Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
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Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
------------------------------------------------------------------------------------------------------------Haïti-Gouvernement
Le premier ministre Michèle Pierre Louis déclare ses biens
« Données confidentielles » dans le cadre de la « lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite »
jeudi 2 octobre 2008,
Radio Kiskeya
Les données qu’ils communiquent demeurent cependant confidentielles et ne sont connues que du Greffe du Tribunal, de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) et de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA), l’unique et principal tribunal administratif de l’Etat.
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5301
Après Aristide c'est le tour d u premier ministre Michèle Duvivier Pierre Louis de cacher ses magots...
Moun yo genyen anpil lajan dans un pays si pauvre . Évidemment les données (montan lajan lan bank yo) demeurent confindentielles. La question que je me pose est la suivante ; pourquoi déclarer ses avoirs si on ne peut pas être transparent avec le peuple haitien?
Enfin bref, j'aimerais bien savoir combien d'argent qu'elle a gagné l'année dernière?A-t-elle payé des impôts sur son revenu ? Un peu de transparence ça ferait du bien... n'est-ce pas Madame Duvivier !
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Solidarité et Unité pour sauver Haiti
Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Marc,
Jusqu'ici, cette dame est vierge.
Attendons un peu avant de vouloir la comparer à Titid.
En passant, je vous signale que les jours de Titid sont comptés en Afrique du Sud.
Harper ne sera pas un allié fiable pour Obama, les Canadiens doivent aussi apprendre à faire des choix intelligents.
Jusqu'ici, cette dame est vierge.
Attendons un peu avant de vouloir la comparer à Titid.
En passant, je vous signale que les jours de Titid sont comptés en Afrique du Sud.
Harper ne sera pas un allié fiable pour Obama, les Canadiens doivent aussi apprendre à faire des choix intelligents.
Invité- Invité
Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Colo
Vous admettez que les deux ont fait exactement la même chose avec leur déclaration des biens. Ils ont tous les deux demandés que tout reste confidentiel chez Monsieur le juge. A cet effet, on peut donc dire que les deux(Aristide et Duvivier ) ne veulent pas que le public soit informé de leur fortune...
Vous admettez que les deux ont fait exactement la même chose avec leur déclaration des biens. Ils ont tous les deux demandés que tout reste confidentiel chez Monsieur le juge. A cet effet, on peut donc dire que les deux(Aristide et Duvivier ) ne veulent pas que le public soit informé de leur fortune...
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Marc-Henry a écrit:Colo
Vous admettez que les deux ont fait exactement la même chose avec leur déclaration des biens. Ils ont tous les deux demandés que tout reste confidentiel chez Monsieur le juge. A cet effet, on peut donc dire que les deux(Aristide et Duvivier ) ne veulent pas que le public soit informé de leur fortune...
Marc,
Je vous en prie, il faut protéger la virginité de cette dame.
Mme Duvivier est millionaire avant d'entrer dans la fonction publique contrairement à Titid qui, afin d'etre éligible comme président, avait hérité d'une maison de Izméry.
Ces 2 personnages sont différents, il ne faut pas les mélanger.
Invité- Invité
Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Colo
Je n'ai pas dit le contraire colo. Bien sûr , j'aimerais qu'elle dise au peuple Haitien qu'elle est millionnaire avant de devenir premier ministre. Qui sait elle pourrait mettre la moitié de son salaire de premier ministre dans un fonds pour la promotion de la jeunesse .
Colo
Mon problème avec elle et Aristide est le suivant; Pourquoi déclarent-ils leurs avoirs aux juges et non pas au public? je ne comprends pas .
Je n'ai pas dit le contraire colo. Bien sûr , j'aimerais qu'elle dise au peuple Haitien qu'elle est millionnaire avant de devenir premier ministre. Qui sait elle pourrait mettre la moitié de son salaire de premier ministre dans un fonds pour la promotion de la jeunesse .
Colo
Mon problème avec elle et Aristide est le suivant; Pourquoi déclarent-ils leurs avoirs aux juges et non pas au public? je ne comprends pas .
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Marc,
La raison est simple: le kidnapping.
Ils ont peur d'etre kidnapés et obligés de verser de lourdes rancons.
C'est comme l'abeille et la guepe, en dépit de toutes formes de ressemblance, ces 2 personnages sont différents.
La raison est simple: le kidnapping.
Ils ont peur d'etre kidnapés et obligés de verser de lourdes rancons.
C'est comme l'abeille et la guepe, en dépit de toutes formes de ressemblance, ces 2 personnages sont différents.
Invité- Invité
Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Colo
J'ai l'impression que tu ne comprends mon point de vue. Soyons clairs. Je n'ai pas dit qu'elle n'est pas vierge . Je questionne tout simplement son geste que j'estime non transparent. Ma foi si elle veut être un modèle au pays comme femme premier ministre elle ne devrait pas faire ce que Aristide a fait en 2001 en demandant que ses biens soient demeurés confidentiels. Non fok nou change atitid sayo kan nou vle vini premier ministre ou président de la république. Le peuple doit savoir combien vaut son premier ministre. D'ailleurs Sarah palin , Mc cain , Obama et Hillary l'ont fait. Voilà mon point
J'ai l'impression que tu ne comprends mon point de vue. Soyons clairs. Je n'ai pas dit qu'elle n'est pas vierge . Je questionne tout simplement son geste que j'estime non transparent. Ma foi si elle veut être un modèle au pays comme femme premier ministre elle ne devrait pas faire ce que Aristide a fait en 2001 en demandant que ses biens soient demeurés confidentiels. Non fok nou change atitid sayo kan nou vle vini premier ministre ou président de la république. Le peuple doit savoir combien vaut son premier ministre. D'ailleurs Sarah palin , Mc cain , Obama et Hillary l'ont fait. Voilà mon point
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Marc-Henry a écrit:Colo
J'ai l'impression que tu ne comprends mon point de vue. Soyons clairs. Je n'ai pas dit qu'elle n'est pas vierge . Je questionne tout simplement son geste que j'estime non transparent. Ma foi si elle veut être un modèle au pays comme femme premier ministre elle ne devrait pas faire ce que Aristide a fait en 2001 en demandant que ses biens soient demeurés confidentiels. Non fok nou change atitid sayo kan nou vle vini premier ministre ou président de la république. Le peuple doit savoir combien vaut son premier ministre. D'ailleurs Sarah palin , Mc cain , Obama et Hillary l'ont fait. Voilà mon point
Marc mon ami,
Je vous prends au mot!
Invité- Invité
Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Tu as dit : Kidnapping! je te rappelle qu'on a kidnappé Aristide même si ses avoirs étaient maintenus confidentiels...lol
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Marc-Henry a écrit:Tu as dit : Kidnapping! je te rappelle qu'on a kidnappé Aristide même si ses avoirs étaient maintenus confidentiels...lol
Non, Marc!
Une autorité ne kidnappe pas mais arrete.
Titid a été arreté puis déporté.
On parle de kidnapping quand ce sont des avadras qui effectuent une arrestation.
Invité- Invité
Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Marc-Henry a écrit:------------------------------------------------------------------------------------------------------------Haïti-Gouvernement
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BANM MOSO MAK.SE ENVESTIGATEW YE POU KONN TITID KACHE MAGO LI.KILE WAP SISPAN FE MANTI.?
piporiko- Super Star
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Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
colocolo a écrit:Marc,
Jusqu'ici, cette dame est vierge.
Attendons un peu avant de vouloir la comparer à Titid.
En passant, je vous signale que les jours de Titid sont comptés en Afrique du Sud.
Harper ne sera pas un allié fiable pour Obama, les Canadiens doivent aussi apprendre à faire des choix intelligents.
COLOCOLO,
OU SE DIVINO TOU?MWEN GEN LENPRESYON OU TE FE YON MOVE DIJESSION KI FE WAP DI TENTEN SOU PREZIDAN ARISTIDE.IL EST VRAI SE HAITI-OBSERVATEUR OU LI.MANTI W FE A RICO1 AK DOUB SO6 PAP FE'L.
piporiko- Super Star
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
[
BANM MOSO MAK.SE ENVESTIGATEW YE POU KONN TITID KACHE MAGO LI.KILE WAP SISPAN FE MANTI.?[/quote]
Wi Pipo,
Kote "mago" sa a ye menm?gouvènman BUSH lan te di yo t ap fè rechèch pou konnen kote lajan Aristide te vòlò e remèt li bay pèp ayisyen an.
