Ingrid Betancourt libre et sauve!
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Ingrid Betancourt libre et sauve!
La Colombie a annoncé ce mercredi la libération par l'armée de la sénatrice franco-colombienne Ingrid Betancourt et de trois otages américains qui étaient aux mains des FARC. Le ministre de la Défense Juan Manuel Santos a déclaré que tous les anciens otages étaient en relativement bonne santé. Onze militaires ou policiers ont également été libérés. La présidence française a confirmé la libération d'Ingrid Betancourt.
http://www.rfi.fr/actufr/articles/103/article_68144.asp
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
Est-ce le début de la fin de la guerre civile en Colombie?Le president du Venezuela est-il l'architecte de la liberation d'Ingrid Betancourt?Je ne pense pas que ces prisonniers ont été liberés par les forces militaires de la Colombie.Si La FARC voulait les tuer,les militaires colombiens n'auraient pas pu les liberer.
Dernière édition par Rodlam Sans Malice le Mer 2 Juil 2008 - 20:46, édité 1 fois
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
Le mercredi 02 juil 2008
Un espion au coeur de la libération d'Ingrid Betancourt
Pablo rodriguez
Agence France-Presse
Bogota
L'opération de libération d'Ingrid Betancourt et de 14 autres otages des Farc est le fruit de l'infiltration d'un agent de renseignement au sein de la direction de la guérilla, a expliqué le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos.
Le militaire est parvenu à rassembler les 15 otages (Ingrid Betancourt, trois Américains et onze Colombiens), détenus jusque-là séparément en trois groupes, dans un lieu où ils ont été récupérés par un hélicoptère de l'armée colombienne.
L'appareil était peint en blanc et les membres de l'équipage étaient déguisé en guérilleros afin de faire croire qu'il s'agissait d'un simple transfert de prisonniers.
«C'est une opération sans précédent qui restera dans l'histoire pour son audace», a déclaré le ministre lorsqu'il a expliqué le déroulement de l'opération devant la presse. Les otages ont été libérés grâce à «une opération au cours de laquelle on a réussi à infiltrer le premier cercle des Farc».
«Je veux d'abord rendre grâce à Dieu et aux soldats de Colombie», ont été les premiers mots d'Ingrid Betancourt dans une déclaration à la radio colombienne Caracol. «L'opération a été absolument impeccable», a ajouté l'ex-otage.
Les services de renseignement militaires sont parvenus «grâce à divers subterfuges» à placer au moins un de leurs hommes au sein du «secrétariat des Farc», l'organe de commandement de l'organisation de guérilla, a ajouté le ministre, sans dévoiler plus d'informations.
Il a souligné qu'aucun coup de feu n'avait été tiré et que les 15 otages étaient «sains et saufs».
Le militaire infiltré est parvenu à convaincre les guérilleros geôliers de transférer ces 15 otages qui faisaient partie d'un groupe de 39 captifs dit «politiques» que les rebelles voulaient échanger contre 500 des leurs incarcérés par les autorités colombiennes.
«Comme les otages étaient divisés en trois groupes, a précisé le ministre, on a réussi à les réunir au même endroit, puis de faciliter leur acheminement vers le sud du pays en prétendant qu'il fallait les remettre à Alfonso Cano», le nouveau chef des Farc après le décès du dirigeant historique de la guérilla, Manuel Marulanda.
«Nous nous sommes coordonnés pour qu'un hélicoptère vienne les chercher dans un endroit convenu à l'avance» et qu'un responsable des Farc surnommé «Cesar» et un autre membre de son état-major «les accompagnent jusqu'à Alfonso Cano», a poursuivi M. Santos.
«L'hélicoptère, qui appartenait en fait à l'armée, piloté par des hommes expérimentés des services de renseignement, a recueilli les otages dans le département de Guaviare (sud-est) il y a quelques minutes et actuellement ils volent, libres, sains et saufs vers San José de Guaviare», le chef-lieu de la province, a dit le ministre dans sa conférence de presse annonçant la libération.
Outre Ingrid Betancourt, trois employés du Pentagone capturés alors qu'ils participaient à une opération anti-drogue --les Américains Marc Gonsalves, Thomas Howes et Keith Stansell-- ont été libérés, de même que onze militaires colombiens, dont certains étaient captifs depuis plus de dix ans.
Le secrétaire général de l'Organisation des États américains, José Miguel Insulza, «a félicité le gouvernement du président Alvaro Uribe pour la perfection avec laquelle l'operation» avait été menée.
Un espion au coeur de la libération d'Ingrid Betancourt
Pablo rodriguez
Agence France-Presse
Bogota
L'opération de libération d'Ingrid Betancourt et de 14 autres otages des Farc est le fruit de l'infiltration d'un agent de renseignement au sein de la direction de la guérilla, a expliqué le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos.
Le militaire est parvenu à rassembler les 15 otages (Ingrid Betancourt, trois Américains et onze Colombiens), détenus jusque-là séparément en trois groupes, dans un lieu où ils ont été récupérés par un hélicoptère de l'armée colombienne.
L'appareil était peint en blanc et les membres de l'équipage étaient déguisé en guérilleros afin de faire croire qu'il s'agissait d'un simple transfert de prisonniers.
«C'est une opération sans précédent qui restera dans l'histoire pour son audace», a déclaré le ministre lorsqu'il a expliqué le déroulement de l'opération devant la presse. Les otages ont été libérés grâce à «une opération au cours de laquelle on a réussi à infiltrer le premier cercle des Farc».
«Je veux d'abord rendre grâce à Dieu et aux soldats de Colombie», ont été les premiers mots d'Ingrid Betancourt dans une déclaration à la radio colombienne Caracol. «L'opération a été absolument impeccable», a ajouté l'ex-otage.
Les services de renseignement militaires sont parvenus «grâce à divers subterfuges» à placer au moins un de leurs hommes au sein du «secrétariat des Farc», l'organe de commandement de l'organisation de guérilla, a ajouté le ministre, sans dévoiler plus d'informations.
Il a souligné qu'aucun coup de feu n'avait été tiré et que les 15 otages étaient «sains et saufs».
Le militaire infiltré est parvenu à convaincre les guérilleros geôliers de transférer ces 15 otages qui faisaient partie d'un groupe de 39 captifs dit «politiques» que les rebelles voulaient échanger contre 500 des leurs incarcérés par les autorités colombiennes.
«Comme les otages étaient divisés en trois groupes, a précisé le ministre, on a réussi à les réunir au même endroit, puis de faciliter leur acheminement vers le sud du pays en prétendant qu'il fallait les remettre à Alfonso Cano», le nouveau chef des Farc après le décès du dirigeant historique de la guérilla, Manuel Marulanda.
«Nous nous sommes coordonnés pour qu'un hélicoptère vienne les chercher dans un endroit convenu à l'avance» et qu'un responsable des Farc surnommé «Cesar» et un autre membre de son état-major «les accompagnent jusqu'à Alfonso Cano», a poursuivi M. Santos.
«L'hélicoptère, qui appartenait en fait à l'armée, piloté par des hommes expérimentés des services de renseignement, a recueilli les otages dans le département de Guaviare (sud-est) il y a quelques minutes et actuellement ils volent, libres, sains et saufs vers San José de Guaviare», le chef-lieu de la province, a dit le ministre dans sa conférence de presse annonçant la libération.
