La double nationalité au regard des évènements du 12 janvier 2010.
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La double nationalité au regard des évènements du 12 janvier 2010.
Haïti : La double nationalité au regard des évènements du 12 janvier 2010.
Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com
« Entre ces haïtiens nés aux Etats-Unis qui expriment tous les jours leur amour pour Haïti et les opportunistes du pouvoir, lequel des deux groupes aiment vraiment le pays ? »
Notre ami est un jeune haïtien d’origine, i.e. né de père et de mère haïtiens à New York, aux Etats-Unis d’Amérique. Depuis environ dix ans, il réside en Haïti et ne cache pas sa nationalité américaine. A qui veut l’entendre, il le dit : Je suis américain, mais j’aime Haïti. Je me sens bien dans ce pays. C’est le seul endroit sur la terre où je me sens réellement chez moi.
Dans les moments difficiles, il s’accroche à la barre. Il n’a jamais fui le pays en période de trouble. En janvier 2004, il a été menacé comme tout le monde. Avec ses amis, il a dû se refugier dans un hôtel de la ville, pour échapper aux menaces gratuites des gangs. Cyclones, inondations et désastres, il est toujours en Haïti avec ses amis. Ayant fait ses études aux Etats-Unis jusqu'à l’université, il est imperméable aux rapports sociaux traditionnels qui imposent un fossé entre groupes sociaux. Il a des amis dans toutes les couches.
Le 12 janvier 2010, notre ami était à Port-au-Prince où il a vécu le désastre et secouru des victimes. Malgré les offres de l’Ambassade des Etats-Unis, il n’a pas abandonné le pays avec sa famille. Comme d’habitude, il s’accroche à la barre, fait face à la réalité et aide ses amis à remonter le courant.
Paradoxalement, au soir du 12 janvier 2010, sur la frontière haïtiano-dominicaine, il existait une affluence incroyable de parlementaires, de ministres, de directeurs généraux et de cadres haïtiens qui cherchaient à quitter le pays, abandonnant les victimes à leur sort sous les décombres. Selon les témoignages, à l’Aéroport de Port-au-Prince, à l’Ambassade des Etats-Unis, et sur la frontière terrestre, on pouvait remarquer une marée humaine d’Haïtiens qui brandissant leur passeport américain, français ou canadien, cherchaient à quitter le pays. On n’aurait jamais imaginé que dans ce pays, et surtout au sein du pouvoir, il y avait tant de personnalités ayant de nationalité étrangère.
C’est ignorer la réalité ! En Haïti, on cherche à accéder au pouvoir pour mieux créer un refuge pour sa famille. Le député, le Maire, le Grand Commis de l’Etat ne sont motivés que par les possibilités de faire fortune, trouver un visa pour la famille et chercher par tous les moyens à acquérir la nationalité d’un pays occidental. Ces dirigeants sont pourtant les promoteurs irréductibles de la non-adoption du statut de la double nationalité en Haïti.
On connait toute l’histoire autour de ce débat. Le Sénateur Rodolphe Boulos en a fait les frais. Il a été éjecté du parlement parce qu’il est né aux Etats-Unis et de fait jouit du droit à la nationalité américaine. Dans l’après midi du 12 janvier 2010, la majorité de ceux qui avaient milité contre Rudy Boulos étaient fiers de brandir leur passeport étranger ou les passeports étrangers de leurs enfants et de leurs femmes en vue de se faire évacuer par les forces expéditionnaires des pays du Nord. Pour d’autres, ils se sont refugiés en République Dominicaine, au mépris des personnes qu’ils avaient juré solennellement de protéger et de servir.
Deux jours après la catastrophe, le 14 janvier 2012, à l’Hôtel Roi Henry Christophe du Cap-Haitien où les journalistes étaient regroupés pour pouvoir accéder à l’internet, nous étions surpris d’observer l’arrivée de trois (3) haïtien-américains. N’ayant aucune nouvelle de leur famille, ils avaient décidé de rentrer au pays en passant par les Iles Bahamas. Les journalistes leur avaient conseillé d’être prudents. Port-au-Prince sombre dans une situation chaotique. La sécurité y est précaire. Ce à quoi, ils avaient répondu : « Nous avons de la famille dans ce pays, nous devons avoir de leurs nouvelles. Nous devons les aider. S’il y a des haïtiens à Port-au-Prince nous sommes capables de nous y rendre. Nous sommes conscients de l’étendue des dégâts. Toute notre famille peut être retrouvée anéantie sous des décombres. Malgré tout, nous voulons avoir la conscience tranquille d’avoir fait notre devoir envers eux. Leurs cadavres seront témoins de notre présence à leur coté.»
