Politique: Un gouvernement de coalition(s)
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Marc-Henry
gwotoro
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Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Je partage avec vous une excellente analyse sur les gouvernements de coalition par Haiti en Marche.
Je copie tout l'article sur le Foum parce que Haiti en Marche ne semble pas avoir d'archives sur leur site internet.
Je mets l'accent sur un point de l'article qui resume beaucoup la situation haitienne et permet de mieux situer d'eventuelles discussions.
Bonne lecture!
[...] Une assemblée de notables ne représentant pas le pays réel...
Il faut pour un gouvernement de coalition un certain nombre de critères de base, dont aucun ne semble réuni dans le cas d'Haïti.
1) Un gouvernement de coalition suppose l'existence de certaines passerelles doctrinales...
René Préval et des ex-membres de la gauche socialiste ou communiste haïtienne, soit. Cependant Georges Marchais et François Mitterrand ne sont pas allés bien loin ensemble.
Donc cela dépasse les " ismes. "
2) Un dévouement au bien public indépendamment de son implication dans l'arène politique. Autrement dit la politique ne doit pas être une fin en soi ; il doit exister mille et une autres opportunités de faire carrière, voire faire fortune.
3) Mais surtout que les camps ne soient pas aussi radicalement tranchés : 5% détenant 95% de la richesse nationale. (Note: Je crois que c'est le point primordial dont on doit tenir compte quand on reflechit et discute de politique et de developpement en Haiti. On ne fera pas ici de discussion sur les chiffres s'il vous plait!)
A la limite, le gouvernement de coalition ne peut donc être qu'une assemblée de notables parce que ne représentant pas le pays réel. Sauf pour plaire au blanc... Car dût-il être un vrai gouvernement de coalition qu'il n'est pas fonctionnel. Et s'il essaie de se prendre au sérieux, il éclate. Parce que ne réunissant pas les critères ci-dessus mentionnés.
Cela dit en dehors de toute démagogie. [...]
A noter que ces 3 points ne s'appliquent pas uniquement a une situation de gouvernement de coalition, mais de tous les gouvernements recents en Haiti.
Je copie tout l'article sur le Foum parce que Haiti en Marche ne semble pas avoir d'archives sur leur site internet.
Je mets l'accent sur un point de l'article qui resume beaucoup la situation haitienne et permet de mieux situer d'eventuelles discussions.
Bonne lecture!
[...] Une assemblée de notables ne représentant pas le pays réel...
Il faut pour un gouvernement de coalition un certain nombre de critères de base, dont aucun ne semble réuni dans le cas d'Haïti.
1) Un gouvernement de coalition suppose l'existence de certaines passerelles doctrinales...
René Préval et des ex-membres de la gauche socialiste ou communiste haïtienne, soit. Cependant Georges Marchais et François Mitterrand ne sont pas allés bien loin ensemble.
Donc cela dépasse les " ismes. "
2) Un dévouement au bien public indépendamment de son implication dans l'arène politique. Autrement dit la politique ne doit pas être une fin en soi ; il doit exister mille et une autres opportunités de faire carrière, voire faire fortune.
3) Mais surtout que les camps ne soient pas aussi radicalement tranchés : 5% détenant 95% de la richesse nationale. (Note: Je crois que c'est le point primordial dont on doit tenir compte quand on reflechit et discute de politique et de developpement en Haiti. On ne fera pas ici de discussion sur les chiffres s'il vous plait!)
A la limite, le gouvernement de coalition ne peut donc être qu'une assemblée de notables parce que ne représentant pas le pays réel. Sauf pour plaire au blanc... Car dût-il être un vrai gouvernement de coalition qu'il n'est pas fonctionnel. Et s'il essaie de se prendre au sérieux, il éclate. Parce que ne réunissant pas les critères ci-dessus mentionnés.
Cela dit en dehors de toute démagogie. [...]
A noter que ces 3 points ne s'appliquent pas uniquement a une situation de gouvernement de coalition, mais de tous les gouvernements recents en Haiti.
Dernière édition par le Sam 10 Fév 2007 - 18:19, édité 1 fois
gwotoro- Super Star
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Feuille de personnage
Jeu de rôle: le balancier
Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
POLITIQUE: Un gouvernement de coalition(s)
ANALYSE
PORT-AU-PRINCE, 5 Février - Un gouvernement de coalition en Haïti ne peut être qu'un leurre... ou une supercherie.
Ou à la limite une simple assemblée de notables.
Ce n'est pas un hasard si la formule n'a encore jamais marché car il y a eu des tentatives. Que ce soit sous la présidence provisoire de Ertha Pascal Trouillot avec l'initiative dénommée Conseil des sages (mais qui ne réussira pas mieux non plus sous le récent gouvernement intérimaire du premier ministre Gérard Latortue) ; que ce soit sous Préval 1 (1996-2001) avec d'abord l'OPL détenant la majorité au Parlement, puis après l'entrée au gouvernement de la Convergence Démocratique (Conacom-Panpra).
Toujours cela s'est mal terminé.
Le mot réconciliation a fait florès pendant que l'on préparait le retour des trois ans d'exil à Washington (septembre 2001 - octobre 2004) du président Aristide. Mais semblablement le gouvernement du premier ministre Smark Michel n'a duré que l'espace d'un matin.
Vous me direz que le consensus ne doit pas être imposé, ne doit pas être un dictat des grandes puissances.
Mais l'alliance Jean-Bertrand Aristide - Evans Paul qui a donné la fantastique victoire électorale du 16 décembre 1990, n'avait été imposée par personne. Loin de là.
Et s'il y avait une autre raison beaucoup plus simple : et si cela ne marchait pas parce que nous ne sommes pas prêts pour le gouvernement de coalition.
Non que nous souffrions d'un quelconque atavisme, mais parce que nous n'en réunissons pas les conditions essentielles.
Pure improvisation...
D'abord la Constitution haïtienne ne parle nulle part de gouvernement de coalition. Donc toutes les tentatives en ce sens ne peuvent être que pure improvisation.
