On ne change pas une equipe qui gagne
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On ne change pas une equipe qui gagne
La victoire de Dilma Rousseff dans les récentes élections présidentielles du Brésil est accueillie sous le signe de la continuité. Le peuple bresilien a encore une fois opté pour la rupture dans la continuité, rupture que l’ancien president Lula Da Silva a si bien symbolisé pendant sa presidence. Tout comme son prédécesseur, Dilma Rousseff est une engendrée de la matrice du Mouvement des Paysans sans Terre. Militante, ancien guerillero, cadre de parti, elle représente à la fois la conscience des flavelas et la peur bleue des nantis de la classe possédante traditionnelle du Bresil. Sa victoire vient pour solidifier la position du secteur progressiste dans un pays où les clivages sociaux ont été la norme pendant trop longtemps.
Chez nous en Haiti, les échéances électorales sont arrivées à terme. Le peuple, encore une fois ; est appelé dans ses comices pour renouveler le personnel politique du pays tant au niveau legislatif qu’au niveau presidentiel. Dans le chaos que représente la période electorale, tout comme au Bresil ; la notion de la continuité est abordée comme facteur decisif duquel les électeurs devront tenir compte. Dans cette optique, le president Preval s’acharne lui aussi à se revendiquer de la continuité, comme étant selon sa vision- si vision il y en a jamais eue ; un facteur de stabilité politique. Et pour atteindre cet objectif, le president a jeté son devolu, dans l’intimité de sa nebuleuse baptisée INITE ; sur Jude Celestin, directeur général du Centre National des Equipments (CNE) : un citoyen qui a fait sa maternelle politique dans la plus infame des sinécures qu’a connues la République depuis la Regie du Tabac sous les Duvaliers.
Loin delà l’idée de faire un procès d’intention au poulin du président, mais un certain nombre de questions reste pendantes : de quelle continuité s’agit-il ? Sur la base de quelles réalisations que le président Préval appelle le peuple à faire confiance une fois de plus à son équipe ? L’analogie entre la conjoncture politique actuelle du Brésil et celle d’Haïti peut nous permettre de comprendre à quel point que l’audace de Préval constitue une insulte à l’intelligence du peuple haïtien.
Tout le monde connait l’aphorisme galvaudé qui veut qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Au Brésil Lula a, dans une certaine mesure, réussi le pari de la redistribution des richesses de cette grande nation émergente. En effet, à la faveur des politiques sociales adoptées sous la gouvernance du président Lula ; 40 millions de brésiliens ont pu sortir sous le seuil gênant de la pauvreté absolue. Dans la République caribéenne, la dynamique est contraire. Même avant le séisme destructeur du 12 janvier 2010, les indices de développement humain d’Haïti étaient au rouge. L’équipe de Préval a failli pour une seconde fois de stopper le processus de paupérisation de la société, voire faire réduire le pourcentage d’haïtiens qui pataugent dans la pauvreté abjecte et inhumaine. Objectif que je sois, je m’évertuerais à parer l’actuel président d’épithètes laudatives si au moins dans l‘un des secteurs d’intervention de l’Etat, nous avons pu constater une certaine performance de la part de son équipe. De quel pourcentage a reculé le chômage endémique, l’analphabétisme et la mortalité infantile sous la gouverne de Préval? De quel pourcentage a-t-on fait augmenter la scolarisation universelle, la production nationale et le nombre de médecins par habitant ? Bref, combien de nos compatriotes ont pu grâce aux programmes-Lespwa-Préval-Inite s’affranchir du joug de la pauvreté absolue ?
Au regard de ce constat, il n’existe aucune raison objective pour que le peuple confie un nouveau mandat à l’équipe de Préval qui n’a montré ni la capacité administrative ni la volonté politique d’améliorer les conditions de vie de la population.
Le seul et unique argument que les protagonistes favorables à une reconduction de l’équipe de Préval brandissent est la question de la stabilité politique. Ils prétendent détenir le secret de la stabilité politique mais en réalité ce n’est qu’une rhétorique démagogique et malsaine qui soustrait de manière scandaleuse le rôle de la force onusienne en Haïti. S’il y a eu un semblant de stabilité politique pendant ces 5 dernières années cela est largement dû à la présence des casques bleus en Haïti. Et qu’est ce qu’une stabilité politique quand la constitution de la République est violée par la présence même de ces troupes étrangères ? Le président de la république a fait le serment de respecter et de faire respecter la constitution et de garantir la bonne marche des institutions ; seule l’audace politicienne l’anime lorsqu’il fait de son vice une vertu et de son échec un succès.
Pour revenir a l’analogie entre le contexte politique brésilien et celui d’Haïti et pour comprendre les conditions selon lesquelles on ne change pas une équipe qui gagne ; il nous faut préciser que sur le plan développemental, Lula a contribué à l’amélioration des conditions de vie des brésiliens pendant que Préval a raté la chance de mettre la République noire sur les rails du développement. Sur le plan de politique intérieure, l’ancien président brésilien a su se frayer un chemin idéologique réaliste et adapté aux conditions sociopolitiques du Brésil en rejetant d’un coup l’orthodoxie dépassée des doctrines de gauche et le cannibalisme de la droite capitaliste. En Haïti, le quinquennat de Préval a été marqué surtout par le démantèlement des structures politiques et civiles de la société. Et finalement sur le plan de politique internationale, le Brésil constitue indubitablement une force régionale en quête d’hégémonie internationale. Après tout, le Brésil n’est il pas considéré comme le pays-leader de la mission onusienne pour le maintien de la paix en Haïti ? La 8e puissance économique du monde est aujourd’hui incontournable et sous le mandat de Lula, elle a manifesté ses velléités hégémoniques soit comme sous-traitant impérialiste ou comme champion des dialogues Sud-Sud. Pendant qu’Haïti reste et demeure le maillon faible dans le concert des nations, le seul et unique marché inique du commerce de la pauvreté.
Au regard de ce pays délabré en odeur d’Hiroshima, une reconduction de l’équipe de Préval signifierait la continuité de l’incompétence, de l’occupation du territoire et de la mauvaise gouvernance. Il faut que les électeurs qui vont exercer leur devoir citoyen le 28 novembre prochain, comprennent qu’ils ne peuvent pas se faire complice de l’inacceptable, de l’immobilisme et de l’insouciance du pouvoir prévalien. Il nous faut une nouvelle équipe ayant à sa tête un nouveau leader capable de comprendre les défis du moment et de faire montre de vision. Car nous applaudissons la continuité politique sur la base de résultats positifs comme ça a été le cas au Brésil mais nous détestons la continuité dans le mal. Nous pouvons et nous devons faire mieux que Préval.
Fè tande vwa ou
Chez nous en Haiti, les échéances électorales sont arrivées à terme. Le peuple, encore une fois ; est appelé dans ses comices pour renouveler le personnel politique du pays tant au niveau legislatif qu’au niveau presidentiel. Dans le chaos que représente la période electorale, tout comme au Bresil ; la notion de la continuité est abordée comme facteur decisif duquel les électeurs devront tenir compte. Dans cette optique, le president Preval s’acharne lui aussi à se revendiquer de la continuité, comme étant selon sa vision- si vision il y en a jamais eue ; un facteur de stabilité politique. Et pour atteindre cet objectif, le president a jeté son devolu, dans l’intimité de sa nebuleuse baptisée INITE ; sur Jude Celestin, directeur général du Centre National des Equipments (CNE) : un citoyen qui a fait sa maternelle politique dans la plus infame des sinécures qu’a connues la République depuis la Regie du Tabac sous les Duvaliers.
Loin delà l’idée de faire un procès d’intention au poulin du président, mais un certain nombre de questions reste pendantes : de quelle continuité s’agit-il ? Sur la base de quelles réalisations que le président Préval appelle le peuple à faire confiance une fois de plus à son équipe ? L’analogie entre la conjoncture politique actuelle du Brésil et celle d’Haïti peut nous permettre de comprendre à quel point que l’audace de Préval constitue une insulte à l’intelligence du peuple haïtien.
Tout le monde connait l’aphorisme galvaudé qui veut qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Au Brésil Lula a, dans une certaine mesure, réussi le pari de la redistribution des richesses de cette grande nation émergente. En effet, à la faveur des politiques sociales adoptées sous la gouvernance du président Lula ; 40 millions de brésiliens ont pu sortir sous le seuil gênant de la pauvreté absolue. Dans la République caribéenne, la dynamique est contraire. Même avant le séisme destructeur du 12 janvier 2010, les indices de développement humain d’Haïti étaient au rouge. L’équipe de Préval a failli pour une seconde fois de stopper le processus de paupérisation de la société, voire faire réduire le pourcentage d’haïtiens qui pataugent dans la pauvreté abjecte et inhumaine. Objectif que je sois, je m’évertuerais à parer l’actuel président d’épithètes laudatives si au moins dans l‘un des secteurs d’intervention de l’Etat, nous avons pu constater une certaine performance de la part de son équipe. De quel pourcentage a reculé le chômage endémique, l’analphabétisme et la mortalité infantile sous la gouverne de Préval? De quel pourcentage a-t-on fait augmenter la scolarisation universelle, la production nationale et le nombre de médecins par habitant ? Bref, combien de nos compatriotes ont pu grâce aux programmes-Lespwa-Préval-Inite s’affranchir du joug de la pauvreté absolue ?
Au regard de ce constat, il n’existe aucune raison objective pour que le peuple confie un nouveau mandat à l’équipe de Préval qui n’a montré ni la capacité administrative ni la volonté politique d’améliorer les conditions de vie de la population.
