La compagnie Gildan ira-t-elle en Haiti ?

Gildan digère sa restructuration
09:57 | Produits de consommation | Jesse Caron


Une charge de restructuration a fait diminuer des profits qui, autrement, auraient augmenté au deuxième trimestre chez Gildan.

Le bénéfice net de Gildan s’est établi à 21,1 M$US* (0,35 $ par action) entre janvier et mars derniers. Cela représente une baisse de 32 % par rapport aux 31 M$ (0,51 $ par action) rapportés au deuxième trimestre de 2006.

Le bilan comprend une charge exceptionnelle de 16,4 M$ (0,27 $ par action) liée à la restructuration de l’entreprise. Gildan a en effet annoncé, le 27 mars dernier, qu’elle ferme toutes ses usines au Canada et au Mexique pour en transférer la production en Amérique centrale. La mesure privera 1 800 personnes de leur emploi

Si on exclut ces frais exceptionnels, les profits de Gildan ont plutôt grimpé à 37,5 M$, en hausse de 21 %. Le bénéfice ajusté de 0,62 $ par action dépasse les prévisions de l’entreprise de 0,01 $ par action.

Le chiffre d’affaires a monté de 26 % au deuxième trimestre, passant de 183,8 à 232,1 M$. Gildan attribue cette hausse à l’acquisition d’une fabrique de chaussettes au Kentucky et à l’augmentation du volume de ventes de vêtements de sport, les articles molletonnés en tête.

La marge bénéficaire brute sur les vêtements a aussi progressé, conséquence directe de la rationalisation dont Gildan fait un cheval de bataille.

Pour les deux derniers trimestres de l’exercice, la société prévoit engranger des bénéfices quelque 30 % supérieurs à ceux de la même période en 2006.

Par ailleurs, Gildan annonce aujourd’hui le fractionnement de ses actions à raison de deux pour une dès la fin mai prochain.

Le titre de Gildan affichait une baisse de 1 % (0,73 $CA) à 71,16 $CA à la Bourse de Toronto.

*Tous les montants sont en dollars américains, sauf indication contraire.


© 2006 LesAffaires.com

A noter que Gildan compte ouvrir plusieurs manufactures de textiles en Haiti au cours des prochaines années. Point n'est besoin de vous dire que Gildan veut payer moins en salaire qu'au Canada ou au Mexique.

D'après ce que j,ai compris du représentant de Gildan que j'ai rencontré lors de la mission haitienne qui a lieu à l'hotel Ruby's food à Montréal le mois dernier. Le salaire MINIMUM actuel d'Haiti attire beaucoup les donneurs d'ordre Canadiens et Américains. Qui plus est, ils vont sauver des impôts sur toute marchandise confectionnée à 50% en Haiti. La loi Hope leur permet d'exporter aux USA ces produits fabriqués à 50% en Haiti sans taxe.N'est-ce pas super intéressant pour ces donneurs d'ordre ? Pour Haiti également, il faut bien le souligner.

Par ailleurs , je sais que le salaire minimum est trop bas mais pour attirer ces donneurs d'ordre , il y a un prix à payer. Qui sait dans quelques mois, ils pourront peut-être donner un peu plus aux ouvriers haitiens.

Une chose est certaine, la présence de ces manufacturiers aura des effets directs dans nos ports et dans d'autres institutions. Ce sera un achalandage de plus aux ports d'Haiti.

Il faudrait etre fou pour negliger les devises que ces manufactures pourraient apporter a l'econmomie haitienne si les benefices n'etaient pas exportés vers les pays de ces patrons.Mais c'est cela qu'il faut combatre ;ils mettent des miliers de gens au chomage soit aux Etats-Unis ou au Canada pour aller s'etablir dans les pays comme haiti et la republique dominicaine ,mais quels sont les benefices pour ces pays ou les esclavagistes exploitent la main d'oeuvre des ouvriers.Les benefices ne restent pas dans les banques nationales ,les ouvriers ne constituent pas des agents economiques puisqu'ils ne peuvent meme pas se nourir avec ce salaire de misère ;elles ne fabriquent pas pour la consommation locale.elles n'utilisent pas les matieres premieres produites en haiti, alors dites-moi bien l'utilite d'implanter ces manufactures dans le pays?Oui il y aura plus d'activites dans les ports ,mais quels seront les benefices pour les ouvriers et pour l'etat;puisque au depart elles exigent l';exoneration des taxes. et l'octroi des franchises.