Forum Haiti : Des Idées et des Débats sur l'Avenir d'Haiti


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Forum Haiti : Des Idées et des Débats sur l'Avenir d'Haiti
Forum Haiti : Des Idées et des Débats sur l'Avenir d'Haiti
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Un texte de Leslie Pean dans la saga du courage des banquiers avec le GOUV.

Aller en bas

Un texte de Leslie Pean dans la saga du courage  des banquiers avec le GOUV. Empty Un texte de Leslie Pean dans la saga du courage des banquiers avec le GOUV.

Message  Rico Dim 7 Mar 2010 - 12:28

Haiti-Séisme/Reconstruction : Le courage désespéré des banquiers

samedi 6 mars 2010
]Un texte de Leslie Pean dans la saga du courage  des banquiers avec le GOUV. Rubon13
Par Leslie Péan


Soumis à AlterPresse le 5 mars 2010


Nous avons eu à parler du courage et du sérieux des banquiers et experts financiers qui ont présenté les Voies et moyens pour la stabilité financière et une reprise économique équilibrée [1] le 7 février 2010. Il faut saluer le fait que des capitaines de la finance ne donnent pas dans le ticouloute et le bacoulou pour présenter clairement leurs idées et pour défendre leurs intérêts à visière levée. On ne peut qu’applaudir à cette manière de faire du groupe des quatre composé de Pierre-Marie Boisson, F. Carl Braun, Kesner Pharel et Bernard Roy, dans le préambule de sa proposition. En effet, le groupe des quatre écrit : « les retombées réelles des programmes d’aide ont souvent été en deçà des espérances, les décaissements ayant été majoritairement dirigés vers l’humanitaire, avec des retombées de courte durée, en lieu et place d’un développement économique réel susceptible d’affranchir le pays de sa dépendance de l’assistance internationale. C’est l’occasion de rompre, une fois pour toutes, avec cet état de choses, d’impulser la croissance et la création d ‘emplois en s’appuyant prioritairement sur l’investissement, sur de meilleures bases, dans les secteurs bâtiments travaux publics, agricole, manufacturier, touristique et commercial et des services publics nettement plus adéquats découlant de politiques publiques cohérentes. » (para. 1.2).

Il y a dans ces phrases des vœux de changement et au moins une envie calme et impérieuse de trouver d’autres espaces. Il semblerait que le tremblement de terre du 12 Janvier 2010 aurait eu un impact positif en ce sens qu’il aurait fait trembler certaines consciences notamment celles de nos banquiers qui soudainement seraient disposés à [i]« supporter, à travers l’octroi de crédit, l’effort de reconstruction nécessaire. »
(para 1.3). Les banquiers voudraient sortir de l’espace de l’apartheid haïtien pour se nourrir d’air neuf. Nous ne pouvons que les encourager à avancer. D’abord en ouvrant la bonne porte, puis en la franchissant pour scruter l’horizon. Car, depuis 1804, du moins à partir de ce que montrent les données bancaires des 30 dernières années (la Banque centrale est créée en 1979), à quelques exceptions près, l’octroi de crédit aux entrepreneurs n’a jamais été un objectif majeur des banques opérant en Haïti. D’ailleurs, il faut avouer que la Banque centrale (la BRH) n’encourage pas non plus une telle approche. Comment donc pouvons-nous contribuer à cette démarche des banquiers pour trouver la lumière du jour ? Comment leur faire toucher la terre de ce pays en allant à la rencontre du soleil ? Pour contribuer à les aider à prendre en main la nouvelle dimension du destin qu’ils veulent se donner, afin qu’ils soient vraiment libres de leur marche dans ce temps post-sismique, il importe de disséquer leur appel au secours.

Ceci dit, il faut voir en quoi la proposition du groupe des quatre tient la route pour la refondation d’une nouvelle Haïti où l’exclusion sociale est bannie. Car les Voies et Moyens ne sont pas une fin en soi. Le tremblement de terre a affecté particulièrement le système financier, disent les banquiers. La situation est préoccupante quand on sait que la région métropolitaine de Port-au-Prince représente 85% des revenus publics et 90% des exportations textiles. 25% de la population haïtienne y vit et l’essentiel du tissu industriel s’y trouve. Près de 90% des prêts du secteur bancaire sont faits à la capitale. De ces prêts, 10% des emprunteurs ont 80% du portefeuille de crédit. De plus, 50% des crédits vont au commerce et au secteur des services tandis que moins de 1% va à l’agriculture.

