REGARD SUR L’ACTUALITÉ HAÏTIENNE \ de Férère Coffy, observateur politique
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Rodlam Sans Malice
Marc-Henry
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REGARD SUR L’ACTUALITÉ HAÏTIENNE de Férère Coffy, observateur politique
Rappel du premier message :
REGARD SUR L’ACTUALITÉ HAÏTIENNE
La semaine qui vient de s’écouler a été marquée par trois événements d’une extrême importance dans la vie de la nation haïtienne qui ne peuvent pas se passer de commentaires. À cet égard, on cite :
- La déclaration du Président de la République concernant le coût de la vie;
- La citoyenneté haïtienne et la Commission d’enquête instituée par le Sénat;
- La démission du directeur général du Conseil électoral provisoire.
La déclaration du Président de la République concernant le coût de la vie
Sur ce sujet, on se demande si le Président a été bien conseillé, quand il dit qu’il ne détient pas une baguette magique. Comme on le sait, Haïti vit une situation très difficile qui ne date pas d’aujourd’hui et qui n’a pas pris naissance sous le gouvernement de Préval-Alexis. Haïti importe dans une proportion très forte sa consommation au niveau des produits alimentaires. L’augmentation des prix desdits produits sur le marché extérieur, ajoutée au coût du transport et aux bénéfices que veulent réaliser les entrepreneurs place les consommateurs haïtiens dans une position où ils ne peuvent plus se procurer les produits de première nécessité.
Pour parer à tout cela, le gouvernement parle de relancer la production nationale. En fait, c’est quoi la production nationale? C’est l’ensemble des biens et services produits par un pays pendant une année (en terme de mesure). En se concentrant sur la production agricole, pour atteindre cet objectif, cela prendra au minimum 3 ans pour commencer à avoir un résultat positif de ladite réforme si tout se déroule bien. Mais on a un problème, et il est urgent. Le peuple a faim. En bon créole : « grangou pa kon-n bon ras» qui se traduit ainsi : «quand on a faim, on n’a pas de classe». La faim est à la base de tous les maux : criminalité, maladie, improductivité, etc.
Et si on cherchait une piste de solution. Le Président a rapporté récemment qu’il y a de l’argent disponible pour la construction et/ou la réparation des routes qui n’est pas utilisé à cause du manque d’entrepreneurs sérieux. Dans un contexte aussi dramatique que la faim provoquée par les prix élevés des produits alimentaires, pourquoi ne pas déplacer, relocaliser ces ressources afin de faciliter les plus démunis de la société. Les citoyens de la rue proposent de retourner avec les Magasins de l’État, lesquels peuvent réguler les prix sur le marché local. C’est une bonne idée. Le «gros peuple» demande la reddition des comptes. Si on peut prolonger le mandat du tiers du Sénat, on est d’accord que cela a un effet sur le budget, on peut aussi tenir compte des problèmes de faim qui affectent le peuple. Et si on le fait pas, Dessalines avait raison :« les pauvres noirs dont les pères sont en Afrique, ils n’ont jamais rien eu, ils n’ont rien et ils n’auront donc rien». Le gouvernement aurait intérêt à agir pour que cette boutade ne lui colle pas comme complice des exploiteurs de ce peuple.
La citoyenneté haïtienne et la commission d’enquête instituée par le Sénat
Notre position par rapport à la Constitution de 1987 est claire. C’est une constitution importée qui n’a rien à voir avec la réalité haïtienne. Elle est à refaire. Cependant, tant et aussi longtemps qu’on n’a pas une nouvelle Constitution, il faut composer avec celle qu’on a. Les citoyens ayant une nationalité étrangère ne sont pas admissibles aux postes de Député, de Sénateur, de Président de la République, de Premier ministre, de Membre de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif. Donc, la commission d’enquête instituée par le Sénat pour vérifier la citoyenneté des ministres et des secrétaires d’État est anticonstitutionnelle et illégale. Un fait attire notre attention, le peuple crève de faim, se sacrifie pour payer le salaire et dépenses des Sénateurs de l’ordre de 200 000 gourdes par mois chacun , et ces derniers ne se donnent même pas la peine de lire une Constitution d’une soixantaine de pages, la réponse à cela, Mesdames et Messieurs, nous avons un «sacré problème».
La démission du directeur général du Conseil électoral provisoire
L’exécutif actuel a répété la même formule appliquée à l’ancien Conseil électoral provisoire en choisissant Jacques Bernard comme directeur général du Conseil. Bien entendu, l’ancien Conseil électoral provisoire avait son propre contexte. Jacques Bernard a été désigné comme le directeur général, super patron, personne ne pouvait s’y opposer. Ceux-là qui résistaient ont été ignorés purement et simplement.
Aujourd’hui, occupant le même poste au même titre, il veut conserver les mêmes pouvoirs. C’est là l’erreur de l’exécutif, il aurait dû nommer Jacques Bernard directeur général des opérations électorales ou coordonateur général des élections. Cela clarifierait les tâches de ce dernier. Regardons le titre et essayons de comprendre le rôle associé à ce titre. Directeur général du Conseil électoral provisoire veut dire quoi : diriger le Conseil électoral provisoire. Malgré que ce dernier a démontré lors des dernières élections qu’il n’a pas l’esprit d’équipe, l’exécutif l’a quand même choisi à nouveau. Alors, ce qui est arrivé aujourd’hui était prévisible. On comprend aussi les membres dudit Conseil qui ne veulent pas jouer le rôle de subalternes de Jacques Bernard. Comme solution, personne n’est indispensable, on peut trouver quelqu’un d’autres pour réaliser les objectifs suivants:
- réaliser l’inscription intégrale des votants;
- s’assurer de l’existence des votants;
- réaliser l’inscription des candidats;
- préparer les bulletins de vote;
- procéder à la mise en place des bureaux de vote;
- mettre en place la sécurité des élections;
- avoir du personnel adéquat et les moyens nécessaires.
Pourquoi, c’est Jacques Bernard qui peut faire cela?
Férère Coffy, observateur politique
2008-01-27
REGARD SUR L’ACTUALITÉ HAÏTIENNE
La semaine qui vient de s’écouler a été marquée par trois événements d’une extrême importance dans la vie de la nation haïtienne qui ne peuvent pas se passer de commentaires. À cet égard, on cite :
- La déclaration du Président de la République concernant le coût de la vie;
- La citoyenneté haïtienne et la Commission d’enquête instituée par le Sénat;
- La démission du directeur général du Conseil électoral provisoire.
La déclaration du Président de la République concernant le coût de la vie
Sur ce sujet, on se demande si le Président a été bien conseillé, quand il dit qu’il ne détient pas une baguette magique. Comme on le sait, Haïti vit une situation très difficile qui ne date pas d’aujourd’hui et qui n’a pas pris naissance sous le gouvernement de Préval-Alexis. Haïti importe dans une proportion très forte sa consommation au niveau des produits alimentaires. L’augmentation des prix desdits produits sur le marché extérieur, ajoutée au coût du transport et aux bénéfices que veulent réaliser les entrepreneurs place les consommateurs haïtiens dans une position où ils ne peuvent plus se procurer les produits de première nécessité.
Pour parer à tout cela, le gouvernement parle de relancer la production nationale. En fait, c’est quoi la production nationale? C’est l’ensemble des biens et services produits par un pays pendant une année (en terme de mesure). En se concentrant sur la production agricole, pour atteindre cet objectif, cela prendra au minimum 3 ans pour commencer à avoir un résultat positif de ladite réforme si tout se déroule bien. Mais on a un problème, et il est urgent. Le peuple a faim. En bon créole : « grangou pa kon-n bon ras» qui se traduit ainsi : «quand on a faim, on n’a pas de classe». La faim est à la base de tous les maux : criminalité, maladie, improductivité, etc.
Et si on cherchait une piste de solution. Le Président a rapporté récemment qu’il y a de l’argent disponible pour la construction et/ou la réparation des routes qui n’est pas utilisé à cause du manque d’entrepreneurs sérieux. Dans un contexte aussi dramatique que la faim provoquée par les prix élevés des produits alimentaires, pourquoi ne pas déplacer, relocaliser ces ressources afin de faciliter les plus démunis de la société. Les citoyens de la rue proposent de retourner avec les Magasins de l’État, lesquels peuvent réguler les prix sur le marché local. C’est une bonne idée. Le «gros peuple» demande la reddition des comptes. Si on peut prolonger le mandat du tiers du Sénat, on est d’accord que cela a un effet sur le budget, on peut aussi tenir compte des problèmes de faim qui affectent le peuple. Et si on le fait pas, Dessalines avait raison :« les pauvres noirs dont les pères sont en Afrique, ils n’ont jamais rien eu, ils n’ont rien et ils n’auront donc rien». Le gouvernement aurait intérêt à agir pour que cette boutade ne lui colle pas comme complice des exploiteurs de ce peuple.
La citoyenneté haïtienne et la commission d’enquête instituée par le Sénat
Notre position par rapport à la Constitution de 1987 est claire. C’est une constitution importée qui n’a rien à voir avec la réalité haïtienne. Elle est à refaire. Cependant, tant et aussi longtemps qu’on n’a pas une nouvelle Constitution, il faut composer avec celle qu’on a. Les citoyens ayant une nationalité étrangère ne sont pas admissibles aux postes de Député, de Sénateur, de Président de la République, de Premier ministre, de Membre de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif. Donc, la commission d’enquête instituée par le Sénat pour vérifier la citoyenneté des ministres et des secrétaires d’État est anticonstitutionnelle et illégale. Un fait attire notre attention, le peuple crève de faim, se sacrifie pour payer le salaire et dépenses des Sénateurs de l’ordre de 200 000 gourdes par mois chacun , et ces derniers ne se donnent même pas la peine de lire une Constitution d’une soixantaine de pages, la réponse à cela, Mesdames et Messieurs, nous avons un «sacré problème».
La démission du directeur général du Conseil électoral provisoire
L’exécutif actuel a répété la même formule appliquée à l’ancien Conseil électoral provisoire en choisissant Jacques Bernard comme directeur général du Conseil. Bien entendu, l’ancien Conseil électoral provisoire avait son propre contexte. Jacques Bernard a été désigné comme le directeur général, super patron, personne ne pouvait s’y opposer. Ceux-là qui résistaient ont été ignorés purement et simplement.
Aujourd’hui, occupant le même poste au même titre, il veut conserver les mêmes pouvoirs. C’est là l’erreur de l’exécutif, il aurait dû nommer Jacques Bernard directeur général des opérations électorales ou coordonateur général des élections. Cela clarifierait les tâches de ce dernier. Regardons le titre et essayons de comprendre le rôle associé à ce titre. Directeur général du Conseil électoral provisoire veut dire quoi : diriger le Conseil électoral provisoire. Malgré que ce dernier a démontré lors des dernières élections qu’il n’a pas l’esprit d’équipe, l’exécutif l’a quand même choisi à nouveau. Alors, ce qui est arrivé aujourd’hui était prévisible. On comprend aussi les membres dudit Conseil qui ne veulent pas jouer le rôle de subalternes de Jacques Bernard. Comme solution, personne n’est indispensable, on peut trouver quelqu’un d’autres pour réaliser les objectifs suivants:
- réaliser l’inscription intégrale des votants;
- s’assurer de l’existence des votants;
- réaliser l’inscription des candidats;
- préparer les bulletins de vote;
- procéder à la mise en place des bureaux de vote;
- mettre en place la sécurité des élections;
- avoir du personnel adéquat et les moyens nécessaires.
Pourquoi, c’est Jacques Bernard qui peut faire cela?
Férère Coffy, observateur politique
2008-01-27
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Solidarité et Unité pour sauver Haiti
Re: REGARD SUR L’ACTUALITÉ HAÏTIENNE \ de Férère Coffy, observateur politique
je ne dis pas que l'acte fusse legal.J'ai cité ces cas pour vous montrer qu' on peut vous enlever votre nationalité.Ils etaient sans nationalité;Duvalier l'avait décrété.(lol)
Quel tribunal international s'occupe de ces cas?Qu'importe aux puissants de cette terre les decisions des tribunaux internationaux.?Ne vous leurrez pas ,mon garcon ,la loi du plus fort sera toujours la meilleure.Vous aviez vu comment les plus forts ont pendu un President qui se croyait maitre des vies et des biens en Iraq.