Le seul et unique argument que les protagonistes favorables à une reconduction de l’équipe de Préval brandissent est la question de la stabilité politique. Ils prétendent détenir le secret de la stabilité politique mais en réalité ce n’est qu’une rhétorique démagogique et malsaine qui soustrait de manière scandaleuse le rôle de la force onusienne en Haïti. S’il y a eu un semblant de stabilité politique pendant ces 5 dernières années cela est largement dû à la présence des casques bleus en Haïti. Et qu’est ce qu’une stabilité politique quand la constitution de la République est violée par la présence même de ces troupes étrangères ? Le président de la république a fait le serment de respecter et de faire respecter la constitution et de garantir la bonne marche des institutions ; seule l’audace politicienne l’anime lorsqu’il fait de son vice une vertu et de son échec un succès.
Pour revenir a l’analogie entre le contexte politique brésilien et celui d’Haïti et pour comprendre les conditions selon lesquelles on ne change pas une équipe qui gagne ; il nous faut préciser que sur le plan développemental, Lula a contribué à l’amélioration des conditions de vie des brésiliens pendant que Préval a raté la chance de mettre la République noire sur les rails du développement. Sur le plan de politique intérieure, l’ancien président brésilien a su se frayer un chemin idéologique réaliste et adapté aux conditions sociopolitiques du Brésil en rejetant d’un coup l’orthodoxie dépassée des doctrines de gauche et le cannibalisme de la droite capitaliste. En Haïti, le quinquennat de Préval a été marqué surtout par le démantèlement des structures politiques et civiles de la société. Et finalement sur le plan de politique internationale, le Brésil constitue indubitablement une force régionale en quête d’hégémonie internationale. Après tout, le Brésil n’est il pas considéré comme le pays-leader de la mission onusienne pour le maintien de la paix en Haïti ? La 8e puissance économique du monde est aujourd’hui incontournable et sous le mandat de Lula, elle a manifesté ses velléités hégémoniques soit comme sous-traitant impérialiste ou comme champion des dialogues Sud-Sud. Pendant qu’Haïti reste et demeure le maillon faible dans le concert des nations, le seul et unique marché inique du commerce de la pauvreté.
Au regard de ce pays délabré en odeur d’Hiroshima, une reconduction de l’équipe de Préval signifierait la continuité de l’incompétence, de l’occupation du territoire et de la mauvaise gouvernance. Il faut que les électeurs qui vont exercer leur devoir citoyen le 28 novembre prochain, comprennent qu’ils ne peuvent pas se faire complice de l’inacceptable, de l’immobilisme et de l’insouciance du pouvoir prévalien. Il nous faut une nouvelle équipe ayant à sa tête un nouveau leader capable de comprendre les défis du moment et de faire montre de vision. Car nous applaudissons la continuité politique sur la base de résultats positifs comme ça a été le cas au Brésil mais nous détestons la continuité dans le mal. Nous pouvons et nous devons faire mieux que Préval.
Fè tande vwa ou
makawon- Junior
-
Nombre de messages : 5
Localisation : usa
Loisirs : reading
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: On ne change pas une equipe qui gagne
Tres bon article makawon
Au regard de ce pays délabré en odeur d’Hiroshima, une reconduction de l’équipe de Préval signifierait la continuité de l’incompétence, de l’occupation du territoire et de la mauvaise gouvernance. Il faut que les électeurs qui vont exercer leur devoir citoyen le 28 novembre prochain, comprennent qu’ils ne peuvent pas se faire complice de l’inacceptable, de l’immobilisme et de l’insouciance du pouvoir prévalien. Il nous faut une nouvelle équipe ayant à sa tête un nouveau leader capable de comprendre les défis du moment et de faire montre de vision. Car nous applaudissons la continuité politique sur la base de résultats positifs comme ça a été le cas au Brésil mais nous détestons la continuité dans le mal. Nous pouvons et nous devons faire mieux que Préval.
Au regard de ce pays délabré en odeur d’Hiroshima, une reconduction de l’équipe de Préval signifierait la continuité de l’incompétence, de l’occupation du territoire et de la mauvaise gouvernance. Il faut que les électeurs qui vont exercer leur devoir citoyen le 28 novembre prochain, comprennent qu’ils ne peuvent pas se faire complice de l’inacceptable, de l’immobilisme et de l’insouciance du pouvoir prévalien. Il nous faut une nouvelle équipe ayant à sa tête un nouveau leader capable de comprendre les défis du moment et de faire montre de vision. Car nous applaudissons la continuité politique sur la base de résultats positifs comme ça a été le cas au Brésil mais nous détestons la continuité dans le mal. Nous pouvons et nous devons faire mieux que Préval.
Doub-Sossis- Super Star
-
Nombre de messages : 2429
Localisation : Montreal
Loisirs : cockfighting
Date d'inscription : 24/12/2007
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