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"Vive Clinton" ou "A bas Bush"

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Message  Invité Dim 28 Mar 2010 - 18:34

http://headlines.sakapfetstore.com/do/article?ref=83187714530934857&categorymenu=74669261808074754&submenu=74669259697881088

"Vive Clinton" ou "A bas Bush", quand les Haïtiens se croient aux Etats-Unis
Author: AFP
posted on: Tue, 23 Mar 2010

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PORT-AU-PRINCE, 22 mars 2010 (AFP) - Ils ont beau rêver des Etats-Unis, les
Haïtiens ont envoyé un message ambigu lundi lors de la visite des anciens
présidents américains George W. Bush et Bill Clinton. Le premier a été
conspué, le second a eu droit aux vivats de la foule massée dans un camp de
réfugiés.
Les deux anciens présidents ont été chargés par leur successeur Barack
Obama de mettre en place un fonds pour canaliser l'aide américaine aux
victimes du séisme du 12 janvier. M. Clinton, également émissaire spécial de
l'ONU pour le pays, en est à sa troisième visite sur place depuis la
catastrophe, alors que M. Bush n'a jamais mis les pieds en Haïti.
Durant leur visite, passant par des sites qui abritent nombre des 600.000
Haïtiens sans abri depuis le tremblement de terre, MM. Bush et Clinton ont
entendu les Haïtiens leur expliquer qu'ils veulent que ce voyage change leurs
conditions de vie.
"Nous faisons face à beaucoup de problèmes, nous n'avons pas suffisamment à
manger, nous savons que vous pouvez faire quelque chose pour nous. Nous
faisons reposer sur vous notre dernier espoir", dit une femme qui s'accroche
au bras de George W. Bush, en nage sous le chaud soleil.
L'ancien président se défait de l'emprise en acceptant de poser pour une
photo avec une jeune fille. Sans rien promettre.
A l'intérieur d'une tente, Bill Clinton est, lui, littéralement assiégé.
Les complaintes et les demandes fusent de partout dans une bousculade à donner
le tournis aux gardes du corps de l'ancien président.
Mais celui qui fait l'objet d'une vraie adulation aime bien les bains de
foule. Il ne se fatigue pas de répondre à toutes les questions. Et sourit.
En revanche, le passage du président René Préval est ignoré ou suscite
l'agacement de certains de ses compatriotes qui lui reprochent d'être trop
distant.
Au bord d'une route, une femme lance: "Il (Préval) n'a jamais mis les pieds
ici depuis le 12 janvier. Nous ne lui demandons rien. Nous nous adressons à
Clinton seulement", jette-t-elle, visiblement en colère.
Des dizaines d'Haïtiens ont profité de la visite pour réclamer le retour de
l'ancien président Jean-Bertrand Aristide. Aujourd'hui exilé en Afrique du
sud, M. Aristide a été renversé en 2004. Dans les milieux populaires haïtiens,
on pense que son départ a été provoqué par une rébellion soutenue par
l'administration de George W. Bush.
Alors au passage de MM. Clinton, Bush et Préval dans un camp proche du
palais présidentiel, un jeune brandit une photo d'Aristide, tout en criant
"Vive Titid!", surnom de l'ex-président haïtien.
"A bas Bush! Welcome president Clinton! C'est lui qui nous avait ramené
notre président (Aristide) renversé par un putsch en 1991 sous
l'administration de Bush père", lance en choeur un petit groupe de
manifestants.
Ce contraste illustre la fascination qu'exercent les Etats-Unis sur les
Haïtiens, tout autant que leur rejet de ce qu'ils voient comme l'ingérence de
Washington dans leurs affaires politiques.
"Les problèmes d'Haïti sont vieux de deux siècles, depuis l'indépendance.
Aujourd'hui c'est le moment idéal de faire quelque chose. Bush ou Clinton,
tous ces étrangers savent bien ce qu'il faut faire pour Haïti. Fini la
démagogie. Nous voulons que notre pays ressemble à New York, aux grandes
villes nord-américaines", résume Jean David, 34 ans.

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