L’architecture macrocéphale du corps financier et l’économie chanpwèl

De manière générale, la capitale monopolise 84% des dépôts du système bancaire d’une valeur de 100 milliards de gourdes, soit huit milliards de gourdes en plus du montant des 92 milliards de gourdes au 31 décembre 2009. Des 37 milliards de gourdes de dépôts à vue du système bancaire, 34 milliards sont concentrés à la capitale et quand on ajoute les villes de Léogane, Petit-Goâve et Jacmel, cela fait 92% des dépôts à vue qui sont affectés par le séisme. Quant aux comptes d’épargne dont la totalité fait 35 milliards de gourdes dans le système bancaire, 25 milliards de gourdes viennent de la capitale et quand on ajoute les trois autres villes mentionnées antérieurement, ce sont 75% de cette catégorie qui vient de la zone sinistrée. Enfin, la capitale détient 90% des 20 milliards de gourdes des dépôts à terme. Cette architecture macrocéphale du corps financier qui plébiscite Port-au-Prince ne peut pas être reproduite si on veut refonder un autre pays après le séisme. D’ailleurs nous en profitons pour demander comment les patrons vont dédommager les centaines d’ouvriers et ouvrières qui sont morts dans les entreprises d’assemblage lors du tremblement de terre. On ne saurait simplement les oublier. Aucune richesse nationale ne peut sortir d’un système social qui ne s’intéresse qu’au rendement et ne traite pas correctement la grande majorité des Haïtiens dont les pères sont en Afrique.

Avec un coefficient de réserve légale de plus de 30% (pure aberration) et l’émission de Bons BRH à des taux de rendement largement supérieurs au coût financier des banques, la Banque centrale envoie un message clair aux banquiers : « Ne Prêtez pas, venez déposer chez moi l’épargne collectée. » L’État marron donne aux banquiers une rente de situation qui vient conforter les bilans de ces derniers. Au cours des cinq dernières années (2005-2009), la moyenne du ratio Bons BRH sur Actifs est de 9.6%, soit un encours des bons BRH de 9.6 milliards de gourdes au 30 septembre 2009. [2] Ainsi, l’État marron finance de cette façon son déficit budgétaire avec les bons BRH, avec tout ce que cela comporte comme effet d’éviction pour le financement du secteur privé. Les banquiers refusent les opportunités de prêt à court terme aux entreprises au bénéfice de l’État marron avec ses bons BRH. Les banquiers se la coulent douce et se font de juteux profits sans prendre aucun risque. C’est pire qu’une simple économie vaudou, comme le vice-président Georges Bush avait qualifié en 1980 le programme économique de Ronald Reagan. Il s’agit d’une économie chanpwèl où les financiers agissent en zobop avec cette barbarie analysée par Laennec Hurbon qui ne connaît pas de bornes, en se nourrissant du sang des autres. [3]

La logique mafieuse de la finance spéculative

La continuation de cette politique de stérilisation de l’initiative privée est d’autant plus dangereuse que ce sont la BNC, la Sogebank et la Unibank, les trois plus grandes banques de la place avec 80% des actifs bancaires, qui s’adonnent à ce commerce castrateur et qui détiennent 8.8 milliards de gourdes de bons BRH, soit 92.5% de l’encours total. La BNC qui est la troisième banque par les actifs est pourtant la première dans ce commerce infantile et monstrueux avec l’État marron qui emmure vivants les vrais entrepreneurs. La construction est boiteuse. Des institutions bancaires qui gagnent 50% de leurs revenus dans les Bons BRH, 25% dans le change et les autres services bancaires et enfin 25% dans les opérations de crédit ne font preuve d’aucune efficacité et de compétitivité. C’est plutôt la logique des moyens sans fins comme l’explique Giorgio Agamben [4], logique mafieuse du court terme de la finance spéculative, qui est à l’œuvre. Il importe de se débarrasser de cette logique de malheur induisant des comportements d’apartheid d’élimination des autres pour garder tout pour soi et qui explique le pourrissement, la précarité, la misère et la pauvreté en Haïti.

Le groupe des quatre parle de risque de concentration du crédit au point 5.1 et voudrait, pour faire face à ce risque et faciliter l’octroi du crédit, que la BRH relâche les normes prudentielles. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Donc, il faut applaudir à l’idée que le groupe des quatre reconnaisse que les normes prudentielles ne sont pas adaptées et découragent l’octroi du crédit. Mais cela soulève des questions qui doivent trouver réponse : Faciliter le crédit à qui ? Est-ce au même petit groupe qui y a accès depuis toujours ? D’ailleurs la concentration du crédit est une caractéristique du système bancaire haïtien comme le groupe des quatre le reconnaît.

