La violence en Haiti
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La violence en Haiti
Terreur et peur en Haïti
Le regime des macoutes sous l’égide des Duvalier a été un régime de terreur qui inspire la peur de la mort chez les sujets. Un régime de terreur est un régime d’oppression ou de repression. La peur est la crainte vécue par les sujets. Mais la peur de la mort peut provoquer chez le peuple des réactions de survie qui vont à l’encontre de la survie du sytème repressif. Ces réactions motivées par la peur de la mort peuvent, à l’occasion, contribuer, à la destruction de ce régime. Les duvaliéristes ou les macoutes dirigent le pays avec un bras de fer qui sème la mort au moindre incident. Tel est le cas des jeunes écoliers à la ville des Gonaïves, qui se sont tombés morts sous les balles assassines des militaires de l’époque. La mort de ces jeunes avaient provoqué au sein de la population des réactions qui se matérialisent par des manifestations qui avaient grandement contribué au déaprt pour l’exil de Jean Claude Duvalier.
Peur du retour à la terreur
Malgré le départ du président du régime de terreur, au lieu de pacififier le pays à travers des actions de concertation et de reconciliation, les acteurs politiques de l’époque étaient beaucoup plus préocupés par la peur du retour psossible des macoutes sans Duvaliers. Ainsi on faisait la vie dure aux macoutes qui résistent par la violence. On les pourchasse sur tous les terrains. Comme l’État ne se préoccupait pas de la question de la justice pour les victimes d’actes criminels de l’ancien régime, le peuple organise sa propre forme de justice : le supplice du collier communément appelé en créole, pèlebren ou déchoucage. Le déchoucage ne visait pas seulement l’élimination physique des macoutes, mais aussi consistait à les chasser du pouvoir ou à les faire quiter le pays, l’exil forcé malgré la loi qui l’interdit. L’opréation déchoucage transformant des criminels en victimes suscite des mecontements au sein de la population où tout se transforme en règlement de compte. Plus les déchouqueurs augmentent la pression, plus les macoutes résistent. Au lieu de paix, le pays sombre dans une situation de tensions qui le transforment en un régime de chen manje chen, de dan pou dan, je pou je, fè koupe fè.
Zenglendo
C’est dans cette situation de chaos ou d’anarchie qu’allait naître le phénomène de Zenglendo, des groupes d’individus de tendances disparates ou fort différentes qui opèrent la nuit pour régler leur compte avec leurs ennemis ou tout simplement pour vandaliser la maison des citoyens sous prétexte de macoutes.
Le déchoucage a été au départ un reflexe typiquement humain qui se vit comme une sorte de défense contre un danger, celui du retour à la terreur de l’ancien régime. Mais quand ce reflexe s’est converti en habitude, tout a changé ; le déchoucage s’est généralisé à l’ensemble de la population. On ne vise pas seulement les macoutes, mais aussi tous les gens qui ont des biens sont susceptibles d’être vandalisés. C’est à ce moment qu’on parle de zenglendo.
Chimères et kidnapeurs
Plus tard les zenglendo se transforment en chimères, des groupes armés qui sèment la terreur au sein de la population. Cette fraction armée, s’est elle aussi transformée en kidnapeurs qui sèment la terreur non seuelement aux nationaux, mais aussi aux étrangers pourvu qu’on possède de l’argent. Bref, de plus en plus augementent l’intensité et l’ampleur de la violence dans laquelle le pays s’enlise. Une véritable situation d’insécrurité devant laquelle l’état haïtien se montre impuissant. Une insécurité qui met en question l’existence même de cet état.
Peur de la guerre civile
Aujourd’hui, la peur n’est pas inspirée des macoutes, mais des fractions armées de la population qui sèment la terreur dans la population. La véritable peur est celle d’assister à un affrontement entre les groupes armés de la population, donc la peur d’une guerre civile. L’état doit non seulement dire un mot dans cette situation d’insécurité, mais aussi il doit sortir de leur tiroir un projet socio-politique capable d’éteindre le feu incandescent qui brûle au sein de la population.