Outre Ingrid Betancourt, trois employés du Pentagone capturés alors qu'ils participaient à une opération anti-drogue --les Américains Marc Gonsalves, Thomas Howes et Keith Stansell-- ont été libérés, de même que onze militaires colombiens, dont certains étaient captifs depuis plus de dix ans.
Le secrétaire général de l'Organisation des États américains, José Miguel Insulza, «a félicité le gouvernement du président Alvaro Uribe pour la perfection avec laquelle l'operation» avait été menée.
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
Marc-Henry,
Ce coup n'est pas nouveau.
Si les Indiens des FARC avaient étudié l'histoire d'Haiti, ils auraient pu éviter ce coup. C'est exactement ce meme coup qu'Ovando avait porté à Anacaona et Caonabo.
Ce coup n'est pas nouveau.
Si les Indiens des FARC avaient étudié l'histoire d'Haiti, ils auraient pu éviter ce coup. C'est exactement ce meme coup qu'Ovando avait porté à Anacaona et Caonabo.
La ruse est l'arme la plus puissante.
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
Personne n’a parlè de la présence de John Mc Cain au Colombie cette semaine.
Yo pap jamb di nou ki deal ki fet dan le couliss, paske yo pa konnen.
Nan politik internasyonal pa gen zafe zak heroyik. President Jimmy Carter te eseye fe li pandan otaj Iran, reskiu otaj sa te echwe.
Ant gouvenman, le deal ap fet se negosyasyon e konpromi.
Jeu de fos e reskiu heroyik se pou TV e media. Fok nou konnen deja ke TV e la press se pou amiszman popilasyon an. Se vre rezon ki deye chak evenman yo pou nou chache konnen.
Revelasyon
La press pa jamb di tout la verite. Sa li di e sak rive tout bon vre se 2 bagay diferan.C'est une opération sans précédent qui restera dans l'histoire pour son audace», a déclaré le ministre lorsqu'il a expliqué le déroulement de l'opération devant la presse. Les otages ont été libérés grâce à «une opération au cours de laquelle on a réussi à infiltrer le premier cercle des Farc».
Yo pap jamb di nou ki deal ki fet dan le couliss, paske yo pa konnen.
Nan politik internasyonal pa gen zafe zak heroyik. President Jimmy Carter te eseye fe li pandan otaj Iran, reskiu otaj sa te echwe.
Ant gouvenman, le deal ap fet se negosyasyon e konpromi.
Jeu de fos e reskiu heroyik se pou TV e media. Fok nou konnen deja ke TV e la press se pou amiszman popilasyon an. Se vre rezon ki deye chak evenman yo pou nou chache konnen.
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
Ou vle ba mac cain kredi pou liberatyon otaj yo?eske se yon koensidanas ki fè Mac cain te an kolombi jou sa ou byen li nan sekrè dye yo li konnen sa te pral fet?Echec Jimmy carter se mank de planifikatyon e malchans.wa sonje aksidan yonn nan elikoptè yo.
liberatyon saa se yon bagay ki byen planifye si se pa Chavez ki monte mise en senn sa apre li finn negosye ak eta major FARC la.Se pousa mwen mande si se pa la fen de gè sivil saa an Kolombi.
liberatyon saa se yon bagay ki byen planifye si se pa Chavez ki monte mise en senn sa apre li finn negosye ak eta major FARC la.Se pousa mwen mande si se pa la fen de gè sivil saa an Kolombi.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
Map tan vre istwa liberasyion sa a.Se yon fim ki fet deja
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
Rod di: Ou vle ba mac cain kredi pou liberatyon otaj yo?eske se yon koensidanas ki fè Mac cain te an kolombi jou sa ou byen li nan sekrè dye yo li konnen sa te pral fet?Echec Jimmy carter se mank de planifikatyon e malchans.wa sonje aksidan yonn nan elikoptè yo.
liberatyon saa se yon bagay ki byen planifye si se pa Chavez ki monte mise en senn sa apre li finn negosye ak eta major FARC la.Se pousa mwen mande si se pa la fen de gè sivil saa an Kolombi.
Mwen pap bay Mc Cain ni Chavez kredi pou liberasyon moun sa yo san ke mwen pa analize sitiation jan pou'l fet la.
Jan Piporiko di a sanble ke se yon film rambo, ou byen Arnold Schetzenigger ke nap gade.
Le rescue ak kidnaping ap fet, se brid sou kou ke sa fet, otaj yo pa gen tan pou yo begnen, ni pou mete bel wob sou yo, ni mete makiyaj ni fe malet se kouri pou vit e presse nan fe nwa pou pep la pa we.
Pa gen televisyon ak la press deja pare pou fe foto. Bagay sa yo fet an sekwe!!
Eveman sa ki fet la dapre opinyon pa mwen pa yon operasyon rescue, se yon deal ki fet ant pati konsene yo e travay nou fok nou chache konnen ki deal ki fet.
Nou pa nan bay moun kredi nou menm ni nou pap chita gade film cowboy ak indyen, ni good guys against bad guys, ni Chavez ak Mc Cain.
Ki sak vreman rive la e ki yes ki benefisye de liberasyon sa.
Se sa ke nou ta vle konnen.
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liberatyon saa se yon bagay ki byen planifye si se pa Chavez ki monte mise en senn sa apre li finn negosye ak eta major FARC la.Se pousa mwen mande si se pa la fen de gè sivil saa an Kolombi.
Mwen pap bay Mc Cain ni Chavez kredi pou liberasyon moun sa yo san ke mwen pa analize sitiation jan pou'l fet la.
Jan Piporiko di a sanble ke se yon film rambo, ou byen Arnold Schetzenigger ke nap gade.
Le rescue ak kidnaping ap fet, se brid sou kou ke sa fet, otaj yo pa gen tan pou yo begnen, ni pou mete bel wob sou yo, ni mete makiyaj ni fe malet se kouri pou vit e presse nan fe nwa pou pep la pa we.
Pa gen televisyon ak la press deja pare pou fe foto. Bagay sa yo fet an sekwe!!
Eveman sa ki fet la dapre opinyon pa mwen pa yon operasyon rescue, se yon deal ki fet ant pati konsene yo e travay nou fok nou chache konnen ki deal ki fet.
Nou pa nan bay moun kredi nou menm ni nou pap chita gade film cowboy ak indyen, ni good guys against bad guys, ni Chavez ak Mc Cain.
Ki sak vreman rive la e ki yes ki benefisye de liberasyon sa.
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
rObj.render("1166","2",true) La libération d'Ingrid Betancourt «La CIA et les Israéliens ont participé à cette opération d'infiltration» Ingrid Betancourt avec William Perez, un militaire colombien ayant participé à sa libération, hier à Bogota. (Reuters) Pour liberation.fr, Eric Micheletti, rédacteur en chef de la revue «Raids» et expert des forces spéciales, décrypte les conditions de libération d'Ingrid Betancourt et explique les techniques de renseignement et d'infiltration. Recueilli par Philippe Brochen LIBERATION.FR : jeudi 3 juillet 2008 Actualisé à 16h30 74 réactions loadNbReaction('NbReactions',curDocId); Les Farc se sont-elles fait piéger par manque de prudence ou ces libérations sont-elles surtout le fruit de l'intelligence de l'armée colombienne? C'est une réussite des services de renseignements colombiens, c'est indéniable. Même si les Farc étaient affaiblies après le décès de Marulanda. Cela a été un coup très dur pour elles. Les Colombiens ont dû casser une grande partie des réseaux clandestin et "retourner" une partie de leurs agents. C'est superbement monté, on peut même parler de cas d'école, parce que les Farc ne sont pas facile à pénétrer. Et c'est très beau d'avoir réussi à les intoxiquer. On peut donc imaginer qu'il ne s'agit pas d'une opération coup de poing, montée en urgence? Non, effectivement. Ils ont dû rester à l'intérieur des zones tenues par les Farc depuis un petit moment. Ce n'est pas une opération de type forces spéciales: leurs deux hélicos sont loués à une compagnie civile. Cette opération est-elle à mettre essentiellement au crédit des Colombiens? Je n'ai pas de détails sur les délégués de cette organisation fictive (l'organisation humanitaire qui a servi de couverture aux forces spéciales, ndlr). Mais je crois à l'influence des services de renseignements israéliens et des «hommes ex», c'est-à-dire d'éléments pilotés en sous-mains, très présents en Colombie. Il y a aussi la patte américaine. Pas de la DEA (les services américains de lutte contre la drogue), mais bel et bien de la CIA. Vous avez vu avec quelle rapidité les otages américains ont été récupérés? Et il n'y a pas eu non plus de debrifiefing colombien pour eux après cette opération. Les ex-otages américains sont directement repartis aux Etats-Unis. Cela veut dire que l'opération a pu être dirigée par des étrangers? Non, je ne pense pas. Les Colombiens sont très chatouilleux sur cette question de souveraineté sur leur territoire. Mais ce qui est certain, c'est que les Colombiens ont bénéficié des satellites américains et des services de renseignements US: des écoutes, des drones et des conseils des Israéliens... Les Farc ont toutefois pêché par naïveté dans cette affaire... C'est le moins que l'on puisse dire. César (le surnom du chef du camp retenant Betancourt, ndlr) s'est fait complètement intoxiquer par les services colombiens, puisqu'il s'est fait capturer, ce qui prouve la faiblesse des Farc. C'est aussi la preuve qu'ils sont désorganisés. Ils ont connu beaucoup de défections ces derniers mois. A l'évidence, ces défections en série ont cassés la rebellion. Comment opère-t-on pour infiltrer un tel groupe terroriste? Il n'y a pas de fomule magique. Les Colombiens et leurs alliés ont réutilisé les éléments des Farc qui se sont retournés, donc en passant par des relais humains. Je pense notamment à l'Eglise, qui sert de contact entre les deux parties. Ils ont aussi pu se servir des rares ONG présentes – officieusement - dans les zones Farc. Ils ont aussi pu s'appuyer sur les pays limitrophes. Pas les Vénézuéliens, qui n'ont pas fait quoi que ce soit après les tentatives ambigües de Chavez. Mais les Brésiliens, oui. Souvenons-nous de la tentative avortée des Français, qui étaient passés par le Brésil. Combien de temps de préparation demande une opération de cette envergure? Dans l'absolu, ça se passe sur des années. C'est le système des agents dormants que l'on réveille pour une mission. Un jour, c'est «espion lève toi!». Ce sont de tels agents qui peuvent servir à réaliser une telle opération. Ce sont toujours des personnes présentes sur le lieu qui servent de relai, de base, de pivot. Mais ce sont des opérations de très longue haleine. Et il y a surtout beaucoup de gens qui interviennent: on peut dire des centaines de personnes. Ce n'est pas un coup monté par quelques individus. Mais cela demande évidemment un maximum de discrétion. Sinon, dans le cas présent, s'il y a des fuites, on se retrouve avec deux hélicos au tapis et tous ces fameux «délégués» capturés. Mais cela n'a pas été le cas. C'est donc une énorme réussite... On peut parler de cas d'école. Même si on pourra mieux juger avec du recul. Y a-t-il des précédents comparables? Non, c'est difficilement comparable. A Entebbe, en Ouganda (l'armée israélienne était intervenue pour libérer des otages aux mains des Palestiniens, ndlr), l'avion des agents s'était fait passer pour un avion de ligne. La France a-t-elle déjà réalisé ce genre d'opérations? Je ne sais pas. Récemment, non. Ou alors c'est passé inaperçu. On connaît seulement ce genre de coups quand ça capote. Les services français sont-ils intervenus dans cette libération? Non, je ne pense pas. C'est très pointu. Mais on peut imaginer que le gouvernement français était au courant que des opérations étaient en cours de montage. Une participation française est donc totalement à exclure? Ce n'est pas une zone très française. La France est plutôt présente en Afrique, pas en Amérique du Sud, ni, de manière significative, au Proche-Orient. Pour reprendre le cas de votre consoeur Florence Aubenas en Irak, si les Italiens n'avaient pas été là, elle ne serait pas forcément sortie. On peut donc parler de coopération internationale? Non et oui. Oui, car certains pays ont besoin de conseillers ou d'aides. On appelle cela des renseignements de type SIGINT, c'est-à-dire tout ce qui est du renseignement de type électromagnétique: écoutes, satellite... qui ne nécessite pas d'intervention humaine; il n'y a que de la machine. Dans ce cadre là, oui. Les services colombiens ont utilisé tout ce que les Etats-Unis pouvaient leur donner. De même qu'ils ont travaillé avec les services israéliens présents en Colombie. Vous affirmez que les services secrets israéliens sont donc présents en Colombie? Oui, comme ils sont présents dans pas mal de pays pour faire des écoutes. Et aussi pour la fourniture clé en mains de drone. Ils vendent leurs compétences et beaucoup de matériel militaire. Etre présent dans un pays est toujours intéressant. C'est à la fois politique, stratégique... et aussi économique. Est-ce que les techniques d'infiltration sont identiques dans toutes les grandes armées? D'une manière générale, ce mode opératoire est plus réalisé par des unités civilo-militaires, c'est-à-dire par les services secrets. On est là à des années lumière du soldat en tenue. Cela signifie qu'on s'affranchit de beaucoup de choses. Cela peut aller jusqu'à tuer. C'est ce qu'on appelle des missions homo. C'est un vieux terme qui signifie de tuer quelqu'un. Cela ne se fait plus en France depuis des lustres. Depuis la guerre d'Algérie, plus précisément. Mais pour répondre à votre question, les techniques sont identiques, même s'il existe des variantes internationales. Avec par exemple des conceptions occidentales, caucasiennes - où la vie a une valeur différente - ou proche-oriental, avec le côté kamikaze. Mais sinon, les modes opératoires sont les mêmes. Quelle est, selon vous, l'école la plus brillante au monde dans ces techniques d'infiltration? Sans hésitation, les services secrets anglais. Ils ont un savoir-faire qui est au-dessus. C'est une tradition dans le pays. Ils font surtout ça depuis très longtemps. Et ils le font bien. On a toujours prêté aux Israéliens des choses extraordinaires. C'est vrai, même s'ils connaissent des faiblesses depuis quelques temps. |
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
La fameuse opération ECHEC, à mon avis, c'est plutôt l'opération gros CHEQUE. Le moment était propice, référundum pour Uribe, prise de commande de Sarko pour l'Europe, et en plus, il y a avait Mc Cain en colombie qui vient déjà tâter le terrain et positionner son nouveau porte-avions US. Pour ce qui est de l'hélicopter, ah bon les farcs on un hélicopter, ah non, ils ont été convaincus qu'ils en avaient un, et en plus à bord tous le monde à un t-shirt du Ché. Ca me rappelle, la fameuse source officielle de l'armée colombienne qui prétendait que les farcs avaient des bombes à l'uranium appauvri. Bref, il faut toujours positiver, la seule bonne nouvelle, c'est que les otages sont libres.