Quel tribunal international s'occupe de ces cas?Qu'importe aux puissants de cette terre les decisions des tribunaux internationaux.?Ne vous leurrez pas ,mon garcon ,la loi du plus fort sera toujours la meilleure.Vous aviez vu comment les plus forts ont pendu un President qui se croyait maitre des vies et des biens en Iraq.
Dernière édition par le Mer 30 Jan 2008 - 23:17, édité 1 fois
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: REGARD SUR L’ACTUALITÉ HAÏTIENNE \ de Férère Coffy, observateur politique
Rico1 a écrit:
Bon lè w mete yon militan ki byen souche nan kan lavalas kom osbservatè politik Malice se jwe ak entelijans moun. Mouche se yon militan de premye liy lavalas pwen ba. Zafè ap pran KK poul pou ze sa li pa bon mon chè.
Alos koulyè a tout sa Koffy ap voye monte se komsidire se Alons Remarais kap voye jilbrèt nan AHP ak radyo KESEDJO LI A.
Se menm radotè konsa ak Bouchereau ki anbrigade bann ti egzalte lavalas yo nan Monreyal. Yon bann ensipotab ki nan voye pataswèl, kalot, kraze asanble politik gwoup ki pa mache kole ak yo.
Si w ap fè objeksyon ak yon tèks COFFY ekri e ke w ap trete REMARAIS se pwopagandis,a pati de kounye an pa vin repwodwi okenn tèks ke kòlòwòch tankou MANIGAT yo ekri ,ak bann GNBIS parèy li yo.
Pa bliye Radyo mantè tankou KISKEYA,METROPOLE elatriye ,yo tou non!
Joel- Super Star
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Re: REGARD SUR L’ACTUALITÉ HAÏTIENNE \ de Férère Coffy, observateur politique
Rodlam Sans Malice a écrit:Colocolo je ne suis pas juriste mais je pense que les lois sont retroactives.je pense dans le cas qui nous concerne la constitution de 1987 n'est pas assez claire sur cette question.La Constitution traite- t elle des cas des enfants nés de pere et mere haitiens en dehors du pays ,comme les enfants nés en republique dominicaine.Pourquoi un enfant né en republique dominiciane est-il haitien et un autre né aux etats-unis ne l'est pas. N'est-ce pas ce contentieux qui permet aux dominicains de refuser la nationalite dominicaine aux enfants haitiens nés en dominicainie et que l'ambassadeur haitien en domincanie ait reconnu la legalité?Mr Cineas dit qu'il incombe aux parents de ses enfants de se rendre au consulat le plus proche pour inscire leurs progenitures sur le registre des naissances de ces consulats.Les parents du Senateur Boulos l'avait-il enregistré aux archives nationales lors de sa naissance?Si oui alors il est haitien.
Le suppôt du Gouvernement de l'Espoir de René Preval, le ''journaleux'' Harry Delva devrait avoir accès aux pièces jointes comme preuve de citoyenneté de Boulos. Il fallait que celui-ci présente les preuves tangibles pour valider sa candidature au sénat.
Pourquoi ce silence sur cet aspect de la question? Si ces preuves s'avèrent fausses, il faut les exhiber au grand public. Connaissant les tactiques politiciennes des plaignants du clan de l'Espoir et de ses suppôts, on devrait connaitre tous les details de cette histoire..
Rico- Super Star
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Feuille de personnage
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Re: REGARD SUR L’ACTUALITÉ HAÏTIENNE \ de Férère Coffy, observateur politique
Je me rappele que pour les dernieres elections de 2006, le CEP avait indique qu'il ne ferait pas la verification des nationalites (c'est-a-dire qu'il se fiait aux pieces deposees et ne faisait aucune recherche supplementaire).
Il revenait aux opposants de prouver la nationalite etrangere des candidats.
Il revenait aux opposants de prouver la nationalite etrangere des candidats.
gwotoro- Super Star
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Feuille de personnage
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