Le verdict est accablant avec un système bancaire dont les dépôts sont de 100 milliards de gourdes tandis que les crédits octroyés sont seulement de 36 milliards. Le groupe des quatre fait justement remarquer que, dans les pays de la région, le crédit atteint 60% des dépôts alors qu’en Haïti, pays qui a le plus grand besoin de crédit, le rapport n’est que de 36%. Ce ratio est même plus faible dans certaines banques de la place où il ne va pas au delà de 25%. De plus 80% des emprunteurs de certaines banques de la place sont couverts par des assurances tout risque. Donc le risque pour certaines banques est très faible. Le groupe des quatre confirme que les banques regorgent de liquidité mais qu’il n’y a pas assez de capital-risque disponible dans le système bancaire. S’agit-il de perpétuer la concentration du crédit au profit d’un petit groupe de clients qui représentent l’élite commerciale haïtienne ?

Le groupe des quatre montre le bout de l’oreille

Au lieu de parler de l’établissement d’un fonds de garantie partiel, pourquoi ne pas utiliser les structures du Fonds de Développement Industriel (FDI) ? Pourquoi le FDI, qui existe depuis 1981, a-t-il des résultats si médiocres ? Or justement, on ne peut ignorer les enseignements de cette expérience. Les banques commerciales qui ont une liquidité excessive n’ont pas financé des projets de développement industriel malgré l’existence de cette facilité du FDI de réescompte et de garantie des prêts octroyés. Combien de projets dans les domaines de l’agro-industrie, de l’artisanat, de la pêche, de l’alimentation et de la construction ont été financés par les banques commerciales ? A de rares exceptions, les banques ont peu sollicité les fonds de garantie du FDI. Pourquoi le feraient-elles avec une autre structure ? Ce qui semble se cacher derrière tout cela, c’est l’absorption des pertes antérieures au séisme de ces banques au profit d’un petit groupe et au détriment de la grande majorité de la population à qui on refuse l’accès au crédit bancaire. Le groupe des quatre montre le bout de l’oreille et oriente les regards dans une autre direction quand il écrit au paragraphe 6.3.2 :

« Dans le cas d’Haïti, il serait toutefois indiqué d’envisager que le recouvrement des créances rachetées des banques soit confié à ces institutions elles-mêmes, sur base de commissions liées aux sommes effectivement recouvrées, de façon à bénéficier au mieux de leur expérience dans le domaine. »
La faible appétence au risque de nos banquiers se mesure également à leur référence à l’absence de capital-risque pour expliquer leur absence de financement de l’agriculture. Dans l’entendement scientifique, le capital-risque renvoie à des financements spécifiques pour une période déterminée variant de trois à sept ans dans des secteurs technologiques de pointe à fort potentiel de croissance tels que les télécommunications, l’informatique, l’électronique et les biotechnologies. Nous ne négligeons pas entièrement la possibilité que de telles entreprises puissent naitre en Haïti. Mais ce dont il s’agit de propulser massivement, c’est le financement de micros et petites et moyennes entreprises (PME) dans des secteurs traditionnels d’activité qui tiennent compte de la dotation en facteurs d’Haïti. Nous ne demandons pas à nos banquiers d’être des « venture capitalists » car nous savons qu’ils ne sont pas outillés pour être de vrais partenaires participant dans la gestion active des micros et des PME. Nous disons que les banques et l’État doivent ensemble créer un fonds permettant de financer l’amorçage d’activités de production et de services afin de combattre le fléau de la sous-capitalisation en milieu populaire et pour donner à la finance classique les sûretés et les garanties qu’elles demandent pour octroyer un crédit aux jeunes entrepreneurs qui démarrent.

L’attitude imbécile des trois singes « Ne rien voir, ne rien écouter, ne rien dire »
Le nouveau départ nécessaire à Haïti a pour contrainte principale les structures sociales d’apartheid qui bloquent le développement des activités productives. Le groupe des quatre gagnerait à s’inspirer du projet du président OBAMA qui pense que la lutte contre le chômage doit passer par la relance des activités des « small business » et qui insiste pour que les banques accordent du crédit à cette catégorie.

Le gouvernement en endossant les Voies et Moyens a cru bon de le faire valider par le Fonds Monétaire International (FMI) afin d’avoir son soutien pour la création du fonds de garantie partiel. Les Voies et Moyens ont été reçu au FMI avec, ce que Michael Mussa, ancien économiste en chef du FMI, nomme l’attitude imbécile des trois singes de la sagesse « Ne rien voir, ne rien écouter, ne rien dire ». [5] Attitude affichée par les experts du FMI lors de la crise de l’Argentine, au début des années 2000, à un moment où la Turquie qui n’avait pas respecté les clauses des conditionnalités, bénéficiait d’une aide aux conditions généreuses de cette même institution. L’effet de proximité de l’Irak ?
en soi et en la nécessité de se faire chaperonner par une institution internationale dont l’échec des recommandations formulées pour l’Indonésie, la Corée du Sud, la Thaïlande, la Russie, le Brésil, l’Argentine a pris des proportions légendaires. Le focus du FMI sur la rentabilité financière au détriment des politiques sociales d’éducation, de santé et de création d’emploi s’est révélé le plus grand obstacle à la confiance en ses recommandations. Partout le FMI est vu comme un pompier pyromane et c’est avec la résistance politique que les peuples ont accueilli ses diktats quand ils n’ont pas renversé les gouvernements qui les appliquent. Cavent consules ! Mais s’il est de la politique du FMI de « ne pas dire ce qu’il ne faut pas dire », de « ne pas voir ce qu’il ne faut pas voir », et enfin de « ne pas entendre ce qu’il ne faut pas entendre », une telle politique ne saurait être une recette de succès pour la pensée critique haïtienne.