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
:elephant:
Dernière édition par lent=slow le Lun 7 Sep 2009 - 1:23, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
Si elle se confirme, l'information révélée par la Radio Suisse Romande (RSR) risque de faire l'effet d'une bombe en Colombie. Citant une source
«proche des événements», «fiable, éprouvée à maintes reprises au cours de ces vingt dernières années», la radio affirme en effet qu'aucune
opération militaire n'aurait eu lieu pour libérer Ingrid Betancourt et les 15 autres otages.
Selon la radio, les otages «ont en réalité été achetés au prix fort, après quoi toute l'opération a été mise en scène». La source de la RSR
explique que l'épouse d'un des gardiens des otages, arrêtée par l'armée colombienne, aurait servi d'intermédiaire. C'est grâce à elle que
Bogota, assisté par les Etats-Unis, aurait pu «acheter» la libération des otages contre 20 millions de dollars versés à leurs gardiens.
Toujours selon la radio, Washington serait à la base de cette opération.
Source: Le Figaro
«proche des événements», «fiable, éprouvée à maintes reprises au cours de ces vingt dernières années», la radio affirme en effet qu'aucune
opération militaire n'aurait eu lieu pour libérer Ingrid Betancourt et les 15 autres otages.
Selon la radio, les otages «ont en réalité été achetés au prix fort, après quoi toute l'opération a été mise en scène». La source de la RSR
explique que l'épouse d'un des gardiens des otages, arrêtée par l'armée colombienne, aurait servi d'intermédiaire. C'est grâce à elle que
Bogota, assisté par les Etats-Unis, aurait pu «acheter» la libération des otages contre 20 millions de dollars versés à leurs gardiens.
Toujours selon la radio, Washington serait à la base de cette opération.
Source: Le Figaro
Invité- Invité
Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
Royal dénonce ce farceur qui revendique un role dans la libération d'Ingrid
Invité- Invité
Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
juillet 2008Colombie : une histoire de FARC et attrapes.
DEDAJ Viktor
Messieurs les FARC,
Suite à la libération de sainte Betancourt (*), j’ai le regret de vous informer de mon profond mécontentement. En effet, on nous avait promis un produit « haut de gamme » et nous n’avons eu à l’arrivée qu’un produit dégriffé « affaire Jessica Lynch (1) », version latino.
D’ailleurs, à titre de geste de bonne volonté, nous sommes prêts à envisager de garder le produit Betancourt à condition que vous fassiez un effort commercial et qu’en échange vous nous repreniez Ségolène Royal.
Mais commençons par les délais de livraison, qui constituent à eux seuls un véritable scandale et justifient amplement cette lettre. Certes, si « tout est bien qui finit bien » il semblerait néanmoins que sans la présence fortuite de quelques facteurs externes (j’y reviendrai), nous en serions encore au stade de l’interminable attente.
A votre décharge, je reconnais la mauvaise volonté affichée par votre distributeur, M. Uribe, qui a consciencieusement et méthodiquement saboté tous les efforts pour trouver une solution mais qui a finalement changé d’avis, sans doute sagement conseillé par quelques responsables de marketing politique et autres « chargés d’opérations psychologiques » (2)
Après avoir fait arrêter les porteurs d’un message de preuve de vie d’Ingrid Betancourt, le point d’orgue des manoeuvres d’Alvaro Uribe a sans doute été l’assassinat de votre négociateur en chef, Raoul Reyes. Assassiner en pleine négociation le négociateur, comme faire arrêter les messagers, est une manière comme une autre de signifier aux geôliers qu’ils peuvent se venger sur leur prisonnière, si ça leur chante. Et c’est même probablement la réaction qu’Alvaro espérait. Encore une fois, messieurs des FARC, vous n’avez pas suivi le scénario prévu.
Je rappellerai aussi que votre activité tombe sous le coup de l’article L. 121-1 (3) du code de la consommation relatif à la publicité mensongère et aux usurpations « d’identités, de qualités ou d’aptitudes des prestataires ». En effet, votre curriculum revendique - en gras - la qualité de « terroristes » alors qu’il s’avère que vous n’êtes - au pire - que des « ravisseurs ». D’ailleurs, votre incompétence en la matière est largement reconnue par tout le continent latino-américain où aucun état (à part le Colombie, évidemment) ne vous qualifie de « terroristes ».
Votre chance, si je puis dire, est que le mot « terroriste » n’a jamais pu être défini par aucune instance internationale ou même nationale. Votre chance, donc, c’est que jamais un mot au sens aussi flou et ambiguë n’a été autant usé, abusé et matraqué. C’est vous dire si la confusion règne dans les esprits.
Mais votre tromperie ne s’arrête pas là. Sachez, messieurs les FARC, que les ravisseurs font honneur à leur métier en demandant une « rançon », en exerçant un « chantage », en renvoyant par colis poste une phalange, un bout d’oreille, que sais-je, histoire de booster les enchères et la motivation du commissaire priseur. Vous, vous êtes contentés de réclamer depuis des années un vulgaire « échange de prisonniers » dans le minable espoir de faire sortir quelques camarades des chambres de torture d’une des armées les plus violentes de la planète. (4)
Par ailleurs, vous osez vous présenter comme des « narcotrafiquants » qui brassent des « millions ». Messieurs les FARC, qui espérez-vous tromper ? Les narcotrafiquants qui « brassent des millions », on les trouve au bord d’une piscine en train de siroter des Daiquiris, entourée de petites pépées en bikini, une Ferrari garée sur le chemin de gravier qui mène à une de leurs villas. Un narcotrafiquant, messieurs les FARC, ça se fait élire président de la république de Colombie (5) avec le soutien indéfectible du gouvernement des Etats-Unis, alors que vous, franchement, vous en êtes encore loin...
(Cela dit, vous n’êtes pas complètement ringards non plus et à ce titre j’aimerais savoir si vous pouviez me communiquer le nom du magasin où vous avez acheté l’ordinateur portable de Raul Reyes, celui qui a résisté à un bombardement intensif et qui contenait encore des courriers électroniques datés de 1998 – QUI a encore un courrier électronique de 1998 dans son ordinateur ? Levez la main.)
Vous prétendez aussi être des « violateurs des droits de l’homme » alors que tout le monde sait que vous n’arrivez pas à la cheville de l’armée colombienne et des groupes paramilitaires associés. (6) En la matière, messieurs les FARC, vous êtes là aussi, à n’en point douter, des charlatans. Est-ce si compliqué que ça que de prendre l’exemple sur l’armée colombienne et d’attraper une fillette et de lui trancher la gorge ? (7) C’est ça, cachez-vous, il y a vraiment de quoi avoir honte.
DEDAJ Viktor
Messieurs les FARC,
Suite à la libération de sainte Betancourt (*), j’ai le regret de vous informer de mon profond mécontentement. En effet, on nous avait promis un produit « haut de gamme » et nous n’avons eu à l’arrivée qu’un produit dégriffé « affaire Jessica Lynch (1) », version latino.
D’ailleurs, à titre de geste de bonne volonté, nous sommes prêts à envisager de garder le produit Betancourt à condition que vous fassiez un effort commercial et qu’en échange vous nous repreniez Ségolène Royal.