Sa k pase konpitè NSA yo menm.Se entelijan Aristide pi entelijan ke konpitè sa yo ki koute de bilyon dola.
Men repons lan ka pi senp ,Aristide pa t vòlò lajan vre.
JCD depi l rive an Frans se sou lajan peyi an misye t ap viv ,tout mon konn sa;Aristide limenm se sou kont gouvènman Sid Afriken an li ye ;epitou limenm ak madanm li ap travay lan Inivèsite.
Mwen dakò ak Pipo,mesye lè n ap di yon bagay ,konnen ki sa n ap di
BANM MOSO MAK.SE ENVESTIGATEW YE POU KONN TITID KACHE MAGO LI.KILE WAP SISPAN FE MANTI.?[/quote]
Wi Pipo,
Kote "mago" sa a ye menm?gouvènman BUSH lan te di yo t ap fè rechèch pou konnen kote lajan Aristide te vòlò e remèt li bay pèp ayisyen an.
Sa k pase konpitè NSA yo menm.Se entelijan Aristide pi entelijan ke konpitè sa yo ki koute de bilyon dola.
Men repons lan ka pi senp ,Aristide pa t vòlò lajan vre.
JCD depi l rive an Frans se sou lajan peyi an misye t ap viv ,tout mon konn sa;Aristide limenm se sou kont gouvènman Sid Afriken an li ye ;epitou limenm ak madanm li ap travay lan Inivèsite.
Mwen dakò ak Pipo,mesye lè n ap di yon bagay ,konnen ki sa n ap di
Joel- Super Star
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
piporiko a écrit:
COLOCOLO,
OU SE DIVINO TOU?MWEN GEN LENPRESYON OU TE FE YON MOVE DIJESSION KI FE WAP DI TENTEN SOU PREZIDAN ARISTIDE.IL EST VRAI SE HAITI-OBSERVATEUR OU LI.MANTI W FE A RICO1 AK DOUB SO6 PAP FE'L.
Pipo,
Prière d'élucider notre point de divergence sur ce dossier.
Evitez de me comparer à Rico.
Merci!
Invité- Invité
Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Pipo ak Joel
Je veux être clair sur ce point. Je n'ai jamais dit ni insinuer que le président Aristide te volo lajan non. Mwen di ke Madame Duvivier fait exactement la même chose que le président Aristide en exigeant que ses avoirs en banque et en biens demeurent confidentiels.Bien sûr, en 2001 le président Aristide n'avait pas publié son compte en banque à la presse ni déclarer en public ses revenus. En 2008, le nouveau premier ministre suit les mêmes démarches que Titide. li mande pou pa di combien lajan li genyen en piblik. Aristide te fe sa , premier ministre ap toujou fe sa. Mwen ta swete ke prochain chef la kap geneyn kouraj pou'l divigue magao li posede lan bank.
Vrai ou faux mes amis ?
Je veux être clair sur ce point. Je n'ai jamais dit ni insinuer que le président Aristide te volo lajan non. Mwen di ke Madame Duvivier fait exactement la même chose que le président Aristide en exigeant que ses avoirs en banque et en biens demeurent confidentiels.Bien sûr, en 2001 le président Aristide n'avait pas publié son compte en banque à la presse ni déclarer en public ses revenus. En 2008, le nouveau premier ministre suit les mêmes démarches que Titide. li mande pou pa di combien lajan li genyen en piblik. Aristide te fe sa , premier ministre ap toujou fe sa. Mwen ta swete ke prochain chef la kap geneyn kouraj pou'l divigue magao li posede lan bank.
Vrai ou faux mes amis ?
Marc H- Super Star
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Mezanmi nan eta peyi saa ye jodya nou pa ka blame madanm lan si li pa vle ke yo pibliye sa li genyen.Lesantyel sè ke li konforme li ak lwa peyi ya.Sim tap viv an ayiti tou mwen pa ta renmen ke yo pibliye sou jounal sa ke mwen gwenyen.Fok nou pa bliye ke ayiti se tè glisse se jodya ou sou pouvwa demen ou ka nan la ri ya kom nenpot sitoyen e mwen pa kwè leta ba ansyen premye Minis ak presidan sekirite apre ke yo kite pouvwa.
An nou ba madanm lan youn chans pou nou wè sa li ap remet anvan nou komanse leve nan degonn li.An nou kite hing hang lan pou nou wè si na sove peyi ya.bagay la grav anpil wi.Jodya fok nou kite politik pou nou mete tet nou ansanb.
An nou ba madanm lan youn chans pou nou wè sa li ap remet anvan nou komanse leve nan degonn li.An nou kite hing hang lan pou nou wè si na sove peyi ya.bagay la grav anpil wi.Jodya fok nou kite politik pou nou mete tet nou ansanb.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Mèsi Sanmalis,
Se menm bagay la mwen ta p panse e mwen ta pral ekri l tou.
Tout moun pa bezwen konnen detay byen yon foksyonè leta depi li satisfè jij la avèk enstitisyon ki etabli pou veye si moun nan fè yon bon jerans.
Sètadi ya konpare sa li te genyen lè li pran pôs la e sa li akimile lè la p soti.
Se menm bagay la mwen ta p panse e mwen ta pral ekri l tou.
Tout moun pa bezwen konnen detay byen yon foksyonè leta depi li satisfè jij la avèk enstitisyon ki etabli pou veye si moun nan fè yon bon jerans.
Sètadi ya konpare sa li te genyen lè li pran pôs la e sa li akimile lè la p soti.
Sasaye- Super Star
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Mwen ta pi renmen ke yo pibliye sa chak gwo fonktyonè leta raporte ke yo reyalise chak ane ;se rapor revni yo ke yo soumet ba DGI ki enpotan pou moun konnen.Konsa si yo fè zero tounnen 9 yo dwe jije yo.lè na adityone sa yo te deklare bay Kou siperyè kont lan lè yo te komanse fonktyon an e adityone sa yo reyalise pandan ke yo te o pouvwa na konnen si yo te onet ou malonet.
e bagay saa enpotan anpil paske nan youn peyi ki manke tout bagay la jistis pa dwe tolere okenn moun ki ap touche kantite lajan sa yo nan youn peyi pov e ki ap volè lajan leta.Kelke swa moun lan ki volè lajan tresor piblik li dwe jije e pini sevèrman.Koruptyon se youn nan plè ke nou dwe derasine nan peyi ya.
e bagay saa enpotan anpil paske nan youn peyi ki manke tout bagay la jistis pa dwe tolere okenn moun ki ap touche kantite lajan sa yo nan youn peyi pov e ki ap volè lajan leta.Kelke swa moun lan ki volè lajan tresor piblik li dwe jije e pini sevèrman.Koruptyon se youn nan plè ke nou dwe derasine nan peyi ya.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Mes amis
C'est légitime de savoir combien valent nos dirigeants lorsqu'on sait l'état lamentable dans lequel vit le peuple haitien...
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Haïti
Lyonel Trouillot : " Ce sont bien les Haïtiens qui ont renversé Aristide. "
Lyonel Trouillot est universitaire et romancier haïtien (1).
Comment les artistes et intellectuels haïtiens ont-ils participé au mouvement de protestation et quelle va être leur place dans la reconstruction du pays ?
Lyonel Trouillot Le Collectif non (qui n’est pas dans le groupe des 184, même si, à titre personnel, beaucoup de ses membres y sont) est né en novembre dernier. La population nous demandait comment nous, artistes et intellectuels, allions dire notre mot sur ce qui se passe dans ce pays. Nous avons créé ce collectif avec deux objectifs : défendre les libertés et contribuer à une pensée qui aiderait ce pays à sortir de la situation dans laquelle il se trouve. Nous sommes aujourd’hui plus d’une centaine.
Le 30 décembre 2003, à la faculté des sciences humaines, sur les lieux mêmes du crime (invasion de l’université par les " chimères ", arrestations et violences notamment contre le recteur auquel ils ont brisé les jambes- NDLR) contre l’université d’État et en protestation contre les célébrations officielles du bicentenaire de l’indépendance, nous avons organisé une grande fête populaire, de qualité bien supérieure à la fête officielle. On n’avait jamais vu ici des artistes de musique dansante - qui ne s’étaient jamais mêlés au débat sur la société - participer avec des artistes de musique racines pour dire non à la dictature. Nous avons fait un disque dont les bénéfices iront aux étudiants et à la population de la ville des Gonaïves qui a été le lieu de la résistance populaire et où le gouvernement a répondu au mécontentement avec des pratiques abominables de répression contre les membres de ce qui s’appelait à l’époque l’Armée cannibale. Mais c’est la population des Gonaïves, en particulier celle de Raboteau, qui a souffert des exactions des partisans du gouvernement et de la police.