Même si notre Constitution de 1987, comme celle de la France de la Ve république, autorise l'alternance au pouvoir des secteurs politiques de droite ou de gauche, jusque sous un même chef de l'Etat (celui-ci devant appeler au gouvernement le parti qui détient la majorité parlementaire), mais à l'intérieur même des blocs socialiste (PS) ou gaulliste (UMP) pour ne prendre que les deux plus importants actuellement, on passe des accords de gouvernement noir sur blanc entre différentes tendances : les extrêmes et les modérés.
Autrement dit, là-bas rien n'est laissé au petit bonheur la chance. Et de plus, et surtout, dans la plus totale transparence puisque les militants sont appelés à voter toutes les initiatives. Voilà une première différence majeure. Chez nous, les militants n'ont rien à y voir une fois terminées les présidentielles et législatives (merci et à la prochaine!), faites confiance aux leaders, n'est-ce pas.
Or ce n'est pas que les Français possèdent la science infuse. C'est parce que eux aussi sont passés par les mêmes difficultés, les mêmes ornières. L'histoire des gouvernements éphémères de la IVe république et du " jeu des partis ". Jusqu'au retour au pouvoir du général de Gaule en 1959 paré de l'auréole du chef de la France libre.
Malgré tout cela, les communistes plus tard n'ont pas fait long feu dans le Programme commun de la gauche avec les socialistes de François Mitterrand.
Une assemblée de notables ne représentant pas le pays réel...
Il faut pour un gouvernement de coalition un certain nombre de critères de base, dont aucun ne semble réuni dans le cas d'Haïti.
1) Un gouvernement de coalition suppose l'existence de certaines passerelles doctrinales...
René Préval et des ex-membres de la gauche socialiste ou communiste haïtienne, soit. Cependant Georges Marchais et François Mitterrand ne sont pas allés bien loin ensemble.
Donc cela dépasse les " ismes. "
2) Un dévouement au bien public indépendamment de son implication dans l'arène politique. Autrement dit la politique ne doit pas être une fin en soi ; il doit exister mille et une autres opportunités de faire carrière, voire faire fortune.
3) Mais surtout que les camps ne soient pas aussi radicalement tranchés : 5% détenant 95% de la richesse nationale.
A la limite, le gouvernement de coalition ne peut donc être qu'une assemblée de notables parce que ne représentant pas le pays réel. Sauf pour plaire au blanc... Car dût-il être un vrai gouvernement de coalition qu'il n'est pas fonctionnel. Et s'il essaie de se prendre au sérieux, il éclate. Parce que ne réunissant pas les critères ci-dessus mentionnés.
Cela dit en dehors de toute démagogie.
Un partage du gâteau du pouvoir...
Commençons par la dimension doctrinale. La doctrine, comme on le sait, n'existe plus depuis que la division du monde en deux blocs est-ouest avait pris fin... sinon à la rigueur au fond du confessionnal. Tout au contraire Haïti semble aujourd'hui à un stade pré-capitaliste d'accumulation des richesses à tout prix, sans arrière-pensée ni état d'âme, l'enrichissez-vous de Guizot. Après on verra.
La fonction gouvernementale évidemment s'en ressent.
Et ce que M. Préval pensait être un partage du pouvoir peut n'être qu'un partage du gâteau du pouvoir.
Au lieu d'une coalition, c'est-à-dire la volonté de mettre une sourdine à nos différences pour fonctionner comme un ensemble, on aboutit alors à différents secteurs réfugiés chacun dans sa tranche de gâteau et dans le pire des cas, comme des rats dans un fromage.
Un gouvernement de coalition(s).
Cela ne concerne pas obligatoirement les ministres et hauts fonctionnaires du gouvernement, mais quel que soit leur engagement personnel, ils n'en sont pas moins chargés de gérer des forces bien réelles. Pour la bonne raison que la politique n'est pas un processus en vase clos, mais représente qu'on le veuille ou non le pays réel.
Une mafia c'est-à-dire par extension un groupe qui ne respecte que ses propres lois et principes...
Or le pays réel c'est quoi ?
5% détenant 95% de la richesse nationale.
Et qui pis est, pas seulement en termes matériels, mais aussi des opportunités car c'est la richesse qui crée les opportunités.
Dès lors le système haïtien ne fonctionne pas, disons, comme le système américain, c'est-à-dire de bas en haut et de haut en bas, en vertu du phénomène de construction et aussi éventuellement déconstruction du big middle class (la grande classe moyenne qui se subdivise elle-même, et au gré des circonstances individuelles ou nationales, en classe moyenne supérieure, classe moyenne inférieure et classe moyenne moyenne). Fonctionnement vertical, alors qu'en Haïti le fonctionnement est toujours resté horizontal. Une affaire de caste. Mais de plus en plus, une mafia au sens large.
Jamais on n'avait autant parlé d'association, de groupe X ou Y, et plus significativement encore, réunissant des secteurs professionnels parfois très différents (business, religion, médias et où l'on voit même des syndicats ouvriers pactisant avec le grand patronat et des altermondialistes avec des néo-libéraux)...
Finie la notion de classe, vive la famille ou " fanmi " ou même " ti fanmi " politique dans le meilleur des cas (dans le pire, une mafia c'est-à-dire par extension un groupe qui ne respecte que ses propres lois et principes). Et le même système se reproduisant à tous les niveaux, aussi bien dans les hauteurs de Pétionville que dans les bas-fonds de la capitale. Un tel courant de pensée a de beaux jours devant lui dans un pays où le capital a aujourd'hui compris la nécessité de se faire des " amis " (et à plus ou moins long terme de futurs électeurs), et où aussi les moins fortunés ont appris à connaître les délices de Capoue ou civilisation de consommation. Fox News et TV5 sont captées dans tous les foyers.
Désamorcer cette culture de guerre civile larvée...
Mais c'est aussi la meilleure formule pour que rien sur le fond ne bouge. Plus ça change, plus c'est la même chose.
Comment bâtir un gouvernement de coalition au milieu de cette mosaïque éclatée? Cette jungle infernale. Cela reste à voir.