Mais commençons par les délais de livraison, qui constituent à eux seuls un véritable scandale et justifient amplement cette lettre. Certes, si « tout est bien qui finit bien » il semblerait néanmoins que sans la présence fortuite de quelques facteurs externes (j’y reviendrai), nous en serions encore au stade de l’interminable attente.
A votre décharge, je reconnais la mauvaise volonté affichée par votre distributeur, M. Uribe, qui a consciencieusement et méthodiquement saboté tous les efforts pour trouver une solution mais qui a finalement changé d’avis, sans doute sagement conseillé par quelques responsables de marketing politique et autres « chargés d’opérations psychologiques » (2)
Après avoir fait arrêter les porteurs d’un message de preuve de vie d’Ingrid Betancourt, le point d’orgue des manoeuvres d’Alvaro Uribe a sans doute été l’assassinat de votre négociateur en chef, Raoul Reyes. Assassiner en pleine négociation le négociateur, comme faire arrêter les messagers, est une manière comme une autre de signifier aux geôliers qu’ils peuvent se venger sur leur prisonnière, si ça leur chante. Et c’est même probablement la réaction qu’Alvaro espérait. Encore une fois, messieurs des FARC, vous n’avez pas suivi le scénario prévu.
Je rappellerai aussi que votre activité tombe sous le coup de l’article L. 121-1 (3) du code de la consommation relatif à la publicité mensongère et aux usurpations « d’identités, de qualités ou d’aptitudes des prestataires ». En effet, votre curriculum revendique - en gras - la qualité de « terroristes » alors qu’il s’avère que vous n’êtes - au pire - que des « ravisseurs ». D’ailleurs, votre incompétence en la matière est largement reconnue par tout le continent latino-américain où aucun état (à part le Colombie, évidemment) ne vous qualifie de « terroristes ».
Votre chance, si je puis dire, est que le mot « terroriste » n’a jamais pu être défini par aucune instance internationale ou même nationale. Votre chance, donc, c’est que jamais un mot au sens aussi flou et ambiguë n’a été autant usé, abusé et matraqué. C’est vous dire si la confusion règne dans les esprits.
Mais votre tromperie ne s’arrête pas là. Sachez, messieurs les FARC, que les ravisseurs font honneur à leur métier en demandant une « rançon », en exerçant un « chantage », en renvoyant par colis poste une phalange, un bout d’oreille, que sais-je, histoire de booster les enchères et la motivation du commissaire priseur. Vous, vous êtes contentés de réclamer depuis des années un vulgaire « échange de prisonniers » dans le minable espoir de faire sortir quelques camarades des chambres de torture d’une des armées les plus violentes de la planète. (4)
Par ailleurs, vous osez vous présenter comme des « narcotrafiquants » qui brassent des « millions ». Messieurs les FARC, qui espérez-vous tromper ? Les narcotrafiquants qui « brassent des millions », on les trouve au bord d’une piscine en train de siroter des Daiquiris, entourée de petites pépées en bikini, une Ferrari garée sur le chemin de gravier qui mène à une de leurs villas. Un narcotrafiquant, messieurs les FARC, ça se fait élire président de la république de Colombie (5) avec le soutien indéfectible du gouvernement des Etats-Unis, alors que vous, franchement, vous en êtes encore loin...
(Cela dit, vous n’êtes pas complètement ringards non plus et à ce titre j’aimerais savoir si vous pouviez me communiquer le nom du magasin où vous avez acheté l’ordinateur portable de Raul Reyes, celui qui a résisté à un bombardement intensif et qui contenait encore des courriers électroniques datés de 1998 – QUI a encore un courrier électronique de 1998 dans son ordinateur ? Levez la main.)
Vous prétendez aussi être des « violateurs des droits de l’homme » alors que tout le monde sait que vous n’arrivez pas à la cheville de l’armée colombienne et des groupes paramilitaires associés. (6) En la matière, messieurs les FARC, vous êtes là aussi, à n’en point douter, des charlatans. Est-ce si compliqué que ça que de prendre l’exemple sur l’armée colombienne et d’attraper une fillette et de lui trancher la gorge ? (7) C’est ça, cachez-vous, il y a vraiment de quoi avoir honte.
piporiko- Super Star
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
Mais revenons aux facteurs externes.
Comme je l’ai dit, à votre décharge existent quelques facteurs tout à fait indépendants de votre volonté. Alvaro n’a pas toujours été à la hauteur mais, comme disait jadis un président états-unien qui parlait d’un autre ami des Etats-Unis sur le continent, « c’est peut-être un fils de pute, mais c’est notre fils de pute ».
Uribe : voilà un homme, un vrai. Et un hommes de principes, de surcroît. A-t-il hésité lorsqu’il lui a fallu donner un coup de main aux amis de Pablo Escobar ? ( Ben non. A-t-il paniqué lorsque son cousin (qui lui avait crée un parti pour le faire élire ) fut arrêté pour complicité avec les escadrons de la mort ? Ben non. A-t-il eu des sueurs froides lorsque 60 membres du parlement (sur 268) ont été arrêtés ou inculpés pour ces mêmes liens ? Ben non. A-t-il senti ses jambes trembler lorsque des témoins gênants ont commencé à parler ? (9) Ben non, ils les a simplement extradés vers les Etats-Unis.
A-t-il jamais craint un jour d’être lâché par le grand frère du Nord, les Etats-Unis d’Amérique, et que son pays ne soit plus le troisième bénéficiaire de l’aide militaire US dans le monde ? Ben non. Et alors qu’il cherche, contre la constitution, à se faire élire pour une troisième fois, Alvaro a eu le réflexe qui convenait : acheter les parlementaires pour faire changer la constitution. (10)
Autant de scandales, ici résumés, qui méritaient néanmoins une petite opération de « damage control » (contrôle des dégâts) - comme disent les « spin doctors » (spécialistes du marketing politique) de la Maison Blanche. Et, à Bogota comme à Washington, rien de tel qu’une opération « héroïque », avec de vrais morceaux de bravoure, pour vous requinquer les sondages, mettre ces abrutis de journalistes dans la poche et – surtout – ne pas parler de l’essentiel.
Car il n’aura pas fallu beaucoup de temps, comme toujours dans ce genre d’affaires, pour que les contractions flagrantes apparaissent. On nous avait d’abord parlé d’un « leurre » - comme dans un film – où les guérilleros furent immobilisés une fois dans l’hélicoptère. Et voilà que ces cons d’Uribistes nous montrent une vidéo (12) (censurée, de leur propre aveu) avec quelques images pour le moins étranges : les préparatifs sont en cours pour faire monter tout le monde dans l’hélicoptère. Les captifs ne sont donc, en principe, au courant de rien. La caméra passe sur les captifs américains. Les gars paraissent en pleine forme mais, surtout, ils sont hilares et font « coucou » à la caméra. Hilares ? Ben oui, hilares. L’ambiance était à la fête, on dirait.
A présent on laisse entendre qu’on vous aurait versé une rançon. Finalement, cette version n’est pas mal non plus. Ca fait de vous de vilains guérilleros avides de dollars. CQFD, non ? Cela dit, à voir la photo des guérilleros arrêtés, on dirait qu’ils ont plutôt reçu des coups de tatane dans la gueule. (13)
Comme je l’ai dit, à votre décharge existent quelques facteurs tout à fait indépendants de votre volonté. Alvaro n’a pas toujours été à la hauteur mais, comme disait jadis un président états-unien qui parlait d’un autre ami des Etats-Unis sur le continent, « c’est peut-être un fils de pute, mais c’est notre fils de pute ».