Un autre État qui ne soit pas dirigé par une ombre qui tourne en rond
La structure du portefeuille de crédit des banques laisse penser que le séisme affecte en priorité les petites et moyennes entreprises utilisant essentiellement le microcrédit pour financer leurs opérations. Le portefeuille des prêts en difficulté des banques ne devrait pas augmenter de manière significative. Suite à des enquêtes spécifiques dans les quartiers affectés par le séisme, un décret gouvernemental devrait différer le remboursement des emprunts pour les individus et les entreprises dans les zones affectées pour une période d’au moins trois ans. De nouveaux prêts devraient être accordés aux entrepreneurs victimes du tremblement de terre. Une période de grâce avec une subvention du taux d’intérêt commercial de moitié devrait être envisagée également. Des exemptions fiscales et douanières devraient être aussi présentées pour des périodes allant d’un à cinq ans. Le gouvernement devrait faire le recensement des entrepreneurs affectés par le tremblement de terre en donnant une date butoir ne dépassant six mois pour leur permettre de présenter l’étendue de leurs dommages. Une commission indépendante de vérification serait créée pour assurer la fiabilité des dommages présentés. Les données seraient postées sur le site internet de la commission afin de permettre une transparence totale. Il s’agit de cibler les micros, petites et moyennes entreprises en mettant à leurs dispositions les moyens et l’assistance technique pour qu’elles puissent se restructurer. Les premiers calculs font état de pertes en biens et en revenus estimées entre 8 et 14 milliards de dollars. Des estimations plus détaillées permettront de ventiler par secteur les pertes et d’envisager la reconstruction sur les cinq ou dix prochaines années. Cela inclut aussi les pertes d’emplois tant au niveau des entreprise détruites (offre) qu’au niveau des personnes mortes et disparues (demande).

Le cri des banquiers n’est pas tombé dans les oreilles de sourds. Les banquiers ont envie et cherchent un autre État qui ne soit pas dirigé par une ombre qui tourne en rond. Prisonniers et complices de l’État marron qu’ils financent à bout de bras, les banquiers ont fait preuve d’un courage désespéré. On sent une recherche du sens des autres pour enfin trouver le sens de soi. Les dirigeants des banques veulent contribuer à relever le défi du renouveau d’Haïti. Cela suppose un changement dans la culture d’entreprise et dans les relations incestueuses avec la BRH. Mais aussi et surtout un changement dans la culture quotidienne qui est en conflit avec leurs activités. Il leur faut réinventer leur rôle en rééquilibrant leurs activités délaissant les bons BRH au profit des crédits octroyés aux emprunteurs des classes moyennes gérant les micro-entreprises individuelles et les PME. Les démocrates doivent tendre la main aux banquiers mais sans les laisser continuer dans la course insensée de la spéculation financière. C’est la seule manière de sortir de la grogne perpétuelle et de trouver à Haïti un répit dans le chemin des avanies qui en ont fait un désert surpeuplé.


[1] Ministère de l’Economie et Des Finances et Banque de la République d’Haïti, Document Cadre, Voies et moyens pour la stabilité financière et une reprise économique équilibrée, P-a-P, Haïti, 7 février 2010.

[2] BRH, Rapports Statistiques et Indicateurs financiers 2004-2009, P-a-P, Haïti.

[3] Laennec Hurbon, Le Barbare imaginaire, Paris, Cerf, 1988, p. 187.


[4] Giorgio Agamben, Moyens sans fins – Notes sur la Politique, Paris, Payot, 2002.

[5] Ernesto Tenembaum, Enemigos — Confessions d’un Homme clé du FMI, Paris, Danger Public, 2006, p. 160.[/size]




<BLOCKQUOTE>

</BLOCKQUOTE>
Rico
Rico
Super Star
Super Star

Masculin
Nombre de messages : 8954
Localisation : inconnue
Loisirs : néant
Date d'inscription : 02/09/2006

Feuille de personnage
Jeu de rôle: dindon de la farce

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum