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Madame Pierre-Louis a parlé à la presse française.

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Madame Pierre-Louis a parlé à la presse française. Empty Madame Pierre-Louis a parlé à la presse française.

Message  charlotin Lun 1 Fév 2010 - 18:49

«La mauvaise gestion a préparé le terrain à ce que nous vivons»
Interview (janvier 2010)

Michelle Pierre-Louis, ex-Première ministre, revient sur la faillite de l’Etat

Par CHRISTOPHE AYAD (à Port-au-Prince)

Michèle Pierre-Louis a été Première ministre d’Haïti entre septembre 2008 et novembre 2009. Issue de la société civile, cette femme de 62 ans est très respectée, dans son pays comme à l’étranger, pour son intégrité et pour son travail social au sein de Fokal, l’ONG de développement qu’elle a longtemps dirigée. Proche du philanthrope américain George Soros, elle analyse, dans une interview à Libération, le Figaro et l’Express, les implications et conséquences du séisme pour l’Etat et la société haïtiens.

Dans cette crise, le pouvoir se montre-t-il à la hauteur ?

Tout est effondré et le siège des structures du pouvoir n’existe plus. Mais on peut créer un gouvernement n’importe où. On m’a dit que le gouvernement s’est réuni au siège de la Direction centrale de la police judiciaire. Au cours de cette réunion le Président a demandé : «Qu’est-ce qu’on fait maintenant?» Ses conseillers lui ont répondu : «Mais c’est vous qui devez décider!» Je ne veux pas qu’on pense que je suis aigrie, mais il est évident qu’il y a une absence de leadership. Les gens sont encore sous le choc, mais les foules sont furieuses. Le peuple commence à avoir faim, la colère va monter.

Avec un Etat aussi faible et failli, n’était-ce pas prévisible ?

La faiblesse de l’Etat précède ce malheur. La mauvaise gestion depuis cinquante ans a préparé le terrain à ce que nous vivons. La crise de la paysannerie a poussé vers Port-au-Prince toute une population qui a squatté les terres de l’Etat sans autorisation ni services publics. La capitale, à elle seule, est encerclée par 38 bidonvilles. Quand un pays est aussi «déinstitutionnalisé», c’est normal qu’il ne soit pas prêt à faire face à un drame comme celui du 12 janvier. Les bonnes volontés sont là, mais les structures qui nous auraient permis d’apporter la réponse adéquate sont absentes. Aujourd’hui, on pleure nos morts, mais il faut se ressaisir.

Les Américains sont très présents. Le pays ne risque-t-il pas de passer sous leur tutelle ?

Le mot tutelle ne me plaît pas plus qu’aux autres Haïtiens, mais il faut que quelqu’un soit en charge. On ne pourra pas s’en sortir tout seul. La reconstruction va être pharaonique. On était déjà un pays extrêmement dépendant. Quand la Direction générale des impôts, les douanes et le ministère des Finances sont détruits, ça signifie que 65 000 fonctionnaires vont se retrouver sans revenus et que l’Etat va perdre l’essentiel de ses recettes. C’est vrai qu’on a une histoire compliquée avec les Américains : on n’a pas oublié qu’ils n’ont reconnu Haïti que soixante ans après l’indépendance, qu’il y a eu l’occupation au début du XXe siècle et qu’Aristide [président par intermittence de 1991 à 2004, ndlr] s’est réinstallé au pouvoir dans les bagages de 25000 GI. Malgré tout, pourquoi pas les Etats-Unis? Ou un consortium avec la France, le Canada et l’Union européenne.

Et les Nations unies ?

Je ne crois pas que l’ONU soit capable. La Mission des Nations unies en Haïti (Minustah) est décapitée par le séisme. C’est triste. Elle compte 7 000 soldats, on les attend toujours sur le terrain.

Le déploiement annoncé de 3 500 soldats américains va-t-il être accepté ?

Il y aura toujours des groupes de gauche pour adopter des postures nationalistes en agitant les blessures de l’histoire. Il y a toujours une souffrance face aux troupes étrangères, comme si on ne peut pas se débrouiller seul. Mais si elles sont là, c’est peut-être qu’on ne le peut pas… La majorité des Haïtiens comprend la nécessité du moment. Le problème est que les Américains ne comprennent pas nécessairement le pays. On ne veut pas que ceux qui viendront reconstruire le pays arrivent avec leurs gros sabots et n’en fassent qu’à leur tête. Il faut que les Haïtiens soient consultés. Je suis en train de réunir des anciens ministres, des gens de bonne volonté, pour voir ce qu’on peut faire. Je ne parle pas des partis politiques, qui sont très faibles, mais d’individus. L’heure n’est plus aux petites intrigues de pouvoir et aux mesquineries. Je suis en contact avec l’assistante de Hillary Clinton. George Soros veut aider et m’a demandé de m’impliquer.

Le séisme peut-il être une opportunité de partir sur de nouvelles bases ?

Il y aura un avant et un après-12 janvier. Je ne peux pas imaginer que c’est foutu. Les politicailleries, les histoires de clan ne sont plus de mise. C’est vrai, après les cyclones de 2008, on n’a pas su le faire. Cette fois, si nous échouons à reconstruire autrement, ce serait un drame. Nous n’avons pas le droit à l’erreur, nous devons rebondir.

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Madame Pierre-Louis a parlé à la presse française. Empty Re: Madame Pierre-Louis a parlé à la presse française.

Message  Rico Lun 1 Fév 2010 - 19:41

Moun enkredil pran not, fanatik rejim an plas pran not. Eske nou byen konprann mesaj yon moun ki pa lontan te nan tèt yon rejim. Nou gen yon peyi ki san ENSTITISYON, se kapout, li sou deryè. Sa pran yon miz an plas pou sove saki kapab sove. Menm fonksyon piblik pa egziste, tout fonksyonè nan lari. Mwen te di li deja anpil ti zwit klas mwayenn kite sou perol leta anpil nan lari, pa gen resèt, ni dosye, ni fason pou rantre lajan ak zafè POTOPRENS KAPITAL SANTRALIZATÈ.


Bann nouvo chomeko sayo sèl yon nouvo gouveman SALI PIBLIK kapab mete kontrol sou yo. Gouvenman SALI PIBLIK pa gen zafè pou rann kont tankou gouvenman lejitim ki gen mounpa, zway li yo patou. Li la pou ekspedye zafè kourant plis ijan. Sa vle di fonksyon piblik pral la pou rekipere kad enpotan pou fè mache minimalman anbriyon fonksyon piblik peyi a.

Preval ak gouveman li an dwe efase pou fè plas yon gouvenman SALI PIBLIK. Ki pral an plas non pou bèl chemiz, vinn plè moun. Men pou retabli enstitisyon yo pwogresivman, ekspedye zafè kourant, jesyon èd mwayen ak lon tèm.

Se la nap dirije nou, tout lidè politik ki konprann yo pral jwe popilis ak bon papa dife pral pran nan bab yo. Mwen di nou lari a pral cho, zafè fè pwomès, bliye sa, alos pa pale eleksyon ak bann senatè kwoupyon ki mal eli deja. Pral gen yon brek, pou tout koken nan manipilasyon elektora. Koulyè a se pral tou pèp la pou revandike pou manje, dlo yon moso tant ti bezwen primè.

Se las mwen di nou fout enkonsyan nan mande zanmi nou yo kite enkapab menm an nonb enpozan pou fè enstitisyon yo mashe komsadwa.

Se la nou rive, rezon mwen di kite Bellerive kap voye flè depwi lontan ap radote, li pa gen chwa. Men li konnen li bout ak saki nan men li. Li depase, li pral setoblje mashe sou presyon ak Preval pou pase mayèt la bay yon lot estrikti pi efikas pou fè peyi sa pran anvol li.

Jan sitiyasyon twouve l tankou Sorros ap mande se tout konpetans ki dwe mete disponib. Zafè yon lane Preval selon mwen menm negosyab. Ke yo bali yon retrèt prevantif pou mete rekontriksyon peyi an branl tout swit.
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