La politique représente des forces. Celles-ci sont trop éloignées les unes des autres pour former actuellement une coalition. Il faut créer des passerelles. Et celles-ci s'appellent élévation du niveau de vie des 95%. Or ce qui ne peut se faire avec le même système continuant à re-produire 5% détenant les 95% de la richesse nationale. Et comme le communisme a vécu (et que nous n'ayons pas de pétrole comme Chavez), alors l'Etat doit faire comme maître Jean Jacques pour commencer à créer des opportunités pour les générations d'aujourd'hui et de demain. Car seules les opportunités peuvent commencer à réduire lentement mais sûrement l'écartèlement constant et l'écart à l'infini entre les niveaux de vie - et où ce sont les plus honnêtes qui sont toujours les perdants ; à créer une notion de bien public parce que chacun s'y considérant partie prenante, ou encore de service public et non de la caisse publique comme seule chance d'accéder à la classe supérieure ; et surtout à désamorcer cette culture de guerre civile larvée qui est désormais la nôtre.
Tout ce qui ne tue pas, engraisse !...
Toute autre agitation, qu'elle vienne des partisans du pouvoir ou de l'ex-opposition, n'est que du vent.
Oh ! pas tant peut-être pour cette dernière qui peut espérer de cette façon continuer à consolider sa force, selon le principe tout ce qui ne tue pas engraisse. En effet la belle formule si on la prend mot à mot : tout ce qui ne tue pas, engraisse !
Mais au bout du compte c'est une autre illusion tout aussi fatale : tant que le pays reste condamné, tant nous le sommes tous avec lui.
Et même quand la coalition souhaitée par le président Préval ne serait pas un leurre ni une supercherie, mes respects vos excellences, il lui est difficile d'être plus qu'une assemblée de notables.
Du moins jusqu'à preuve du contraire.
Haïti en Marche, 5 Février 2007
ANALYSE
PORT-AU-PRINCE, 5 Février - Un gouvernement de coalition en Haïti ne peut être qu'un leurre... ou une supercherie.
Ou à la limite une simple assemblée de notables.
Ce n'est pas un hasard si la formule n'a encore jamais marché car il y a eu des tentatives. Que ce soit sous la présidence provisoire de Ertha Pascal Trouillot avec l'initiative dénommée Conseil des sages (mais qui ne réussira pas mieux non plus sous le récent gouvernement intérimaire du premier ministre Gérard Latortue) ; que ce soit sous Préval 1 (1996-2001) avec d'abord l'OPL détenant la majorité au Parlement, puis après l'entrée au gouvernement de la Convergence Démocratique (Conacom-Panpra).
Toujours cela s'est mal terminé.
Le mot réconciliation a fait florès pendant que l'on préparait le retour des trois ans d'exil à Washington (septembre 2001 - octobre 2004) du président Aristide. Mais semblablement le gouvernement du premier ministre Smark Michel n'a duré que l'espace d'un matin.
Vous me direz que le consensus ne doit pas être imposé, ne doit pas être un dictat des grandes puissances.
Mais l'alliance Jean-Bertrand Aristide - Evans Paul qui a donné la fantastique victoire électorale du 16 décembre 1990, n'avait été imposée par personne. Loin de là.
Et s'il y avait une autre raison beaucoup plus simple : et si cela ne marchait pas parce que nous ne sommes pas prêts pour le gouvernement de coalition.
Non que nous souffrions d'un quelconque atavisme, mais parce que nous n'en réunissons pas les conditions essentielles.
Pure improvisation...
D'abord la Constitution haïtienne ne parle nulle part de gouvernement de coalition. Donc toutes les tentatives en ce sens ne peuvent être que pure improvisation.
Même si notre Constitution de 1987, comme celle de la France de la Ve république, autorise l'alternance au pouvoir des secteurs politiques de droite ou de gauche, jusque sous un même chef de l'Etat (celui-ci devant appeler au gouvernement le parti qui détient la majorité parlementaire), mais à l'intérieur même des blocs socialiste (PS) ou gaulliste (UMP) pour ne prendre que les deux plus importants actuellement, on passe des accords de gouvernement noir sur blanc entre différentes tendances : les extrêmes et les modérés.
Autrement dit, là-bas rien n'est laissé au petit bonheur la chance. Et de plus, et surtout, dans la plus totale transparence puisque les militants sont appelés à voter toutes les initiatives. Voilà une première différence majeure. Chez nous, les militants n'ont rien à y voir une fois terminées les présidentielles et législatives (merci et à la prochaine!), faites confiance aux leaders, n'est-ce pas.
Or ce n'est pas que les Français possèdent la science infuse. C'est parce que eux aussi sont passés par les mêmes difficultés, les mêmes ornières. L'histoire des gouvernements éphémères de la IVe république et du " jeu des partis ". Jusqu'au retour au pouvoir du général de Gaule en 1959 paré de l'auréole du chef de la France libre.
Malgré tout cela, les communistes plus tard n'ont pas fait long feu dans le Programme commun de la gauche avec les socialistes de François Mitterrand.
Une assemblée de notables ne représentant pas le pays réel...
Il faut pour un gouvernement de coalition un certain nombre de critères de base, dont aucun ne semble réuni dans le cas d'Haïti.
1) Un gouvernement de coalition suppose l'existence de certaines passerelles doctrinales...
René Préval et des ex-membres de la gauche socialiste ou communiste haïtienne, soit. Cependant Georges Marchais et François Mitterrand ne sont pas allés bien loin ensemble.
Donc cela dépasse les " ismes. "
2) Un dévouement au bien public indépendamment de son implication dans l'arène politique. Autrement dit la politique ne doit pas être une fin en soi ; il doit exister mille et une autres opportunités de faire carrière, voire faire fortune.
3) Mais surtout que les camps ne soient pas aussi radicalement tranchés : 5% détenant 95% de la richesse nationale.
A la limite, le gouvernement de coalition ne peut donc être qu'une assemblée de notables parce que ne représentant pas le pays réel. Sauf pour plaire au blanc... Car dût-il être un vrai gouvernement de coalition qu'il n'est pas fonctionnel. Et s'il essaie de se prendre au sérieux, il éclate. Parce que ne réunissant pas les critères ci-dessus mentionnés.
Cela dit en dehors de toute démagogie.
Un partage du gâteau du pouvoir...
Commençons par la dimension doctrinale. La doctrine, comme on le sait, n'existe plus depuis que la division du monde en deux blocs est-ouest avait pris fin... sinon à la rigueur au fond du confessionnal. Tout au contraire Haïti semble aujourd'hui à un stade pré-capitaliste d'accumulation des richesses à tout prix, sans arrière-pensée ni état d'âme, l'enrichissez-vous de Guizot. Après on verra.