Que faut-il penser de ce soulèvement armé qui dit avoir déposé les armes mais ne les a pas rendues ?
Lyonel Trouillot Il faut revenir à 1990, au gouvernement Lavalas 1re version. Il y avait véritablement, aux Gonaïves, des organisations populaires (OP), porteuses de revendications populaires. Mais, en 1994, lors de son retour, Aristide a commencé à les corrompre et il a continué après les élections frauduleuses de 2000. Dans l’Armée cannibale, il y avait aussi des gens porteurs de ces revendications populaires mais, avec la corruption, la distribution d’armes et la vie facile, les OP ont été détournées de leur mission première et sont devenues des bandes armées, terrorisant une grande partie de la population. Quand les gens ont commencé à réclamer de véritables élections, ils ont demandé au gouvernement de désarmer ces bandes. Jean-Bertrand Aristide a préféré faire assassiner quelques chefs, parmi lesquels Amiot Métayer. C’est là que c’est produit le retournement. L’Armée cannibale a reconnu qu’elle avait fait, ce qu’elle a fait, ce qu’elle a fait pour le gouvernement. Il y a eu ensuite la scène pathétique de la demande de pardon de l’Armée cannibale à la population des Gonaïves, aux élèves, aux étudiants, à la population civile, reconnaissant ses crimes mais demandant à participer à la lutte de libération. Et la population des Gonaïves, comme celle du Cap-Haïtien un peu plus tard, les a applaudis.
Guy Philippe, le chef de l’insurrection, n’est pas un tueur et c’est un homme qui ne fait pas n’importe quoi. Même s’il a été fabriqué par les Américains, puis chassé par eux car ils ont sorti le dossier drogue que la DEA possédait contre lui, c’est quelqu’un qui peut jouer un rôle. Comme Winter Etienne qui, s’il y avait des élections aux Gonaïves, serait élu maire à coup sûr.
Où en est-on aujourd’hui de l’opposition démocratique ?
Lyonel Trouillot Même si ce ne sont pas les Haïtiens qui l’ont mis dans l’avion, ce sont eux qui ont renversé Jean-Bertrand Aristide. Je le vois mal quittant le pays s’il n’y avait pas eu la menace de cette opposition. La question, c’est ce que la communauté internationale, et les États-Unis en particulier veulent faire. Il ne faudrait pas qu’elle joue les oppositions l’une contre l’autre pour les réduire à néant. La population ne comprend pas du tout pourquoi il semble y avoir une obsession quant au désarmement du front insurgé et du laxisme quant à celui des " chimères " qui continuent à agir. La communauté internationale semble assez indulgente avec le personnel Lavalas impliqué dans des crimes.
Il y a un grand soulagement de savoir Jean-Bertrand Aristide hors jeu ?
Lyonel Trouillot Pour moi, tout Aristide est dans François Duvalier. Quand j’étais gosse à l’école, j’apprenais les slogans de Duvalier. Et bien, les phrases sont interchangeables. Mais, il y avait chez lui une sorte de destruction presque maladive pour réduire à zéro l’administration publique. Et, plus cela allait, plus il y avait criminalisation, plus cela tirait vers le bas, moins les intellectuels étaient considérés. Ce serait se tromper que de croire que l’élan qui a conduit au départ d’Aristide va maintenant être cassé. La société civile veut prendre son destin en mains et elle ne laissera pas les politiciens haïtiens faire, une fois de plus ce qu’ils veulent de ce pays, pas plus qu’elle ne laissera des militaires américains faire ce qu’ils veulent. La Plate-forme démocratique est sous pression entre les Américains et la population qui veut des actions.
À titre personnel, je pense que le général Abraham est l’un des mieux placé pour être un premier ministre de transition Il a maintenu la discipline dans les rangs de l’armée d’Haïti lors des élections. Nous avons besoin de sécurité pour reconstruire ce pays et il est capable de l’assurer. Le problème aujourd’hui est que les tontons macoutes de Duvalier avaient un pouvoir donné par leur chef. Les OP d’Aristide ont un pouvoir sur la population civile et les " chimères " peuvent continuer de terrorisent leur voisin, si elles le décident.
Entretien réalisé par Françoise Escarpit
Source: L'Humanité
Lyonel Trouillot : " Ce sont bien les Haïtiens qui ont renversé Aristide. "
Lyonel Trouillot est universitaire et romancier haïtien (1).
Comment les artistes et intellectuels haïtiens ont-ils participé au mouvement de protestation et quelle va être leur place dans la reconstruction du pays ?
Lyonel Trouillot Le Collectif non (qui n’est pas dans le groupe des 184, même si, à titre personnel, beaucoup de ses membres y sont) est né en novembre dernier. La population nous demandait comment nous, artistes et intellectuels, allions dire notre mot sur ce qui se passe dans ce pays. Nous avons créé ce collectif avec deux objectifs : défendre les libertés et contribuer à une pensée qui aiderait ce pays à sortir de la situation dans laquelle il se trouve. Nous sommes aujourd’hui plus d’une centaine.
Le 30 décembre 2003, à la faculté des sciences humaines, sur les lieux mêmes du crime (invasion de l’université par les " chimères ", arrestations et violences notamment contre le recteur auquel ils ont brisé les jambes- NDLR) contre l’université d’État et en protestation contre les célébrations officielles du bicentenaire de l’indépendance, nous avons organisé une grande fête populaire, de qualité bien supérieure à la fête officielle. On n’avait jamais vu ici des artistes de musique dansante - qui ne s’étaient jamais mêlés au débat sur la société - participer avec des artistes de musique racines pour dire non à la dictature. Nous avons fait un disque dont les bénéfices iront aux étudiants et à la population de la ville des Gonaïves qui a été le lieu de la résistance populaire et où le gouvernement a répondu au mécontentement avec des pratiques abominables de répression contre les membres de ce qui s’appelait à l’époque l’Armée cannibale. Mais c’est la population des Gonaïves, en particulier celle de Raboteau, qui a souffert des exactions des partisans du gouvernement et de la police.
Que faut-il penser de ce soulèvement armé qui dit avoir déposé les armes mais ne les a pas rendues ?
Lyonel Trouillot Il faut revenir à 1990, au gouvernement Lavalas 1re version. Il y avait véritablement, aux Gonaïves, des organisations populaires (OP), porteuses de revendications populaires. Mais, en 1994, lors de son retour, Aristide a commencé à les corrompre et il a continué après les élections frauduleuses de 2000. Dans l’Armée cannibale, il y avait aussi des gens porteurs de ces revendications populaires mais, avec la corruption, la distribution d’armes et la vie facile, les OP ont été détournées de leur mission première et sont devenues des bandes armées, terrorisant une grande partie de la population. Quand les gens ont commencé à réclamer de véritables élections, ils ont demandé au gouvernement de désarmer ces bandes. Jean-Bertrand Aristide a préféré faire assassiner quelques chefs, parmi lesquels Amiot Métayer. C’est là que c’est produit le retournement. L’Armée cannibale a reconnu qu’elle avait fait, ce qu’elle a fait, ce qu’elle a fait pour le gouvernement. Il y a eu ensuite la scène pathétique de la demande de pardon de l’Armée cannibale à la population des Gonaïves, aux élèves, aux étudiants, à la population civile, reconnaissant ses crimes mais demandant à participer à la lutte de libération. Et la population des Gonaïves, comme celle du Cap-Haïtien un peu plus tard, les a applaudis.
Guy Philippe, le chef de l’insurrection, n’est pas un tueur et c’est un homme qui ne fait pas n’importe quoi. Même s’il a été fabriqué par les Américains, puis chassé par eux car ils ont sorti le dossier drogue que la DEA possédait contre lui, c’est quelqu’un qui peut jouer un rôle. Comme Winter Etienne qui, s’il y avait des élections aux Gonaïves, serait élu maire à coup sûr.
Où en est-on aujourd’hui de l’opposition démocratique ?