Face à ces remarques d’Haïtien-Américains qui réagissent différemment de ceux qui au nom de la citoyenneté haïtienne exercent le pouvoir, jouissent des privilèges, pour nous abandonner dans les moments difficiles, nous avons pensé à notre ami. Nous avons pensé à Rudy Boulos, et nous nous sommes posés la question : entre ces haïtiens nés aux Etats-Unis qui expriment tous les jours leur amour pour Haïti et les opportunistes du pouvoir, lequel des deux groupes aiment vraiment le pays ?
Nous avons trouvé la réponse dans le comportement du père fondateur de la République d’Haïti – Jean-Jacques Dessalines. Après la guerre de l’indépendance il avait opté en faveur de ceux qui prouvent leur amour pour Haïti. Il avait accordé la nationalité haïtienne à tous les Polonais qui avaient milité en faveur de l’indépendance au coté de l’armée indigène. Il avait aussi fait d’Haïti une terre de liberté pour tous les noirs, tous les esclaves en fuite et en quête de liberté.
Dessalines, ce leader dit illettré, avait du jugement. Le Père fondateur dépassait les mesquineries et voyait en tous ceux qui prouvaient leur amour pour Haïti des patriotes à respecter.
L’Acte indigne posé par ces parlementaires de la honte, impose une nouvelle approche de la question. Il faut réunir tous les fils d’Haïti qui, nés de père ou de mère haïtiens, expriment leur amour tous les jours pour notre pays.
RÉSEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 27 Mai 2010, 12hres 35.
Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com
« Entre ces haïtiens nés aux Etats-Unis qui expriment tous les jours leur amour pour Haïti et les opportunistes du pouvoir, lequel des deux groupes aiment vraiment le pays ? »
Notre ami est un jeune haïtien d’origine, i.e. né de père et de mère haïtiens à New York, aux Etats-Unis d’Amérique. Depuis environ dix ans, il réside en Haïti et ne cache pas sa nationalité américaine. A qui veut l’entendre, il le dit : Je suis américain, mais j’aime Haïti. Je me sens bien dans ce pays. C’est le seul endroit sur la terre où je me sens réellement chez moi.
Dans les moments difficiles, il s’accroche à la barre. Il n’a jamais fui le pays en période de trouble. En janvier 2004, il a été menacé comme tout le monde. Avec ses amis, il a dû se refugier dans un hôtel de la ville, pour échapper aux menaces gratuites des gangs. Cyclones, inondations et désastres, il est toujours en Haïti avec ses amis. Ayant fait ses études aux Etats-Unis jusqu'à l’université, il est imperméable aux rapports sociaux traditionnels qui imposent un fossé entre groupes sociaux. Il a des amis dans toutes les couches.
Le 12 janvier 2010, notre ami était à Port-au-Prince où il a vécu le désastre et secouru des victimes. Malgré les offres de l’Ambassade des Etats-Unis, il n’a pas abandonné le pays avec sa famille. Comme d’habitude, il s’accroche à la barre, fait face à la réalité et aide ses amis à remonter le courant.
Paradoxalement, au soir du 12 janvier 2010, sur la frontière haïtiano-dominicaine, il existait une affluence incroyable de parlementaires, de ministres, de directeurs généraux et de cadres haïtiens qui cherchaient à quitter le pays, abandonnant les victimes à leur sort sous les décombres. Selon les témoignages, à l’Aéroport de Port-au-Prince, à l’Ambassade des Etats-Unis, et sur la frontière terrestre, on pouvait remarquer une marée humaine d’Haïtiens qui brandissant leur passeport américain, français ou canadien, cherchaient à quitter le pays. On n’aurait jamais imaginé que dans ce pays, et surtout au sein du pouvoir, il y avait tant de personnalités ayant de nationalité étrangère.