Uribe : voilà un homme, un vrai. Et un hommes de principes, de surcroît. A-t-il hésité lorsqu’il lui a fallu donner un coup de main aux amis de Pablo Escobar ? ( Ben non. A-t-il paniqué lorsque son cousin (qui lui avait crée un parti pour le faire élire ) fut arrêté pour complicité avec les escadrons de la mort ? Ben non. A-t-il eu des sueurs froides lorsque 60 membres du parlement (sur 268) ont été arrêtés ou inculpés pour ces mêmes liens ? Ben non. A-t-il senti ses jambes trembler lorsque des témoins gênants ont commencé à parler ? (9) Ben non, ils les a simplement extradés vers les Etats-Unis.
A-t-il jamais craint un jour d’être lâché par le grand frère du Nord, les Etats-Unis d’Amérique, et que son pays ne soit plus le troisième bénéficiaire de l’aide militaire US dans le monde ? Ben non. Et alors qu’il cherche, contre la constitution, à se faire élire pour une troisième fois, Alvaro a eu le réflexe qui convenait : acheter les parlementaires pour faire changer la constitution. (10)
Autant de scandales, ici résumés, qui méritaient néanmoins une petite opération de « damage control » (contrôle des dégâts) - comme disent les « spin doctors » (spécialistes du marketing politique) de la Maison Blanche. Et, à Bogota comme à Washington, rien de tel qu’une opération « héroïque », avec de vrais morceaux de bravoure, pour vous requinquer les sondages, mettre ces abrutis de journalistes dans la poche et – surtout – ne pas parler de l’essentiel.
Car il n’aura pas fallu beaucoup de temps, comme toujours dans ce genre d’affaires, pour que les contractions flagrantes apparaissent. On nous avait d’abord parlé d’un « leurre » - comme dans un film – où les guérilleros furent immobilisés une fois dans l’hélicoptère. Et voilà que ces cons d’Uribistes nous montrent une vidéo (12) (censurée, de leur propre aveu) avec quelques images pour le moins étranges : les préparatifs sont en cours pour faire monter tout le monde dans l’hélicoptère. Les captifs ne sont donc, en principe, au courant de rien. La caméra passe sur les captifs américains. Les gars paraissent en pleine forme mais, surtout, ils sont hilares et font « coucou » à la caméra. Hilares ? Ben oui, hilares. L’ambiance était à la fête, on dirait.
A présent on laisse entendre qu’on vous aurait versé une rançon. Finalement, cette version n’est pas mal non plus. Ca fait de vous de vilains guérilleros avides de dollars. CQFD, non ? Cela dit, à voir la photo des guérilleros arrêtés, on dirait qu’ils ont plutôt reçu des coups de tatane dans la gueule. (13)
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
Etrangement, très étrangement, la presse états-unienne consultée hier et aujourd’hui parle abondamment de cette affaire mais ne mentionne pas les trois « sous-traitants américains » libérés et aussitôt disparus. Un comportement qui ne leur ressemble pas du tout, à nos amis américains si patriotes et si friands d’opérations spectaculaires.
La version « officielle » parle d’un accord passé avec une organisation humanitaire « fictive », contacts dont on ne trouve aucune trace dans aucune organe de presse. Alors que dans le même temps, les contacts « officiels », avec la France, l’Espagne et la Suisse traînent depuis des mois, sinon des années, on ne peut que se demander comment vous avez pu être bernés au point de faire confiance à une « organisation fictive »... tout en maintenant des contacts avec des émissaires officiels.
La scène de la vidéo laisse effectivement l’étrange sensation d’une libération en cours (14), et la suite des evénements laisse celle d’une forfaiture classiquement « Uribesque » aux objectifs médiatico-politiques. A présent, combien se poseront la question du devenir des captifs restants entre les mains des FARC ? La question a-t-elle désormais la moindre importance ? Quant à celle du devenir des milliers de prisonniers politiques entre les mains des autorités colombiennes, la question ne sera probablement même pas posée.
Mais l’opération s’est déroulée « comme dans un film » a aussitôt déclaré, avec une candeur proche de l’infantilisme, un haut responsable colombien. Et c’est probablement parce c’est bien le terme qui fut choisi lors de leurs réunions préparatoires. Une idée si bien ancrée dans les esprits des donneurs d’ordre que le responsable n’a pu s’empêcher de la lâcher lors de sa conférence de presse.
Messieurs les FARC, à trop longtemps vivre dans la jungle, sans télévision (alors qu’un véritable « narcotrafiquant » possède dans chaque chambre un écran plat d’au moins 200 pouces et une demi-douzaine d’antennes paraboliques), vous n’avez probablement pas développé cet esprit si typique des temps modernes et qui se résume par cette phrase « c’est comme dans un film... ».
Mais
les charniers qu’on découvre
(dans l’indifférence générale des salauds qui nous « informent »)
les dizaines de syndicalistes,
militants de droits de l’homme,
journalistes curieux
ou simples opposants
assassinés chaque mois,
depuis des dizaines d’années,
(dans l’indifférence générale des salauds qui nous « informent »)
bref, les centaines de milliers d’assassinats
qui ont jalonné l’histoire de votre pays,
nous rappellent cruellement
l’état de la lutte des classes
dans le pays le plus violemment réactionnaire
de toute l’Amérique latine
(dans l’indifférence générale des salauds qui nous « informent »)
Combien sommes-nous ici à comprendre
que survivre en Colombie,
lorsqu’on ne fait pas partie du « système »,
C’est tout, sauf du cinéma ?
Viktor Dedaj
spécialiste en FARC et attrapes
Notes :
(*) c.f. Pujadas, présentateur du Journal télévisé de France 2, 4 juillet 2008.
(1) Sauver le soldat Lynch, une fiction à grand Spectacle http://www.acrimed.org/article1226.html
(2) un exemple : mars 2008, Fabrice Delloye, l’ex-mari d’Ingrid Betancourt (...) se dit "horrifié par les manipulations du président colombien" qui n’aurait "aucun respect pour les efforts humanitaires de la communauté internationale". http://www.lexpress.fr/actualite/mo...
(3) Art. L.121-1 - Est interdite toute publicité comportant, sous quelque forme que ce soit, des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur, lorsque celles-ci portent sur (...) identité, qualités ou aptitudes du fabricant, des revendeurs, des promoteurs ou des prestataires.
(4) Colombie, cinquante ans de violence http://risal.collectifs.net/spip.ph...
(5) Voir le rapport officiel des services de renseignements US qui classe Alvaro URIBE, actuel président de la Colombie, "parmi les plus gros narcotrafiquants Colombiens" http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB...
(6) « plus de 70 p. cent des massacres et des homicides politiques sont commis par des groupes paramilitaires ; ce chiffre atteint plus de 90 p. cent pour les « disparitions », Amnesty International, http://www.amnesty.org/en/library/a...
« Aujourd’hui, avec plus de trois millions de déplacés internes, 22 000 homicides pour l’année 2004 et un indice de pauvreté de 64%, la destruction de l’environnement est intimement liée à la violation systématique des droits humains. (...) moins de mille familles accaparent 70% des meilleures terres sous la forme de grandes propriétés (latifundios) et où 1,5 million de familles paysannes n’ont pas de terre pour cultiver de quoi survivre ».
« (...) le déplacement forcé et la spoliation illégale de terres se sont multipliés durant les dernières décennies, (...) [et constituent] fréquemment un moyen d’acquérir des terres au bénéfice des grands propriétaires, des narcotrafiquants et des entreprises privées qui élaborent des projets à grande échelle pour l’exploitation des ressources naturelles ».