Lyonel Trouillot Même si ce ne sont pas les Haïtiens qui l’ont mis dans l’avion, ce sont eux qui ont renversé Jean-Bertrand Aristide. Je le vois mal quittant le pays s’il n’y avait pas eu la menace de cette opposition. La question, c’est ce que la communauté internationale, et les États-Unis en particulier veulent faire. Il ne faudrait pas qu’elle joue les oppositions l’une contre l’autre pour les réduire à néant. La population ne comprend pas du tout pourquoi il semble y avoir une obsession quant au désarmement du front insurgé et du laxisme quant à celui des " chimères " qui continuent à agir. La communauté internationale semble assez indulgente avec le personnel Lavalas impliqué dans des crimes.
Il y a un grand soulagement de savoir Jean-Bertrand Aristide hors jeu ?
Lyonel Trouillot Pour moi, tout Aristide est dans François Duvalier. Quand j’étais gosse à l’école, j’apprenais les slogans de Duvalier. Et bien, les phrases sont interchangeables. Mais, il y avait chez lui une sorte de destruction presque maladive pour réduire à zéro l’administration publique. Et, plus cela allait, plus il y avait criminalisation, plus cela tirait vers le bas, moins les intellectuels étaient considérés. Ce serait se tromper que de croire que l’élan qui a conduit au départ d’Aristide va maintenant être cassé. La société civile veut prendre son destin en mains et elle ne laissera pas les politiciens haïtiens faire, une fois de plus ce qu’ils veulent de ce pays, pas plus qu’elle ne laissera des militaires américains faire ce qu’ils veulent. La Plate-forme démocratique est sous pression entre les Américains et la population qui veut des actions.
À titre personnel, je pense que le général Abraham est l’un des mieux placé pour être un premier ministre de transition Il a maintenu la discipline dans les rangs de l’armée d’Haïti lors des élections. Nous avons besoin de sécurité pour reconstruire ce pays et il est capable de l’assurer. Le problème aujourd’hui est que les tontons macoutes de Duvalier avaient un pouvoir donné par leur chef. Les OP d’Aristide ont un pouvoir sur la population civile et les " chimères " peuvent continuer de terrorisent leur voisin, si elles le décident.
Entretien réalisé par Françoise Escarpit
Source: L'Humanité
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Jeu de rôle: dindon de la farce
Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Rico a écrit:Haïti
Lyonel Trouillot : " Ce sont bien les Haïtiens qui ont renversé Aristide. "
Lyonel Trouillot est universitaire et romancier haïtien (1).
Comment les artistes et intellectuels haïtiens ont-ils participé au mouvement de protestation et quelle va être leur place dans la reconstruction du pays ?
Lyonel Trouillot Le Collectif non (qui n’est pas dans le groupe des 184, même si, à titre personnel, beaucoup de ses membres y sont) est né en novembre dernier. La population nous demandait comment nous, artistes et intellectuels, allions dire notre mot sur ce qui se passe dans ce pays. Nous avons créé ce collectif avec deux objectifs : défendre les libertés et contribuer à une pensée qui aiderait ce pays à sortir de la situation dans laquelle il se trouve. Nous sommes aujourd’hui plus d’une centaine.
Le 30 décembre 2003, à la faculté des sciences humaines, sur les lieux mêmes du crime (invasion de l’université par les " chimères ", arrestations et violences notamment contre le recteur auquel ils ont brisé les jambes- NDLR) contre l’université d’État et en protestation contre les célébrations officielles du bicentenaire de l’indépendance, nous avons organisé une grande fête populaire, de qualité bien supérieure à la fête officielle. On n’avait jamais vu ici des artistes de musique dansante - qui ne s’étaient jamais mêlés au débat sur la société - participer avec des artistes de musique racines pour dire non à la dictature. Nous avons fait un disque dont les bénéfices iront aux étudiants et à la population de la ville des Gonaïves qui a été le lieu de la résistance populaire et où le gouvernement a répondu au mécontentement avec des pratiques abominables de répression contre les membres de ce qui s’appelait à l’époque l’Armée cannibale. Mais c’est la population des Gonaïves, en particulier celle de Raboteau, qui a souffert des exactions des partisans du gouvernement et de la police.
Que faut-il penser de ce soulèvement armé qui dit avoir déposé les armes mais ne les a pas rendues ?
Lyonel Trouillot Il faut revenir à 1990, au gouvernement Lavalas 1re version. Il y avait véritablement, aux Gonaïves, des organisations populaires (OP), porteuses de revendications populaires. Mais, en 1994, lors de son retour, Aristide a commencé à les corrompre et il a continué après les élections frauduleuses de 2000. Dans l’Armée cannibale, il y avait aussi des gens porteurs de ces revendications populaires mais, avec la corruption, la distribution d’armes et la vie facile, les OP ont été détournées de leur mission première et sont devenues des bandes armées, terrorisant une grande partie de la population. Quand les gens ont commencé à réclamer de véritables élections, ils ont demandé au gouvernement de désarmer ces bandes. Jean-Bertrand Aristide a préféré faire assassiner quelques chefs, parmi lesquels Amiot Métayer. C’est là que c’est produit le retournement. L’Armée cannibale a reconnu qu’elle avait fait, ce qu’elle a fait, ce qu’elle a fait pour le gouvernement. Il y a eu ensuite la scène pathétique de la demande de pardon de l’Armée cannibale à la population des Gonaïves, aux élèves, aux étudiants, à la population civile, reconnaissant ses crimes mais demandant à participer à la lutte de libération. Et la population des Gonaïves, comme celle du Cap-Haïtien un peu plus tard, les a applaudis.
Guy Philippe, le chef de l’insurrection, n’est pas un tueur et c’est un homme qui ne fait pas n’importe quoi. Même s’il a été fabriqué par les Américains, puis chassé par eux car ils ont sorti le dossier drogue que la DEA possédait contre lui, c’est quelqu’un qui peut jouer un rôle. Comme Winter Etienne qui, s’il y avait des élections aux Gonaïves, serait élu maire à coup sûr.
Où en est-on aujourd’hui de l’opposition démocratique ?
Lyonel Trouillot Même si ce ne sont pas les Haïtiens qui l’ont mis dans l’avion, ce sont eux qui ont renversé Jean-Bertrand Aristide. Je le vois mal quittant le pays s’il n’y avait pas eu la menace de cette opposition. La question, c’est ce que la communauté internationale, et les États-Unis en particulier veulent faire. Il ne faudrait pas qu’elle joue les oppositions l’une contre l’autre pour les réduire à néant. La population ne comprend pas du tout pourquoi il semble y avoir une obsession quant au désarmement du front insurgé et du laxisme quant à celui des " chimères " qui continuent à agir. La communauté internationale semble assez indulgente avec le personnel Lavalas impliqué dans des crimes.
Il y a un grand soulagement de savoir Jean-Bertrand Aristide hors jeu ?
Lyonel Trouillot Pour moi, tout Aristide est dans François Duvalier. Quand j’étais gosse à l’école, j’apprenais les slogans de Duvalier. Et bien, les phrases sont interchangeables. Mais, il y avait chez lui une sorte de destruction presque maladive pour réduire à zéro l’administration publique. Et, plus cela allait, plus il y avait criminalisation, plus cela tirait vers le bas, moins les intellectuels étaient considérés. Ce serait se tromper que de croire que l’élan qui a conduit au départ d’Aristide va maintenant être cassé. La société civile veut prendre son destin en mains et elle ne laissera pas les politiciens haïtiens faire, une fois de plus ce qu’ils veulent de ce pays, pas plus qu’elle ne laissera des militaires américains faire ce qu’ils veulent. La Plate-forme démocratique est sous pression entre les Américains et la population qui veut des actions.
À titre personnel, je pense que le général Abraham est l’un des mieux placé pour être un premier ministre de transition Il a maintenu la discipline dans les rangs de l’armée d’Haïti lors des élections. Nous avons besoin de sécurité pour reconstruire ce pays et il est capable de l’assurer. Le problème aujourd’hui est que les tontons macoutes de Duvalier avaient un pouvoir donné par leur chef. Les OP d’Aristide ont un pouvoir sur la population civile et les " chimères " peuvent continuer de terrorisent leur voisin, si elles le décident.
Entretien réalisé par Françoise Escarpit
Source: L'Humanité
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Jeu de rôle: L'impulsif
Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
COMMENTAIRES D'UN LAVALASSIEN RÉPENTI
Jean-Bertrand Aristide : la chute
mardi 9 mars 2004
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Jean-Bertrand Aristide : la chute
mardi 9 mars 2004
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NDLR : Nous présentons ici un texte de Roger Edmond de Konbit Flanbwayan CIBL (émission haïtienne au Canada), qui analyse la chute, le 29 février, du Président Jean Bertrand Aristide. Les premières lignes du document ont été enlevées parce que relatant les premiers éléments d’informations disponibles le matin du départ pour l’exil du Président déchu, qui ont évolué depuis. On sait que Aristide a démissionné et a laissé le pays pour le Centre-Afrique pour un séjour temporaire. Les pressions internationales étaient très fortes sur l’ancien Chef de l’État qui a affirmé avoir été " kidnappé " par les Américains. Ces derniers ont opposé un démenti ferme aux déclarations d’Aristide.
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Analyse
Par Roger Edmond
Soumis à AlterPresse le 8 mars 2004
Tout d’abord, nous devons nous incliner devant deux faits aussi contradictoires qu’éloquents :
Aucun homme politique haïtien n’aura été aussi populaire et adulé au sein des masses populaires tant urbaines que paysannes.
Aucun politicien n’aura connu de déchéance aussi lamentable et flagrante.
Comment en est-il Arrivé là ?
Un certain nombre de faits ou actes commis peuvent expliquer partiellement la chute spectaculaire de Jean -Bertrand Aristide.
De retour d’exil en 1994, après un coup d’Etat sanglant qui le garda hors du pouvoir pendant trois ans et sept mois, le Président profita de la présence de l’armée américaine pour abolir les Forces Armées d’Haïti. Même s’il faut, en toute conscience politique collective reconnaître que l’Armée avait occupé une trop grand place sur la scène politique en Haïti depuis sa formation en 1934 à la fin de l’occupation américaine, force est d’admettre que J.B.A. a commis l’erreur de dissoudre une institution constitutionnellement reconnue au lieu de la réformer. Accroc fondamental à la loi -mère sur laquelle il s’était appuyé pour revenir au pouvoir.
Au lieu de rétablir l’autorité de l’Etat, comme devait l’indiquer sans pour autant le réaliser le Président Préval( 1996-2001), J.B.A. s’affaira à consolider son pouvoir en banalisant le rôle de chef de gouvernement qu’est le Premier ministre, retrouvant ainsi les vieilles formules archaïques de gestion de la chose publique. Ici a commencé la phase de « désinstitutionalisation » du pays, mettant en pièces les efforts qui avaient été consentis par la communauté internationale pour assurer la bonne gouvernance.
Sous la dictée de J.B.A., le président Préval organisa des élections législatives de mai 2000 qui furent frauduleuses, de l’avis de toute la communauté internationale et des opposants au régime lavalasse. Un conseil électoral de consensus avait été formé. Et malgré la fuit e de son président, Me Léon Magnus, le régime lavalasse non seulement maintint la légalité de ces élections, se saisit de la même loi électorale pour procéder à l’élection présidentielle sans la participation, cette fois, des partis politiques de l’opposition. Ces deux élections de l’année 2000 ont accordé l’unanimité et la totalité du pouvoir au régime lavalasse, pouvoir sans partage, sans concessions. Les législatives étaient frauduleuses mais constitutionnelles, celle du président ( 26 novembre) a été réalisée en dehors des normes de la constitution. Donc elle a été inconstitutionnelle, illégale et illégitime. ( 10% de participation) Erreur fondamentale.
Tout en se détachant du peuple d’où il est sorti, J.B.A a contribué à raviver la division, en ramenant sur le terrain encore fragile de la terre d’Haïti, la question combien épineuse de couleur, en épargnant, bien sûr, ses amis mulâtres et stigmatisant ses ennemis de la même couche sociale. Manœuvre déloyale pour sauver sa peau mais pas celle des pauvres gens qu’il a ignominieusement armés pour défendre son pouvoir. La manœuvre a affecté certaines gens, même des intellectuels démunis de bons sens. Mais elle a été de faible résonance pour les personnes équilibrées.
« Le bon sens, selon Descartes est la chose du monde la mieux partagée. » Par là , le philosophe affirmait l’urgence d’élaborer une méthode permettant à toute personne humaine d’user au mieux de sa raison, de son aptitude à raisonner, et dans le sens politique, si l’on peut extrapoler, à gouverner. J.B.A. a su vaincre pendant longtemps, mais n’a su, a aucun moment, profiter de ses victoires.
Le mouvement social qui a germé au sein des forces productives du pays pendant longtemps a été et demeure porteur de revendications sociales fondamentales pour le changement :
Quête de justice sociale,
Abolition des inégalités
Redistribution ou partage des ressources nationales
Education pour tous dans des conditions idéales
Santé pour tous
Respect des droits fondamentaux pour lesquels nos ancêtres ont combattu et forgé ce pays au prix d’énormes sacrifices.
Abolition des inégalités
Redistribution ou partage des ressources nationales
Education pour tous dans des conditions idéales
Santé pour tous
Respect des droits fondamentaux pour lesquels nos ancêtres ont combattu et forgé ce pays au prix d’énormes sacrifices.
L’usurpation de ce mouvement par J.B.A. a dénaturé les aspects tout- à -fait extérieurs de ce qu’on pourrait appeler à juste titre une révolution, celle de 1986. Cependant, le passage de cet homme au pouvoir, même s’il doit marquer l’Histoire, ne doit en aucune façon écarter la volonté de changement manifesté par le peuple haïtien depuis 18 ans.
« Dans toutes les républiques, écrit Machiavel, il y a deux parties : celle des grands et celle du peuple ; et toutes les lois favorables à la liberté ne naissent que de leur opposition Rarement les désirs d’un peuple libre sont-ils pernicieux à la liberté Ils lui sont inspirés communément par l’oppression qu’il éprouve ou par celle qu’il redoute. » L’erreur de J.B.A fût-ce volontaire ou simulée, a été de confondre sa personne, ses désirs, ses frustrations avec la quête combien fondamentale pour le changement manifesté par un peuple de plus en plus conscient de ses droits, dans un monde ouvert à la technologie de la communication et à modernité. L’erreur fondamentale de J.B.A., fût-ce volontaire ou simulée, a été de se servir de faibles gens pour leur faire miroiter un bien-être fondé sur l’anarchie, le vol, le non-respect des lois, des personnes et des biens.
Comment faire pour corriger ces erreurs et orienter le pays sur la voie de la stabilisation et du développement ? Que faire pour reconstruire nos forces et rebâtir ?
L’Histoire nous apprend que les fausses appartenances ont toujours conduit notre pays dans l’impasse de solutions durables et scientifiques. Aujourd’hui, plus que jamais, Haïti a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils, de ceux-là surtout qui convergent leurs idées pour « redynamiser » nos forces. Le mouvement des 184 ainsi appelé devrait servir de plate-forme pour un nouveau décollage. La question de couleur, à notre avis, est dépassée et ne devrait plus continuer à arrêter le développement national. Les acteurs en présence se doivent de faire mentir ceux qui affirment avec arrogance que les Haïtiens sont tarés, ne peuvent pas s’entendre sur un minimum. Les acteurs en présence sont condamnés à réussir dans l’ultime chance qui leur est donnée de sortir du chaos. L’histoire de notre pays nous révèle aussi que la venue d’un homme providentiel, d’un messie ne contribuera nullement à galvaniser nos forces pour une sortie honorable de crise. Nul besoin, non plus, de recourir à un homme fort qui détruirait les espoirs et referait renaître la peur. Haïti doit renaître de ses cendres par une prise de conscience collective de notre potentiel, de nos compétences cumulées à travers des équipes d’hommes dévoués, non opportunistes, dont le seul et l’unique but doit être le sauvetage national.
Par- delà toutes les prise de position, les controverses, les comportements modérés pour la plupart, démesurés pour d’autres, il demeure que le pays essuie encore une fois une gifle qu’il lui prendra du temps, beaucoup de temps à effacer. Nous sommes le 29 février 2004, l’an deux-centième de notre indépendance, le sol de notre pays sera encore foulé par des troupes étrangères. Ironie de l’Histoire, J.B.A. le président a réclamé l’intervention en 1994 pour le ramener au pouvoir ; il y a deux jours, il réclamait encore quelques douzaines de soldats pour l’aider à combattre la rébellion. Il n’est pas parti à temps pour nous éviter une nouvelle fois cette humiliation.
Il me vient à l’esprit, en terminant, ce fait dans l’histoire des Amériques conquises : lorsque émerveillés, les Indiens d’Amérique virent arriver les Espagnols montés sur de grands chevaux, ils crurent naïvement que la monture et l’homme étaient d’un seul tenant. Ils virent un instant en eux des dieux. Ils allaient plus tard être massacrés. Lorsque, assoiffé de liberté, de démocratie, les Haïtiens accueillirent J.B.A. Ils voulurent croire que le politicien et le prêtre étaient d’une seule et même nature. Ils se sont trompés. Nous sommes aujourd’hui occupés.
Roger Edmond
29 février 2004
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Rico- Super Star
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Wi Rico,
Se tankou sa avoka a te di Mc Carthy,lan yon "hearing" lan Sena Etazini an ,lan kòmansman ane 50s yo.
Mc Carthy te kontinye ap repete ke gouvènman an ameriken an ranpli ak "fellow-travelers" ,senpatizan kominis;e avoka a di misye "Sir,have you no shame?".
Se te koumansman deklen Senatè Mc carthy tou ,ki te mouri alkolik lan Wisconsin.
"Have you no shame" Rico.Tout bagay sa w kontinye ap mete sou sit lan diskredite.Ou konnen sa byen,
Tout kakachat deyò.Yo konnen ki moun e konbyen tout moun t ap touche pou destabilize gouvènman aristide lan.Yo konnen jiska denye Euro ,ou byen dola.
Epitou ,ansyen anbasadè ameriken an BRIAN DEAN CURREN te fè yon pakèt revelasyon bay jounal NEWYORK TIMES ,ak magazine yo rele SALON an.
Kontinye repwodwi bagay sa yo ,paske bagay sa a poko fini,ak yon gouvènman ak yon prezidan Demokrat e yon Lejislati Demokrat,li genyen pou l rebondi,
Yo genyen pou yo rele BRIAN DEAN CURREN vin temwaye devan Lejislati yo e tankou bagay lan di "Il y aura des pleurs et des grincements de dents"
Se tankou sa avoka a te di Mc Carthy,lan yon "hearing" lan Sena Etazini an ,lan kòmansman ane 50s yo.
Mc Carthy te kontinye ap repete ke gouvènman an ameriken an ranpli ak "fellow-travelers" ,senpatizan kominis;e avoka a di misye "Sir,have you no shame?".
Se te koumansman deklen Senatè Mc carthy tou ,ki te mouri alkolik lan Wisconsin.
"Have you no shame" Rico.Tout bagay sa w kontinye ap mete sou sit lan diskredite.Ou konnen sa byen,
Tout kakachat deyò.Yo konnen ki moun e konbyen tout moun t ap touche pou destabilize gouvènman aristide lan.Yo konnen jiska denye Euro ,ou byen dola.
Epitou ,ansyen anbasadè ameriken an BRIAN DEAN CURREN te fè yon pakèt revelasyon bay jounal NEWYORK TIMES ,ak magazine yo rele SALON an.
Kontinye repwodwi bagay sa yo ,paske bagay sa a poko fini,ak yon gouvènman ak yon prezidan Demokrat e yon Lejislati Demokrat,li genyen pou l rebondi,
Yo genyen pou yo rele BRIAN DEAN CURREN vin temwaye devan Lejislati yo e tankou bagay lan di "Il y aura des pleurs et des grincements de dents"
Joel- Super Star
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Jeu de rôle: Le patriote
Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Aristide, l'espoir déçu des Haïtiens
Le Temps Véronique Kiesel, envoyée spéciale à Port-au-Prince
Mercredi 31 décembre 2003
Alors que Haïti célèbre ce jeudi le bicentenaire de son indépendance, la violence politique se généralise. Le président, qui prônait voici dix ans la théologie de la libération, tente de réduire à néant toute contestation
Les piétons pataugent dans la boue, contournant les étals de misère des commerçants informels, dressés avec quelques bâtons et un peu de tôle, mais très envahissants. Les détritus sont partout, vaguement entassés. La plupart des commerces en dur semblent être des loteries: «Paloma», «Chez Titi» ou, plus prometteur, «Père éternel». Alors que la route est coupée par un torrent d'eau brunâtre, les embouteillages sont inextricables, les «tap-tap» (minibus) pétaradants bloquant la chaussée, tandis qu'un camion vient de se renverser, écrasant un autocar. Au milieu de cet extraordinaire désordre, des groupes d'écoliers en uniformes impeccables, dont des petites filles aussi jolies que des poupées, se pressent pour aller à l'école. Carrefour, dans la banlieue de Port-au-Prince, semble un concentré des problèmes de Haïti: misère, économie informelle, absence de l'Etat, mais, malgré tout, quelques lueurs d'espoir.
A la tête de ce pays chaotique, où même les parents les plus pauvres doivent payer l'école de leurs enfants, où les hôpitaux publics sont un désastre, où les routes ont un immense besoin d'entretien, trône Jean-Bertrand Aristide. Il a bien changé depuis l'époque, où, petit prêtre des bidonvilles, il prônait la théologie de la libération. Son élection à la présidence de la république, en décembre 1990, avait soulevé d'immenses vagues d'espoir: enfin les Haïtiens avaient un chef d'Etat qui voulait leur apporter dignité et prospérité. Renversé par un coup d'Etat en septembre 1991, après moins de sept mois au pouvoir, et contraint à l'exil, Aristide ne retrouvera son poste qu'en octobre 1994, ce qui ne lui laisse qu'un peu plus d'un an de mandat. La Constitution interdisant deux mandats successifs, il ne se représente donc à la présidentielle de décembre 2000 et l'emporte.
Mais cet «Aristide II», désormais marié et père de famille, semble se désintéresser des malheurs de la population. C'est en tout cas comme cela qu'il est perçu par d'innombrables Haïtiens. «A sa première élection, il y avait un véritable élan populaire: tout le monde s'est mis à nettoyer les rues, à se reprendre en main», explique Marianne, qui travaille dans une coopérative. «Mais depuis sa réélection, il se contente de passer en trombe dans sa limousine, entouré de ses gardes du corps américains et il ne voit plus rien. Ici, à Haïti, on a toujours tendance à attendre un sauveur, un homme providentiel. La population sait maintenant que ce n'est pas Aristide. L'économie est dans un état désastreux. Le milliard de dollar que les exilés envoient chaque année à leurs familles permet à Haïti de ne pas sombrer complètement, tout comme l'aide internationale très ciblée que nous recevons.»
Quand on circule en province, les équipements nouveaux (pompes à eau, centres de santé, bâtiments scolaires) ont tous, sans exception, été réalisés grâce à l'aide étrangère, aux missionnaires, aux organisations de développement ou aux petits projets bilatéraux. Mais où passe donc le budget des différents ministères? Joseph, actuellement actif dans une ONG, travaillait il y a quelques mois encore au Ministère de l'agriculture. «Nous n'y faisions rien! Mes collègues qui y sont toujours sont profondément déprimés! Ils veulent tous démissionner, mais pour aller où? L'argent du ministère sert régulièrement à payer les manifestants qui viennent «spontanément» aux rassemblements organisés en soutien à Aristide. Le seul modèle qui leur est proposé, c'est la corruption.» «Le pire, poursuit Joseph, c'est que les Haïtiens éprouvent désormais une défiance totale pour la politique: plus personne n'y croit.»
Haïti est-elle encore une démocratie? Formellement, oui, même si les dernières législatives de mai 2000 ont été dénoncées par l'opposition comme étant entachées de fraudes massives. Depuis, les institutions politiques battent de l'aile: l'opposition a notamment boudé la présidentielle de 2000. Et la polarisation n'est allée qu'en s'accentuant. Une large partie de l'opposition estime que les élections ne pourront avoir lieu de façon sûre et honnête tant qu'Aristide sera au pouvoir.
L'Organisation des Etats américains a déjà fixé, en vain, plusieurs ultimatums au président, lui demandant d'enquêter sur plusieurs cas graves de violations des droits de l'homme, de rétablir un climat de sécurité et de préparer des élections. Mais le blocage reste complet, l'opposition refusant de faire confiance au pouvoir. Or, le mandat de la majorité des parlementaires arrive à expiration le 12 janvier prochain. Et pendant tout ce temps, la communauté internationale, qui avait débloqué de très grosses sommes pour participer à la reconstruction de Haïti, a préféré geler l'essentiel de cette aide, dont la population a pourtant un immense besoin, mais qu'elle ne veut pas voir dilapidée par un pouvoir corrompu.
«Aristide n'a pas réussi à s'ériger en homme d'Etat, explique une responsable d'une organisation féministe. Il est resté au niveau d'un chef de gang mais est devenu maître dans l'art de la manipulation. La population ne l'intéresse pas, beaucoup moins que la pérennisation de son pouvoir. Le problème, c'est que les Haïtiens attendent maintenant que Washington les débarrasse d'Aristide, quitte à accepter une militarisation. Et il est difficile pour ceux qui sont à contre-courant de reprendre une mobilisation. L'opposition existe, mais elle est très faible, il n'y a guère de vrais partis.»
Pour tenter de faire bouger les choses, 184 organisations civiles se sont réunies en une plate-forme où se côtoient paysans, intellectuels, patrons ou féministes. «La mise sur pied du Groupe des 184, en décembre 2002, a été une excellente initiative», explique Evans Lescouflair, ancien ministre actuellement dans l'opposition et qui participe à la plate-forme. «C'est de la société civile que viendra la solution: elle travaille à un nouveau contrat social. Car les partis politiques ne sont plus populaires.»
Mais les réunions publiques du Groupe des 184 sont souvent perturbées par des agressions de partisans armés d'Aristide, ces «chimères» qui font tristement penser aux «Tontons macoutes», les milices des Duvalier père et fils, ayant écrasé Haïti sous le joug de leur dictature pendant trente ans (1957-1986). Fin novembre furent découvertes dans les rues de Port-au Prince des têtes de mort accompagnées de messages virulents d'un comité proche du parti Famille Lavalas, le parti d'Aristide. Ces messages ordonnaient aux partisans du président de s'en prendre à des personnalités de l'opposition, leur enjoignant de «tuer et décapiter». Le massage est clair: réduire à néant toute contestation, toute velléité de contestation! Difficile dans ces conditions d'imaginer qu'il sera possible d'organiser rapidement des élections sereines et équitables.
Vient de paraître: «Haïti 1804-2004, entre mythes et réalités», Yves Saint-Gérard, Editions du Félin, 2004
«Deux cents ans de misère, de pillage et de vol»
Les célébrations du bicentenaire de l'Indépendance le 1er janvier s'annoncent tristes.
Véronique Kiesel
Dans les rues de Port-au-Prince, des banderoles tendues d'un poteau à l'autre invitent la population à se réjouir: le 1er janvier 2004, Haïti fêtera en effet le bicentenaire de son indépendance. A l'époque, les anciens esclaves de cette colonie française réussissaient l'exploit de mettre en déroute les troupes de Napoléon et proclamaient la naissance de la première république noire. Cet événement historique a fait à juste titre la fierté des Haïtiens depuis plusieurs générations.
Mais, cette fois-ci, le cœur n'y est pas. «Je n'ai pas de quoi payer l'école à mes enfants, j'ai à peine de quoi les nourrir, Titid (Aristide) a trahi le peuple et vous trouvez qu'on devrait se réjouir!», s'exclame Henriette, qui vend des fruits sur la rue. «Nous avons raté l'occasion de faire de 2004 quelque chose de formidable, commente Evans Lescouflair, politicien passé à l'opposition. Le bicentenaire de l'indépendance de Haïti devrait être une fête mondiale. Mais la situation politique actuelle a tout fait capoter. On devrait célébrer la victoire d'une révolte d'esclaves, mais la population se demande pourquoi il faudrait fêter deux cents ans de misère, de pillage et de vol.»
Tentative de diversion
Pour tenter de faire diversion, le président Jean-Bertrand Aristide avait lancé en avril dernier une campagne visant à exiger la «restitution» par la France de plus de 21 milliards de dollars. Après son indépendance gagnée de haute lutte en 1804, la nouvelle République de Haïti avait été mise au ban de la communauté internationale. Charles X avait finalement accepté de reconnaître la souveraineté de Haïti en 1825, en échange du versement de 90 millions de francs or, en guise de dédommagement. Il faudra plus de cent ans à Haïti pour rembourser cette somme énorme, un des premiers exemples de dette injustement réclamée à un pays du tiers-monde par un pays industrialisé. (Toujours le modèle marxo-tiersmondiste JF)
Mais, l'exigence d'Aristide, brandie presque quotidiennement dans les médias proches du pouvoir, ne trompe pas grand monde, et la population sait que cette somme réclamée jadis par la France est loin d'être la seule responsable de l'actuelle misère haïtienne. D'autant que la France, comme les autres donateurs internationaux, n'attend qu'une chose: une normalisation politique et institutionnelle qui lui permette de débloquer les fonds importants qu'elle souhaite consacrer à la reconstruction de Haïti.
«Il ne faut surtout pas que, à propos de ce bicentenaire, on se contente de se féliciter, de s'autocongratuler à propos de notre glorieux passé, s'exclame Magalie Marcelin, porte-parole d'une organisation féministe. Nous souffrons encore aujourd'hui d'avoir été jadis réduits en esclavage. Nous avons perdu nos traditions africaines, sans pour autant avoir adopté les systèmes de gouvernements européens.» «Il ne faut surtout pas laisser le gouvernement s'approprier la victoire historique de 1804, conclut Magalie. Les gens sont amers, déçus, résignés. Le bicentenaire est une excellente occasion de sortir de ce mode de pensée et de reprendre enfin une vraie citoyenneté, active, et de cesser de remplacer un maître par un autre, comme nous le faisons depuis toujours.»
Le Temps Véronique Kiesel, envoyée spéciale à Port-au-Prince
Mercredi 31 décembre 2003
Alors que Haïti célèbre ce jeudi le bicentenaire de son indépendance, la violence politique se généralise. Le président, qui prônait voici dix ans la théologie de la libération, tente de réduire à néant toute contestation
Les piétons pataugent dans la boue, contournant les étals de misère des commerçants informels, dressés avec quelques bâtons et un peu de tôle, mais très envahissants. Les détritus sont partout, vaguement entassés. La plupart des commerces en dur semblent être des loteries: «Paloma», «Chez Titi» ou, plus prometteur, «Père éternel». Alors que la route est coupée par un torrent d'eau brunâtre, les embouteillages sont inextricables, les «tap-tap» (minibus) pétaradants bloquant la chaussée, tandis qu'un camion vient de se renverser, écrasant un autocar. Au milieu de cet extraordinaire désordre, des groupes d'écoliers en uniformes impeccables, dont des petites filles aussi jolies que des poupées, se pressent pour aller à l'école. Carrefour, dans la banlieue de Port-au-Prince, semble un concentré des problèmes de Haïti: misère, économie informelle, absence de l'Etat, mais, malgré tout, quelques lueurs d'espoir.
A la tête de ce pays chaotique, où même les parents les plus pauvres doivent payer l'école de leurs enfants, où les hôpitaux publics sont un désastre, où les routes ont un immense besoin d'entretien, trône Jean-Bertrand Aristide. Il a bien changé depuis l'époque, où, petit prêtre des bidonvilles, il prônait la théologie de la libération. Son élection à la présidence de la république, en décembre 1990, avait soulevé d'immenses vagues d'espoir: enfin les Haïtiens avaient un chef d'Etat qui voulait leur apporter dignité et prospérité. Renversé par un coup d'Etat en septembre 1991, après moins de sept mois au pouvoir, et contraint à l'exil, Aristide ne retrouvera son poste qu'en octobre 1994, ce qui ne lui laisse qu'un peu plus d'un an de mandat. La Constitution interdisant deux mandats successifs, il ne se représente donc à la présidentielle de décembre 2000 et l'emporte.
Mais cet «Aristide II», désormais marié et père de famille, semble se désintéresser des malheurs de la population. C'est en tout cas comme cela qu'il est perçu par d'innombrables Haïtiens. «A sa première élection, il y avait un véritable élan populaire: tout le monde s'est mis à nettoyer les rues, à se reprendre en main», explique Marianne, qui travaille dans une coopérative. «Mais depuis sa réélection, il se contente de passer en trombe dans sa limousine, entouré de ses gardes du corps américains et il ne voit plus rien. Ici, à Haïti, on a toujours tendance à attendre un sauveur, un homme providentiel. La population sait maintenant que ce n'est pas Aristide. L'économie est dans un état désastreux. Le milliard de dollar que les exilés envoient chaque année à leurs familles permet à Haïti de ne pas sombrer complètement, tout comme l'aide internationale très ciblée que nous recevons.»
Quand on circule en province, les équipements nouveaux (pompes à eau, centres de santé, bâtiments scolaires) ont tous, sans exception, été réalisés grâce à l'aide étrangère, aux missionnaires, aux organisations de développement ou aux petits projets bilatéraux. Mais où passe donc le budget des différents ministères? Joseph, actuellement actif dans une ONG, travaillait il y a quelques mois encore au Ministère de l'agriculture. «Nous n'y faisions rien! Mes collègues qui y sont toujours sont profondément déprimés! Ils veulent tous démissionner, mais pour aller où? L'argent du ministère sert régulièrement à payer les manifestants qui viennent «spontanément» aux rassemblements organisés en soutien à Aristide. Le seul modèle qui leur est proposé, c'est la corruption.» «Le pire, poursuit Joseph, c'est que les Haïtiens éprouvent désormais une défiance totale pour la politique: plus personne n'y croit.»
Haïti est-elle encore une démocratie? Formellement, oui, même si les dernières législatives de mai 2000 ont été dénoncées par l'opposition comme étant entachées de fraudes massives. Depuis, les institutions politiques battent de l'aile: l'opposition a notamment boudé la présidentielle de 2000. Et la polarisation n'est allée qu'en s'accentuant. Une large partie de l'opposition estime que les élections ne pourront avoir lieu de façon sûre et honnête tant qu'Aristide sera au pouvoir.
L'Organisation des Etats américains a déjà fixé, en vain, plusieurs ultimatums au président, lui demandant d'enquêter sur plusieurs cas graves de violations des droits de l'homme, de rétablir un climat de sécurité et de préparer des élections. Mais le blocage reste complet, l'opposition refusant de faire confiance au pouvoir. Or, le mandat de la majorité des parlementaires arrive à expiration le 12 janvier prochain. Et pendant tout ce temps, la communauté internationale, qui avait débloqué de très grosses sommes pour participer à la reconstruction de Haïti, a préféré geler l'essentiel de cette aide, dont la population a pourtant un immense besoin, mais qu'elle ne veut pas voir dilapidée par un pouvoir corrompu.
«Aristide n'a pas réussi à s'ériger en homme d'Etat, explique une responsable d'une organisation féministe. Il est resté au niveau d'un chef de gang mais est devenu maître dans l'art de la manipulation. La population ne l'intéresse pas, beaucoup moins que la pérennisation de son pouvoir. Le problème, c'est que les Haïtiens attendent maintenant que Washington les débarrasse d'Aristide, quitte à accepter une militarisation. Et il est difficile pour ceux qui sont à contre-courant de reprendre une mobilisation. L'opposition existe, mais elle est très faible, il n'y a guère de vrais partis.»
Pour tenter de faire bouger les choses, 184 organisations civiles se sont réunies en une plate-forme où se côtoient paysans, intellectuels, patrons ou féministes. «La mise sur pied du Groupe des 184, en décembre 2002, a été une excellente initiative», explique Evans Lescouflair, ancien ministre actuellement dans l'opposition et qui participe à la plate-forme. «C'est de la société civile que viendra la solution: elle travaille à un nouveau contrat social. Car les partis politiques ne sont plus populaires.»
Mais les réunions publiques du Groupe des 184 sont souvent perturbées par des agressions de partisans armés d'Aristide, ces «chimères» qui font tristement penser aux «Tontons macoutes», les milices des Duvalier père et fils, ayant écrasé Haïti sous le joug de leur dictature pendant trente ans (1957-1986). Fin novembre furent découvertes dans les rues de Port-au Prince des têtes de mort accompagnées de messages virulents d'un comité proche du parti Famille Lavalas, le parti d'Aristide. Ces messages ordonnaient aux partisans du président de s'en prendre à des personnalités de l'opposition, leur enjoignant de «tuer et décapiter». Le massage est clair: réduire à néant toute contestation, toute velléité de contestation! Difficile dans ces conditions d'imaginer qu'il sera possible d'organiser rapidement des élections sereines et équitables.
Vient de paraître: «Haïti 1804-2004, entre mythes et réalités», Yves Saint-Gérard, Editions du Félin, 2004
«Deux cents ans de misère, de pillage et de vol»
Les célébrations du bicentenaire de l'Indépendance le 1er janvier s'annoncent tristes.
Véronique Kiesel
Dans les rues de Port-au-Prince, des banderoles tendues d'un poteau à l'autre invitent la population à se réjouir: le 1er janvier 2004, Haïti fêtera en effet le bicentenaire de son indépendance. A l'époque, les anciens esclaves de cette colonie française réussissaient l'exploit de mettre en déroute les troupes de Napoléon et proclamaient la naissance de la première république noire. Cet événement historique a fait à juste titre la fierté des Haïtiens depuis plusieurs générations.
Mais, cette fois-ci, le cœur n'y est pas. «Je n'ai pas de quoi payer l'école à mes enfants, j'ai à peine de quoi les nourrir, Titid (Aristide) a trahi le peuple et vous trouvez qu'on devrait se réjouir!», s'exclame Henriette, qui vend des fruits sur la rue. «Nous avons raté l'occasion de faire de 2004 quelque chose de formidable, commente Evans Lescouflair, politicien passé à l'opposition. Le bicentenaire de l'indépendance de Haïti devrait être une fête mondiale. Mais la situation politique actuelle a tout fait capoter. On devrait célébrer la victoire d'une révolte d'esclaves, mais la population se demande pourquoi il faudrait fêter deux cents ans de misère, de pillage et de vol.»
Tentative de diversion
Pour tenter de faire diversion, le président Jean-Bertrand Aristide avait lancé en avril dernier une campagne visant à exiger la «restitution» par la France de plus de 21 milliards de dollars. Après son indépendance gagnée de haute lutte en 1804, la nouvelle République de Haïti avait été mise au ban de la communauté internationale. Charles X avait finalement accepté de reconnaître la souveraineté de Haïti en 1825, en échange du versement de 90 millions de francs or, en guise de dédommagement. Il faudra plus de cent ans à Haïti pour rembourser cette somme énorme, un des premiers exemples de dette injustement réclamée à un pays du tiers-monde par un pays industrialisé. (Toujours le modèle marxo-tiersmondiste JF)
Mais, l'exigence d'Aristide, brandie presque quotidiennement dans les médias proches du pouvoir, ne trompe pas grand monde, et la population sait que cette somme réclamée jadis par la France est loin d'être la seule responsable de l'actuelle misère haïtienne. D'autant que la France, comme les autres donateurs internationaux, n'attend qu'une chose: une normalisation politique et institutionnelle qui lui permette de débloquer les fonds importants qu'elle souhaite consacrer à la reconstruction de Haïti.
«Il ne faut surtout pas que, à propos de ce bicentenaire, on se contente de se féliciter, de s'autocongratuler à propos de notre glorieux passé, s'exclame Magalie Marcelin, porte-parole d'une organisation féministe. Nous souffrons encore aujourd'hui d'avoir été jadis réduits en esclavage. Nous avons perdu nos traditions africaines, sans pour autant avoir adopté les systèmes de gouvernements européens.» «Il ne faut surtout pas laisser le gouvernement s'approprier la victoire historique de 1804, conclut Magalie. Les gens sont amers, déçus, résignés. Le bicentenaire est une excellente occasion de sortir de ce mode de pensée et de reprendre enfin une vraie citoyenneté, active, et de cesser de remplacer un maître par un autre, comme nous le faisons depuis toujours.»
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Re: Madame Duvivier et Monsieur Aristide font la même chose
Mes amis,
Vous êtes hors sujet et je vous rappelle que ce forum est consacré à la déclaration des biens et d'argent du premier ministre Duvivier. En revanche, vous pourriez toujours démarrer un nouveau forum sur le passé et le présent d'Aristide au forumhaiti.
Merci de votre attention.
Amicalement votre!
Vous êtes hors sujet et je vous rappelle que ce forum est consacré à la déclaration des biens et d'argent du premier ministre Duvivier. En revanche, vous pourriez toujours démarrer un nouveau forum sur le passé et le présent d'Aristide au forumhaiti.
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