Blocage
On a l’impression que le pays est bloqué ou immobilisé et que les dirigeant n’ont aucunes options pour sortir le pays de cette impasse. Voila une situation insupportable. Les dirigeants se montrent incapables de trouver un projet capable de débloquer la situation afin de réduire le taux d’angoisse de la population. A présent, la situation est tellement explosive, qu’on qu’on a pas besoin de oui…Mais… On n’a pas besoin ni fuite ni de repli on a besoin purement simplement d’une solution pour nous sortir de cette situation d’insécurité jamais connue en Haiti
Brigade de vigilance
En attendant que l’État s’organise pour enrayer le mal de l’insécurité, la ppopulation peut monter une brigarde de vigilance qui devrait avoir pour rôle, celui d’empêcher des actes la perpétuation des actes, de detenir les criminels qui doivent être remis soit à la police soit à la justice. Le peuple n’a pas droit de faire de la violence parce que non seulement la violence engendre la violence, mais encore parce que c’est l’état qui a le monopole de la violence. On doit faire pression sur les appareils judiciaires afin de garder ces criminels dangereux en prison. On doit aussi faire pression sur les criminels eux-mêmes afin de dénoncer les réseaux pour lesquels ils travaillent.
L’ÉGLISE ET L’ÉTAT EN HAITI
La question de l’église et de l’état relève d’une importance capitale. Depuis la naissance des grands états modernes on assiste à une nette distinction entre l’église et l’état. Les états dits démocratiques réclament la séparation de l’état et de l’église. Cette séparation est une conséquence directe des fonctions distinctes de l’état et de l’église. L’une des différences essentielles entre ces deux institutions séculaires réside dans la pratique de la violence. L’église se désarme au nom de la morale. Avec l’église c’est un refus catégorique de toute forme de pratique de la violence. Par contre, l’état a le monopole de la violence. Il s’en charge. Il gère la violence dans un souci de sécurité à l’ensemble des membres qui vivent sous la gouvernance de cet état. L’état doit garantir la sécurité de tous les individus qui en constituent les membres.
Avant que Aristide devint président de la république d’Haïti, certains membres de l’église exigeaient un retrait d’Aristide dans les affaires politiques du pays. Comme conséquence, on incendiait l’ancienne cathédrale de Port-au-Prince. Quand Aristide accéda effectivement à la présidence, un ordre venant du vatican ou l’église catholique romaine que Aristide est excommunié. À cette époque beaucoup de gens recevaient cette nouvelle avec beaucoup de découragement parce que Aristide symbolisait le changement. On arrive même à traiter l’église catholique de réactionnaire vu qu’elle avait mobilisé un fort pourcentage de gens à la révolte contre le gouvernement de Jean Claude Duvalier. Même après le départ de Jean Claude Duvalier, certaines fractions de l’église catholique continuait de résister aux avancées des macoutes qui voulaient mettre le pays à feu et à sang.
À mon sens, la décision de l’église catholique de Rome d’excommunier Aristide a été une décision remplie de sagesse et de prudence. Dans le fait même pour un membre de l’église, d’être à la fois Prêtre et président il y a une contradiction. Un prêtre renonce à la violence dont se charge le président. Celui-ci par le biais de l’état a le monopole de la violence. Comment surmonter cette contradiction? En tout cas, l’excommunication d’Aristide a été une solution combien sage. On ne doit pas exercer la violence au nom de l’église qui renonce à la violence au nom de la morale.
Tout compte fait l’église comme l’état s’occupe de la sécurité, mais à un niveau différent. L’église se charge de la sécurité spirituelle des membres de sa collectivité alors que l’état se charge de la sécurité matérielle de ses membres. L’église se charge de la dimension spirituelle qui renvoie à tout ce qui relève de la morale. L’état se charge de la dimension temporelle renvoyant à tout ce qui touche aux biens matériels et physiques des membres de la collectivité. Enfin, toute église consciente de sa mission ne devrait jamais recourir à la violence et tout état éclairé ne devrait persécuter l’église. Notez bien que je ne parle pas pour une église soumise, mais pour une église consciente de sa mission en tant qu’une institution qui renonce à toute forme de violence, ce qui constitue le fondement même de toute église. Si l’église reste dans le cadre de sa mission, aucun état n’a aucun intérêt de la persécuter.
