ KONSÉKANS YO
SISPAN PLENYEN
TANKOU TIKRIÉ
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Doub-Sossis- Super Star
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Joel,
paske la frans kolonyal te gen yon move konpotmann, ou bay tout franse pote responsabilite move konpotman sa-a.
Joel se an 2008 nou ye.
an 2008, si w' ta gen bouton nikleyè a nan men w' ou tap reye lafrans sou kat la.
M pa konprann ou di tou.
Gen anpil liv ki ekri sou kopotman lafrans kolonyal an algeri, an ayiti. liv sa yo se franse ki ekri yo.
Joel nou pa ka rete nan yon hèn lafrans kolonyal, si non nou pap avanse.
paske la frans kolonyal te gen yon move konpotmann, ou bay tout franse pote responsabilite move konpotman sa-a.
Joel se an 2008 nou ye.
an 2008, si w' ta gen bouton nikleyè a nan men w' ou tap reye lafrans sou kat la.
M pa konprann ou di tou.
Gen anpil liv ki ekri sou kopotman lafrans kolonyal an algeri, an ayiti. liv sa yo se franse ki ekri yo.
Joel nou pa ka rete nan yon hèn lafrans kolonyal, si non nou pap avanse.
Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Bay kou bliye pote mak sonje.moun ki pat nan kotise pou ede presidan Estime finn peye lajan ke la frans te mande pou nou te peye depi sou Boyer ka bliye la frans men mwen ke dis kob mwen te konn al nan tresò franse tandis ke grangou tap koupe trip mwen pafwa pa ka bliye sa.Yo fout fè nou travay kom esklav pandan plisyè syek apre nou goumen pou nou retire chenn esklavaj nan kou nou yo jwen moyen yo voye jandam ak chen feros anko pou vinn retebli esklavaj epi wap mande si nou te genyen bouton nikleye nan men nou si nou ta disparet la frans,se pou yo ta renmet nou lajan nou si yo pa ta vle se pou nou tè fè yo travay pou nou tou pou nou te ka tire lajan nou oubyen nou te griye yo tankou yo te konn fè chen feros yo devore nou.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Mwen fout kondane gangstè sa yo ki te pran lor peyi dayiti men mwen rekonet tou ke yo peye pou konbat pyan ,malarya ,yo bati lopital nan latibonit ,lè syklonn yo se premye ki vinn pote nou sekou. yo ba nou lajan tou tan. yo pemet nou voye plis pase 1 bilyon dola pa ane lakay nou.yo kotise nan bidjè fonktyonman peyi ya.se chak ane ou tande yo ba nou lajan.yo remet plis pase sa yo te pran an.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
La frans pa bay lajan li menm?
Konbyen ayisyen ki an frans metopol ak depatman lot bo dlo yo kap voye lajan an ayti?
Konbyen ayisyen ki an frans metopol ak depatman lot bo dlo yo kap voye lajan an ayti?
Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
Julien a écrit:Joel,
paske la frans kolonyal te gen yon move konpotmann, ou bay tout franse pote responsabilite move konpotman sa-a.
Joel se an 2008 nou ye.
an 2008, si w' ta gen bouton nikleyè a nan men w' ou tap reye lafrans sou kat la.
M pa konprann ou di tou.
Gen anpil liv ki ekri sou kopotman lafrans kolonyal an algeri, an ayiti. liv sa yo se franse ki ekri yo.
Joel nou pa ka rete nan yon hèn lafrans kolonyal, si non nou pap avanse.
Non Jilyen
Mwen wè sa Aljeryen ekri e sa franse ekri sou sa ki pase ann Ajeri an.Se lan nwit ak la jounen.
Mwen menm sa mwen gen plis kont la Frans se mantalite elit ki ranplase yo an.Yo pa t la ankò ,men ak elit sa a se kòm si yo te la.
Se poutèt sa ,yo dwe demistifye la Frans.Franchman ,mwen pa wè ki sa ki admirab lakay mesye sa yo.
Gade sa k sot pase Rwanda a.Apre ke mesye Mitterand yo fin ame INTERAMWHE an e mesye tonbe touye Tutsi,Mitterand jwenn mwayen pou l di yon moun ki di l pou di mesye ki t ap fè jenosid lan ki se sousou la frans ke "Ces gens la ne sont pas comme nous".Sa vle di si gen preske 1 milyon moun ki ap pèdi la vi yo,sa pa enpòtan.
Epitou gade sa k pase nan togo la a?sa gen yon 2 zan de sa.
Pèp Togo ap fete paske diktatè ki t ap bwè san yo an te mouri.
Ki sa La frans te fè?
Li mete yon dispozitif pou pitit diktatè an ranplase l.
La frans kolonyal ak la Frans "modèn" lan ,pa gen anyen pou admire lakay yo!
Joel- Super Star
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Re: CONVERSATION SUR HAITI AVEC CESAIRE
di nou konbyen?eske ou ka konpare ti chocho saa ak kalite lajan saa ke yo te fè nou pran youn kout ponya ki touye nou net pou nou te ka peye yo pou 3 syek ke nou tap travay pou yo kom esklav . eske ou ka dim konbyen pou yo ta peye nou pou 3 syek desklavaj saa ke zanset nou yo te goumen pou yo libere tet yo ki fè jodya se pa ak kout fwet yap fè w travay pou yo?
Rodlam Sans Malice- Super Star
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