La fonction gouvernementale évidemment s'en ressent.
Et ce que M. Préval pensait être un partage du pouvoir peut n'être qu'un partage du gâteau du pouvoir.
Au lieu d'une coalition, c'est-à-dire la volonté de mettre une sourdine à nos différences pour fonctionner comme un ensemble, on aboutit alors à différents secteurs réfugiés chacun dans sa tranche de gâteau et dans le pire des cas, comme des rats dans un fromage.
Un gouvernement de coalition(s).
Cela ne concerne pas obligatoirement les ministres et hauts fonctionnaires du gouvernement, mais quel que soit leur engagement personnel, ils n'en sont pas moins chargés de gérer des forces bien réelles. Pour la bonne raison que la politique n'est pas un processus en vase clos, mais représente qu'on le veuille ou non le pays réel.
Une mafia c'est-à-dire par extension un groupe qui ne respecte que ses propres lois et principes...
Or le pays réel c'est quoi ?
5% détenant 95% de la richesse nationale.
Et qui pis est, pas seulement en termes matériels, mais aussi des opportunités car c'est la richesse qui crée les opportunités.
Dès lors le système haïtien ne fonctionne pas, disons, comme le système américain, c'est-à-dire de bas en haut et de haut en bas, en vertu du phénomène de construction et aussi éventuellement déconstruction du big middle class (la grande classe moyenne qui se subdivise elle-même, et au gré des circonstances individuelles ou nationales, en classe moyenne supérieure, classe moyenne inférieure et classe moyenne moyenne). Fonctionnement vertical, alors qu'en Haïti le fonctionnement est toujours resté horizontal. Une affaire de caste. Mais de plus en plus, une mafia au sens large.
Jamais on n'avait autant parlé d'association, de groupe X ou Y, et plus significativement encore, réunissant des secteurs professionnels parfois très différents (business, religion, médias et où l'on voit même des syndicats ouvriers pactisant avec le grand patronat et des altermondialistes avec des néo-libéraux)...
Finie la notion de classe, vive la famille ou " fanmi " ou même " ti fanmi " politique dans le meilleur des cas (dans le pire, une mafia c'est-à-dire par extension un groupe qui ne respecte que ses propres lois et principes). Et le même système se reproduisant à tous les niveaux, aussi bien dans les hauteurs de Pétionville que dans les bas-fonds de la capitale. Un tel courant de pensée a de beaux jours devant lui dans un pays où le capital a aujourd'hui compris la nécessité de se faire des " amis " (et à plus ou moins long terme de futurs électeurs), et où aussi les moins fortunés ont appris à connaître les délices de Capoue ou civilisation de consommation. Fox News et TV5 sont captées dans tous les foyers.
Désamorcer cette culture de guerre civile larvée...
Mais c'est aussi la meilleure formule pour que rien sur le fond ne bouge. Plus ça change, plus c'est la même chose.
Comment bâtir un gouvernement de coalition au milieu de cette mosaïque éclatée? Cette jungle infernale. Cela reste à voir.
La politique représente des forces. Celles-ci sont trop éloignées les unes des autres pour former actuellement une coalition. Il faut créer des passerelles. Et celles-ci s'appellent élévation du niveau de vie des 95%. Or ce qui ne peut se faire avec le même système continuant à re-produire 5% détenant les 95% de la richesse nationale. Et comme le communisme a vécu (et que nous n'ayons pas de pétrole comme Chavez), alors l'Etat doit faire comme maître Jean Jacques pour commencer à créer des opportunités pour les générations d'aujourd'hui et de demain. Car seules les opportunités peuvent commencer à réduire lentement mais sûrement l'écartèlement constant et l'écart à l'infini entre les niveaux de vie - et où ce sont les plus honnêtes qui sont toujours les perdants ; à créer une notion de bien public parce que chacun s'y considérant partie prenante, ou encore de service public et non de la caisse publique comme seule chance d'accéder à la classe supérieure ; et surtout à désamorcer cette culture de guerre civile larvée qui est désormais la nôtre.
Tout ce qui ne tue pas, engraisse !...
Toute autre agitation, qu'elle vienne des partisans du pouvoir ou de l'ex-opposition, n'est que du vent.
Oh ! pas tant peut-être pour cette dernière qui peut espérer de cette façon continuer à consolider sa force, selon le principe tout ce qui ne tue pas engraisse. En effet la belle formule si on la prend mot à mot : tout ce qui ne tue pas, engraisse !
Mais au bout du compte c'est une autre illusion tout aussi fatale : tant que le pays reste condamné, tant nous le sommes tous avec lui.
Et même quand la coalition souhaitée par le président Préval ne serait pas un leurre ni une supercherie, mes respects vos excellences, il lui est difficile d'être plus qu'une assemblée de notables.
Du moins jusqu'à preuve du contraire.
Haïti en Marche, 5 Février 2007
gwotoro- Super Star
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Jeu de rôle: le balancier
Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
La fonction gouvernementale évidemment s'en ressent.
Et ce que M. Préval pensait être un partage du pouvoir peut n'être qu'un partage du gâteau du pouvoir. HEM
A mon avis , ce gouvernement est une nouvelle approche adoptée par le président. Une approche que je nommerais de dialogue national
HEM
Au lieu d'une coalition, c'est-à-dire la volonté de mettre une sourdine à nos différences pour fonctionner comme un ensemble, on aboutit alors à différents secteurs réfugiés chacun dans sa tranche de gâteau et dans le pire des cas, comme des rats dans un fromage. Un gouvernement de coalition(s).
Je pense , toutefois , si le président Préval est doté d'un leadership habilitant, cette solidarité politique donnera des resultats tangibles dans six ans.
HEM
Cela ne concerne pas obligatoirement les ministres et hauts fonctionnaires du gouvernement, mais quel que soit leur engagement personnel, ils n'en sont pas moins chargés de gérer des forces bien réelles. Pour la bonne raison que la politique n'est pas un processus en vase clos, mais représente qu'on le veuille ou non le pays réel.
Bien sur , la politique n'est pas un processus en vase clos mais les habiletés politiques peuvent se definir comme l'art de mobiliser les sources du pouvoir dont on dispose pour obtenir les resultats en politiques. SI le mot politique signifie cité, etat, republique, on peut dire que Politique c'est aussi gouverner dans le sens d'exercer du pouvoir. On sait qu'il y a des présidents qui ont le pouvoir mais ne peuvent pas exercer le pouvoir.
Somme toute ,il faut se rappeler que le pouvoir est une question de relation. EN fait , celui qui possède le savoir argumenter, le savoir convaincre, le savoir negocier et le savoir trouver des appuis peut réussir un gouvernement de consensus et de projet collectif. Je demeure convaincu que ce gouvernement ne va pas echouer. Il apprendra de ses erreurs et surmontera les barrieres de la fameuse tradition politique haitienne, concentrer tout le pouvoir dans les mains d'un seul homme, vive la nouvelle façon de gouverner Haiti
Et ce que M. Préval pensait être un partage du pouvoir peut n'être qu'un partage du gâteau du pouvoir. HEM
A mon avis , ce gouvernement est une nouvelle approche adoptée par le président. Une approche que je nommerais de dialogue national
HEM
Au lieu d'une coalition, c'est-à-dire la volonté de mettre une sourdine à nos différences pour fonctionner comme un ensemble, on aboutit alors à différents secteurs réfugiés chacun dans sa tranche de gâteau et dans le pire des cas, comme des rats dans un fromage. Un gouvernement de coalition(s).
Je pense , toutefois , si le président Préval est doté d'un leadership habilitant, cette solidarité politique donnera des resultats tangibles dans six ans.
HEM
Cela ne concerne pas obligatoirement les ministres et hauts fonctionnaires du gouvernement, mais quel que soit leur engagement personnel, ils n'en sont pas moins chargés de gérer des forces bien réelles. Pour la bonne raison que la politique n'est pas un processus en vase clos, mais représente qu'on le veuille ou non le pays réel.
Bien sur , la politique n'est pas un processus en vase clos mais les habiletés politiques peuvent se definir comme l'art de mobiliser les sources du pouvoir dont on dispose pour obtenir les resultats en politiques. SI le mot politique signifie cité, etat, republique, on peut dire que Politique c'est aussi gouverner dans le sens d'exercer du pouvoir. On sait qu'il y a des présidents qui ont le pouvoir mais ne peuvent pas exercer le pouvoir.
Somme toute ,il faut se rappeler que le pouvoir est une question de relation. EN fait , celui qui possède le savoir argumenter, le savoir convaincre, le savoir negocier et le savoir trouver des appuis peut réussir un gouvernement de consensus et de projet collectif. Je demeure convaincu que ce gouvernement ne va pas echouer. Il apprendra de ses erreurs et surmontera les barrieres de la fameuse tradition politique haitienne, concentrer tout le pouvoir dans les mains d'un seul homme, vive la nouvelle façon de gouverner Haiti
Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
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Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Sachez cher ami Piporiko, l'echec d'un président haitien c'est l'echec de tous les haitiens. Dans ce sens, je demande à Dieu le père de guider le Président de la république dans son travail quotidien. Prions le Seigneur pou ayiti ka sové. Prions le seigneur pou haitien ka mete tet yo ansam pou nou ka lancé peyi Jean jacques Dessalines an.
Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Franchement,je me perds ,dans les analyses de Marc Henry.Les politiciens haitiens sont idéalisés par Marc,parfois je me demande s'il fait allusion aux politiciens haitiens
Je suis d'accord avec l'analyse de l'Editorialiste MARCUS,qui plus souvent que pas ,est un observateur avisé de la politique haitienne.
Oui les gouvernements de coalition ne marchent pas en haiti,ils n'ont jamais marché.
Et puis ,si l'on parle de coalition pour ce gouvernement.
Quelle coalition?
Ceux qui représentent les 5 ou 10% de la population haitienne?
Ce gouvernemnt de coalition de Préval est une recette pour un désastre.
Je suis d'accord avec l'analyse de l'Editorialiste MARCUS,qui plus souvent que pas ,est un observateur avisé de la politique haitienne.
Oui les gouvernements de coalition ne marchent pas en haiti,ils n'ont jamais marché.
Et puis ,si l'on parle de coalition pour ce gouvernement.
Quelle coalition?
Ceux qui représentent les 5 ou 10% de la population haitienne?
Ce gouvernemnt de coalition de Préval est une recette pour un désastre.
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Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Joel,
C'est un souhait ou une constatation. Moi je crois que le gouvernement actuel peut réussir si vraiment le président est sincere dans sa demarche du dialogue national. Tout depend du leadership adopté pour mener au port ce gouvernement. Je suis optimiste.
C'est un souhait ou une constatation. Moi je crois que le gouvernement actuel peut réussir si vraiment le président est sincere dans sa demarche du dialogue national. Tout depend du leadership adopté pour mener au port ce gouvernement. Je suis optimiste.
Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Joel a écrit :Ceux qui représentent les 5 ou 10% de la population haitienne?
Pourtant, ils ont renversé un gouvernement appuyé par 90% de la population. Trouver l'erreur!
Pourtant, ils ont renversé un gouvernement appuyé par 90% de la population. Trouver l'erreur!
Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Tout ce qui se fait sous la dictee des blancs est mort-ne.Pou ki sa moun kap dirije peyi a pa gen karakte konsa?pou yo pa ka di fomil la pap mache?
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Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Les gouvernements de coalition n'ont jamais réussi en Haiti, y avez-vous demandé pourquoi ? Parce que le chef n'a jamais été sincère. Certes, un faux consensus ne donne jamais de résultat. C'est normal.
On peut donc dire que les précédents gouvernements n'étaient pas des gouvernements authentiques. Je vous assure que si le premier ministre Alexis et si le président de la république sont sincères dans leur démarche de dialogue national, ils auront le support des autres politiciens, les intellectuels et les hommes d'affaIRES de ce pays pour relancer Haiti. Je persiste à le croire.
Ma foi, si la politique du gouvernement est basée sur le développement concret de la société haïtienne, toute idéologie confondue, je suis certain que le chef du gouvernement obtiendra la collaboration des 10% dont parle Joel. On dit que les personnes qui sont pleinement vivantes aident les autres personnes à devenir pleinement vivantes. C'est aussi vrai dans un contexte de groupe de travail. On appelle cette habileté le savoir-être. C’est cette habileté qu’il faut pour interagir avec les autres( 10%) de la société.
On peut donc dire que les précédents gouvernements n'étaient pas des gouvernements authentiques. Je vous assure que si le premier ministre Alexis et si le président de la république sont sincères dans leur démarche de dialogue national, ils auront le support des autres politiciens, les intellectuels et les hommes d'affaIRES de ce pays pour relancer Haiti. Je persiste à le croire.
Ma foi, si la politique du gouvernement est basée sur le développement concret de la société haïtienne, toute idéologie confondue, je suis certain que le chef du gouvernement obtiendra la collaboration des 10% dont parle Joel. On dit que les personnes qui sont pleinement vivantes aident les autres personnes à devenir pleinement vivantes. C'est aussi vrai dans un contexte de groupe de travail. On appelle cette habileté le savoir-être. C’est cette habileté qu’il faut pour interagir avec les autres( 10%) de la société.
Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
piporiko a écrit:Tout ce qui se fait sous la dictee des blancs est mort-ne.Pou ki sa moun kap dirije peyi a pa gen karakte konsa?pou yo pa ka di fomil la pap mache?
Je suis entierement d'accord avec vous cher ami et vous donnez l'occasion pour rappeler nos amis internautes que la premiere erreur du président Aristide en 2001, c'était de présenter un plan d'action au président Bill Clinton sans la collaboration de la classe politique haitienne, sans un consensus haitien même minine. Nous sommes tous coupables, peu importe du coté que nous nous trouvons. Vous vous rappelez de cela....hum
Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Marc-Henry a écrit:piporiko a écrit:Tout ce qui se fait sous la dictee des blancs est mort-ne.Pou ki sa moun kap dirije peyi a pa gen karakte konsa?pou yo pa ka di fomil la pap mache?
Je suis entierement d'accord avec vous cher ami et vous donnez l'occasion pour rappeler nos amis internautes que la premiere erreur du président Aristide en 2001, c'était de présenter un plan d'action au président Bill Clinton sans la collaboration de la classe politique haitienne, sans un consensus haitien même minine. Nous sommes tous coupables, peu importe du coté que nous nous trouvons. Vous vous rappelez de cela....hum
Je suis entièrement d'accord avec vous deux chers amis, ramener Aristide en 94 était une sacrée erreur !!!
Jude- Super Star
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Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Merci mais j'arrive un peu tard, je ne peux qu'approuver ce que vous avez déjà dit.
Jude- Super Star
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Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Marc-Henry a écrit:Joel a écrit :Ceux qui représentent les 5 ou 10% de la population haitienne?
Pourtant, ils ont renversé un gouvernement appuyé par 90% de la population. Trouver l'erreur!
Darn it! Marc,
Ce ne sont pas eux qui avaient renversé le gouvernement d'Aristide.Ils ne pouvaient pas le faire.
Sans l'étranger,ces quidams seraient annihilés.
si la Minustah quitte Haiti,mème s'ils résurrecteraient l'Armée,ce serait leur fin.
Ces gens n'étaient que des pions.Automatiquement qu'ils ne seront d'aucune utilité au fameux international,"the game will be up".
Pas trop longtemps,ils demandaient que la minustah quitte le pays,ils ne font plus cette demande
Joel- Super Star
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Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Joel
A mon avis, s’il y a un consensus politique ferme en Haiti, aucun gouvernement étranger ne peut défaire un gouvernement de la solidarité nationale. Aucun étranger ne pourrait s’immiscer dans nos affaires si nous avons mis en place un leadership politique approprié pour gouverner Haiti.
A mon avis, s’il y a un consensus politique ferme en Haiti, aucun gouvernement étranger ne peut défaire un gouvernement de la solidarité nationale. Aucun étranger ne pourrait s’immiscer dans nos affaires si nous avons mis en place un leadership politique approprié pour gouverner Haiti.
Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Mwen refleshi anpil anvan mwen rantre nan diskisyon saa.Li mande anpil tet an plas pou nou pa kite emotyon dikte sa nou ekri.
Marc henry genyen reson youn kote men li genyen tor youn lot kote.Li kondane gouvenman popilè majorite yo paske li di san kolaboratyon boujwasi ya elit malpouwont lan peyi ya pap fè youn pa.pou mwen se pa paske pep la eli youn Presidan ak majorite Senatè ak depite nan Palman ki pa bon la plipa di tan moun sa yo ke pep la eli se pa sou baz konpetans yo kom administratè ke pep la leli pafwa sa paske yo se bo palè yo genyen sans kominikatyon men yo tankou youn kourè ki pa antrene ase ou byen entrene mal ; li premye nan kous la men kon li rive nan liy final la li tonbe ;se sa nou kon di se o opye di mi ke nou konnen si youn moun se mason ; yo prepare elektyon men yo pa prepare gestion pouvwa a.Se sa ki fè anpil gouvwenman popilè yo eshwe.Se lidè yo ki pa prepare ase pou gouvène youn peyi .
Se pa tou tan se gouvenman popilè ki dirije peyi ya; ki sa lot gouvenman yo konn fè ki pi bon ?Ki sa gouvenman boujwa yo konn fè konsa.?Banm ki sa gouvenman gerard latorue ya ki se te youn gouvenman boujwa yo te mete te fè ki pi bon. yo mete tet yo ansanb pou yo plimen poul la antre yo, gerad latorti ba yo twa zan pou yo pa peye taks epi li di yo femen boush nou poum volè,mwen ba nou sa nou te beswen banm repo poum fè youn kout volè tou ak tout gwo zanmi mwen;epi ou te tande vwa apaid. ou te tande Charles baker plenyen. kote mouvman 184 la te pase..Mwen toujou ap mande pou nou fome youn gouvenman koalityon natyonal vre,paske mwen te toujou konprann ke si gato a separe ap genyen mwens shire pit mwens hing hang,mwen te toujou ap di youn sel dwet pa manje kalalou.Men gouvenman koalityon an pa vle di frote dom ma frote pa w. Li pa vle di an nou antann nou pou nou plimen poul la san personn pa rele.Pa gade sa m fè poum pa gade sa w fè. gouvenman koalityon poul ta bay randman vre se pou tout moun ki ladann yo mete tet yo ansanb pou yo shanje strikti administratif peyi ya. shanje tout vye fonktyon ki pa itil anyen ou byen ke nou pa genyen ase moyen pou yo. paske yo koute twop pou bidjè youn ti peyi pov konsa. Se nan sans sa ke mwen te vle ke nou fome youn gouvenman de konsansis natyonal pou dirije peyi kom sa dwa.
Marc henry genyen reson youn kote men li genyen tor youn lot kote.Li kondane gouvenman popilè majorite yo paske li di san kolaboratyon boujwasi ya elit malpouwont lan peyi ya pap fè youn pa.pou mwen se pa paske pep la eli youn Presidan ak majorite Senatè ak depite nan Palman ki pa bon la plipa di tan moun sa yo ke pep la eli se pa sou baz konpetans yo kom administratè ke pep la leli pafwa sa paske yo se bo palè yo genyen sans kominikatyon men yo tankou youn kourè ki pa antrene ase ou byen entrene mal ; li premye nan kous la men kon li rive nan liy final la li tonbe ;se sa nou kon di se o opye di mi ke nou konnen si youn moun se mason ; yo prepare elektyon men yo pa prepare gestion pouvwa a.Se sa ki fè anpil gouvwenman popilè yo eshwe.Se lidè yo ki pa prepare ase pou gouvène youn peyi .
Se pa tou tan se gouvenman popilè ki dirije peyi ya; ki sa lot gouvenman yo konn fè ki pi bon ?Ki sa gouvenman boujwa yo konn fè konsa.?Banm ki sa gouvenman gerard latorue ya ki se te youn gouvenman boujwa yo te mete te fè ki pi bon. yo mete tet yo ansanb pou yo plimen poul la antre yo, gerad latorti ba yo twa zan pou yo pa peye taks epi li di yo femen boush nou poum volè,mwen ba nou sa nou te beswen banm repo poum fè youn kout volè tou ak tout gwo zanmi mwen;epi ou te tande vwa apaid. ou te tande Charles baker plenyen. kote mouvman 184 la te pase..Mwen toujou ap mande pou nou fome youn gouvenman koalityon natyonal vre,paske mwen te toujou konprann ke si gato a separe ap genyen mwens shire pit mwens hing hang,mwen te toujou ap di youn sel dwet pa manje kalalou.Men gouvenman koalityon an pa vle di frote dom ma frote pa w. Li pa vle di an nou antann nou pou nou plimen poul la san personn pa rele.Pa gade sa m fè poum pa gade sa w fè. gouvenman koalityon poul ta bay randman vre se pou tout moun ki ladann yo mete tet yo ansanb pou yo shanje strikti administratif peyi ya. shanje tout vye fonktyon ki pa itil anyen ou byen ke nou pa genyen ase moyen pou yo. paske yo koute twop pou bidjè youn ti peyi pov konsa. Se nan sans sa ke mwen te vle ke nou fome youn gouvenman de konsansis natyonal pou dirije peyi kom sa dwa.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
La realite haitienne est que 5% de la population controle 95% des richesses du pays.
Faites le calcul...
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Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
La realite aussi est que les 5% ne partageront jamais les richesses du pays de leur propre gré.Est-ce pourquoi ils ont tué Jean jacques dessalines au Pont Rouge car c'etait pour remplacer les esclavagistes qu'ils avaient cooperé pour liberer le pays du joug du colonialisme.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Maintenant, il faut savoir comment on fait pour forcer ce 5% a laisser plus de marge de manoeuve aux 95% restants.
- L'affrontement direct ou bien la negociation...?
Tout en reflechissant au fait que ce 5% a deja des residences secondaires et des industries qui prosperent dans d'autres pays qu'Haiti, donc n'a pas necessairement besoin d'Haiti pour continuer a faire du business.
Et qu'au final, une bonne partie de ce 5% se contrefout pas mal du pays qui va en ruine...
- L'affrontement direct ou bien la negociation...?
Tout en reflechissant au fait que ce 5% a deja des residences secondaires et des industries qui prosperent dans d'autres pays qu'Haiti, donc n'a pas necessairement besoin d'Haiti pour continuer a faire du business.
Et qu'au final, une bonne partie de ce 5% se contrefout pas mal du pays qui va en ruine...
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Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
SO TI MINORITE ZWIT WAP DEFANN LA PA GEN OKENN KAPASITE SAN ETRANJE.
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Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
gwotoro a écrit:Maintenant, il faut savoir comment on fait pour forcer ce 5% a laisser plus de marge de manoeuve aux 95% restants.
- L'affrontement direct ou bien la negociation...?
Tout en reflechissant au fait que ce 5% a deja des residences secondaires et des industries qui prosperent dans d'autres pays qu'Haiti, donc n'a pas necessairement besoin d'Haiti pour continuer a faire du business.
Et qu'au final, une bonne partie de ce 5% se contrefout pas mal du pays qui va en ruine...
Gwotoro,
Comment se fait il que ces 5% paient leurs taxes dans ces autres pays et qu'ils refusent de le faire en Haiti?
Vous allez voir les difficultés que Préval va rencontrer quand il demandera à ces gens de payerdes impots à l'Etat Haitien;bien que je ne suis pas sur que Préval va insister qu'ils le fassent.
Préval ne veut rien faire pour froisser cette classe'ils pourraient continuer à avoir la "roue libre" qu'ils avient sous Latortue.
Avec Préval,on ne sait plus ;pa gen moun ki ka di kote yo gad.
J'écoutais l'Emission de Fanmi Lavalas sur le Web cet après midi.Il y avait antenne libre et sur 9 appels reçus par les modérateurs ,il n'y avait qu'un seul qui avait quelque chose de positive à dire de la gestion de Préval.
C'était tout le contraire au commencement du mandat Préval et ce sont des gens qui n'espèrent pas de bénfices économiques personnels du gouvernement Préval.
Quid des gens qui habitent en Haiti?
Une seule chose qu'on peut dire à Préval,c'est qu'il doit faire attention que la chose n'éclate pas dans sa figure.