Le vodou et la violence
Au moment de la colonisation du noir par le colon blanc, le blanc jouissait de tous les droits et n’avait aucun devoir envers le noir. Le statut auquel l’esclave noir était réduit était dit infra-humain. Petit à petit, l’esclave noir découvre que son rapport au blanc était réduit à un simple rapport de violence au détriment de l’esclave. Comme il ne jouissait d’aucun droit, l’esclave noir s’imagine que seule la violence peut le mener à péter le joug infernal sous lequel il vit. La violence devient une condition sine qua non de la liberté des noirs. Ainsi il existe une surenchère ou bien une surestimation de la violence. L’esprit de sacrifice devient fondamental chez l’esclave noir, seule condition pour gagner sa liberté. Mackandal n’avait il pas utilisé du poison pour défaire les colons blancs ? Boukman n’avait il pas sacrifié un cochon dont il distribua le sang aux invités de la réunion de la nuit du 13 au 14 août 1791 ? Le vodou porte l’empreinte des séquelles de la colonisation dont le rapport(blanc-noir, maître-eslave) se fondait purement et simplement sur la violence. Ce rapport allait être généralisé comme étant un rapport au monde de l’individu.
Cependant puisque Haïti est devenu indépendant, on doit dépouiller notre rapport de toutes les empreintes colonisatrices faites de violence, afin que les haïtiens puissent nouer des rapports plus sains entre eux. Le vodou doit pouvoir se libérer des séquelles esclavagistes et magiques pour déboucher sur une religion qui renie toute forme de violence ; donc une vraie religion qui se charge de la dimension spirituelle des membres de sa collectivité.
Le vodou et le mal
La version du vodou concernant le mal reste encore ambiguë. Parfois le vodou se prononce même en faveur du mal. Cette tendance est encore présente dans le sein de la collectivité haïtienne voire en politique. Kou pou kou Bondye ri, je pou je dan pou dan, se fè ki koupe fè, bayonèt se fè, konstitisyon se papye. Mais cette évocation du mal a une origine historique liée à la colonisation ou à l’esclavage. À l’époque coloniale, la violence sous forme de réaction(Mackandal), sous forme de révolution(Boukman) sous forme de lutte armée (Dessalines) était une condition sine qua non à la liberté des noirs et à l’indépendance d’Haïti. Le bienfait de la violence réside dans la nécessité de la conquête de la liberté qui ne se donne pas.
Quand le vodou identifie, reconnaît et dénonce le mal, ce mal en question prend une couleur magique donc métaphysique. C’est que le vodouisant croit encore dans la puissance des entités cosmiques, capables de faire du mal à autrui. Si quelqu’un a fait quelque chose de mal à autrui c’est parce qu’il est guidé, poussé, possédé par un esprit malin, par un loa méchant. Ce sont les loas méchants qui agissent à travers l’individu considéré comme un simple opérant. Encore là en raison du caractère magique associé à l’acte nuisible, le vodou déresponsabilise l’individu de ses actes sous prétexte qu’il est possédé par un mauvais esprit ou par le démon.
À mon sens, une véritable prise de conscience du mal par le vodou, doit passer d’abord par la responsabilisation de l’individu par rapport à ses actes. Autrement dit le vodou doit apprendre au vodouisant qu’il est seul responsable de ses actes. Cela marquera une rupture certaine avec la pensée magique dont il s’affranchira pour devenir une véritable religion consciente de sa mission qui récuse toute forme de violence au nom de la morale. On finira avec l’explication magique qui cèdera la place à l’individu comme auteur et explication des actes qu’il pose envers autrui.
Discussion, forum et sinodes
Il est temps que le vodou organise des discussions. On devrait organiser un forum annuel et des sinodes trimestrielles. Le vodou doit avoir sa place au sein des grandes religions du monde. Certes la constitution haïtienne reconnaît le vodou comme religion. Autant dire sur tout le territoire du pays d’Haïti, le vodou a droit d’engager des pratiques qui relèvent de sa croyance.
Mais beaucoup de choses restent encore dans la confusion ; surtout tout ce qui touche à la morale. On sait bien que la morale est un élément central au sein de toute religion. Il faut orgniser un forum annuel qui engage la présence des grands leaders du vodou. Un forum qui se questionne sur ce qui passe au sein du vodou, sur ce qui ne fonctionne pas, sur ce qui pourrait contribuer au meilleur fonctionnement du vodou. Les échanges d’idées doivent aborder des grands thèmes qui doivent servir d’éclaireurs. À part le forum annuel, il faut avoir des sinodes trimestrielles pour se rendre compte du déroulement des choses au sein du vodou. Les sinodes seraient des suivis aux grands thèmes abordés dans le forum.