C’est ignorer la réalité ! En Haïti, on cherche à accéder au pouvoir pour mieux créer un refuge pour sa famille. Le député, le Maire, le Grand Commis de l’Etat ne sont motivés que par les possibilités de faire fortune, trouver un visa pour la famille et chercher par tous les moyens à acquérir la nationalité d’un pays occidental. Ces dirigeants sont pourtant les promoteurs irréductibles de la non-adoption du statut de la double nationalité en Haïti.
On connait toute l’histoire autour de ce débat. Le Sénateur Rodolphe Boulos en a fait les frais. Il a été éjecté du parlement parce qu’il est né aux Etats-Unis et de fait jouit du droit à la nationalité américaine. Dans l’après midi du 12 janvier 2010, la majorité de ceux qui avaient milité contre Rudy Boulos étaient fiers de brandir leur passeport étranger ou les passeports étrangers de leurs enfants et de leurs femmes en vue de se faire évacuer par les forces expéditionnaires des pays du Nord. Pour d’autres, ils se sont refugiés en République Dominicaine, au mépris des personnes qu’ils avaient juré solennellement de protéger et de servir.
Deux jours après la catastrophe, le 14 janvier 2012, à l’Hôtel Roi Henry Christophe du Cap-Haitien où les journalistes étaient regroupés pour pouvoir accéder à l’internet, nous étions surpris d’observer l’arrivée de trois (3) haïtien-américains. N’ayant aucune nouvelle de leur famille, ils avaient décidé de rentrer au pays en passant par les Iles Bahamas. Les journalistes leur avaient conseillé d’être prudents. Port-au-Prince sombre dans une situation chaotique. La sécurité y est précaire. Ce à quoi, ils avaient répondu : « Nous avons de la famille dans ce pays, nous devons avoir de leurs nouvelles. Nous devons les aider. S’il y a des haïtiens à Port-au-Prince nous sommes capables de nous y rendre. Nous sommes conscients de l’étendue des dégâts. Toute notre famille peut être retrouvée anéantie sous des décombres. Malgré tout, nous voulons avoir la conscience tranquille d’avoir fait notre devoir envers eux. Leurs cadavres seront témoins de notre présence à leur coté.»
Face à ces remarques d’Haïtien-Américains qui réagissent différemment de ceux qui au nom de la citoyenneté haïtienne exercent le pouvoir, jouissent des privilèges, pour nous abandonner dans les moments difficiles, nous avons pensé à notre ami. Nous avons pensé à Rudy Boulos, et nous nous sommes posés la question : entre ces haïtiens nés aux Etats-Unis qui expriment tous les jours leur amour pour Haïti et les opportunistes du pouvoir, lequel des deux groupes aiment vraiment le pays ?
Nous avons trouvé la réponse dans le comportement du père fondateur de la République d’Haïti – Jean-Jacques Dessalines. Après la guerre de l’indépendance il avait opté en faveur de ceux qui prouvent leur amour pour Haïti. Il avait accordé la nationalité haïtienne à tous les Polonais qui avaient milité en faveur de l’indépendance au coté de l’armée indigène. Il avait aussi fait d’Haïti une terre de liberté pour tous les noirs, tous les esclaves en fuite et en quête de liberté.
Dessalines, ce leader dit illettré, avait du jugement. Le Père fondateur dépassait les mesquineries et voyait en tous ceux qui prouvaient leur amour pour Haïti des patriotes à respecter.
L’Acte indigne posé par ces parlementaires de la honte, impose une nouvelle approche de la question. Il faut réunir tous les fils d’Haïti qui, nés de père ou de mère haïtiens, expriment leur amour tous les jours pour notre pays.
RÉSEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 27 Mai 2010, 12hres 35.
Doub-Sossis- Super Star
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Re: La double nationalité au regard des évènements du 12 janvier 2010.
Encore ce CYRUS SIBERT,le théoricien du coup d'état de 2004?
Il a encore des choses intéressantes à dire?
Il a encore des choses intéressantes à dire?
Joel- Super Star
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