« (...) la majorité des déplacements forcés ont été causés par les groupes paramilitaires qui interviennent avec l’action, l’omission ou le consentement de la force publique [4], puisque le paramilitarisme est un projet d’Etat. (...) les groupes paramilitaires colombiens ont procédé entre 1988 et 2003 à un total de 14 476 assassinats, disparitions et cas de tortures. » in « Palmes de la mort. Des terres ravagées à feu et à sang » de Tom Kucharz, http://risal.collectifs.net/spip.ph...
(7) « Les enfants se cachaient sous les lits. La fille, cinq ou six ans, était très jolie et le garçon était mignon aussi. Nous avons suggéré aux officiers de les laisser dans une maison voisine, mais ils ont répondu que ces enfants représentaient une menace, qu’ils allaient devenir des guérilleros dans le futur ». Salgado a alors affirmé qu’un officier militaire, qui utilisait le nom de Cobra, « a pris la petite fille [de cinq ou six ans] par les cheveux et lui a tranché la gorge avec une machette ». in « La propagande et les droits humains en Colombie » http://www.legrandsoir.info/spip.ph...
( « Pablo Escobar idolâtrait Alvaro Uribe. A l’époque où le président actuel était directeur de l’Aéronautique Civile, il octroya des dizaines d’autorisations pour des pistes d’atterrissage et des centaines de permis d’avion et d’hélicoptère, ce qui offrit une base à l’infrastructure du narcotrafic. "Pablo avait l’habitude de dire (...) : si ce garçon ne nous était pas tombé du ciel, il aurait fallu aller à Miami à la nage pour y porter la drogue aux gringos. » in « Emmanuel, l’enfant colombien, ou le karma de l’Union Patriotique », par Numancia Martínez Poggi, http://www.legrandsoir.info/spip.ph...
(9) « Alvaro Uribe est un politicien diablement habile. En extradant mardi vers les Etats-Unis les principaux chefs paramilitaires « démobilisés », le président colombien a réalisé un coup de maître (...) en éloignant plusieurs témoins gênants. Ceux-là mêmes qui distillent depuis des mois les révélations sur les liens entre pouvoir, narcotrafic et assassinats politiques, au point de faire vaciller le chef de l’Etat. (...) Des dizaines d’« uribistes » – ministres, gouverneurs, députés, présidents de Chambre, fonctionnaires, etc. – sont tombés, et le chef de l’Etat a senti le souffle de la justice se rapprocher, lors de l’arrestation de son cousin Mario Uribe en avril dernier. Pis, son projet de seconde réélection, en 2010, commence à prendre l’eau, après l’éclatement fin avril de l’affaire Yidis Medina, du nom d’une ex-congressiste affirmant avoir vendu sa voix pour faire adopter la réforme constitutionnelle qui a permis la première réélection du président en 2006... Politiquement, ces scandales à répétitions ont déjà coûté cher à M. Uribe » in « Chapeau l’artiste ! » de Benito Perez, le Courrier (Suisse), http://www.lecourrier.ch/index.php?...
(10) On en est loin du rigolo Chavez (« dictateur en puissance » disaient nos médias) qui a eu la mauvaise idée de proposer dictatorialement un référendum qu’il a démocratiquement perdu. Hé, Hugo, toi aussi, prends-en de la graine. La prochaine fois, tu achèteras les parlementaires et tu te feras faire une constitution sur mesure. Les média t’en seront reconnaissants. Mais pour cela, le fait de laisser 80% des médias vénézueliens entre les mains de l’opposition, dont une bonne partie est ouvertement putschiste, n’est peut-être pas la bonne stratégie. La « démocratie colombienne » d’Uribe résout le problème en établissant simplement un record du monde : celui du plus grand nombre de journalistes assassinés par des paramilitaires. (11)
(11) « En Colombie, accuser publiquement quelqu’un de « terrorisme » est souvent une invitation à le faire assassiner par des groupes armés paramilitaires qui se précipitent pour éliminer toute personne qualifiée « d’insurgée » » (..) « Le muselage de toute presse critique en Colombie n’a rien de nouveau mais constitue plutôt une politique systématique profondément enracinée dans l’histoire contemporaine du pays » in « Censorship, Hegemony and the Media in Colombia » par James J. Brittain, http://www.colombiajournal.org/colo...
(12) http://fr.youtube.com/watch?v=BCAYq...
(13) http://www.caracol.com.co/nota.aspx...
(14) « En réalité, il s’agirait d’une opération similaire à ce qui s’est passé lors du bombardement du campement de Raúl Reyes en Equateur. Dans le premier cas, le gouvernement colombien a vu que la libération était en cours et a préféré éliminer militairement les porte-paroles de la guérillera quitte à faire capoter la libération, tandis que dans ce cas-ci, ils ont intercepté l’opération en pilotant eux-même la libération pour la présenter comme un succés exclusivement militaire et gouvernemental. » in « Le gouvernement Colombien a-t-il menti ? » de Pascual Serrano, http://www.legrandsoir.info/spip.ph...
La version « officielle » parle d’un accord passé avec une organisation humanitaire « fictive », contacts dont on ne trouve aucune trace dans aucune organe de presse. Alors que dans le même temps, les contacts « officiels », avec la France, l’Espagne et la Suisse traînent depuis des mois, sinon des années, on ne peut que se demander comment vous avez pu être bernés au point de faire confiance à une « organisation fictive »... tout en maintenant des contacts avec des émissaires officiels.
La scène de la vidéo laisse effectivement l’étrange sensation d’une libération en cours (14), et la suite des evénements laisse celle d’une forfaiture classiquement « Uribesque » aux objectifs médiatico-politiques. A présent, combien se poseront la question du devenir des captifs restants entre les mains des FARC ? La question a-t-elle désormais la moindre importance ? Quant à celle du devenir des milliers de prisonniers politiques entre les mains des autorités colombiennes, la question ne sera probablement même pas posée.
Mais l’opération s’est déroulée « comme dans un film » a aussitôt déclaré, avec une candeur proche de l’infantilisme, un haut responsable colombien. Et c’est probablement parce c’est bien le terme qui fut choisi lors de leurs réunions préparatoires. Une idée si bien ancrée dans les esprits des donneurs d’ordre que le responsable n’a pu s’empêcher de la lâcher lors de sa conférence de presse.
Messieurs les FARC, à trop longtemps vivre dans la jungle, sans télévision (alors qu’un véritable « narcotrafiquant » possède dans chaque chambre un écran plat d’au moins 200 pouces et une demi-douzaine d’antennes paraboliques), vous n’avez probablement pas développé cet esprit si typique des temps modernes et qui se résume par cette phrase « c’est comme dans un film... ».
Mais
les charniers qu’on découvre
(dans l’indifférence générale des salauds qui nous « informent »)
les dizaines de syndicalistes,
militants de droits de l’homme,
journalistes curieux
ou simples opposants
assassinés chaque mois,
depuis des dizaines d’années,
(dans l’indifférence générale des salauds qui nous « informent »)
bref, les centaines de milliers d’assassinats
qui ont jalonné l’histoire de votre pays,
nous rappellent cruellement
l’état de la lutte des classes
dans le pays le plus violemment réactionnaire
de toute l’Amérique latine
(dans l’indifférence générale des salauds qui nous « informent »)
Combien sommes-nous ici à comprendre
que survivre en Colombie,
lorsqu’on ne fait pas partie du « système »,
C’est tout, sauf du cinéma ?