Le regime des macoutes sous l’égide des Duvalier a été un régime de terreur qui inspire la peur de la mort chez les sujets. Un régime de terreur est un régime d’oppression ou de repression. La peur est la crainte vécue par les sujets. Mais la peur de la mort peut provoquer chez le peuple des réactions de survie qui vont à l’encontre de la survie du sytème repressif. Ces réactions motivées par la peur de la mort peuvent, à l’occasion, contribuer, à la destruction de ce régime. Les duvaliéristes ou les macoutes dirigent le pays avec un bras de fer qui sème la mort au moindre incident. Tel est le cas des jeunes écoliers à la ville des Gonaïves, qui se sont tombés morts sous les balles assassines des militaires de l’époque. La mort de ces jeunes avaient provoqué au sein de la population des réactions qui se matérialisent par des manifestations qui avaient grandement contribué au déaprt pour l’exil de Jean Claude Duvalier.
Peur du retour à la terreur
Malgré le départ du président du régime de terreur, au lieu de pacififier le pays à travers des actions de concertation et de reconciliation, les acteurs politiques de l’époque étaient beaucoup plus préocupés par la peur du retour psossible des macoutes sans Duvaliers. Ainsi on faisait la vie dure aux macoutes qui résistent par la violence. On les pourchasse sur tous les terrains. Comme l’État ne se préoccupait pas de la question de la justice pour les victimes d’actes criminels de l’ancien régime, le peuple organise sa propre forme de justice : le supplice du collier communément appelé en créole, pèlebren ou déchoucage. Le déchoucage ne visait pas seulement l’élimination physique des macoutes, mais aussi consistait à les chasser du pouvoir ou à les faire quiter le pays, l’exil forcé malgré la loi qui l’interdit. L’opréation déchoucage transformant des criminels en victimes suscite des mecontements au sein de la population où tout se transforme en règlement de compte. Plus les déchouqueurs augmentent la pression, plus les macoutes résistent. Au lieu de paix, le pays sombre dans une situation de tensions qui le transforment en un régime de chen manje chen, de dan pou dan, je pou je, fè koupe fè.
Zenglendo
C’est dans cette situation de chaos ou d’anarchie qu’allait naître le phénomène de Zenglendo, des groupes d’individus de tendances disparates ou fort différentes qui opèrent la nuit pour régler leur compte avec leurs ennemis ou tout simplement pour vandaliser la maison des citoyens sous prétexte de macoutes.
Le déchoucage a été au départ un reflexe typiquement humain qui se vit comme une sorte de défense contre un danger, celui du retour à la terreur de l’ancien régime. Mais quand ce reflexe s’est converti en habitude, tout a changé ; le déchoucage s’est généralisé à l’ensemble de la population. On ne vise pas seulement les macoutes, mais aussi tous les gens qui ont des biens sont susceptibles d’être vandalisés. C’est à ce moment qu’on parle de zenglendo.
Chimères et kidnapeurs
Plus tard les zenglendo se transforment en chimères, des groupes armés qui sèment la terreur au sein de la population. Cette fraction armée, s’est elle aussi transformée en kidnapeurs qui sèment la terreur non seuelement aux nationaux, mais aussi aux étrangers pourvu qu’on possède de l’argent. Bref, de plus en plus augementent l’intensité et l’ampleur de la violence dans laquelle le pays s’enlise. Une véritable situation d’insécrurité devant laquelle l’état haïtien se montre impuissant. Une insécurité qui met en question l’existence même de cet état.
Peur de la guerre civile
Aujourd’hui, la peur n’est pas inspirée des macoutes, mais des fractions armées de la population qui sèment la terreur dans la population. La véritable peur est celle d’assister à un affrontement entre les groupes armés de la population, donc la peur d’une guerre civile. L’état doit non seulement dire un mot dans cette situation d’insécurité, mais aussi il doit sortir de leur tiroir un projet socio-politique capable d’éteindre le feu incandescent qui brûle au sein de la population.
Blocage
On a l’impression que le pays est bloqué ou immobilisé et que les dirigeant n’ont aucunes options pour sortir le pays de cette impasse. Voila une situation insupportable. Les dirigeants se montrent incapables de trouver un projet capable de débloquer la situation afin de réduire le taux d’angoisse de la population. A présent, la situation est tellement explosive, qu’on qu’on a pas besoin de oui…Mais… On n’a pas besoin ni fuite ni de repli on a besoin purement simplement d’une solution pour nous sortir de cette situation d’insécurité jamais connue en Haiti
Brigade de vigilance
En attendant que l’État s’organise pour enrayer le mal de l’insécurité, la ppopulation peut monter une brigarde de vigilance qui devrait avoir pour rôle, celui d’empêcher des actes la perpétuation des actes, de detenir les criminels qui doivent être remis soit à la police soit à la justice. Le peuple n’a pas droit de faire de la violence parce que non seulement la violence engendre la violence, mais encore parce que c’est l’état qui a le monopole de la violence. On doit faire pression sur les appareils judiciaires afin de garder ces criminels dangereux en prison. On doit aussi faire pression sur les criminels eux-mêmes afin de dénoncer les réseaux pour lesquels ils travaillent.
L’ÉGLISE ET L’ÉTAT EN HAITI
La question de l’église et de l’état relève d’une importance capitale. Depuis la naissance des grands états modernes on assiste à une nette distinction entre l’église et l’état. Les états dits démocratiques réclament la séparation de l’état et de l’église. Cette séparation est une conséquence directe des fonctions distinctes de l’état et de l’église. L’une des différences essentielles entre ces deux institutions séculaires réside dans la pratique de la violence. L’église se désarme au nom de la morale. Avec l’église c’est un refus catégorique de toute forme de pratique de la violence. Par contre, l’état a le monopole de la violence. Il s’en charge. Il gère la violence dans un souci de sécurité à l’ensemble des membres qui vivent sous la gouvernance de cet état. L’état doit garantir la sécurité de tous les individus qui en constituent les membres.
Avant que Aristide devint président de la république d’Haïti, certains membres de l’église exigeaient un retrait d’Aristide dans les affaires politiques du pays. Comme conséquence, on incendiait l’ancienne cathédrale de Port-au-Prince. Quand Aristide accéda effectivement à la présidence, un ordre venant du vatican ou l’église catholique romaine que Aristide est excommunié. À cette époque beaucoup de gens recevaient cette nouvelle avec beaucoup de découragement parce que Aristide symbolisait le changement. On arrive même à traiter l’église catholique de réactionnaire vu qu’elle avait mobilisé un fort pourcentage de gens à la révolte contre le gouvernement de Jean Claude Duvalier. Même après le départ de Jean Claude Duvalier, certaines fractions de l’église catholique continuait de résister aux avancées des macoutes qui voulaient mettre le pays à feu et à sang.
À mon sens, la décision de l’église catholique de Rome d’excommunier Aristide a été une décision remplie de sagesse et de prudence. Dans le fait même pour un membre de l’église, d’être à la fois Prêtre et président il y a une contradiction. Un prêtre renonce à la violence dont se charge le président. Celui-ci par le biais de l’état a le monopole de la violence. Comment surmonter cette contradiction? En tout cas, l’excommunication d’Aristide a été une solution combien sage. On ne doit pas exercer la violence au nom de l’église qui renonce à la violence au nom de la morale.
Tout compte fait l’église comme l’état s’occupe de la sécurité, mais à un niveau différent. L’église se charge de la sécurité spirituelle des membres de sa collectivité alors que l’état se charge de la sécurité matérielle de ses membres. L’église se charge de la dimension spirituelle qui renvoie à tout ce qui relève de la morale. L’état se charge de la dimension temporelle renvoyant à tout ce qui touche aux biens matériels et physiques des membres de la collectivité. Enfin, toute église consciente de sa mission ne devrait jamais recourir à la violence et tout état éclairé ne devrait persécuter l’église. Notez bien que je ne parle pas pour une église soumise, mais pour une église consciente de sa mission en tant qu’une institution qui renonce à toute forme de violence, ce qui constitue le fondement même de toute église. Si l’église reste dans le cadre de sa mission, aucun état n’a aucun intérêt de la persécuter.
Le vodou et la violence
Au moment de la colonisation du noir par le colon blanc, le blanc jouissait de tous les droits et n’avait aucun devoir envers le noir. Le statut auquel l’esclave noir était réduit était dit infra-humain. Petit à petit, l’esclave noir découvre que son rapport au blanc était réduit à un simple rapport de violence au détriment de l’esclave. Comme il ne jouissait d’aucun droit, l’esclave noir s’imagine que seule la violence peut le mener à péter le joug infernal sous lequel il vit. La violence devient une condition sine qua non de la liberté des noirs. Ainsi il existe une surenchère ou bien une surestimation de la violence. L’esprit de sacrifice devient fondamental chez l’esclave noir, seule condition pour gagner sa liberté. Mackandal n’avait il pas utilisé du poison pour défaire les colons blancs ? Boukman n’avait il pas sacrifié un cochon dont il distribua le sang aux invités de la réunion de la nuit du 13 au 14 août 1791 ? Le vodou porte l’empreinte des séquelles de la colonisation dont le rapport(blanc-noir, maître-eslave) se fondait purement et simplement sur la violence. Ce rapport allait être généralisé comme étant un rapport au monde de l’individu.
Cependant puisque Haïti est devenu indépendant, on doit dépouiller notre rapport de toutes les empreintes colonisatrices faites de violence, afin que les haïtiens puissent nouer des rapports plus sains entre eux. Le vodou doit pouvoir se libérer des séquelles esclavagistes et magiques pour déboucher sur une religion qui renie toute forme de violence ; donc une vraie religion qui se charge de la dimension spirituelle des membres de sa collectivité.
Le vodou et le mal
La version du vodou concernant le mal reste encore ambiguë. Parfois le vodou se prononce même en faveur du mal. Cette tendance est encore présente dans le sein de la collectivité haïtienne voire en politique. Kou pou kou Bondye ri, je pou je dan pou dan, se fè ki koupe fè, bayonèt se fè, konstitisyon se papye. Mais cette évocation du mal a une origine historique liée à la colonisation ou à l’esclavage. À l’époque coloniale, la violence sous forme de réaction(Mackandal), sous forme de révolution(Boukman) sous forme de lutte armée (Dessalines) était une condition sine qua non à la liberté des noirs et à l’indépendance d’Haïti. Le bienfait de la violence réside dans la nécessité de la conquête de la liberté qui ne se donne pas.
Quand le vodou identifie, reconnaît et dénonce le mal, ce mal en question prend une couleur magique donc métaphysique. C’est que le vodouisant croit encore dans la puissance des entités cosmiques, capables de faire du mal à autrui. Si quelqu’un a fait quelque chose de mal à autrui c’est parce qu’il est guidé, poussé, possédé par un esprit malin, par un loa méchant. Ce sont les loas méchants qui agissent à travers l’individu considéré comme un simple opérant. Encore là en raison du caractère magique associé à l’acte nuisible, le vodou déresponsabilise l’individu de ses actes sous prétexte qu’il est possédé par un mauvais esprit ou par le démon.
À mon sens, une véritable prise de conscience du mal par le vodou, doit passer d’abord par la responsabilisation de l’individu par rapport à ses actes. Autrement dit le vodou doit apprendre au vodouisant qu’il est seul responsable de ses actes. Cela marquera une rupture certaine avec la pensée magique dont il s’affranchira pour devenir une véritable religion consciente de sa mission qui récuse toute forme de violence au nom de la morale. On finira avec l’explication magique qui cèdera la place à l’individu comme auteur et explication des actes qu’il pose envers autrui.
Discussion, forum et sinodes
Il est temps que le vodou organise des discussions. On devrait organiser un forum annuel et des sinodes trimestrielles. Le vodou doit avoir sa place au sein des grandes religions du monde. Certes la constitution haïtienne reconnaît le vodou comme religion. Autant dire sur tout le territoire du pays d’Haïti, le vodou a droit d’engager des pratiques qui relèvent de sa croyance.
Mais beaucoup de choses restent encore dans la confusion ; surtout tout ce qui touche à la morale. On sait bien que la morale est un élément central au sein de toute religion. Il faut orgniser un forum annuel qui engage la présence des grands leaders du vodou. Un forum qui se questionne sur ce qui passe au sein du vodou, sur ce qui ne fonctionne pas, sur ce qui pourrait contribuer au meilleur fonctionnement du vodou. Les échanges d’idées doivent aborder des grands thèmes qui doivent servir d’éclaireurs. À part le forum annuel, il faut avoir des sinodes trimestrielles pour se rendre compte du déroulement des choses au sein du vodou. Les sinodes seraient des suivis aux grands thèmes abordés dans le forum.
Edpoete- Star
- Nombre de messages : 209
Date d'inscription : 24/10/2006
Re: La violence en Haiti
La violence en Haiti, la demission de l,Etat
Edpoete- Star
- Nombre de messages : 209
Date d'inscription : 24/10/2006
Re: La violence en Haiti
Mwen fè otè ya konpliman pou senplisité teks li ekri ya. men depi mwen te lekol mwen pa janm pè pose kestyon lè mwen pa finn konprann byen sa profèsè ya di .
Eske otè ya vle fè nou konprann ke vyolans lan se yon bagay ki ankre nan kilti ayisyen an? se sak fè li pale de vyolans nan relijyon vodou an komsi voyolans lan plis ka moun ki pratike relijyon saa?Mwen pa ta vle kwè sa ;pase youn moun ki ap gade sa ki ap pase nan peyi musulman yo ,nan peyi arab yo dwe konprann se pa an ayiti selman genyen vyolans.Kom nou pov e genyen moun ki genyen yon rankinn kont nou se sak fè jodya ou ka wè yon jounal tankou le Monde ap pale de kao an ayiti..alos ke se yo ki kontribye ak vyolans ki ap pase an ayiti jounen jodya.
Vyolans ke nap viv nan peyi dayiti pa diferan de vyolans nan anpil lot peyi ,menm nan peyi rish yo. nan semenn lan mwen li youn moun ki ap pale de delenkans ti jenn jan an ayiti ki ap tann touris pou yo fè devergonday. Li di genyen ti moun a ba zaj ki nan prostitutyon se komsi se an ayiti sa ap fet selman ,mwen te wè sa an Itali, e menm o Zeta Zuni genyen prostitutyon ti moun tou; se shak jou yap arete moun ki ap fè ti moun fè seks epi yo video senn yo pou yo vann ak pedofil.Nou remake ke genyen yon desheyans moral partou e vyolans lan pa pi red an ayiti ke o Zeta Zuni kote vodou pa relijyon ofisyel.
Mwen tap atann ke otè ya te pral plis devlope aspè sosyal vyolans lan .Kote yon paket ti moun pa ka ale lekol e menm sa ki genyen oportunite pou yo ale lekol ,yo pa genyen yon formatyon ki pemet yo pou yo jwen pen kotidyen an.Dapre statistik ke yo piblye sou moun ki nan prison o Zeta Zuni ke se fanm ke se gason ,majorite nan yo se moun ki pa fini High School e ki pa genyen yon metye.Lè w genyen yon jenn gason ou byen yon jenn fanm nan eta sa a ;se pa anpil bagay ki pou pouse li nan delenkans ,nan move zafè sitou si li pa genyen shans poul genyen yon bon gid nan vi li;ki pou aprann li distengé mal ak byen.
Se pa ni relijyon vodou ni yon bagay ki ine kay nwa ki fè vyolans lan pi propaje nan peyi nwa yo ;se yon bagay ke nou tout konnen ki rele povrete.Ke se swa nan Watts kote pa genyen vodou ,ni kou deta ou byen nan site Soley denominatè komen vyolans lan se la misè,povrete ,iyorans.shomaj,neglijans yon sosyete indiferan.Genyen yon moun ki te di ki jan fè nan yon peyi kote genyen tan de bagay ki pou fet genyen tan de shomaj.Se indiferans saa ki fè jodya nou ap peye konsekans yo.Mwen pa kwè genyen youn moun ki ap leve ki vle se dug dilè pou li vinn ye, ou byen se prostitiye ke li vle ye.se volè ke li vle ye; men lè wap viv nan yon peyi kote moun ki ta dwè gid yo se yo ki poze plis move zak alos ki jan pou ti moun ki ap leve wè bon ekzanp devan yo.
Fok nou konprann se pa lage katoush selman nan ko malere ki ap resoud pwoblem yo ; fok nou ale nan rasinn vyolans.Wi fok nou debarase vodou de tout vye maji ke vye malfektè itilise pou yo avili relijyon an;men se pa vodou ki la koz vyolans an ayiti.Fok nou respekte manda eli yo pou nou ka genyen yon stabilite pou gouvenman yo ka okipe de pwoblem yo.Fok nou pran responsabilite nou tou; se pa lage ti moun nan vant fanm epi nou pa konnen si yo ale lekol ou byen menm si yo manje.Fok leta bati plis lekol pwofesyonel pou sa ki pa genyen moyen pou yo ale nan iniversite yo pou yo pa vinn moun nil sou la tè.Se lè na konprann ke tout moun se moun tankou Presidan Aristide di ya. ke yo dwe manje, yo dwe resevwa swen sante, edikatyon ,lojman ,travay se lè sa vyolans lan a fini.Lè yon moun ap gade pitit li ki ap mouri ak mal nutrityon sa ki rete pou li fou a pa anpil non.Se yon lwa natirel ki di ke tout animal dwe manje poul ka viv.Si nou anpeshe yon gwoup moun manje nan peyi ya fok nou pa etonne si yo anpeshe nou........