ça pourrait ètre le cas de "Malin,malin et demi"
Joel- Super Star
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Jeu de rôle: Le patriote
Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Ce n'est pas la fin du monde si certaines compagnies sont exemptées d'impôts. Je pense même que le gouvernement devrait adoucir la politique fiscale afin que ces compagnies puissent créer des emplois au pays en guise de payer des impôts. C'est possible pourvu que l'État aille chercher son manque à gagner dans les poches des salariés embauchés.
Concernant les gens qui critiquent Préval sur les ondes de la radio de la diaspora, c du ranse. D'ailleurs, existent-ils vraiment des militants haïtiens ? J’ai nettement l’impression qu’ils militent à condition que...
PS: Mon but ici c'est de vous dire que les choses ont changé et que les militants et les haitiens devraient suivre la nouvelle donne politique ...
Et puis quand l'état gere mal ses ressources financieres comment voulez-vous qu'il soit en mesure de respecter ses propres lois quand des dealers opèrent dans la fonction publique haitienne. Par exemple, comment voulez-vous dedouaner un container au port de Port-au-Prince plus cher que si ce même container est debarqué en Republique Dominicaine et passe par la frontiere Malpasse pour arriver à Port-au-Prince. Comment se fait-il que la douane demande un montant fixe à un particulier et qu'un autre particulier peut negocier le montant à 300% moins cher ? Par exemple on demande 150.000 dollars haitiens pour dedouaner un container et vous pouvez le reduire à 10.000 dollars haitiens. Comprenez-vous quelque chose ? Demandez plutôt à l'état de faire le menage avant de collecter ses taxes. Le port de PAP devrait s'ajuster. Ce n'est pas normal que le port de la Republique dominicaine coute moins cher que celui d'Haiti. Ce n'est pas normal que les tarifs ne sont pas uniformes dans les ports d'Haiti. Voyons donc ! Je veux bien critiquer ceux qui ne veulent pas d'impots mais on y pense, ils ont peut-être raison avec toutes ces magouilles aux ports d'Haiti. L'argent sert-il vraiment au developpement d'Haiti ?
Bref, parmi les 5% qui possedent la richesse du pays seulement 1% refuse de payer des impots pour des raisons enumerées ci-haut.
Concernant les gens qui critiquent Préval sur les ondes de la radio de la diaspora, c du ranse. D'ailleurs, existent-ils vraiment des militants haïtiens ? J’ai nettement l’impression qu’ils militent à condition que...
PS: Mon but ici c'est de vous dire que les choses ont changé et que les militants et les haitiens devraient suivre la nouvelle donne politique ...
Et puis quand l'état gere mal ses ressources financieres comment voulez-vous qu'il soit en mesure de respecter ses propres lois quand des dealers opèrent dans la fonction publique haitienne. Par exemple, comment voulez-vous dedouaner un container au port de Port-au-Prince plus cher que si ce même container est debarqué en Republique Dominicaine et passe par la frontiere Malpasse pour arriver à Port-au-Prince. Comment se fait-il que la douane demande un montant fixe à un particulier et qu'un autre particulier peut negocier le montant à 300% moins cher ? Par exemple on demande 150.000 dollars haitiens pour dedouaner un container et vous pouvez le reduire à 10.000 dollars haitiens. Comprenez-vous quelque chose ? Demandez plutôt à l'état de faire le menage avant de collecter ses taxes. Le port de PAP devrait s'ajuster. Ce n'est pas normal que le port de la Republique dominicaine coute moins cher que celui d'Haiti. Ce n'est pas normal que les tarifs ne sont pas uniformes dans les ports d'Haiti. Voyons donc ! Je veux bien critiquer ceux qui ne veulent pas d'impots mais on y pense, ils ont peut-être raison avec toutes ces magouilles aux ports d'Haiti. L'argent sert-il vraiment au developpement d'Haiti ?
Bref, parmi les 5% qui possedent la richesse du pays seulement 1% refuse de payer des impots pour des raisons enumerées ci-haut.
Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Vous pensez que les 5% plus riches des autres pays paient leurs taxes (a tout le moins la part qu'ils sont supposes payer) ? Renseignez-vous cher ami...
La difference entre les pays developpes et nous, c'est que les pays developpes ont une grande classe moyenne qui occupe entre 40 et 70% de la population de ces pays. Et c'est cette classe moyenne qui paie les impots...
Contrairement aux pays pauvres comme Haiti, ou on a une "negligeable" classe de riches (entre 0 et 10%), une classe moyenne qui fluctue et se regenere suivant les volontes des dirigeants et de la classe des riches et une immense classe de pauvres (entre 50 et 80%).
La difference entre les pays developpes et nous, c'est que les pays developpes ont une grande classe moyenne qui occupe entre 40 et 70% de la population de ces pays. Et c'est cette classe moyenne qui paie les impots...
Contrairement aux pays pauvres comme Haiti, ou on a une "negligeable" classe de riches (entre 0 et 10%), une classe moyenne qui fluctue et se regenere suivant les volontes des dirigeants et de la classe des riches et une immense classe de pauvres (entre 50 et 80%).
Dernière édition par le Dim 11 Fév 2007 - 21:25, édité 1 fois
gwotoro- Super Star
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Re: Politique: Un gouvernement de coalition(s)
Piporiko,
Je ne crois pas que je me porte a la defense de la classe des riches. Ils ont amplement les moyens de se payer une defense plus efficace.
Je ne fais qu'illustrer une realite que l'on vit en Haiti et qu'il faut poser si on fait une analyse serieuse sur le developpement du pays. Parce que d'une certaine facon, a moins d'amener des capitaux etrangers, c'est ce 5% qui a les moyens de faire du developpement en Haiti.
Je ne crois pas que je me porte a la defense de la classe des riches. Ils ont amplement les moyens de se payer une defense plus efficace.
Je ne fais qu'illustrer une realite que l'on vit en Haiti et qu'il faut poser si on fait une analyse serieuse sur le developpement du pays. Parce que d'une certaine facon, a moins d'amener des capitaux etrangers, c'est ce 5% qui a les moyens de faire du developpement en Haiti.
Dernière édition par le Dim 11 Fév 2007 - 21:27, édité 1 fois
gwotoro- Super Star
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