Viktor Dedaj
spécialiste en FARC et attrapes
Notes :
(*) c.f. Pujadas, présentateur du Journal télévisé de France 2, 4 juillet 2008.
(1) Sauver le soldat Lynch, une fiction à grand Spectacle http://www.acrimed.org/article1226.html
(2) un exemple : mars 2008, Fabrice Delloye, l’ex-mari d’Ingrid Betancourt (...) se dit "horrifié par les manipulations du président colombien" qui n’aurait "aucun respect pour les efforts humanitaires de la communauté internationale". http://www.lexpress.fr/actualite/mo...
(3) Art. L.121-1 - Est interdite toute publicité comportant, sous quelque forme que ce soit, des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur, lorsque celles-ci portent sur (...) identité, qualités ou aptitudes du fabricant, des revendeurs, des promoteurs ou des prestataires.
(4) Colombie, cinquante ans de violence http://risal.collectifs.net/spip.ph...
(5) Voir le rapport officiel des services de renseignements US qui classe Alvaro URIBE, actuel président de la Colombie, "parmi les plus gros narcotrafiquants Colombiens" http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB...
(6) « plus de 70 p. cent des massacres et des homicides politiques sont commis par des groupes paramilitaires ; ce chiffre atteint plus de 90 p. cent pour les « disparitions », Amnesty International, http://www.amnesty.org/en/library/a...
« Aujourd’hui, avec plus de trois millions de déplacés internes, 22 000 homicides pour l’année 2004 et un indice de pauvreté de 64%, la destruction de l’environnement est intimement liée à la violation systématique des droits humains. (...) moins de mille familles accaparent 70% des meilleures terres sous la forme de grandes propriétés (latifundios) et où 1,5 million de familles paysannes n’ont pas de terre pour cultiver de quoi survivre ».
« (...) le déplacement forcé et la spoliation illégale de terres se sont multipliés durant les dernières décennies, (...) [et constituent] fréquemment un moyen d’acquérir des terres au bénéfice des grands propriétaires, des narcotrafiquants et des entreprises privées qui élaborent des projets à grande échelle pour l’exploitation des ressources naturelles ».
« (...) la majorité des déplacements forcés ont été causés par les groupes paramilitaires qui interviennent avec l’action, l’omission ou le consentement de la force publique [4], puisque le paramilitarisme est un projet d’Etat. (...) les groupes paramilitaires colombiens ont procédé entre 1988 et 2003 à un total de 14 476 assassinats, disparitions et cas de tortures. » in « Palmes de la mort. Des terres ravagées à feu et à sang » de Tom Kucharz, http://risal.collectifs.net/spip.ph...
(7) « Les enfants se cachaient sous les lits. La fille, cinq ou six ans, était très jolie et le garçon était mignon aussi. Nous avons suggéré aux officiers de les laisser dans une maison voisine, mais ils ont répondu que ces enfants représentaient une menace, qu’ils allaient devenir des guérilleros dans le futur ». Salgado a alors affirmé qu’un officier militaire, qui utilisait le nom de Cobra, « a pris la petite fille [de cinq ou six ans] par les cheveux et lui a tranché la gorge avec une machette ». in « La propagande et les droits humains en Colombie » http://www.legrandsoir.info/spip.ph...
( « Pablo Escobar idolâtrait Alvaro Uribe. A l’époque où le président actuel était directeur de l’Aéronautique Civile, il octroya des dizaines d’autorisations pour des pistes d’atterrissage et des centaines de permis d’avion et d’hélicoptère, ce qui offrit une base à l’infrastructure du narcotrafic. "Pablo avait l’habitude de dire (...) : si ce garçon ne nous était pas tombé du ciel, il aurait fallu aller à Miami à la nage pour y porter la drogue aux gringos. » in « Emmanuel, l’enfant colombien, ou le karma de l’Union Patriotique », par Numancia Martínez Poggi, http://www.legrandsoir.info/spip.ph...
(9) « Alvaro Uribe est un politicien diablement habile. En extradant mardi vers les Etats-Unis les principaux chefs paramilitaires « démobilisés », le président colombien a réalisé un coup de maître (...) en éloignant plusieurs témoins gênants. Ceux-là mêmes qui distillent depuis des mois les révélations sur les liens entre pouvoir, narcotrafic et assassinats politiques, au point de faire vaciller le chef de l’Etat. (...) Des dizaines d’« uribistes » – ministres, gouverneurs, députés, présidents de Chambre, fonctionnaires, etc. – sont tombés, et le chef de l’Etat a senti le souffle de la justice se rapprocher, lors de l’arrestation de son cousin Mario Uribe en avril dernier. Pis, son projet de seconde réélection, en 2010, commence à prendre l’eau, après l’éclatement fin avril de l’affaire Yidis Medina, du nom d’une ex-congressiste affirmant avoir vendu sa voix pour faire adopter la réforme constitutionnelle qui a permis la première réélection du président en 2006... Politiquement, ces scandales à répétitions ont déjà coûté cher à M. Uribe » in « Chapeau l’artiste ! » de Benito Perez, le Courrier (Suisse), http://www.lecourrier.ch/index.php?...
(10) On en est loin du rigolo Chavez (« dictateur en puissance » disaient nos médias) qui a eu la mauvaise idée de proposer dictatorialement un référendum qu’il a démocratiquement perdu. Hé, Hugo, toi aussi, prends-en de la graine. La prochaine fois, tu achèteras les parlementaires et tu te feras faire une constitution sur mesure. Les média t’en seront reconnaissants. Mais pour cela, le fait de laisser 80% des médias vénézueliens entre les mains de l’opposition, dont une bonne partie est ouvertement putschiste, n’est peut-être pas la bonne stratégie. La « démocratie colombienne » d’Uribe résout le problème en établissant simplement un record du monde : celui du plus grand nombre de journalistes assassinés par des paramilitaires. (11)
(11) « En Colombie, accuser publiquement quelqu’un de « terrorisme » est souvent une invitation à le faire assassiner par des groupes armés paramilitaires qui se précipitent pour éliminer toute personne qualifiée « d’insurgée » » (..) « Le muselage de toute presse critique en Colombie n’a rien de nouveau mais constitue plutôt une politique systématique profondément enracinée dans l’histoire contemporaine du pays » in « Censorship, Hegemony and the Media in Colombia » par James J. Brittain, http://www.colombiajournal.org/colo...
(12) http://fr.youtube.com/watch?v=BCAYq...
(13) http://www.caracol.com.co/nota.aspx...
(14) « En réalité, il s’agirait d’une opération similaire à ce qui s’est passé lors du bombardement du campement de Raúl Reyes en Equateur. Dans le premier cas, le gouvernement colombien a vu que la libération était en cours et a préféré éliminer militairement les porte-paroles de la guérillera quitte à faire capoter la libération, tandis que dans ce cas-ci, ils ont intercepté l’opération en pilotant eux-même la libération pour la présenter comme un succés exclusivement militaire et gouvernemental. » in « Le gouvernement Colombien a-t-il menti ? » de Pascual Serrano, http://www.legrandsoir.info/spip.ph...
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
"Après Ingrid, nous allons monter un autre film pour le soldat Shalit"
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Re: Ingrid Betancourt libre et sauve!
"Chavez, je l'adore", Ingrid Betancourt
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