Eske otè ya vle fè nou konprann ke vyolans lan se yon bagay ki ankre nan kilti ayisyen an? se sak fè li pale de vyolans nan relijyon vodou an komsi voyolans lan plis ka moun ki pratike relijyon saa?Mwen pa ta vle kwè sa ;pase youn moun ki ap gade sa ki ap pase nan peyi musulman yo ,nan peyi arab yo dwe konprann se pa an ayiti selman genyen vyolans.Kom nou pov e genyen moun ki genyen yon rankinn kont nou se sak fè jodya ou ka wè yon jounal tankou le Monde ap pale de kao an ayiti..alos ke se yo ki kontribye ak vyolans ki ap pase an ayiti jounen jodya.
Vyolans ke nap viv nan peyi dayiti pa diferan de vyolans nan anpil lot peyi ,menm nan peyi rish yo. nan semenn lan mwen li youn moun ki ap pale de delenkans ti jenn jan an ayiti ki ap tann touris pou yo fè devergonday. Li di genyen ti moun a ba zaj ki nan prostitutyon se komsi se an ayiti sa ap fet selman ,mwen te wè sa an Itali, e menm o Zeta Zuni genyen prostitutyon ti moun tou; se shak jou yap arete moun ki ap fè ti moun fè seks epi yo video senn yo pou yo vann ak pedofil.Nou remake ke genyen yon desheyans moral partou e vyolans lan pa pi red an ayiti ke o Zeta Zuni kote vodou pa relijyon ofisyel.
Mwen tap atann ke otè ya te pral plis devlope aspè sosyal vyolans lan .Kote yon paket ti moun pa ka ale lekol e menm sa ki genyen oportunite pou yo ale lekol ,yo pa genyen yon formatyon ki pemet yo pou yo jwen pen kotidyen an.Dapre statistik ke yo piblye sou moun ki nan prison o Zeta Zuni ke se fanm ke se gason ,majorite nan yo se moun ki pa fini High School e ki pa genyen yon metye.Lè w genyen yon jenn gason ou byen yon jenn fanm nan eta sa a ;se pa anpil bagay ki pou pouse li nan delenkans ,nan move zafè sitou si li pa genyen shans poul genyen yon bon gid nan vi li;ki pou aprann li distengé mal ak byen.
Se pa ni relijyon vodou ni yon bagay ki ine kay nwa ki fè vyolans lan pi propaje nan peyi nwa yo ;se yon bagay ke nou tout konnen ki rele povrete.Ke se swa nan Watts kote pa genyen vodou ,ni kou deta ou byen nan site Soley denominatè komen vyolans lan se la misè,povrete ,iyorans.shomaj,neglijans yon sosyete indiferan.Genyen yon moun ki te di ki jan fè nan yon peyi kote genyen tan de bagay ki pou fet genyen tan de shomaj.Se indiferans saa ki fè jodya nou ap peye konsekans yo.Mwen pa kwè genyen youn moun ki ap leve ki vle se dug dilè pou li vinn ye, ou byen se prostitiye ke li vle ye.se volè ke li vle ye; men lè wap viv nan yon peyi kote moun ki ta dwè gid yo se yo ki poze plis move zak alos ki jan pou ti moun ki ap leve wè bon ekzanp devan yo.
Fok nou konprann se pa lage katoush selman nan ko malere ki ap resoud pwoblem yo ; fok nou ale nan rasinn vyolans.Wi fok nou debarase vodou de tout vye maji ke vye malfektè itilise pou yo avili relijyon an;men se pa vodou ki la koz vyolans an ayiti.Fok nou respekte manda eli yo pou nou ka genyen yon stabilite pou gouvenman yo ka okipe de pwoblem yo.Fok nou pran responsabilite nou tou; se pa lage ti moun nan vant fanm epi nou pa konnen si yo ale lekol ou byen menm si yo manje.Fok leta bati plis lekol pwofesyonel pou sa ki pa genyen moyen pou yo ale nan iniversite yo pou yo pa vinn moun nil sou la tè.Se lè na konprann ke tout moun se moun tankou Presidan Aristide di ya. ke yo dwe manje, yo dwe resevwa swen sante, edikatyon ,lojman ,travay se lè sa vyolans lan a fini.Lè yon moun ap gade pitit li ki ap mouri ak mal nutrityon sa ki rete pou li fou a pa anpil non.Se yon lwa natirel ki di ke tout animal dwe manje poul ka viv.Si nou anpeshe yon gwoup moun manje nan peyi ya fok nou pa etonne si yo anpeshe nou........
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